La Librairie Publico attaquée par l’extrême droite

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_167

09-03-2024

Ce vendredi 1er mars, sur les coups de 18h30, une personne a dégoupillé puis lancé un fumigène à l’intérieur de la librairie Publico à Paris en criant une phrase incompréhensible, puis a pris la fuite à vélo. Heureusement personne n’a été blessé et même si le fumigène a enfumé toute la librairie, il n’a causé aucun dégât.

Un sticker du groupuscule « Les Natifs », groupuscule parisien qui s’est monté après la dissolution de « Génération Identitaire » a été retrouvé juste après collé sur la façade, ce qui est clairement une signature.

Mais cela ne s’arrête pas là. Ce mercredi 6 mars, sur les coups de 18h, alors qu’un camarade tournant le dos à la rue pour fermer la porte de la librairie, un projectile jeté à quelques mètres de lui qui s’est brisé sur le trottoir. Heureusement il n’a pas été touché, mais cela nous fait penser que cet incident est lié au précédent.

Ces attaques revendiquées par ce groupuscule identitaire parisien ne doivent pas nous duper. Ces évènements arrivent alors que les discours d’extrême-droite en France sont décomplexés et plus que présents dans le débat public. Les chaînes de télé comme Cnews, BFM, C8… déversent discours racistes, propagandes antisociales et réactionnaires à longueur de journée.

Le RN, ennemi des travailleurs.euses et des classes populaires est complètement dédiabolisé pour être considéré comme un parti « normal » sur le spectre politique. Récemment, l’ignoble loi « immigration », le projet de réforme sur le droit du sol, ou encore l’interdiction de l’abaya à l’école, participent à légitimer et ouvrir la voie aux courants fascisants. Et tout cela s’accompagne évidemment d’un renforcement des inégalités sociales.

La Fédération Anarchiste affirme sa solidarité avec les compagnes et compagnons attaquées à la librairie Publico cette semaine mais également tient à réaffirmer sa solidarité avec toutes les personnes qui subissent les violences de l’extrême-droite et/ou des politiques racistes de l’Etat, en particulier les personnes racisées et les migrant.e.s.

La Fédération Anarchiste réaffirme sa volonté et son action de renforcer la lutte antifasciste notamment à travers ses groupes locaux et sa campagne fédérale antifasciste !

Partout où il le faudra, organisons-nous pour l’autodéfense et la lutte collective face aux politiques réactionnaires et identitaires !


Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Loi Darmanin : une loi raciste, inhumaine, votée par la majorité de l’assemblée

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_166

21-12-2023

L’espoir a été de courte durée. Après un premier rejet à l’assemblée, Macron a fait le choix de céder à son chien de garde et a choisi de s’allier au RN. Une fois de plus les logiques électoralistes et les tractations de bas étages entraînent le reniement de leurs soi-disant valeurs républicaines : liberté réprimée, égalité bafouée, fraternité reniée.

Avec des mesures telles que : la fin du droit du sol, les restrictions d’accès au titre de séjour « étranger malade », la remise en cause du titre de séjour « étudiant », le rétablissement du délit de séjour irrégulier, le durcissement du regroupement familial, le conditionnement des prestations sociales…, ce texte est l’un des plus racistes que la France aie adopté et passe outre les droits les plus fondamentaux.

Nous, anarchistes, observons depuis 2002 que les prétendus votes « barrage » ont fait le jeu du FN puis du RN, contribuant ainsi à sa « dédiabolisation », et lui permettant d’entrer dans le jeu parlementaire et d’y faire acter ses idées. Cette loi immonde illustre une fois encore que la démocratie parlementaire est une farce aux mains d’une élite prête à tous les compromis pour défendre le capital, y compris draguer l’électorat le plus nauséabond. Seules les solidarités concrètes et la mobilisation peuvent arrêter cette dangereuse dérive autoritaire préparant une démocrature populiste fascisante.

La Fédération Anarchiste sera présente dans la rue pour lutter contre ces lois iniques mais aussi au jour le jour pour soutenir et développer les solidarités nécessaires avec les personnes qui en subissent les conséquences.
La Fédération Anarchiste appelle à rejoindre toutes les mobilisations contre cette loi et son racisme d’état, pour la régularisation de tous.tes les sans-papiers et l’accueil inconditionnel des réfugié.e.s !


Plus que jamais, soyons solidaires et renforçons les luttes antifascistes !



La Fédération Anarchiste d’expression francophone

Communiqué et positions anarchistes sur la situation en Palestine

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12-10-2023

La Fédération anarchiste francophone dénonce et condamne les agressions militaires qui embrasent depuis le 6 octobre le Moyen-Orient ou Asie du Sud-ouest pour être plus juste, relançant une guerre qui n’a jamais réellement cessé depuis 75 ans sur les territoires de Palestine.

La Fédération anarchiste francophone exprime sa solidarité avec les populations arabes et juives qui subissent la violence et la guerre car une fois de plus, ce sont les populations civiles, toujours aux premières loges, qui paient de leurs sangs, de leurs conditions de vie et de leurs libertés les affrontements aux logiques nationalistes, capitalistes, militaires, et religieuses.

Le Hamas, ses alliés du Djihad Islamique et du FPLP, arrivés au pouvoir en 2006 par les urnes en profitant de la corruption et du discrédit du Fatah de Yasser Arafat et de la déliquescence de l’OLP, tirent profit de la colère, de la frustration de la majorité palestinienne en transformant ainsi le combat contre l’oppression colonialiste en combat religieux, le Jihad, avec ses dérives antisémites. Dans le même temps, la colonisation et les violences contre les palestinien.ne.s ont atteint cette année un niveau jamais atteint depuis plus de 10 ans multipliant vols de terres, destructions de maisons, expulsions, emprisonnements, meurtres et intensifiant sa politique de suprématisme ethnique.

Les gouvernements israéliens ont toujours cherché ce conflit religieux, et ont donc favorisé la montée d’un courant islamiste intégriste, cherchant ainsi à légitimer aux yeux des pays occidentaux leur politique de colonisation, de domination, et de ségrégation ethnique. L’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir empêtrée dans des affaires de corruption a exacerbé l’autoritarisme et la politique antisociale du gouvernement mobilisant la jeunesse et les travailleurs.euses dans des manifestations massives comme en mai 2023.

Le Hamas qui n’a plus organisé d’élections depuis 17 ans voit son pouvoir et sa légitimité contestés par des mobilisations populaires massives et régulières qu’il réprime férocement comme la dernière en date du 30 juillet 2023 quand des dizaines de milliers de gazaouis ont manifesté au slogan de « nous voulons vivre » pour réclamer de meilleures conditions de vie, le retour des libertés publiques et de nouvelles élections pluralistes. Les Palestinien.ne.s ne sont pas dupes et savent bien que le programme réactionnaire et antisémite du Hamas n’est en rien une solution mais que la résistance et les révoltes des populations contre le colonialisme et le sionisme sont légitimes.

Sur le plan international, le rapprochement et la reconnaissance de l’État israélien par de nombreux États arabes, l’Égypte d’abord puis après les accords d’Abraham de 2020 par les Émirats-Arabes-Unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc se poursuivent avec l’influent Qatar et l’Arabie-Saoudite, gardienne des lieux saints et ennemie farouche des Frères musulmans dont le Hamas est une ramification. La coopération diplomatique, économique et sécuritaire d’Israël avec les pays sunnites constituerait un arc anti-chiite contre la menace iranienne et marginaliserait la centralité de la question palestinienne dans la géopolitique de la région.

Le Hamas pense pérenniser son pouvoir et sa domination sur la société palestinienne. L’extrême-droite israélienne au pouvoir, obéit à la même logique et veut éliminer la contestation sociale en décrétant l’état de guerre et l’union nationale. Depuis plusieurs jours la bande de Gaza subie un siège et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé vouloir tués et faire le plus de dégâts possible, évidemment sans se soucier des deux millions de palestinien.ne.s à Gaza.

En tant qu’anarchistes nous savons que les États séparent les peuples par l’établissement de frontières. Tout comme la création de l’État d’Israël n’a rien réglé pour cette région, et pour les juifs exilés, eux aussi à une autre époque dans une situation désespérante. La création d’un véritable État palestinien ne peut nous satisfaire car où est l’émancipation sociale là-dedans ? La haine entre des peuples, réfugiés derrière d’éventuels barbelés dans leurs États respectifs, se cristalliserait sur des communautés nationales, concept diffus, trompeur et interclassiste.

Les anarchistes proposent le fédéralisme libertaire, fondamentalement égalitaire et adapté à cette région constitué de mosaïques de peuples, préconisant la libre association et l’égalité économique et sociale. La répartition des richesses ainsi que l’autogestion généralisée sont des étapes incontournables dans cette région comme ailleurs, où il existe des pauvres et des riches, des États qui convoitent l’accès à la mer, à l’eau, aux terres fertiles, et au pétrole.

Une alternative peut voir le jour si les peuples israéliens et palestiniens s’unissent pour mettre fin au colonialisme, et contre leurs ennemis communs, les pouvoirs politique, économique, religieux et militaire, pour construire ensemble les bases d’une société assurant la paix et l’harmonie.

L’existence de collectifs d’individus palestinien.ne.s et israélien.ne.s soutenant les luttes des femmes et minorités, des déserteurs et des opposant.e.s aux militarismes et aux intégrismes religieux prouve encore une fois que ce qui nous unit, l’entraide et la solidarité, est plus fort que ce qui nous divise.
La Fédération anarchiste francophone appelle toutes les forces du mouvement social comme tous les individus épris de justice, de paix, et de liberté à protester par tous les moyens possibles et montrer notre solidarité internationale, pour que cesse au plus vite cette situation désastreuse et ce massacre !


Pour l’auto-détermination des peuples ! A bas toutes les frontières et les armées ! A bas les religions et les États ! A Bas le colonialisme !


La fédération anarchiste d’expression francophone,

Rencontres anti-autoritaires de Saint-Imier 2023 : remettre les pendules à l’heure

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_164

25-09-2023


Les Rencontres Internationales Anti-autoritaires se sont déroulées à Saint Imier du 19 au 23 juillet dernier. Ces rencontres ont rassemblé près de 6000 personnes venues de tous les coins d’Europe et bien au-delà. La Fédération anarchiste s’est fortement mobilisée dans l’organisation de ces journées, par l’implication de nombreuses personnes fédérées dans l’organisation générale, et par un important soutien financier. Divers incidents sont survenus aux cours de ces journées. Ce texte reviendra uniquement sur ceux qui se sont déroulés autour de la table de presse tenue par le groupe Kropotkine, pour la Fédération anarchiste, et qui ont retenu l’attention et suscité de nombreux commentaires. Il convient d’en faire le récit. La relation des faits qui suit a été établie à partir des témoignages des membres de la Fédération anarchiste présent.e.s sur le stand, membres de l’organisation des RIAA.

Enfin, avant d’entrer dans le vif du sujet, signalons que d’autres textes concernant les événements survenus à Saint Imier ont déjà été publiés sur le net. Certains sont remarquables par la mauvaise foi dont ils témoignent, inversant la culpabilité des agressions, livrant un argumentaire a posteriori sur les deux livres incriminés et justifiant des méthodes autoritaires (autodafés, censure et agressions physiques et verbales).


Vendredi 21 juillet 2023.

Le vendredi 21 juillet, en fin de matinée, une personne est venue dire à la table de presse du groupe Kropotkine, seul stand de la Fédération anarchiste présent au salon du livre des RIAA 2023, que le livre de René Berthier Un voile sur la cause des femmes, publié aux Éditions du Monde Libertaire (2009), la dérangeait et qu’elle exigeait son retrait. Le principal argument évoqué était que l’auteur était un « homme blanc cisgenre » et qu’il n’était pas légitime pour écrire sur un tel sujet. Son interlocuteur, un des compagnons de la Fédération anarchiste tenant la table de presse, a proposé de faire de la place et de mettre à côté de l’ouvrage de R. Berthier un autre livre sur le sujet que la personne mécontente considérait comme acceptable, quand d’un coup, la personne a pris les exemplaires du livre et est partie en courant. Un camarade l’a rattrapée et n’a pu récupérer qu’un seul exemplaire déchiré. À partir de ce moment, il n’y avait donc plus d’exemplaire de l’ouvrage de R. Berthier sur la table de presse.

En début d’après-midi, plusieurs personnes sont venues inspecter, de façon systématique et policière, la table de presse en s’arrêtant et en posant des questions sur un second livre, L’impasse islamique d’Hamid Zanaz publié aux Éditions libertaires (2009). Cela a débouché sur une deuxième attaque de quelques personnes argumentant qu’il était inacceptable d’avoir sur la table de presse de la Fédération anarchiste un livre préfacé par Michel Onfray, personnage devenu complètement en phase avec les idées d’extrême droite. Bien que plusieurs membres de la Fédération anarchiste aient poursuivi le dialogue (...de sourds!), en rappelant notamment que le préfacier en question était, à l’époque de la parution de l’ouvrage (2009), plutôt proche des idées libertaires, (il est vrai qu’une note de contexte aurait pu être apposée sur l’ouvrage pour les lecteurs non avertis), mais les représentants de la “police de la conscience” ne voulaient rien entendre.

Un peu plus tard, alors que les discussions tendues sur le choix des livres continuaient, plusieurs personnes, dont certaines cagoulées, sont arrivées précipitamment, sans chercher le dialogue, ont renversé une partie de la table de presse, ont souillé quelques ouvrages en jetant du café dessus et en ont volé d’autres. Une vingtaine de membres de la Fédération anarchiste, venus en renfort pour protéger la table de presse, ont décidé de ramasser le plus calmement possible la centaine d’ouvrages qui jonchaient le sol. Ils et elles ont été aidés par de nombreux.ses sympathisant.e.s, simples visiteurs ou militant.e.s d’autres stands du salon. Au cours de ce ramassage d’urgence, une des agresseuses qui trônait au milieu du tumulte a crié à l’agression sexuelle après qu’un compagnon de la Fédération anarchiste l’ait soi-disant touchée en se baissant pour récupérer les livres à terre. Cela a provoqué une série de slogans scandés haut et fort par une dizaine de personnes qui désignaient les membres de la Fédération anarchiste comme étant des masculinistes qui agressaient les femmes.

Quand nous nous sommes adressés à l’organisation du Salon du livre, espérant un véritable arbitrage et un désamorçage des tensions, il nous a été répondu que les ouvrages en question dérogeaient à la charte du Salon du livre et que le mieux était de les retirer de la table de presse. Aucun membre de la Fédération anarchiste n’avait pu prendre connaissance de cette charte, et l’organisation était incapables de la fournir. En fin de journée, un compagnon de notre organisation a retrouvé dans un pré ce qui restait des exemplaires volés et brûlés de L’impasse islamique.


Samedi 22 juillet.

Le lendemain, nous avons exposé, sur notre table de presse, les restes d’un ouvrage aux deux tiers calciné (le bruit commençait à courir qu’aucun livre n’avait été brûlé), accompagné d’un texte résumant les évènements de la veille, tels que nous les avions vécus. En fin de matinée, nous n’avions plus aucun exemplaire de L’impasse islamique. Tous avaient été détruits, volés ou vendus. A partir de ce moment là donc, il est important de préciser que les deux livres incriminés ne sont plus présents sur la table de presse. Par ailleurs au cours des différents échanges entre les membres de la FA et leur agresseurs.euses, à la question "avez vous lu le ou les livres?", il a toujours été répondu "Non". A la question souhaitez vous les lire, même réponse. Aucun argument n’a jamais été présenté. Il fallait obtempérer à l’injonction. Les livres devaient être retiré.

Lors d’un échange assez confus, la Team care a reconnu qu’il n’y avait pas de charte du Salon du livre, mais qu’ ils se référaient à leur propre charte et allaient vérifier si ces livres n’y dérogeaient pas. L’argument retenu par la Team care était le caractère raciste des deux ouvrages sans qu’elle soit en mesure de préciser en quoi ils l’étaient. La Team care a alors proposé de repasser pour communiquer sa position sur ce qui s’était passé la veille, et pour indiquer quels passages des livres contrevenaient à la charte, ce qu’ils n’ont jamais fait en deux jours. Suite à notre demande de protection des tables de presse par l’organisation des RIAA, la Team care a reconnu qu’ils et elles n’en avaient pas les moyens.

Vers 19h deux personnes sont venues à la table de presse. Très agitées et mécontentes du petit texte accompagnant le livre brûlé, elles ont commencé à nous invectiver. Un des membres de la Fédération anarchiste présent à la table a aussitôt prévenu la Team care pour éviter que la situation ne dégénère : il nous a été répondu qu’il fallait ouvrir le dialogue… bien que cela fît plus de 24h qu’il l’était ! D’autres personnes sont arrivées et se sont attroupées devant la table de presse en se remettant à crier, à invectiver. Des compagnes et compagnons se sont alignés devant la table de presse pour éviter qu’elle soit à nouveau renversée, d’autres ont essayé à nouveau de dialoguer. Une camarade de la Fédération anarchiste avait même réussit à apaiser les tensions et trouvé un moment de discussion commune sur les livres le lendemain matin à 11h. Simultanément d’autres personnes se sont rapprochées de notre table par solidarité ou par curiosité. Très vite une trentaine de personnes étaient attroupées devant la table et la Team care était débordée. Alors que le niveau sonore était de nouveau en hausse constante, une assiette en fer a été lancée violemment par un des agresseurs dans la figure d’un membre de la Fédération anarchiste qui s’est mis à saigner abondamment du nez. Des compagnons et compagnes, alignés devant la table de presse pour la protéger, ont été brutalement bousculés par un individu qui voulait s’emparer des restes du livre calciné.

Un membre de la Fédération anarchiste a pris un bâton, toujours présent sous la table de presse du groupe Kropotkine pour se protéger des groupuscules d’extrême-droite, nombreux en région picarde. Rappelons qu’il y avait eu des menaces de la part de l’extrême droite contre les RIA de Saint Imier en 2012. À aucun moment ce bâton n’a été brandi. Un agresseur s’en est saisi et plusieurs compagnon.e.s de la Fédération anarchiste l’ont immobilisé pour le reprendre.

La personne, après avoir été raccompagnée en dehors de l’attroupement par la Team care, est revenue très agressive. Elle a à nouveau été repoussée hors de l’attroupement par des compagnon.e.s de la Fédération anarchiste. Des insultes ont fusé et enfin, la tension est doucement retombée jusqu’à la fermeture du Salon du livre.

Vers 22h30, des compagnon.e.s de la Fédération anarchiste ont été contactés par la Team Care qui, en accord avec l’organisation du Salon du livre, a demandé à la FA de quitter le Salon du livre, sans quoi il serait fermé le lendemain pour son dernier jour. La réponse devait être immédiate. Nous avons appris plus tard que cette décision avait été prise sans en avertir les autres personnes de l’organisation générale des RIAA, constituée entre autres de plusieurs compagnons de la Fédération anarchiste. Il s’agissait donc d’une prise de pouvoir, pour expulser du Salon du livre une organisation qui participait activement aux rencontres (Trash team, organisation des concerts, gestion des bénévoles, communication, etc.), et faisait partie des principaux financeurs de ces rencontres.

La Fédération anarchiste refusant de répondre à un ultimatum dans ces conditions, ses membres ont décidé d’attendre la réunion du lendemain matin au Salon du livre qui devait rassembler tous les membres de la Fédération anarchiste présent.e.s aux RIAA afin de décider collectivement de la marche à suivre.

Dimanche 23 juillet.

 La Fédération anarchiste a décidé de maintenir sa table de presse et de ne pas céder aux menaces des agresseuses et agresseurs, ni au chantage de la Team Care et de l’organisation du Salon du livre (à distinguer de l’organisation générale des RIAA, non consultée).

Vers 10h, les portes de la patinoire où se tenait le Salon du livre n’étaient toujours pas ouvertes au public. Une assemblée générale, qui rassemblait tous les stands du Salon, la Team care et l’organisation du Salon du livre, a décidé qu’en tant qu’anarchistes, les exposants autogèreraient la situation, puisque l’organisation du Salon du livre et la Team care ne pouvaient en assurer la sécurité. Le Salon du livre a donc pu ouvrir, avec l’ensemble des exposants ; il était recommandé d’être vigilant et de s’entraider en cas de nouvelle agression. À la fin de la réunion, un membre de l’organisation générale des RIAA est venu pour redire que cette situation était le résultat du refus du groupe Kropotkine d’enlever les deux livres. Il a de plus prévenu l’AG des exposants qu’un millier de personnes était en train de se préparer dehors pour sortir la Fédération anarchiste du Salon du livre. Il s’agissait d’un mensonge, la ficelle était tellement grosse que la plupart des exposant.e.s n’y ont pas cru et la décision d’ouvrir le Salon a été maintenue.

Malgré quelques “perturbateurs” déjà repérés les jours précédents aux alentours de notre table de presse, il n’y a eu aucun incident le dernier jour. La forte présence des militant.e.s de la Fédération anarchiste, ainsi que celle de quelques sympathisant.e.s devant et derrière notre table de presse était sans doute dissuasive. À 16h, nous avons pu remettre en caisse les livres et recharger le camion sans encombre. Environ une heure plus tard, nous avons été prévenus que les participant.e.s d’un atelier sur le thème du racisme, qui s’était tenu à la ZAF, avaient décidé d’organiser une manif antiraciste pour « virer les racistes de la FA » et pour attaquer certaines personnes de l’organisation. Tous les membres de la Fédération anarchiste ont alors été prévenus. Un certain nombre ont anticipé leur départ, lequel était de toute façon imminent, d’autres se sont réunis dans des lieux plus sûrs que le Salon du livre.

En quittant Saint-Imier par la route principale, certain.e.s membres de la Fédération anarchiste ont effectivement croisé une soixantaine de personnes, qui marchaient d’un bon pas en direction du centre-ville, avec une pancarte « Le racisme tue ».

Une question reste - heureusement - en suspens : après ces autodafés, ces insultes et ces heurts violents, que se serait-il passé si, le dernier jour, cette troupe avait réussi à coincer un ou une ou plusieurs militant.e.s de la Fédération anarchiste avant leur départ anticipé ? Un lynchage ?

D’autres problèmes plus ou moins graves ont émaillé ces Rencontres internationales dites anti-autoritaires (qui étaient devenu plus un festival que des rencontres anarchistes). Ils ne sont pas relatés ici, mais leur dynamique était la même. Celle-ci est le reflet d’une volonté d’imposer, par la force si nécessaire, certains points de vue, tentative de prise de pouvoir à laquelle s’est aggloméré un manque de réflexion et de boussole politique de plusieurs participant.e.s.

Compte tenu des invectives adressés aux membres de la Fédération anarchistes lors des Rencontres internationales anti-autoritaires de Saint-Imier, il apparaît très clairement que les deux livres incriminés, qui n’étaient pas du tout mis en avant, ont servi de prétexte pour mener un ensemble d’attaques contre la Fédération anarchiste avec la complicité a minima passive de plusieurs personnes organisatrices des Rencontres internationales anti-autoritaires. L’objectif était d’exclure du Salon du livre la Fédération anarchiste.

En tant qu’organisation anarchiste, la Fédération anarchiste a pour principe politique essentiel la recherche du consensus. Si ses militants et ses militantes partagent des idées et des pratiques qui constituent un ensemble cohérent, l’anarchisme, ils et elles ne sont pas toujours unanimes sur certains sujets. Ainsi, le débat a toute sa place à la Fédération anarchiste, qui est une organisation politique vivante et qui ne tombe pas dans des stigmatisations ou raccourcis qui ne sont pas les siens.

Pour conclure nous renvoyons vers notre motion « Ni religion ni racisme ni xénophobie » adoptée au 67ème Congrès de la Fédération Anarchiste réuni à Rennes les 22, 23 et 24 mai 2010, trouvable ici : https://www.federation-anarchiste.org/?g=FA_motions


La Fédération Anarchiste d’expression francophone

A propos des attaques sur la librairie Michèle Firk

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_163

23-09-2023

La Fédération Anarchiste tient à ré apporter son soutien à la librairie Michèle Firk qui, après avoir vu ses livres vandalisés le mois dernier, a encore une fois été victime d’un collage lamentable et anonyme sur sa façade.


Que le texte des affiches*, signé d’un hypothétique «groupement Père Duchêne», émane de personnes spectatrices irritées par ce qui s’est passé à St-Imier (et si c’est le cas elles se trompent de combat), ou qu’il s’agisse d’une provocation ridicule, cette nouvelle agression en milieu libertaire participe à une escalade mortifère que nous refusons de cautionner, et à laquelle nous refusons évidemment de participer.


?De ce point de vue, il est dommage que la librairie Michèle Firk relaie dans son communiqué un texte qui justifie les agressions contre la table de presse de la FA à St-Imier avec un niveau de mauvaise foi remarquable. Le renvoi vers ce texte qui ose inverser les personnes ayant perpétré les agressions et celles qui les ont subies, en particulier les camarades tenant la table de presse FA, laisse penser (involontairement on l’espère) qu’il y a des agressions anonymes louables en milieu libertaire, et d’autres qui ne le sont pas (notamment celles qu’a subies la librairie Michèle Firk).


Nous sommes évidemment d’un avis contraire : aucune agression de ce type ne peut être justifiée.


La Fédération Anarchiste, quelles que soit ses divergences avec les autres composantes du mouvement anti-autoritaire, s’est toujours refusée à porter l’affrontement ailleurs que sur le terrain des idées. En outre, quand elle s’exprime, elle ne le fait jamais anonymement : elle signe et revendique ses prises de position.


Ce genre d’opérations ridicules ne profite certainement pas au mouvement anarchiste qui est, et nous l’espérons restera, pluraliste.

 


La Fédération Anarchiste d’expression francophone


* « Stop fascisme intersectionnel lors des rassemblements anti-autoritaires! Saint-Imier 19-23 juillet 2023 On n’oublie pas, on ne pardonne pas »

Soutien aux librairies Michèle Firk et Libertalia

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_162

05-09-2023

Au mois d’août 2023, la librairie café Michèle Firk a été attaquée et dégradée de nuit. Des livres des rayons féministes, questions queer et luttes décoloniales ont été recouverts d’huile et des inscriptions ont été apposées sur le comptoir et le carrelage, inscriptions disant "Sales facho" et "Marre des fafs identitaires".

Début septembre c’est la librairie Libertalia qui se voyait recouverte d’affiches appelant à la fin du "fascisme intersectionnelle" et faisant référence aux RIA 2023 de Saint-Imier.

Ces deux évènements ne peuvent que nous laisser comprendre que les tenants de la censure et de la violence sont de sortie, visant, en les qualifiant de façon anachronique et idiote de fachos, toutes librairie qui proposerait des bouquins traitant de l’intersectionnalité, des luttes décoloniales ou queer.

Suite aux RIA, de nouvelles agressions contre la culture et la réflexion critique, la Fédération Anarchiste apporte tout son soutien à ces librairies et à tous les lieux qui portent aujourd’hui des pensées émancipatrices et de lutte contre les oppressions.

Nous apportons aussi notre soutien contre les dégradations revendiquées des nazillons du GUD et des Zouaves Paris à l’encontre de la librairie La Brèche.

La Fédération Anarchiste

Communiqué de la Fédération Anarchiste à propos de Saint-Imier 2023

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_161

09-08-2023

La Fédération Anarchiste (F.A.), co-organisatrice des Rencontres Internationales Anti-Autoritaires (R.I.A.A.) de St-Imier du 19 au 23 juillet 2023 s ’ y est impliquée comme convenu par un investissement militant et financier important.

Cette édition, voulue très ouverte, a rencontré un franc succès au vu du nombre important de personnes présentes ainsi que du nombre et de la qualité des événements proposés.

Des rencontres de cette ampleur ont évidemment leur lot de dysfonctionnements. La F.A. en a fait particulièrement les frais mais d’ autres graves problèmes concernant la gestion des conflits et l’ organisation globale sont également apparus.

Certains comportements, bien peu compatibles avec les idéaux libertaires défendus sur ce site historique qui a vu naître en 1872 la première Internationale Anti-Autoritaire et dont ces rencontres étaient un anniversaire, ne doivent pas occulter le succès rencontré et le fait que les idées anarchistes mobilisent de plus en plus de monde.

Nous reconnaissons les divergences de points de vues et de modes d’ action mais rejetons et dénonçons fermement les méthodes autoritaires parfois utilisées lors de ces rencontres.

La Fédération Anarchiste se garde bien de réagir à chaud et prendra le temps d’élaborer une analyse politique de la situation.


VIVE L’ANARCHIE !


La Fédération Anarchiste d’expression francophone

Vérité et justice pour Nahel, victime d’un État raciste où la police tue en toute impunité !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_160

28-06-2023


Mardi 27 juin 2023, vers 8h à Nanterre, la police a abattu un jeune mineur de 17 ans lors d’un "contrôle routier". Arme pointée sur Nahel, le flic dit « Tu vas te prendre une balle dans la tête », l’autre flic dit « shoot le ! », quelques secondes plus tard, n’étant absolument pas en danger, le policier lui tire froidement une balle à bout portant. C’est une exécution sommaire.

Soutien total et condoléances à sa famille et ses proches.

Ce meurtre policier n’est ni une bavure, ni un cas isolé, seulement sur l’année 2022 c’est 13 personnes qui ont été tués lors d’un "refus d’obtempérer". La police tue et la justice est complice. Les banlieues sont de véritables laboratoires de la violence d’État et du racisme décomplexé, les populations y vivent en permanence sous le zèle de la police, qui s’adonne aux pires agissements en toute impunité.




Durant la journée, c’est un déchaînement de haine, de mépris, de mensonges qui vont salir Nahel. Les syndicats de police félicitent le flic d’avoir tiré, l’extrême droite et l’état lui inventent un casier judiciaire et vont jusqu’à dire que les seules responsables sont ses parents qui ne l’ont pas éduqué. Un flic arrivant sur les lieux du meurtre, lancera même à une femme « retourne en Afrique », alors qu’ils viennent de tuer un mineur.

Plus que jamais, soutiens aux révoltes populaires ! Abolir la police est une nécessité !

Nous appelons à rejoindre tous les rassemblements de soutiens et mobilisations spontanées contre le racisme et les crimes policiers !

Exigeons justice et vérité pour Nahel.

 

Fédération anarchiste

49-3

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_159

20-03-2023

Nous, anarchistes, dénonçons depuis bientôt 200 ans l’autoritarisme des systèmes représentatifs et parlementaires.
Nous décortiquons inlassablement les méthodes et mécaniques de pouvoir pour mettre à jour la supercherie qui consiste à déguiser la soumission des populations en indépassable démocratie universelle.
Nous accusons sans relâche les gouvernements de toutes couleurs, les patron.ne.s de tous poils et les clergés de toutes superstitions, d’organiser notre servitude et d’étouffer notre soif de liberté par la peur et l’injustice.

Aujourd’hui, les comédien.ne.s de la mascarade démocratique ont perdu leur costume : le gouvernement, contre la volonté manifeste et déterminée d’une large majorité de la population, oppose simplement le mépris le plus crasse, autrement appelé, le 49.3.

Les masques sont donc tombés ? Plus de faux semblants ?
Chiche !
Répondons à cœurs ouverts !
Sans craintes d’exprimer nos désirs !
Sans oublier qu’ils sont incompatibles avec leur monde nauséabond !
Autogestion et fédéralisme libertaire !

Vive la révolution sociale et libertaire !
Vive l’anarchie !


FEDERATION ANARCHISTE

LIVROZET Serge, Raymond, né le 21 octobre 1939 à Toulon (Var).

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_158

14-12-2022

 

 

Il fut comptable, « perceur de coffres » et écrivain.

Il fut adhérent à la CNT, à la Fédération anarchiste et membre fondateur du Comité d’action des prisonniers (CAP) avec Michel Foucault et Jacques Lesage de la Haye

Il participa à la création du journal Libération première formule

De 1965 à 1968, il se consacra à l’écriture et au perçage de coffres. En 1972, il abandonna ses activités de perceur de coffres pour entrer dans le militantisme actif et participer à la création du CAP et de Libération.

Il fut à plusieurs reprises emprisonné et il participa à l’organisation des premières revendications politiques des détenus, notamment dans l’imprimerie de la centrale de Melun où, en compagnie d’autres prisonniers, il rédigea un tract dans lequel les détenus étaient appelés à une grève sans violence.

En 1976, il et organisa avec le CAP la première manifestation contre la peine de mort. Elle rassembla 10 000 personnes à Paris.

Au début des années 1990, il adhéra au groupe Berneri de la Fédération anarchiste.

Serge Livrozet est mort le 19 novembre 2022 à la Gaude près de Nice (06) des suites d’une tumeur au cerveau et d’une insuffisance cardiaque. Un hommage lui sera rendu le 21 décembre 2022 au Père Lachaise, salle Maugréan, de 16 à 17 h.

Salut à toi frère anarchiste qui fut de tous les combats pour la liberté, que la terre te soit légère.

Fédération anarchiste

 

Le squat n’est qu’une réponse sociale !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_157

07-12-2022

Alors qu’une nouvelle loi pour "protéger les propriétaires", comprenez virer plus vite les locataires pauvres et les squatteurs et squateuses, vient d’être promulguée, tout un univers fantasmatique s’est mis en place pour rendre le squatteur ou la squatteuse responsable de tous les maux.

Pourtant, le squat est dans l’immense majorité des cas une réponse à l’abandon des plus pauvres et marginalisé.e.s de la société. Il est une réponse forte face à un capitalisme se pensant triomphant par sa mise en coupe de nos vies via la propriété privée.

Combien de squats ouverts pour venir en aide à des mineur.e.s isolé.e.s, à des réfugié.e.s, à des femmes ayant besoin de fuir ? C’est étonnant mais les médias semblent ne pas connaître la réalité des squats aujourd’hui et nous servent souvent le cas extrême et très rare comme étant "les squats en général". Un peu comme si le cas d’un ministre accusé de viol ou d’une ministre ayant menti sur ses revenus seraient "tous les ministres"...

Une fois de plus, au nom de la sauvegarde du capitalisme, au nom de la protection de la propriété privée, la répression accrue est mise en place. L’Etat vient à l’aide des possédant.e.s, comme toujours, sans analyser le pourquoi de la situation, n’écoutant qu’un côté, méprisant les plus précaires et en difficulté.e.s.

Nous le redisons : le mouvement squat à toute notre sympathie et nous savons qu’il est une réponse à la lutte contre les plus fragiles. Nous prônons la propriété d’usage, c’est à dire une possession individuelle qui n’ouvre aucun droit de propriété, et qui permette la réquisition immédiate de tout lieu laissé vide. La mort de la propriété privée est le seul chemin vers une réelle répartition pour toutes et tous, selon les besoins, des logements qui existent et ceux à venir.

Longue vie aux squats !

Fédération anarchiste

Nous sommes toutes et tous des malfaiteurs !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_156

25-11-2022

Les 28, 29 et 30 novembre 2022, se tiendra à Nancy, le procès en appel de 7 militant.e.s contre le centre d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure. Ielles étaient accusé.e.s d’association de malfaiteurs, de détention d’explosifs, etc...
Même si il y a eu relaxe pour la plupart de ces délits en première instance, ielles écopent néanmoins de prison ferme pour certain.e.s, avec sursis pour d’autres, essentiellement pour organisation d’une manifestation non déclarée, violemment réprimée en 2017.
Il s’agit de peines  volontairement très élevées qui montrent comment l’État veut criminaliser les luttes et museler toute résistance au projet Cigéo et plus généralement toute voix qui remet en cause le nucléaire.
La Fédération Anarchiste réaffirme son opposition à ce projet inacceptable et mortifère.  La Fédération Anarchiste affirme tout son soutien aux 7 militant.e.s de Bure.

A bas le nucléaire et son monde !
Non au terrorisme d’Etat !
Vive l’anarchie !

Pour plus d’information : bureburebure.info


Fédération anarchiste

 

Contre la dissolution du Bloc Lorrain

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_155

30-10-2022

Le Bloc Lorrain est une association anti-capitaliste, écologiste et solidaire en Lorraine.
Leurs principales actions sont depuis 2 ans 172 maraudes, et 20640 repas aux plus précaires, notamment SDF et étudiant.e.s. Ainsi qu’une équipe « street medic » (soin d’urgence pendant les manifestations par exemple) et une « legal team » (entraide en cas d’ennuis judiciaires).

De quoi sont-iels accusé.e.s?

Le président de l’association à été convoqué à la gendarmerie où il s’est vu remettre une lettre signée du Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer (Dénomination toujours aussi colonialiste !).
Dans celle-ci, on peut lire que le gouvernement veut dissoudre l’association Le Bloc Lorrain.
Iels sont accusé.e.s de défendre un discours idéologique refusant toute forme d’autorité (chapeau bas, il a tapé dans le mille) , de légitimer la violence dans les manifs et, cerise sur le gâteau, de professionnaliser leurs membres et soutiens à la manière d’une « milice ». Oui, selon le gouverne-ment, cela serait en vue d’affrontements envers les flics, et ce serait soi-disant la priorité militante de cette association.
Les tenanciers de l’État leur ont cité différents exemples pour le moins absurdes pour légitimer cette décision :
-Barbecue entre camarades avec banderole devient : entraînement de milice paramilitaire.
-Un tissu de mensonges concernant leurs membres, car soi-disant sept d’entre elleux ont été condamné.e.s pour des faits de violence, de dégradation ou d’injures. C’est faux !
-Diffusion de vidéos de catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique et des flux migratoires dus aux politiques nationales actuelles.
-Apologie du sabotage liée à la vidéo partagée sur leur page facebook où iels soutiennent les anarchistes russes ayant saboté les voies ferrées pour s’opposer à la guerre.

Que n’a pas voulu voir l’État

Le Bloc Lorrain en plus des maraudes et repas, a distribué des vêtements chauds, des produits de première nécessité aux étudiant.e.s les plus précaires, de l’aide humanitaire pour nos camarades ukrainien.nes depuis le début de la guerre ainsi qu’un soutien régulier aux familles de réfugié.e.s. en Lorraine.
Iels sont aussi impliqués dans l’aide aux personnes vulnérables sur Calais. Ramassage de déchets, manifestations et opérations dans le cadre social et écologique sont également organisées par leurs membres.
L’ État serait il en train de remettre en place les lois scélérates anti-anarchistes du temps passé, au nom de la protection de la République ?

Même si nous ne sommes pas forcement d’accord avec tout ce qu’il dit ou publie , la Fédération Anarchiste apporte son soutien contre la dissolution du Bloc Lorrain !

Ni dissolution ni gouvernement mais des distributions !

Nos camarades appellent à une manifestation à Nancy le 05 novembre 2022. Place Maginot à 13h.
Le Bloc Lorrain à également créé une cagnotte pour pouvoir se défendre face au Conseil d’État : ICI

 

 

Fédération Anarchiste

Les patrons se gavent, les salariés.es en bavent !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_154

17-10-2022

    Alors que les dirigeants d’Exxon et de TotalEnergies se gavent : TotalEnergies double son bénéfice net au 2e trimestre 2022, le bénéfice net d’Exxon bondit lui de 4,69 milliards de dollars en 1 an à 17,85 milliards et le CAC a engrangé en 2021, 174 milliards de profit… Les salarié.e.s, eux en bavent ! Leur demande de revalorisation des salaires à TotalEnergies à hauteur de 10 % est largement justifiée en regard du pillage des richesses de l’entreprise par leurs dirigeants-voyous et le taux d’inflation qui n’en finit pas de grimper (plus de 6% en 1 an) et diminuer fortement leur pouvoir d’achat. Et les usagers ont leurs déplacements empêchés par l’intransigeance des patrons, uniquement.


Attaques en règle !


    Le patronat, aidé par Macron et Cie, n’a jamais été aussi arrogant : la réforme du chômage s’annonce comme un traitement des conditions de chômage assimilé à de la marchandise : suivant le contexte constaté sur le « marché » du travail (sic), si il y a beaucoup de travail potentiel (offre), indemnités à la ramasse. « Au boulot, bande de fainéants ! ».Et au contraire, si il y a peu de travail à proposer, et beaucoup de chômeurs.euses, les indemnités se trouveraient relevées. Il n’y a donc pas de statut réel du chômage, de définition, de contenu.
    Le chômage n’est bien sûr pas considéré par le MEDEF et ses représentants comme palliant même difficilement des emplois supprimés et donc des salaires, encore moins des renvois massifs des travailleurs.euses pour augmenter le rendement des actions, mais comme un produit marchand que le patronat fait varier à la baisse ou à la hausse (plus rarement) suivant ses appétits et ses calculs !
    Et la réforme des retraites brandie à nouveau fait craindre la suppression des régimes spéciaux, l’allongement du temps de cotisations pour un départ à taux plein et un recul du départ à la retraite : 64, 65, 67 ans hein Édouard Philippe !


On doit se défendre !


    Donc, le conflit des salarié.e.s contre les patrons pétroliers n’est pas isolé dans le contexte social. Il s’insère dans un vaste plan de remise en cause des intérêts du salariat pour montrer notamment à Bruxelles que Macron peut et veut réformer le statut salarial, que son dernier quinquennat sera actif et non pas un quinquennat de « sénateur », tout en faisant bonne mine aux capitaux potentiels.
    Il n’y a donc pas à barguigner : solidarité totale avec les travailleurs.euses des raffineries et dépôts en grève par toutes formes d’action : blocage des ronds-points comme en 2018 par les Gilets Jaunes notamment, manifestations de soutien, grèves, piquets de grève, occupations dans tous les secteurs… pour aller vers la grève générale !


L’État toujours du côté des saigneurs !


    Il y a deux parties dans ce rapport de force : l’État une fois de plus donne raison au plus fort, dont il est le défenseur inconditionnel, à l’exploiteur pollueur. Et la répression s’abat sur les grévistes et les salarié.es dont on exige une reprise du travail sans rien demander en retour aux patrons.
Quelle que soit l’issue du conflit, ce gouvernement va le payer très cher, en rallumant la poudrière des tensions sociales annoncées.

    Vive le prolétariat en lutte, à bas l’État et les patrons !
    Abolition du salariat et de la propriété des moyens de production !
    Autogestion généralisée !

 

tract du groupe de Rouen de la Fédération Anarchiste

Soutien au Planning Familial

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_153

23-08-2022


Le Planning Familial a publié une série d’affiches de sensibilisation aux questions de santé reproductive. L’illustrateur, Laurier The Fox, ainsi que l’association se retrouvent depuis pris dans une vague de harcèlement, en particulier via les réseaux socio-commerciaux.

Sur l’une des affiches, se trouve représenté un couple homosexuel dont l’un d’eux est enceint. Cette affiche a pour but de sensibiliser à la santé reproductive des personnes trans et au fait que oui  un homme trans peut porter un enfant et mener à bien une grossesse. De quoi bien faire paniquer conservateurs et puritains qui veulent nous empêcher de disposer de nos corps !

Le Planning Familial fait depuis des décennies un travail remarquable et indispensable pour la santé publique. Nos droits concernant l’autonomie de nos corps et la santé sexuelle sont constamment menacés, et surtout loin d’être acquis pour toute une partie de la population, comme le rappelle tristement cette vague de transphobie crasse. Jusqu’à peu, les personnes trans étaient obligées d’être stérilisées pour pouvoir effectuer leur transition administrative, et donc exister dans la vie publique. Et encore, le parcours reste compliqué et certaines lois peu claires. La transphobie, comme toutes formes de discrimination, doit être combattue. Ne pas prendre position, c’est nourrir la haine et pousser des individus à la mort.

Dans chaque ville où l’extrême-droite, ou juste la droite traditionnelle qui est de plus en plus fascisante, est implantée, les subventions du Planning Familial local ont baissé. Mettant en danger la santé sexuelle de tout un tas de personnes (notamment les jeunes) qui n’ont que cette association vers qui se tourner.

C’est le moment de rappeler que la lutte contre le patriarcat et le sexisme passe aussi par les luttes LGBT+. Nos corps, nos choix. Oui, nous voulons détruire le patriarcat et le modèle familial traditionnel.

Tout notre soutien va donc à Laurier The Fox et au Planning Familial qui font un travail de sensibilisation, de vulgarisation et de soutien essentiel !

Vive l’anarchie !



Fédération Anarchiste

Darmanin, toujours plus loin vers l’ignoble

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_152

05-08-2022

Après une visite téléguidée et grand guignol sur la ville de Lyon et le quartier de la Guillotière, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des Outre-mer (notez le côté colonial de l’appellation) annonce donc, très tranquillement, qu’il assume de mettre en place une double peine pour les étrangers ayant commis des délits en France, par une expulsion systématique à leur sortie de prison, voire dès qu’un jugement est prononcé même sans incarcération. Le ministre va même proposer des lois dans ce sens le plus rapidement possible pour encore plus faciliter les déportations judiciaires vers d’autres pays.

Qu’importe pour le ministre que ces personnes soient parfois présentes en France depuis des années, arrivées enfants, cela l’indiffère.

Voilà donc le retour de l’étranger, le "pas vraiment français" responsable de tous les maux. Cela a été inventé et mis en propagande par les différentialistes haineux fiers d’être nés quelque part, et qui firent du régime de Vichy et du Maréchal Pétain l’aboutissement de cette vision nauséeuse du monde. Ils rêvent d’ailleurs d’y revenir, la bête immonde n’est pas morte.

Qu’importe aussi pour le ministre et pour ce gouvernement que ces futures lois, vieux fantasme des xénophobes de tout poil, ne soient pas conformes au droit international et aux conventions signées par la France, ils n’en ont cure ! L’Etat paiera les amendes pensez donc...

C’est une rhétorique pourrie liant délinquances et immigration, alors que toutes les études sérieuses sur le sujet démontrent qu’il n’en est rien,  reprise ici par la pouvoir en place, pour le plus grand plaisir des réactionnaires et des patriotes. Toujours plus loin pour diviser, toujours plus loin vers l’ignoble.

Face à cela, nous, militantes et militants de la Fédération Anarchiste, ne pouvons qu’appeler à une résistance active et à une solidarité sans faille envers celles et ceux qui sont aujourd’hui montré.e.s du doigt. Osons dire non à cette politique et cette vision rétrograde du monde.



Nul.le n’est illégal.e dans le monde : mort aux frontières et mort aux Etats !



Fédération Anarchiste

Chaleurs et feux, État complice du Capitalisme

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_151

23-07-2022

Les milliers d’hectares partis en fumées du fait des incendies d’une ampleur presque inédite en France ne sont pas le fruit du hasard ou de la mal chance.
Le fait qu’en France il n’y ait pas de morts ne cache pas qu’ailleurs dans le monde des personnes aient perdu la vie et qu’ici et ailleurs des milliers de personnes ont perdu des biens précieux, allant jusqu’à leurs domiciles.

Mais nous pouvons l’affirmer : c’est bien l’activité humaine, en particulier celle liée au Capitalisme qui est la cause de tout cela.

La gestion des forêts ne répond plus aujourd’hui à une logique de préservation mais bien de captation du bois pour un profit maximal pour les propriétaires et les sociétés de la filière bois. Elles sont plantées en dépit du bon sens, accumulant des essences d’arbres fortement inflammables, sans créer de zone tampon en cas d’incendie.

Les moyens de lutte contre les incendies ont été malmenés depuis des années par les politiques publiques tournées vers le tout rentable, au détriment de l’utile. Ainsi, les professionnels de la protection se retrouvent dans des métiers mal payés, non reconnus comme dangereux et fortement mis sous pression par les réformes des services publics. Ils sont secondés par des volontaires eux mêmes très mal indemnisés, au contours de mission flou et surexploités du fait d’un manque de professionnels.  La Fédération Anarchiste ne doute pas du dévouement de ces personnes, elle les remercie même de tenir malgré ces conditions terribles et inacceptables. Pour couronner cela, le matériel est souvent vétuste, les avions cloués au sol, faute de maintenance et d’investissement à temps. De quoi ajouter à la colère.

Les températures actuelles qui sont plus chaudes que jamais sont la conséquence d’un productivisme et d’un Capitalisme prédateur poussé à fond, qui ont entraîné  un dérèglement climatique dont nous subissons les premiers effets visibles. Nous ne pouvons rien attendre du Capitalisme, ni de l’Etat qui en est le complice assumé depuis des années, pour nous sortir de là.

C’est bien par une reprise en main de nos espaces, localement et collectivement, dans le respect des risques et des besoins, que nous pourrons changer la donne. C’est en sortant les productions nécessaires à l’humanité de toute forme de profit que nous pourrons avancer et certainement pas en nous tournant vers l’outil de gestion qui nous amené au gouffre, nous nommons le Capitalisme.

Réinventons vite un vivre ensemble collectif qui protège aussi bien la nature que les humains, dépassons la propriété privée pour ramener au collectif tout ce qui permet de vivre et faisons dès aujourd’hui les pas nécessaires vers un avenir plus souhaitable.

A bas le Capitalisme. Vive l’anarchie.

Fédération Anarchiste

Avortement : les USA ne sont pas une exception

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_150

01-07-2022

L’émotion mondiale face à la nouvelle attaque politico-religieuse contre l’avortement aux USA est légitime et nous la partageons. Mais pour nous, Fédération Anarchiste, nous ne pouvons qu’être surpris que d’autres situations ne soient pas prises en compte.

Aujourd’hui, le président de la République française, Macron, est aussi "co-prince d’Andorre". Et sur le territoire d’Andorre l’avortement est strictement interdit. Il est donc assez étonnant de voir le gouvernement français vouloir "constitutionnaliser" l’IVG mais ne pas mettre la pression là où cela est possible vu que la gestion lui revient.

De la même façon, voir l’Union Européenne monter au créneau nous étonne : Malte, pays membre de l’UE, est aujourd’hui un territoire où l’IVG est interdite ! N’y aurait-il pas là une certaine hypocrisie ?

Soyons clairs : pour nous, anarchistes, le corps des femmes et des personnes concernées est leur et les décisions qui le concernent ne relèvent que d’un droit absolu de faire ce que l’on souhaite de son corps.
Pour nous, anarchistes, les ennemis de ce droit sont connus : patriarcat et religions.

Toutes les personnes qui disent défendre le droit à l’IVG et aux femmes d’être maitresses de leurs corps, mais qui se refusent à combattre les religions pour les faire disparaître sont des tartuffes. Aucune religion n’est pour la liberté. Tant qu’elles existeront, elles seront là pour briser la liberté des femmes à disposer de leur corps.

La loi n’est qu’un moyen, dans le cadre d’un monde étatique et non totalement démocratique, pour préserver des avancées mais elle n’est jamais un acquis sur lequel personne ne pourra revenir. Il nous faut toujours rester vigilants et lutter pour que les droits perdurent, mais aussi pour qu’ils deviennent universels ! Nous ne pouvons pas supporter que l’IVG, par exemple, ne soit pas accessible à l’ensemble des femmes sur la planète.

Pour rompre cela, nous le savons, il faut faire disparaître les religions, abolir les frontières et créer les conditions de l’égalité réelle entre les genres. Et nous nous y attelons !


Fédération Anarchiste

Élections, toujours non !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_148

14-04-2022

Les libertés et le progrès social sont une nouvelle fois les grands perdants du premier tour de l’élection présidentielle. Les partis politiques qui se sont partagés le pouvoir pendant des décennies ne représentent plus que 7% des suffrages exprimés, laissant la place à un banquier de droite soutenu par un parti fantomatique et à une héritière d’extrême droite, dirigeante d’un parti fondé par des pétainistes, des miliciens ou des SS. Ces résultats sont la preuve que le système représentatif est une impasse. Il repose sur une concentration monarchique du pouvoir. Il s’éloignera toujours des besoins et des désirs des individus, en particulier des classes populaires.

Les résultats des différents mouvements de gauche nous montrent que les partis qui cherchent à nous vendre une gestion plus humaine du capitalisme sont sans avenir. La multiplication des candidatures de gauche est par ailleurs l’indice que ces appareils politiques s’intéressent plus au sort des élus qu’aux difficultés de la population. Être présent dans la course à la présidentielle, c’est s’assurer une place pour les législatives… Peut importe les attentes des travailleuses, des travailleurs, de la jeunesse, des retraité.e.s, ce qui importe c’est de continuer à se placer.

Anarchistes, nous n’avons pas à tenter de sauver la classe politique de la noyade. Nous ne cesserons jamais de crier que le système électoral est une confiscation de la souveraineté individuelle et collective.

Les anarchistes n’ont jamais défendu le parlementarisme et le système électoral. Ce n’est pas en participant au système politique représentatif, en lui donnant du crédit, que nous développerons des pratiques émancipatrices. Le fédéralisme, le recours aux mandats impératifs et à la révocabilité des mandaté.e.s est pour nous la seule solution permettant une organisation sans pouvoir. Nous entendons agir directement, individuellement et collectivement, pour transformer la société.

Quel que soit le résultat du second tour de l’élection présidentielle, nous savons que seule la lutte, radicale et révolutionnaire, permettra de combattre toutes les oppressions, qu’elles soient politiques, économiques, religieuses, racistes ou sexistes.

Préparons-nous à la grève générale, à l’expropriation, à l’autogestion. Faisons disparaitre les frontières et abattons le Capital afin de faire advenir une société de paix, sans classes et sans États.

Fédération anarchiste

Solidarité avec toutes et tous les réfugié.es !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_147

16-03-2022

Une pandémie de compassion s’est-elle abattue sur nos élites, même les plus droitières ?
La solidarité s’impose-t-elle comme la nouvelle mode printemps-été ? Pas si vite !

La triste musique qui accompagne cet élan d’empathie vient nous rappeler qu’il n’y a rien à espérer de l’aréopage de réacs qui défilent devant micros et caméras.
Leur toute nouvelle inclinaison charitable s’accompagne d’une condition rance : la proximité identitaire.
Ces fétides personnages appellent à l’accueil des réfugié.es ukrainien.nes et seulement ukrainien.nes... pourvu qu’ils et elles ne fuient pas déjà d’autres contrées, moins à leur goût, moins blanches ou moins chrétiennes.
Quand la haine se déguise en générosité.

La Fédération anarchiste reste fidèle à sa tradition d’accueil des réfugié.es d’où qu’elles et ils viennent.
Nous mettrons tout en œuvre et soutiendrons toute initiative qui aura pour but de mettre à l’abri celles et ceux qui en ont besoin. Sans distinction de pays d’origine et quoi qu’en dise la loi.

Nous vomissons les frontières, nous haïssons les guerres, nous combattons le capitalisme.

Bienvenue à toutes et tous les réfugié.es !



Fédération Anarchiste

Blindés, cassez vous !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_146

15-02-2022

Le week-end du 12 et 13 février 2022 a été marqué par la mobilisation du "convoi de la liberté", comme nommé par les participantes et participants eux mêmes.
Quoi que nous pensions des tenants et aboutissants portés par ce mouvement, c’est sur la réaction de l’Etat que nous allons nous arrêter aujourd’hui.

La répression violente des mouvements sociaux s’est accentuée ces dernières années. Nous n’avons pas oublié les victimes des exactions policières lors des mouvements des Gilets jaunes, des Free Party et autres. Décès, mutilations, violence gratuite de la part des forces du désordre, la liste est longue.
La police se sent pousser des ailes ces derniers temps, en particulier parce qu’elle est soutenue par l’Exécutif, que ce soit la présidence de la République ou le ministre de l’Intérieur.

Ce week-end a été l’occasion de monter encore d’un cran avec un défilé de moyens militarisés avant l’arrivée des manifestants. Nous avons pu voir des véhicules blindés et des hommes surarmées être exposés par la préfecture de Paris, sous ordre nous n’en doutons pas, comme dans n’importe quelle dictature autoritaire ou militaire. Comment ne pas être saisi par les images des ces colonnes d’engins qui défilent dans les rues de la capitale ? Comment ne pas y voir une volonté de tenir les gens tranquilles par la peur de la matraque et de la répression avec des moyens largement disproportionnés ? Et qui fait cela dans le monde si ce ne sont les dirigeants de pays reconnus comme n’étant pas des démocraties libérales ?

Face à ce basculement, la Fédération Anarchiste ne peut rester sans rien dire. Nous dénonçons cette militarisation de nos vies et nous le disons haut et fort : "Blindés, cassez-vous !". Nous ne pourrons jamais nous résigner à vivre sous le diktat d’une force de police surarmée. Nous appelons à la plus vive résistance et à la plus grande des vigilances face à la montée de cet autoritarisme matraqueur.

Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

Communiqué de soutien à Nantes Révoltés

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_145

31-01-2022

En pleine campagne présidentielle il est toujours bon de désigner des "ennemis intérieurs" et de montrer du doigt ceux qui posent résistance face à la supercherie électoraliste.

Le ministre de l’intérieur Darmanin a donc allumé un feu en semblant demander la dissolution du média militant Nantes Révolté et du groupe militant qui le fait vivre.

Nous ne sommes pas dupes du petit jeu de billard à trois bandes initié par ce ministre qui sert là la campagne du candidat Macron, en cherchant d’un côté à relancer le fantasme de "l’ultra-gauche" et de l’autre à entacher tous ceux qui se trouvent à la gauche de La République En Marche.

L’utilisation des outils de l’Etat pour museler les dissidents qui pourraient le déstabiliser n’est pas neuf, c’est même au cœur de ce qu’est l’Etat, et c’est pour cela que nous, anarchistes, voulons nous en débarrasser.

Sans partager tout ce que prône ou partage Nantes Révolté, avec qui nous pouvons avoir des visions divergentes, nous leur apportons notre soutien et nous appelons à ce que le fantasme de leur dissolution n’en reste qu’à l’épiphénomène médiatique créé pour relancer une campagne électorale moribonde.

S’attaquer à une média d’information dans cette période en dit long sur la vision du pluralisme et de la liberté d’expression portée par ce gouvernement.

Fédération Anarchiste

Communiqué à propos du pass vaccinal

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_144

28-01-2022

Bientôt deux ans maintenant que nos vies sont affectées par la pandémie du Covid-19. En France, le gouvernement a décrété que nous étions « en guerre » et a confié la gestion de cette épidémie à un « Conseil de Défense ».
Une gestion n’ayant qu’un but : garantir la stabilité économique du pays, quoiqu’il en coûte. Le maintien des écoles ouvertes à tout prix, considérées comme les garderies des enfants de travailleuses et travailleurs, est un bon exemple : il est démontré aujourd’hui par la vague du variant omicron, et avant lui delta, que l’école est un vecteur énorme de dissémination du virus.

A la place de la sauvegarde de vies humaines, c’est un compromis mortifère qui a été préféré pour ne pas entraver les profits du capitalisme mondial. L’activité économique a été consolidée par l’instauration d’un pass sanitaire, devenu aujourd’hui vaccinal. Garant d’une marche forcée vers le travail, manœuvre détournée pour une obligation à la vaccination, le pass exempte le gouvernement d’une quelconque pédagogie envers ceux qu’il devrait protéger.
Ces pass successifs cachent la destruction pernicieuse des services hospitaliers, amorcée depuis des années. Ils cachent le coût des masques, toujours payants, alors qu’ils sont un bien de première nécessité durant cette pandémie. Ils cachent la complaisance envers les Big Pharma qui détiennent les brevets des vaccins et s’enrichissent sur la fatalité d’une maladie.

Ces pass occultent l’incapacité d’une gestion réellement efficace et claire d’une crise sanitaire et imposent dans notre quotidien les outils d’une gestion technologique massive des populations.
Nous ne nous laisserons pas enfermer dans une société du contrôle permanent.

Nous appelons à la levée des brevets et la distribution généralisée de vaccins afin de permettre à toutes et tous de se protéger . Nous appelons à la gratuité des masques pour toutes et tous. Nous appelons à un droit absolu à l’isolement pour celles et ceux qui le désirent, sans perte de revenu.
Nous choisirons toujours les vies sauvées à l’économie florissante.

La Fédération Anarchiste rejette le pass vaccinal comme elle avait rejeté le pass sanitaire. Nous appelons à une gestion responsable et collective de la pandémie. Nous rejetons la technocratisation et l’autoritarisme de cette société et appelons à une réinvention de nos modes de vie.



Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Communiqué commun : Librairie Publico, Radio Libertaire et Relations extérieures de la Fédération Anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_143

02-12-2021

Ennemis de tout despotisme, les anarchistes repoussent toutes les théories autoritaires dont celles inspirées du marxisme, du cléricalisme, du monarchisme, du fascisme, du libéralisme bourgeois et de tout autre. Aussi, la Fédération anarchiste s’est dotée de plusieurs œuvres afin de propager les idées libertaires, et de les faire vivre en actes. Ouverte à la pluralité des idées, elle accepte dans ses œuvres toutes contributions pour autant que celles-ci soient compatibles avec les idées anarchistes et l’émancipation sociale.


En conséquence, la Fédération anarchiste ne cautionne aucunement les propos quelquefois équivoques de militants de Lieux communs , propos publiés en revue, ou tenus sur les ondes de Radio libertaire lors de quelques émissions qui restent présenté e s, à ce jour, sur le site de Lieux communs . L es responsables de Radio libertaire et de la librairie Publico ont pris la décision de couper tout contact avec l’équipe et les supports de Lieux communs et ont fait connaître cette décision aux intéressés.


Dans cette période de confusionnisme politique, la Fédération anarchiste entend porter sans ambiguïté les principes et idées libertaires, en toute éthique et solidarité.

Librairie Publico
Radio Libertaire
Relations extérieures de la Fédération Anarchiste

17 octobre 1961 : 60 ans de déni 

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_142

13-10-2021

Le 17 octobre 1961, des algériens se sont réunis, à Paris, pour appeler à la fin de la guerre d’Algérie et pour demander la fin de la colonisation du pays par la France. Ils n’étaient pas armés, simplement en manifestation. La police française, aux ordres du préfet Papon, couvert par l’Etat français, a, ce jour là, massacré des centaines d’algériens. Aujourd’hui encore, le nombre exact de morts n’est pas connu, toujours sous le sceau d’un secret malsain et volontaire.

60 ans après, la défiance envers les populations reliées dans l’imaginaire collectif à l’Afrique du nord, est de retour dans le discours médiatiques, portée par les nostalgiques d’une époque révolue, où la France avait ses Colonies et où elle rayonnait par l’oppression de millions de personnes dans le monde.

Nous, membre de la Fédération Anarchiste, rappelons que la mémoire de ce massacre est toujours vive. Elle nous rappelle que l’Etat sera toujours prêt à tuer pour maintenir sa puissance et son oppression. Elle nous rappelle qu’il est toujours simple de montrer du doigt un ennemis pour mieux nous diviser. Elle nous rappelle que le mensonge d’Etat peut durer des dizaines d’années, au mépris de la mémoire des morts.

Les frontières ne sont que des créations des possédants pour nous diviser, nous maintenir dans la peur et la haine, outils d’asservissement efficaces de leur point de vue.  La fierté nationale n’a d’objet que la haine des autres, elle nous sépare, elle nous enchaîne, elle nous exploite, elle nous arme, elle nous tue.
Nous luttons pour que l’histoire de luttes ne soit pas effacé mais aussi et surtout pour que demain tout ce qui nous divise soit aboli : Etat, religions, capitalisme, patriarcat, etc...

La mémoire des guerres, de la colonisation, des haines passées doit nous éclairer sur le présent, sur le fait que les mêmes outils sont utilisés aujourd’hui pour mieux nous diviser, nous faire renoncer à la seule voie d’émancipation réelle : la révolution sociale et anarchiste !

Nous n’oublierons pas les morts du 17 octobre 1961. Nous nous battrons pour que tout soit su sur cette période.

Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

Avorter, un droit universel !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_141

19-09-2021

Chaque année dans le monde, plusieurs dizaines de milliers de femmes meurent de ne pas pouvoir avorter dans des conditions sécurisées, soit du fait de l’interdiction de l’IVG sur leurs lieux de vie, soit des freins mis dans des pays où l’IVG est légal, mais entravé par des décisions de justice ou un manque de financement.

Dans ce cadre, la Fédération Anarchiste défend que l’IVG est un droit universel, fondamental et personnel qui doit être accessible à toutes les personnes concernées dans le monde !  

Face à notre monde capitaliste, patriarcal et aux frontières qui enserrent les populations, nous exigeons des mesures d’urgence.

D’abord que le droit à l’IVG soit garanti par des moyens humains et financiers partout.

Pour celles qui n’y auraient pas accès pour des raisons religieuses, juridiques ou autres, nous demandons la création en urgence d’un visa automatique pour soins médicaux, couplé à des aides matérielles, pour permettre que celles qui le souhaitent puissent avorter dans les pays où cela est autorisé.

La Fédération Anarchiste est aux côtés de celles et ceux qui luttent pour que ce droit soit accessible partout, pour que l’éducation aux sexualités soit dispensée à toutes et tous. Les avancées récentes dans plusieurs pays sont le fruit de ces luttes, menées sans relâche et avec force.  

Nous luttons pied à pied contre les religions, les  États et tout ceux qui souhaitent dicter aux femmes ce qu’elles doivent faire de leur corps.

Nous appelons à participer à toutes les initiatives autour de la date du 28 septembre 2021, journée mondiale du Droit à l’Avortement.


Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Contre la haine, pour l’Anarchie !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_140

15-08-2021

Profitant des récentes mesures gouvernementales indigentes de contrôle social par QR Code et puisant dans une pensée obscurantiste, réactionnaire et négationniste, l’extrême-droite redéploie en toute impunité son discours nauséabond et raciste dans l’espace public, discours bien trop largement relayé.

Les effets sont immédiats : agressions de militants syndicalistes et politiques se revendiquant des traditions de lutte de classe lors de manifestations contre le « pass sanitaire », détérioration par des tags antisémitismes d’une stèle en l’honneur de Simone Veil, femme politique déportée car juive et dégradation de locaux syndicaux et militants.

Contre l’État, gestionnaire calamiteux et discriminant de l’épidémie de Covid-19 et contre l’extrême droite rétrograde et antisémite, la Fédération anarchiste poursuit la lutte.
Elle exprime aussi sa solidarité avec les victimes des exactions perpétrées par les nervis de l’extrême droite.

Nous ne reconnaissons aucune frontière entre les humains, aucun État, aucune « race », l’Humanité n’étant qu’une. Nous luttons contre tous les obscurantismes, contre les superstitions, contre les religions. Nous abattrons ce qui nous divise pour renforcer ce qui nous rassemble.

Vers l’anarchie, toujours.

Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Allocution présidentielle 12 juillet 2021, Encore des menaces !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_139

15-07-2021

Emmanuel Macron, roi élu de la République Française comme tous ses prédécesseurs, a donc parlé. Dans son allocution du 12 juillet, il a pris soin de tout mélanger pour une fois de plus dérouter ses interlocuteurs. Alors que l’ensemble de cette sortie médiatique aurait dû porter sur la pandémie et la vaccination, le bon seigneur n’a pas pu s’empêcher de menacer une fois de plus de casser le modèle social français.

La Fédération Anarchiste est pour une sortie rapide de la pandémie mondiale qui nous touche. Nous avons dans ce sens signé, aux côtés d’autres forces politiques, un appel pour la levée des brevets sur la fabrication des vaccins contre le Covid19. Et ce pour faciliter la fabrication au niveau mondial et permettre à toutes et tous d’être protégés. Les anarchistes ont toujours pensé que les sciences sont les alliées de l’émancipation : à ce titre, nous œuvrons à une éducation populaire accessible, sur tous les sujets, afin de contrer les idées confusionnistes qui émergent de toutes parts. Enfin, à l’heure où nous parlons, nous ne pouvons que constater l’égoïsme des pays riches. Sur 3 milliards de doses de vaccins injectées dans le monde, moins de 1 % l’ont été dans les pays les plus pauvres, pourtant souvent les plus touchés. C’est une honte et une fois de plus les gouvernements des pays riches ont des morts sur la conscience.

Cela ne nous rend pas pour autant partisans du tout sécuritaire annoncé. En père fouettard, l’État, par la voix de son premier serviteur, est donc venu donner la fessée aux récalcitrants, tout en profitant de cela pour tester des outils comme l’utilisation massive de gestion des flux numérisée. Nous appelons évidemment toutes et tous à faire ce qu’il faut pour sortir de cette pandémie, mais la méthode d’adjudant mal dégrossi mise en place n’est que la démonstration de la faiblesse de l’État et la poursuite de sa gestion calamiteuse de l’épidémie.

La seconde partie de la diatribe présidentielle nous révolte encore plus. Elle peut se résumer par un slogan : « Au boulot les feignasses ». Ainsi, notre marquis du Trocadéro n’entend pas moins que de nous imposer d’emmerder encore plus les chômeurs et de diminuer leurs revenus, tout en obligeant l’ensemble des françaises et français à travailler plus longtemps en partant plus tard à la retraite ! Le même qui arrose les milliardaires et les multinationales veut donc faire payer « la crise », mot à la mode pour dire capitalisme, aux plus démunis ! Il ne manque pas d’air le fanfaron de l’Élysée quand même !

Face à cela, une réponse claire doit être donnée : il est temps non pas d’aller « maintenir les acquis et simplement contre Macron » mais bien d’exploser la République telle qu’elle est, pour enfin aller vers un monde débarrassé des classes, des possédants et des empêcheurs de vivre. Comme le dit le groupe Massilia Sound System « Le capitalisme est une cochonnerie ». Il est temps d’arrêter de danser dans la fange !



Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Le Service national universel : c’est toujours non !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_138

21-06-2021

La Fédération Anarchiste est partie prenante de la lutte contre le SNU et s’associe à la déclaration suivante.
Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

 

 

Le Service national universel : c’est toujours non !


Le Collectif national contre le Service national universel a tenu une réunion le 10 juin 2021. C’est l’occasion pour les organisations et collectifs locaux qui le composent de réaffirmer leur refus de ce projet gouvernemental. Plus que jamais, la plateforme unitaire que nous avons adoptée il y a deux ans est d’actualité.

Les ministres réquisitionnés pour aller chercher les volontaires
Inquiet de ne pas avoir ses 25 000 volontaires pour cette année 2021, le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens : un nombre considérable de ministres a été mis à contribution pour aller chercher ces jeunes volontaires, à grand renfort de réunions organisées dans les départements. L’objectif gouvernemental est tout juste atteint. Les gros efforts de persuasion qui ont été nécessaires montrent à quel point le gouvernement peine à convaincre les jeunes des bienfaits de ce projet, a fortiori s’il est rendu obligatoire. C’est un motif important de notre opposition !

Le SNU : silence dans les rangs …
La fédération nationale de la Libre pensée, membre du collectif Non au SNU, avait demandé à être reçue par la secrétaire d’Etat en charge de celui-ci. Une importante liste de questions lui avait été soumise afin de préparer au mieux la rencontre. Madame El Haïry a décidé de ne pas donner suite à cette demande !

Confier les jeunes à l’armée, c’est dangereux
On nous présente le SNU comme un moyen « d’éduquer » les jeunes mineur.es qui y seraient astreint.es, de leur expliquer « la république » … Nous ne sommes pas dupes des vraies intentions. Mais l’actualité rappelle aussi à quel point il serait dangereux de confier chaque année ces jeunes mineur.es à l’institution dont nombre de responsables de haut rang viennent encore de s’illustrer à travers un appel à l’épuration ethnique du pays et à consolider « l’ordre social » par un recours à l’armée.


Agissons contre le SNU !
Les organisations membres du collectif poursuivent le travail d’information sur la réalité du SNU. Les collectifs locaux agissent dans les départements, pour sensibiliser les jeunes, les parents, les enseignantes et enseignants, les éducatrices et éducateurs, etc. C’est ainsi que sous l’impulsion du collectif unitaire de Meurthe-et-Moselle, les syndicats départementaux FSU, CGT Education et SUD Education ont adressé une information spécifique à 40 000 travailleuses et travailleurs de l’Education nationale en Lorraine ; c’est un exemple parmi d’autres. Nous encourageons à développer des initiatives pendant les mois d’été et prendrons une initiative nationale en novembre prochain.


Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans, c’est :


Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : 6 milliards €/an, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.


Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.
Mais c’est déjà le cas !


Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.
Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !


Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?


Non au SNU ! Abrogation du SNU !



Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB,  Queer Education, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Mouvement Résilience, Radio-Libertaire, Revue Silence, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

Face à la pandémie, entraide et réappropriation

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_137

11-04-2021

La gestion de la pandémie mondiale par les gouvernements, y compris français, est dans la droite ligne du cynisme habituel du capitalisme : laisser mourir les plus pauvres pour que l’économie tourne malgré tout.

Cette pandémie est aussi sociale : elle touche plus fortement les populations les plus pauvres (jusqu’à cinq fois plus de morts) et les plus isolées.

Pourtant une solution existe aujourd’hui : plusieurs vaccins sont disponibles et offrent une couverture suffisante pour aider à sortir de ce marasme mondial.

La Fédération Anarchiste porte des idéaux clairs : l’entraide plutôt que le chacun pour soi, la solidarité plutôt que la charité, l’Humanité plutôt que le Marché. Face à cette pandémie, nous ne pouvons continuer à laisser les multinationales et les États disposer de nos vies.

Nous appelons à ce que la course au capitalisme soit mise sur off. Nous appelons à auto-organiser l’entraide pour ne laisser personne sur le côté, que ce soit pour les biens matériels mais aussi pour les difficultés psychologiques que peut entraîner un tel moment. Et même au delà de la pandémie, quand celle-ci sera vaincue. Nous appelons à une internationale de la santé, contre le marché, pour l’humanité.

Encore plus urgent, nous appelons à ce que les brevets des vaccins qui fonctionnent soit mis sur la place publique pour permettre leur fabrication à plus grand échelle et plus vite. Il y a entre 5 et 7 milliards d’humains à vacciner, et nous ne pouvons pas nous contenter de dire que quand les pays riches seront vaccinés, le reste de du monde nous serait indifférent. Nous appelons celles et ceux qui travaillent dans les métiers du médicament à prendre les outils en main pour sortir de la logique capitaliste et fabriquer pour l’humanité entière les soins et moyens de protection dont elle a besoin.

Nous savons que ces appels ne seront pas suffisants et qu’il nous faut organiser la société autrement et de façon plus horizontale et sans domination. C’est à cela que nous nous attelons, et nous ne pouvons que souhaiter que le plus grand nombre se lance dans cette aventure qui grandirait l’humanité. Pandémie ou pas.



Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Soutien à la PLUME NOIRE, librairie lyonnaise

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_136

28-03-2021

Le 20 mars 2021, en pleine journée, vers 14h, un groupe de fascistes a attaqué les locaux de «La Plume Noire» à Lyon. Heureusement, cette attaque ne se solde qu’avec de la casse matérielle. La « Plume Noire » est une librairie autogérée lyonnaise.

Comme toujours, l’impunité dont jouit l’extrême droite, en particulier dans les rues de Lyon, démontre à quel point sa présence est acceptée par les pouvoirs publics.

Il n’y a pas de place dans nos rues pour la haine. Pas de place pour les idées racialistes, racistes et différentialistes portées par ces individus qui rêvent d’un monde d’entre soi et de fermeture basé sur la race et ses dérivés.

Nous apportons notre soutien à la Plume Noire et souhaitons courage et ténacité aux militant.e.s attaqué.e.s le 20 mars 2021.

Nous appelons toutes les personnes qui le souhaitent à rejoindre ,samedi 3 avril à 14h, la place des Terreaux à Lyon (à confirmer) pour la manifestation nationale contre les violences de l’extrême-droite. Elle est initiée par l’Union Communiste Libertaire (UCL), et dont la Fédération Anarchiste est soutien aux côtés de bien d’autres organisations.

 

Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Le fichage, vieille arme de l’État !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_135

11-01-2021

Lundi 4 janvier, le Conseil d’État a jugé en référé que la police et la gendarmerie pourront ficher les activités et opinions politiques, les appartenances syndicales et les données de santé au nom de la sécurité publique, de la sûreté de l’État définie comme recouvrant les « intérêts fondamentaux de la Nation » (laissées totalement à l’appréciation de la police). Ces textes prolongent le projet de loi « sécurité globale », dont les données recueillies pour la surveillance de masse (drones, caméras, reconnaissance faciale, réseaux sociaux) vont pouvoir être centralisées dans ces fichiers, ce qui n’était pas le cas auparavant.

La requête en référé émanait des organisations syndicales CGT, FO, FSU et d’associations de défense des droits humains (GISTI, etc..). Et nous pouvons être surpris, déçus, d’une forme de satisfaction de ces organisations après le rendu. Ce serait moins pire que le pire...

Nous autres anarchistes, ne sommes pas surpris de l’utilisation du fichage. Les États ont toujours eu besoin, pour se maintenir, de réseaux de renseignements forts, pour contrôler leurs populations par un fichage systématique. Penser que cela ne serait propre qu’aux régimes totalitaires, c’est se mentir profondément. Un État, ce sont des fichiers fiscaux, de polices, de renseignements, médicaux, etc… Le fichage est au cœur de cet outil de privation de liberté qu’est l’État.
Pour mémoire, ce n’est qu’après une forte mobilisation que le décret instituant le fichier EDVIGE avait été retiré en novembre 2008...

Nous autres, anarchistes, luttons pour une société sans État. Une société sans Frontières. Une société sans fichage. Et si nous luttons pour cela, c’est que nous savons qu’au cœur des oppressions se trouve l’État, qu’il est un des outils, un des rouages les plus puissants pour briser l’individualité et tenter de formater les humains en fonction des besoins (des possédants, du patronat, du « marché », etc..). L’État est autant à combattre que le système capitaliste, les religions, et toutes pratiques, pensées qui hiérarchisent et discriminent les humains et les humaines (classes sociales, racismes, sexisme, haines des lgbti....). Envisager de se passer de l’un sans envisager de se passer des autres, ne sera qu’une voie sans issue politique si ce n’est une perpétuation de sombres sociétés hiérarchisées (communisme étatique autoritaire, libertarianisme, théocraties, etc..)

Depuis toujours les tenants de l’État ont peur de celles et ceux qui pensent autrement, de celles et ceux qui osent imaginer, militer, s’organiser pour un monde sans pouvoirs.
Alors oui, nous ne sommes pas surpris que l’État français se dote une fois de plus d’outils de contrôle et de pression contre sa propre population.

S’il ne peut exister d’État sans ce genre d’outil, une société sans État est, elle, possible et souhaitable.



Construisons ensemble la sortie des vieux modèles ! Pour l’émancipation de toutes et tous !
Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

SÉCURITÉ GLOBALE : AU-DELÀ DE L’ARTICLE 24

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_134

02-12-2020

Les mobilisations contre la « loi de sécurité globale » montent en puissance et nous ne pouvons que nous en réjouir. Néanmoins, se focaliser sur le seul article 24, le fameux qui tend à rendre plus difficile la diffusion d’images d’exactions policières, ne suffit pas.



C’est l’ensemble de la loi qu’il faut abroger !



Celle-ci permet d’entériner des moyens au départ « exceptionnels » pour les faire devenir « courants ». Comme d’autres lois, celle-ci veut faire de l’état « d’exception » une « exception permanente ».

En offrant encore plus de moyens techniques et technologiques de coercition, la « loi sécurité globale » facilite surtout la voie à un État toujours plus répressif, où les habitants sont considérés comme des êtres irresponsables qu’il faut fliquer sans limite. Un rapport parlementaire de 2010 annonçait déjà les « solutions innovantes » dont la police doit se doter : « mini-drones d’observation, vidéoprotection intelligente, fouille des données sur internet, reconnaissance faciale, nouvelles technologies de biométrie... ».

Cette loi ouvre de nouvelles prérogatives aux polices municipales, démultipliant les possibilités d’arrestations et d’amendes. Elle permet la création d’une police municipale à Paris. Elle renforce encore le poids des entreprises privées de sécurité, privatisant encore plus certaines actions de police. Elle offre la possibilité d’utiliser des drones au détriment de la vie privée.

Cette loi permet l’utilisation en direct des images filmées par les policiers, notamment lors de manifestations, et d’utiliser la reconnaissance faciale pour comparaison avec les huit millions de « personnes surveillées » dont la photo figure dans le fichier Traitement des Antécédents Judiciaires (TAJ), criminalisant tout mouvement social.

Cette loi supprime la possibilité de réductions de peine si le délit constaté est fait à l’encontre d’élus, de militaires, d’agents des forces de l’ordre. C’est la création de facto de « citoyens au-dessus des autres citoyens ». Policiers et gendarmes se voient autorisés à porter leurs armes dans n’importe quel lieu, même hors de leurs heures de service ! C’est un permis de tuer permanent !

Preuve d’une militarisation de l’espace public, cette loi permet aux militaires de l’opération « Sentinelle » de pouvoir tirer à vue pour « mettre fin à un parcours criminel », c’est-à-dire dans les mêmes dispositions que pour la police. Les affaires récentes et passées de crimes perpétrés par les forces de l’ordre démontrent déjà qu’elles usent et abusent du droit de tirer. Les voilà maintenant épaulées par les militaires.



C’est tout l’esprit nauséabond de cette loi qu’il faut combattre.
C’est tout le climat sécuritaire et policier qui se met en place qu’il faut abattre.

Contre cette loi, contre l’État !



Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Un professeur est mort, encore

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_133

18-10-2020

En France, Samuel Paty est mort, parce que professeur, parce qu’il faisait son métier, parce qu’il a tenté d’amener l’esprit critique aux enfants dont il avait la charge. Notre soutien se porte vers ses proches et ceux qui le connaissaient.

Son assassin l’a décapité au nom d’une idéologie qui, dans bien des endroits du monde, s’en prend à tout ce qui ouvre les humains à plus de liberté : les écoles et ceux qui œuvrent à apporter le savoir, les militants pour la sécularisation des religions, les militantes pour l’égalité femmes-homme, etc...
Ce n’est pas le premier professeur, dans le monde, qui tombe au nom de l’idéologie de l’islam politique. Ces réactionnaires tentent d’imposer par la peur, par l’autocensure, leur vision du monde basée sur une lecture rigoriste d’un livre, et dans leur cas qu’ils pensent saint. Tous les tenants de ces idéologies réactionnaires mortifères, d’où qu’elles viennent, savent qu’ils trouveront des soldats, parfois simplement en s’appuyant sur les plus déclassés par notre société, en attisant pour leur dessein les haines et les identitarismes.

Il ne suffira pas de faire la chasse à leurs idées. Encore moins d’amalgamer comme, ils en rêvent, tous les croyants d’une religion en un grand ensemble belliqueux. Il faut leur couper l’herbe sous le pied !

Pour nous anarchistes, cela ne pourra se faire que par l’émergence d’une société réellement égalitaire, libre, où chacun et chacune aura sa place en tant qu’individu.e. Il faut aussi soutenir les luttes pour la sécularisation des religions dans le monde, à minima. Et nous, anarchistes, souhaitons, luttons pour la disparition à terme des religions et superstitions, l’abolition des frontières, des classes et faire vivre l’entraide à l’échelle du globe. Les États et leurs guerres, les Religions et le Capitalisme se nourrissent les uns les autres au détriment des Libertés.

Nous ne pouvons pas nous contenter d’une simple condamnation sans imaginer et commencer à mettre en œuvre les changements de société nécessaires à la disparition des carcans qui nous enferment.

Nous ne pouvons nous contenter de compter les morts, d’une pseudo « unité nationale » et de retourner au silence.

Nous le devons à toutes celles et ceux intimidé.e.s, malmené.e.s, tué.e.s au nom de la réaction et l’envie d’imposer une vision rétrograde de la société, d’où que cela vienne.

Ni Dieu, ni maître, ni État, ni patron.



Les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Contre leur monde viral : entraide et solidarités

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_132

05-10-2020

En contexte de pandémie, l’État et le capitalisme tombent le masque.


Baisse continue du nombre de lits à l’hôpital depuis des années, y compris en réanimation, mauvaise gestion des stocks de matériel de protection et de soin, augmentation du reste à charge pour les usagers, privatisation de l’offre de soin et manque organisé de personnels dans le service public : les gouvernements successifs, plus soucieux de développer leur programme libéral que de répondre aux besoins de la population, ont construit l’incapacité de l’État à faire face à la pandémie de Covid-19. Pire encore, la crise a été utilisée pour renforcer le contrôle sur les populations, lequel se révèle en outre souvent discriminatoire. La pérennisation des différents états d’urgence offre tous les moyens répressifs législatifs et humains pour restreindre nos libertés (circulation, réunion, manifestation, expression…) et imposer un test d’obéissance à grande échelle.


Dans le monde du travail, les inégalités se sont renforcées entre les premiers de corvée et les soi-disant premiers de cordée, les sacrifiés et ceux qui ont pu rester relativement à l’abri. La numérisation a envahi le quotidien à travers un développement souvent subi du télétravail, qui peut nuire aux solidarités et à la défense collective des droits, sans oublier les technologies de traçage (comme l’application Stop COVID). Les licenciements pleuvent, conséquences du confinement, ou simplement opportunistes. La crise autorise en outre l’accélération sans vergogne de la disparition ou la privatisation des services publics, tandis que des aides économiques sont attribuées à des entreprises qui continuent de verser des dividendes aux actionnaires sans engagement à préserver l’emploi.


Dans cette situation, malgré la difficulté de se mobiliser collectivement, nous voulons réaffirmer notre solidarité et notre engagement auprès des mouvements sociaux et syndicaux, y compris en inventant des nouvelles façons de manifester dans l’espace public.


Par la participation dans les luttes locales, au plus près de la réalité quotidienne vécue, nous défendons des propositions radicales :


    • Gratuité de la santé : moyens de prévention, dépistage, accès réel aux soins. Tout traitement médical est un bien commun et ne doit pas être privatisé.
    • Défense des services à tous les publics : hôpitaux, transports, éducation, Poste, culture, énergie...
    • Opposition résolue à toutes les formes de racisme et de discrimination.
    • Soutien aux personnes fragiles et dépendantes.


La crise sanitaire renforce encore la nature mortifère du capitalisme et de l’État, son acolyte. Face à eux, il nous faut nous réapproprier nos existences. Ceci implique de nous auto-organiser localement pour faire vivre, ici et maintenant, des alternatives concrètes, telles que les coopératives alimentaires et cantines autogérées et bien d’autres initiatives encore, à consolider ou construire.  Ces alternatives répondent à des besoins immédiats et permettent de sortir du marasme et d’entrevoir le monde futur.


Contre une société perpétuellement en crise, inégalitaire et liberticide :


Résistance – Coopération – Entraide



la Fédération anarchiste

NON au SNU

Journée mondiale « des réfugié.e.s » 2020 : pour ne plus nier !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_130

19-06-2020

Samedi 20 juin est une nouvelle journée de mobilisation en solidarité avec les réfugié.e.s.*
Des rassemblements, des manifestations auront lieu en soutien et pour exiger la fin de la haine contre les réfugié.e.s.

Le Haut-Commissariat aux Réfugié.e.s de l’ONU (HCR) nous rappelle que 79,5 millions de personnes sont déplacées de force dans le monde. Ce chiffre, nous le savons, est minoré car des pays ne donnent pas le nombre de déraciné.e.s en leur sein, comme la Chine par exemple.

Plus des deux tiers des réfugié.e.s sont originaires de Syrie, du Venezuela, d’Afghanistan, du Soudan du Sud et du Myanmar. Des pays rongés par la misère, la guerre, la haine. Des pays souvent théâtres des guerres déportées entre grandes puissances (USA, Europe, Russie, Chine).

Le changement climatique, qui n’existe toujours pas pour certains et certaines, amène au déplacement contraint de populations. Rien que cette année, c’est plusieurs millions de personnes qui ont été directement impactées par la sécheresse, la montée des eaux ou les pluies diluviennes.

Face à cela, nous avons des pays qui se recroquevillent sur eux-mêmes, qui ferment leurs frontières, qui excluent les réfugié.e.s, les chassent, les enferment, les emprisonnent, les criminalisent, les laissent se noyer dans la mer, le tout avec la collaboration des forces répressives, flics, garde-côtes et militaires. C’est le cas de l’Europe et de la France en particulier.

Certains pays négocient même le fait de faire enfermer des réfugié.e.s dans des camps au sein d’un pays limitrophe, à coup de milliards « d’aide » versées. C’est le choix de l’UE avec la Turquie.  D’autres les « parquent » sur des îles (Grèce, Australie…). Les gouvernants débordent d’imagination lorsqu’il s’agit d’exclure et d’humilier !

Nous savons aussi que des êtres humains, sans attendre les ordre d’États, savent humilier, exploiter. Nous avons vu des réfugié.e.s vendu.e.s sur des marchés en Libye comme esclaves, encore récemment.

Nous affirmons haut et fort que nous luttons pour la destructions des CRA (Centre de Rétention Administrative) et toutes les structures d’enfermement, de contrôle.
Nous luttons pour l’accès à la santé et à l’éducation gratuites pour toutes et tous.
Nous ferons tout pour arrêter les expulsions des squats et autre lieu de vie et nous luttons pour un logement décent pour toutes et tous.
Pour la régularisation (faute de mieux) de toutes et tous, ici, là-bas, ailleurs dès maintenant. Nulle n’est étranger nulle part.
Pour la liberté de circulation.

Si nous luttons pour le droit de vivre librement pour toutes et tous sur le Globe, il nous paraît évident que nous devrons aller encore plus loin, aux racines, pour stopper ces déplacements forcés. Les guerres, le capitalisme, les nationalismes, les haines, les pouvoirs, les frontières et donc les nations sont autant de choses qui doivent disparaître pour qu’un jour les humains et humaines soient libres de vivre, où ils et elles veulent, comme ils et elles le souhaitent.

Nous appelons à participer massivement aux rassemblements du 20 janvier partout en France, et au-delà à être en lutte avec celles et ceux qui ne demandent que le droit de vivre.

Notre patrie c’est le monde, notre loi la liberté.
Vive l’anarchie !

 

Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

 

 

* : Ce texte prend le parti d’appeler toute personne en mouvement forcé « réfugié.e », le terme migrant étant déjà une façon de rejeter celles et ceux qui cherchent refuge.

Tuons le racisme et ses causes !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_129

17-06-2020

Les marches et manifestations contre les violences policières et le racisme, partout dans le monde, sont une excellente nouvelle pour nous, anarchistes. Nous y prenons notre part, et nous serons toujours aux côtés des luttes qui ouvrent la voie à des individu.e.s toujours plus libres et un monde débarrassé des horreurs du passé.

Nous ne pouvons qu’apprécier de voir pointées du doigt les forces de police, pilier répressif des États.

La police française ne fait pas exception : elle a toujours suivi les ordres, de Vichy en passant par le massacre de Charonne, des arrestations au faciès aux expulsions des réfugié.e.s, de la répression aveugle au harcèlement de certaines populations. La police, loin de "protéger les citoyens", comme le prétend un mythe républicain et étatique malheureusement trop répandu, a une seule fonction essentielle : protéger l’État, les institutions, la marchandise, la valeur, le capitalisme.

La récente infiltration de l’extrême-droite dans les rangs de la police ou des "mauvais donneurs d’ordre" sont des raisons très clairement insuffisantes pour expliquer la brutalité de la police. Qu’importe sa couleur politique ou la nature du régime qu’elle soutient, la police est, structurellement et historiquement, l’outil principal de la haine et de la violence étatique ; en quelques mots : le bras armé de l’État, garant et protecteur d’un ordre social, économique et politique profondément autoritaire et inégalitaire.

Alors, oui, il convient de dénoncer les meurtres et exactions de la police française. Nous partageons largement les attentes des familles de victimes, que ce soit celle d’Adama Traoré, Zineb Redoune,ou Rémy Fraisse et de bien d’autres, liste tristement trop longue pour la reproduire ici in extenso. Il convient d’exiger justice.

Mais nous ne pourrons pas, pour nous, anarchistes, nous arrêter là. Le racisme est la résultante d’une construction. Il est, depuis toujours, utilisé par les États, les Religions et les Traditions pour mieux renforcer le pouvoir de quelques uns au détriment du plus grand nombre. La construction du monde entre "eux" et "nous" n’est pas nouvelle, elle est la base de tous les identitarismes fermés et qui interdisent aux individus de se mélanger aux autres, d’être eux-mêmes et d’exister sans entrave.

Il n’y aura pas d’abolition du racisme sans destruction des frontières. Il ne peut advenir de changement si nous ne nous voyons pas comme une humanité unique et aux libertés identiques pour toutes et tous. Cet internationalisme fait peur aux possédants, eux qui ont construit leur puissance en grande partie sur la peur de l’autre, de l’étranger, du "pas comme nous".

Le Capitalisme se sert d’ailleurs largement de ces peurs pour monter les groupes de travailleurs les uns contre les autres. Mais ne rêvons pas : abolir le Capitalisme ne suffira pas à détruire le racisme et la peur. Nous pouvons d’ailleurs dès maintenant commencer à le faire, sans attendre, en cessant d’accepter les clichés et stéréotypes que l’on tente de nous mettre dans la tête, en voyant l’autre comme un.e égal.e, en refusant l’instrumentalisation des différences physiques. En préférant la mélange à la pureté.

Nous devons aussi collectivement regarder l’Histoire en face, l’affronter et l’étudier, pour mieux démonter les scories qui perdurent à notre époque. Pleurer une statue sans comprendre ce qu’elle représente démontre la manque de connaissance des horreurs du passé.

L’urgence est à la justice, l’avenir à une société entièrement repensée.

Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

Loi Avia : censure, police et algorithmes

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_127

01-06-2020

Comme toujours, l’État ne manque pas de ressources et fait preuve d’une inventivité certaine pour imposer de nouvelles formes de censure. Ici, à travers la loi Avia, il s’agit de faire d’une pierre deux coups. L’opposition légitime à l’expression de discriminations tend à s’élargir à tout contenu vus comme séditieux voire "terroriste" sur Internet.

La loi Avia dispose donc que tout contenu signalé, par le public ou par la police, soit effacé par les plate-formes numériques de type réseaux sociaux, partages de vidéo, chat, mais également tous les sites Web, sous peine d’être bloqués. Onze catégories de contenus sont visées, dont une se rapportant au « terrorisme », amendement de dernière minute ajouté en janvier par le gouvernement au projet de loi initial, et à cette occasion, le délai de 24 heures pour censurer a été ramené à 1 heure. 

Nous pouvons rire de ces délais complètement farfelus et impossible à tenir, mais le but est tout autre : que soit mis en place des algorithmes pour supprimer automatiquement les mots impurs et suspendre les comptes des utilisateurs qu’ils auront repérés. La censure confiée aux mathématiques ... Nous y sommes !
Par ailleurs, cette loi donne les pleins pouvoirs de censure à la police, sans contrôle préalable d’un juge. Si, en tant qu’anarchistes, nous ne sommes pas favorables à l’expression d’une justice étatique et bourgeoise, force est de constater que la loi Avia marque ici un recul notable dans les libertés publiques et constitue une atteinte à la liberté d’expression. En d’autres termes, il s’agit de légaliser ce que la police faisait déjà et d’amplifier la censure de toute critique du gouvernement, de l’État, de la police, du capitalisme, sous couvert de "terrorisme" ou de sédition.

Il est donc laissé à l’appréciation des fournisseurs de contenus de fixer des règles arbitraires de censure. La privatisation de la police du langage franchit là un pas sans précédent.
Elle donne un cadre légal à ce que faisaient déjà les GAFAM, c’est-à-dire la suppression, sous couvert de haine, de tout contenu contestataire. Cela sera dédoublé par le fait que dorénavant la police aura un pouvoir immense sur les contenus.

Cette loi rejoindra l’arsenal des lois antiterroristes qui, tôt ou tard, sont utilisées pour museler l’opposition politique et les mouvements sociaux.

Nous, anarchistes, avons le souvenir des lois scélérates qui, pour interdire notre liberté d’expression, fichaient, arrêtaient, mettaient en prison celles et ceux qui osaient s’opposer à l’État ou proposer un autre mode d’organisation de la société. Elles visaient également à interdire toute expression publique des idées anarchistes.

Ces lois, comme celle qui nous intéresse aujourd’hui, n’ont jamais pour but la protection des plus faibles, mais bien le renforcement des plus puissants par la mise sous silence des voix contestataires. D’ailleurs, dans le monde, ce type de loi permettent d’enfermer des personnes anarchistes (ou non) au nom de l’atteinte à l’État et à son intégrité. Nous craignons que cette nouvelle loi ne soit que le premier pas vers une telle dérive en France.

La censure n’est jamais une solution : elle est toujours un moyen d’empêcher le débat, de briser l’affrontement politique et de garantir aux tenants du pouvoir étatique une tranquillité d’esprit par le contrôle de la parole et de nos pensées.

Il n’est pas surprenant que les algorithmes des fournisseurs de réseaux sociaux, déjà mis à jour avant l’application de la loi, aient visé les militants homosexuel.le.s et queer qui se réapproprient politiquement les insultes pour mieux les retourner. Ainsi, un compte pouvait se retrouver suspendu pour une phrase comme "PD et fiers de l’être". Nous ne pouvons que nous effrayer de vers quel monde veulent nous amener les instigateurs de cette loi de censure.

Le combat politique contre les haines ne peut pas se faire par l’aseptisation du langage à coup de censure, mais par un combat politique pied à pied avec les positions de haine exprimées. Le contrôle de la langue est un outil de rejet et de coercition dangereux et malsain, comme a su le démontrer Orwell dans ses différents romans et essais, mais au delà de ça, nous savons que l’adaptation des expressions n’en diminue pas la haine sous-jacente.

Encore une fois, nous nous opposerons par tous les moyens à cette loi inique et liberticide, qui permet à la police de censurer à des fins politiques. Nous serons de toutes les initiatives pour casser les carcans du langage qu’elle essaie de nous imposer.



Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

La police a encore tué, cette fois aux Etats-unis.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_128

01-06-2020

Le meurtre policier perpétré contre Georges Floyd le 25 mai 2020 est une illustration terrible des actions de la police de par le monde. Le permis de tué entre leurs mains est régulièrement mis en pratique contre les plus pauvres, les plus stigmatisés.

Mais les choses changent : aujourd’hui, les populations peuvent filmer, et même en direct ces horreurs. C’est d’ailleurs le cas de la mort de Geoges Floyd qui entraîne du coup un soulèvement énorme aux USA. N’arrêtons pas de filmer, de documenter et de dénoncer les exactions de la police !

Il est important de rappeler que la police se sert des même "techniques" en France et que de nombreuses personnes sont décédé.es suite à des contrôles durant le confinement et avant. Comment ne pas relier le meurtre de Georges Floyd à la mort d’Adama Traoré, victime de la technique du placage ventral ?
Depuis toujours la police ne sert qu’a protéger le Capitale, l’État, les Bourgeois et les Possédants et à écraser toute contestation qu’elle vienne de manifestations, des quartiers populaires ou des mouvements sociaux et syndicaux.

La fédération anarchiste tiens à apporter son soutien aux manifestants et dénonce les violences policières qui sont en cours partout dans le monde (Etats unis, Chili,Hong Kong ,France, ...).

Nous devons nous passer de la police ! Nous devons repenser notre société pour qu’un corps d’État ne puisse plus jamais avoir la légitimité de tuer et être couvert.

 

Les Relations Internationales et les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Libertés d’aimer, d’être et de jouir : on ne négocie pas!

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_126

16-05-2020

Le 17 mai est la journée internationale de lutte contre les LGBT+phobies. En cette période particulière, nous ne pouvons que nous porter aux côtés de celles et ceux concerné.E.s par ces haines qui gâchent la liberté et la vie de bien trop de monde.

Avec la période de l’épidémie mondiale de la COVID19, nombre de pays, dont la France, ont confiné leurs populations pour mieux les protéger. Si la protection contre le virus a été efficace, cet enfermement « en famille » a été une période de calvaire immense pour bien des personnes Lesbiennes, Homosexuelles, Bisexuelles, Trans ou Queer. Souvent niées, c’est pourtant bien au sein des familles que les pires choses se produisent. Violences, humiliations, meurtres. En France comme ailleurs.

Difficile pour celles et ceux qui se « cachaient pour mieux  vivre » de devoir affronter une présence malsaine sur les épaule 24 heures sur 24. Combien « d’outing » forcés qui ont entraîné le pire ? Combien de violences ?

Pour les personnes Trans, c’est souvent la double peine : celle de devoir cohabiter avec des ennemis, mais en prime de voir l’accès aux traitements de transition rendu plus difficile.

L’anarchie ne pourra advenir sans des individus libérés des carcans venus d’un autre âge.
Vivre, être, aimer, jouir, ne se négocient pas.
Nous lutterons toujours pour qu’émerge une société libertaire composée d’individus libres. Libres d’être qui elles et ils sont.

Plus que jamais, il nous faut détruire ce qui enferme, oppresse.
Le capital, oui. L’État et ses lois haineuses aussi. Les religions, évidemment. Mais nous ne pourrons pas faire l’impasse sur l’interrogation des institutions que sont la famille, le mariage et autres outils de constructions sociales, qui ont pour vocation la mort de l’individu au profit d’un mode de vie normé et rassurant pour les plus réactionnaires.

La Fédération Anarchiste, celles et ceux qui la composent, luttent pour une société libérée, où tous les genres, toutes les sexualités, s’épanouiront. Si nous ne pouvons que regretter que les « Marche des FiertéS » ne puissent se tenir dans le contexte actuel, nous n’oublions pas que ces combats sont des combats quotidiens !



Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

Confiné ou non, c’est le 1er mai !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_125

01-05-2020

Un 1er mai où nous sommes difficilement dans la rue, pas comme d’habitude... ou pas !
Pourtant le 1er mai n’est pas la fête du muguet : le 1er mai est et restera la journée
internationale des luttes des travailleurs et des travailleuses, des exploités.


Pour nous, anarchistes, il s’agit avant tout d’une journée de commémoration, de deuil. Nos
drapeaux noirs portent la souffrance fondatrice des syndicalistes et anarchistes arrêtés
arbitrairement à la fin d’une manifestation pour la journée de huit heures ayant été fortement
réprimée par la police, sur Haymarket Square, à Chicago, en 1886. Et la condamnation à mort
de certains après un procès bâclé.

Le 1er mai n’est pas le jour de celles et ceux qui aiment le travail et le salariat, qui défendent la
nation. Ne laissons personne se réapproprier nos luttes. Ce n’est pas parce que nous sommes
confinés que nous ne ferons pas entendre nos voix. Cette journée est la nôtre : celle de la lutte
pour l’abolition du salariat, la fin du travail et l’avènement d’une société débarrassée de tous les
pouvoirs !

La situation sanitaire mondiale exceptionnelle que nous traversons, et la façon dont elle est
gérée par les gouvernants de tous les pays, ne font qu’accentuer les raisons de lutter. Partout les
États, le patronat, défendent l’idée de relancer l’économie quelque soit le coût en vies humaines
sacrifiées sur l’autel du profit.

L’occasion est tentante pour les tenants de l’asservissement de mettre en place les outils
technologiques et humains pour mieux essayer de contrôler nos vies. Drones, logiciels de
traçages, télésurveillance ... Mais aussi de réinventer le travail pour qu’il s’immisce jusque dans
nos foyers, avec le fameux « télétravail » vanté comme solution à la poursuite de l’économie.


Confinée, cette journée revêt un goûts étrange. Mais, aujourd’hui comme hier, sachons être
inventifs et inventives pour faire entendre nos voix, peser nos idées !


Banderoles sur les balcons, manifestations déambulatoires qui respectent les distances de
sécurités, concerts engagés aux fenêtres, chants de luttes entre voisins, et que savons nous
encore ! Dans l’histoire, mille fois les États ont cherché à nous faire taire, mille fois le patronat
à nous asphyxier, mais nous sommes toujours là, portant l’idéal de la société libre de demain.


Alors, comme le dit la chansons « Debout ! Les damnés de la Terre » et créons les solidarités
qui seront les bases d’un meilleur lendemain.


Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

Sanitaire ou pas, non à l’état d’urgence !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_124

19-03-2020

Comme toujours, c’est en période de crise, de guerre, de violence ou de pandémie que se révèle le fondement autoritaire des États. Et celui dirigé par Emmanuel Macron ne fait pas exception. C’est au moment où la population est sous pression et tente de respecter au mieux les demandes des épidémiologistes pour freiner la progression du coronavirus que le gouvernement français décide de soumettre le pays à un nouvel « état d’urgence ». L’objectif est limpide et avoué : donner plus de pouvoir à l’Exécutif ! 

Alors qu’il est incapable de venir en aide aux sans-logis, alors qu’il maltraite les personnes enfermées dans les prisons et les CRA (Centre de rétention administratif), alors qu’il refuse de donner des moyens pour la santé il faudrait octroyer plus de pouvoir à l’État français ? Au fond ce besoin d’autorité n’a-t-il pas pour but de nous imposer de ne pas combattre la machine capitaliste ? Travaille, consomme, confine ? 

Le confinement, utile, est une épreuve en soi, isolant souvent encore plus les personnes. 

Pour ceux qui se rêvent les tenants de l’ordre et du pouvoir, les mesures nécessaires pour contrer le virus sont opportunes : difficile de manifester contre cet abus de pouvoir en pleine pandémie ! 

Rien aujourd’hui ne nécessite la mise en place d’un état d’exception sur le territoire. Tout comme rien ne l’imposait après les attentats de 2015. Pourtant, il a duré jusqu’en 2017. Nous, anarchistes, savons pertinemment quel est le but poursuivi : comme le gouvernement l’a fait en 2017, Macron et ses acolytes rêvent de faire entrer dans la loi courante des mesures censées être exceptionnelles... 

Encore une fois ils nous font le coup du « c’est pour votre bien et ces mesures seront levées dès que tout sera revenu à la normale ». Et nous devrions les croire ? Promis, juré mais surtout pas craché en ce moment ! Non, nous ne sommes pas dupes ! 

À la solidarité ils préfèrent la matraque, à la santé ils préfèrent le profit. Rien de neuf, les États sont pourris. Hier comme aujourd’hui, demain comme dans cent ans, mort aux États, mort aux frontières, vive l’entraide et la liberté ! Luttons et organisons-nous pour notre idéal ! 

 

Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

L’entraide n’est pas un vain mot

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_123

17-03-2020

Les annonces de confinement faites hier soir par le président français sont utiles, et nous ne le nierons pas. Au contraire, nous, organisés au sein de la Fédération Anarchiste, savons qu’une des valeurs les plus importantes est l’entraide. L’entraide qui signifie aussi de prendre soin des plus affaiblis et fragiles de notre société. Il n’y a pas de réelle liberté sans prise en compte des autres.

 Nous ne pouvons que rejeter l’idée que seules la police et l’armée seraient aujourd’hui la solution au respect des consignes face à cette pandémie. Si, depuis des semaines, le gouvernement français n’avait pas minimisé les choses, n’avait pas refusé de prendre en compte l’alerte des soignantes, soignants et des scientifiques, nous aurions pu avoir une prise de conscience collective forte dès le début de l’épidémie. La plus belle pantalonnade étant le maintien des élections. Mais comme toujours le business est passé avant l’humain dans la tête de l’État, préoccupé avant tout par la protection des possédants.

 Dans le même temps, nous ne pouvons que regretter l’attitude égoïste et malsaine de ceux qui ont pillé les stocks de masques, de gel hydroalcoolique ou bien ont dévalisé les supermarchés, poussés parfois par la peur, souvent par un instinct de survie nombriliste. Priver ceux qui en ont le plus besoin des moyens de protection nécessaires ou de nourriture n’est pas acceptable. La solidarité passe aussi par une forme d’autodiscipline face au danger.

 La Fédération Anarchiste souligne qu’il y a trop d’oubliés dans tout cela : les personnes emprisonnées ne sont pas protégées efficacement, tout comme les personnes sans domiciles fixes, sans papiers, en squat de fortune, etc... Elles sont des centaines de milliers à devoir subir sans pouvoir se protéger concrètement. Ce n’est là, malheureusement que la continuité de la société dans laquelle nous vivions avant le covid19. C’est pour nous plus qu’inadmissible. À nous là aussi de faire jouer l’entraide dès que c’est possible.

 Nous apportons tout notre soutien et nos remerciements à celles et ceux qui continuent à travailler parce que leurs métiers sont nécessaires : les soignantes et soignants, les aidantes et aidants, celles et ceux qui contribuent au maintien des approvisionnements, les travailleurs et travailleuses de la propreté etc.... Vous êtes des centaines de milliers à prendre des risques pour garantir que nous puissions vivre sereinement cette période. Risques accrus par l’incapacité, l’absence de volonté du patronat (privé et étatique) de garantir la sécurité. Combien de masques pour tous ceux et celles citées ? Combien de litres de gel hydroalcoolique ? Combien de mesures de distanciation de sécurité sanitaire ? Combien de réorganisations des lieux ? Nous saurons nous souvenir de tous les patrons qui auront fait travailler des gens à des postes non nécessaires, juste pour garantir leurs profits, mettant en danger les salariés et leurs proches. Mais aussi de ceux qui dirigent l’État et qui ont minimisés les dangers que représentent ce virus pour ne pas freiner la machine capitaliste. Nous appelons d’ailleurs ceux et celles qui le peuvent à exercer leur droit de retrait au plus vite ! Ne crevons pas pour des Capitalistes ! Encore une fois, cette pandémie n’est pas une blague. Depuis le moyen âge nous savons que lesmesures de confinement sont efficaces pour enrayer la progression des maladies. Appliquons l’entraide : protégeons-nous, protégeons nos proches, nos voisins et au fond protégeons nous toutes et tous.

 Il sera temps une fois ce funeste moment passé de nous débarrasser de ceux qui depuis des années tuent la solidarité, vendent tout au privé et mettent à mal la protection sociale et sanitaire. Nous les sortirons aussi sûrement que nous l’aurons fait avec le coronavirus. Et nous serons particulièrement vigilantes et vigilants, après la crise, face aux mesures liberticides et répressives qui, n’en doutons pas, nous serons présentées une fois de plus comme nécessaires.

 Solidarité, entraide et courage.

Les annonces de confinement faites hier soir par le président français sont utiles, et nous ne le nierons pas. Au contraire, nous, organisés au sein de la Fédération Anarchiste, savons qu’une des valeurs les plus importantes est l’entraide. L’entraide qui signifie aussi de prendre soin des plus affaiblis et fragiles de notre société. Il n’y a pas de réelle liberté sans prise en compte des autres.

Nous ne pouvons que rejeter l’idée que seules la police et l’armée seraient aujourd’hui la solution au respect des consignes face à cette pandémie. Si, depuis des semaines, le gouvernement français n’avait pas minimisé les choses, n’avait pas refusé de prendre en compte l’alerte des soignantes, soignants et des scientifiques, nous aurions pu avoir une prise de conscience collective forte dès le début de l’épidémie. La plus belle pantalonnade étant le maintien des élections. Mais comme toujours le business est passé avant l’humain dans la tête de l’État, préoccupé avant tout par la protection des possédants.

Dans le même temps, nous ne pouvons que regretter l’attitude égoïste et malsaine de ceux qui ont pillé les stocks de masques, de gel hydroalcoolique ou bien ont dévalisé les supermarchés, poussés parfois par la peur, souvent par un instinct de survie nombriliste. Priver ceux qui en ont le plus besoin des moyens de protection nécessaires ou de nourriture n’est pas acceptable. La solidarité passe aussi par une forme d’autodiscipline face au danger.

La Fédération Anarchiste souligne qu’il y a trop d’oubliés dans tout cela : les personnes emprisonnées ne sont pas protégées efficacement, tout comme les personnes sans domiciles fixes, sans papiers, en squat de fortune, etc... Elles sont des centaines de milliers à devoir subir sans pouvoir se protéger concrètement. Ce n’est là, malheureusement que la continuité de la société dans laquelle nous vivions avant le covid19. C’est pour nous plus qu’inadmissible. À nous là aussi de faire jouer l’entraide dès que c’est possible.

Nous apportons tout notre soutien et nos remerciements à celles et ceux qui continuent à travailler parce que leurs métiers sont nécessaires : les soignantes et soignants, les aidantes et aidants, celles et ceux qui contribuent au maintien des approvisionnements, les travailleurs et travailleuses de la propreté etc.... Vous êtes des centaines de milliers à prendre des risques pour garantir que nous puissions vivre sereinement cette période. Risques accrus par l’incapacité, l’absence de volonté du patronat (privé et étatique) de garantir la sécurité. Combien de masques pour tous ceux et celles citées ? Combien de litres de gel hydroalcoolique ? Combien de mesures de distanciation de sécurité sanitaire ? Combien de réorganisations des lieux ?

Nous saurons nous souvenir de tous les patrons qui auront fait travailler des gens à des postes non nécessaires, juste pour garantir leurs profits, mettant en danger les salariés et leurs proches. Mais aussi de ceux qui dirigent l’État et qui ont minimisés les dangers que représentent ce virus pour ne pas freiner la machine capitaliste. Nous appelons d’ailleurs ceux et celles qui le peuvent à exercer leur droit de retrait au plus vite ! Ne crevons pas pour des Capitalistes ! Encore une fois, cette pandémie n’est pas une blague. Depuis le moyen âge nous savons que lesmesures de confinement sont efficaces pour enrayer la progression des maladies. Appliquons l’entraide : protégeons-nous, protégeons nos proches, nos voisins et au fond protégeons nous toutes et tous.

 Il sera temps une fois ce funeste moment passé de nous débarrasser de ceux qui depuis des années tuent la solidarité, vendent tout au privé et mettent à mal la protection sociale et sanitaire. Nous les sortirons aussi sûrement que nous l’aurons fait avec le coronavirus. Et nous serons particulièrement vigilantes et vigilants, après la crise, face aux mesures liberticides et répressives qui, n’en doutons pas, nous serons présentées une fois de plus comme nécessaires.

 Solidarité, entraide et courage.



 Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste

8 mars, et après ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_122

06-03-2020

La plupart des groupes et individuel.le.s de la Fédération Anarchiste vont participer aux 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des Femmes. Même si le Capital et les réactionnaires, souvent de paire d’ailleurs, tentent de faire de cette journée une sorte de « journée de la femme », jour où il faudrait se comporter avec les personnes se reconnaissant dans le genre féminin comme vis à vis de bébés renards, avant de leur arracher la peau à vif quelques jours plus tard pour faire un manteau.


Car c’est bien là tout le problème : une journée sur une année ne sera jamais suffisante ! Le combat contre le sexisme, le patriarcat et en fait les positions de pouvoir ne peut pas se résumer à une journée de lutte, fut-elle bien préparée. C’est un combat de longue haleine qui doit être mené, sans faiblir, sans renoncement et sans illusion aussi quant à sa durée. Oui on avance mais clairement pas assez vite.


Nous ne ferons pas dans ce communiqué une litanie de chiffres des violences subies, ils sont aujourd’hui connus. La parole des Femmes dans le monde se libère, et c’est une très bonne chose. Même s’il ne faut pas sous estimer que souvent, cette parole libérée l’est dans les couches de la société la plus aisée, laissant encore dans l’ombre les plus démunies. Mais cela ne suffira pas, et nous le savons. Dire n’est pas agir. Compatir n’est pas changer.
Il va falloir s’attaquer à tout ce qui oppresse les Femmes, à tout ce qui tend dans notre société à rendre central le genre masculin. Familles, États, Religions, Éducations, Salariats, Cultures, Traditions, Représentations, Injonctions... Etc... Etc...


Nous, membres de la Fédération Anarchiste, savons qu’un simple aménagement de la société actuelle ne suffira pas, que si l’égalité est à viser, elle ne passera pas par la simple féminisation de l’existant mais bien par la destruction des carcans pour construire une nouvelle société.

Alors le 8 mars, agissons ! Mais après, continuons !
Ni Dieu, ni maître, ni mari, ni patron !

Relations extérieures de la Fédération Anarchiste

Contre la reconnaissance faciale policière !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_121

11-02-2020

La reconnaissance faciale est le nouvel outil dégainé par les États et les intérêts qu’ils défendent pour le maintien de l’ordre. Son utilisation a été facilitée par l’explosion des caméras de vidéo-surveillance dans le monde, l’augmentation de la puissance des ordinateurs qui ont à traiter ces données mais aussi des réseaux de communication, des Internets. Les visages « suspects » et les comportements « suspects » seraient ainsi détectés par des algorithmes !


Que la Chine, dictature militaro-communiste, soit une des premières nations à la mettre en avant, pour appuyer son programme de « notation des citoyens », ne nous surprend malheureusement pas. Mais qu’elle soit aujourd’hui présentée comme un outil incontournable et nécessaire par le « pays des droits de l’Homme », autrement dit la France, a de quoi nous glacer le sang quant à l’appel à la soumission de toutes et tous au sécuritaire dans le monde. Les arguments spécieux sont toujours les mêmes : sécurité, antiterrorisme, anti-incivilités. Comme si la seule réponse viable à tout cela était toujours plus de répression et de moyens de contrôles !


Aujourd’hui, la Fédération Anarchiste, aux côtés de beaucoup d’autres organisations et associations, appelle à rejeter cette technologie orwellienne. Intrusive pour la vie privée, portant atteinte à nos libertés, nous ne pouvons accepter cela, ni le laisser faire. Partout dans le monde, nous appelons à lutter contre l’installation des moyens de mise en place de la vidéo-reconnaissance sécuritaire.


La Fédération Anarchiste est par ailleurs signataire de la lettre commune, proposée par la Quadrature du Net, « Interdisez la reconnaissance faciale sécuritaire »


Ce combat contre une société qui abandonne sa liberté et ses principes au nom de la sécurité ne fait que commencer. Mais il doit être mené avec conviction et force.


Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste



Le 05 décembre 2019 et après, toutes et tous dans la rue !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_120

01-12-2019

La Fédération Anarchiste prendra part aux initiatives prévues contre la destruction des retraites (appelée réforme par le gouvernement) et invite toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à faire de même. Bloquons l’économie !


Nous savons par ailleurs que même avec le sauvetage de la retraite par répartition, ce ne serait qu’une petite victoire ! C’est pour cela que nous appelons à construire quelque chose de plus ambitieux pour aller vers la mort du capitalisme, du salariat et du travail !


Vous trouverez un argumentaire dans ce fichier.

 


La lutte ne fait que commencer !

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

 

Communiqué suite à l’arrêt définitif de « De la pente du carmel, la vue est magnifique » sur Radio Libertaire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_119

08-11-2019

Le Secrétariat de Radio Libertaire a pris la décision de l’arrêt définitif de l’émission «De la pente du carmel, la vue est magnifique » et de l’éviction de l’ensemble de l’équipe de l’émission.

 

En effet, après avoir été prévenu par un article publié sur un média militant puis par d’autres personnes de propos inadmissibles sur les ondes de la radio le 23 septembre 2019, le Secrétariat à pris la décision de suspendre l’émission le 21 octobre 2019. Ces propos étaient de nature raciste et antisémite et s’accompagnaient de sorties sexistes. Ils ne relèvent pas d’un simple «dérapage». Le Secrétariat de la radio les condamne sans détour.

 

Pendant cette suspension, le Secrétariat a souhaité rencontrer l’équipe, l’émission étant constituée de plusieurs animateurs et les intervenants n’étant pas les mêmes chaque semaine. Si certains se mettent clairement en dehors de toute éthique anarchiste, il aurait été aussi problématique de prendre une décision sans le recul nécessaire.

 

Malgré un temps suffisant et des relances, l’équipe n’a pas souhaité rencontrer le secrétariat de la radio, démontrant une solidarité qui, par conséquent, entraîne l’exclusion de son ensemble.

 

C’est un arrêt définitif de l’émission et son retrait des ondes qui est acté. A la demande unanime du Secrétariat , ce communiqué est cosigné avec les Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste, car nous réaffirmons ainsi que les valeurs de Radio Libertaire sont les mêmes que celles de la Fédération Anarchiste.

 

Nous sommes conscients que ce communiqué a pu sembler long à être produit, mais cela résulte du fait que nous ne pratiquons pas la justice expéditive au sein de notre organisation et qu’il nous fallait démêler les personnes impliquées de celles qui ne l’étaient pas. Néanmoins, nous aurions pu communiquer plus visiblement sur la suspension de l’émission.

 

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste et le Secrétariat de Radio Libertaire

 

Ni haine ni endoctrinement

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_118

06-11-2019

La continuité, voire l’augmentation, des actes contre des personnes en lien avec leur appartenance, réelle ou supposée, à une religion est inacceptable et relève de cette peste brune dont nous parlions au sein du numéro 1810 de novembre du Monde Libertaire journal de la Fédération Anarchiste.

Nous sommes et serons toujours aux côtés de celles et ceux qui subissent la haine et les violences de quelques imbéciles que la différence gène, ou que les modes de vie dérangent, au point de leur sembler légitime d’agresser verbalement, physiquement ou symboliquement celles et ceux qui ne "leur ressemblent pas". Nous ne tolérerons jamais ces actes lâches et haineux.

Dans le même temps, nous n’oublions pas que les religions, les traditions et les superstitions sont les ennemis de l’émancipation des individu.e.s et de la liberté. Comme nous l’indiquons dans nos principes de base, les membres de la Fédération Anarchiste visent "l’abolition du salariat, de toutes les institutions étatiques et formes d’oppression qui permettent et maintiennent l’exploitation de l’Homme par l’Homme, ce qui implique la lutte contre le sexisme et les dominations de genre, contre le patriotisme et le racisme, contre les religions et les mysticismes même s’ils se cachent sous le manteau de la science, et pour la fraternisation de tous les groupes humains et l’abolition des frontières".
Il ne s’agit donc pas pour nous de donner aux faits religieux une valeur bien fondée en réponse à la bêtise et la haine. Mais bien de défendre des personnes attaquées injustement.

Pour des individu.e.s et une société libres !

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Communiqué suite à la décision concernant Azelma Sigaux

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_117

16-09-2019

 

Pour des raisons politiques, la présence d’Azelma Sigaux dans les pages du Monde Libertaire et sur son site internet nous a été signalée. Il s’avère aussi qu’elle se présente comme "chroniqueuse pour le Monde Libertaire" sur son site personnel, statut qui pour l’heure n’existe pas.

 

Le Comité de Rédaction du Monde Libertaire (CRML) a en effet publié plusieurs textes d’Azelma Sigaux. Ils ne contenaient rien qui soit en dehors des principes de base de la Fédération Anarchiste. Néanmoins, tout texte est l’émanation d’une personne qui peut avoir des positions politiques contraires aux nôtres.

 

Après une vérification des faits avancés et un temps de dialogue, y compris avec Azelma Sigaux, il s’avère que la réponse qu’elle a choisi de faire est une lettre ouverte postée sur internet, où elle cherche à se disculper des liens politiques mis en lumière. Ce courrier n’a pas permis de répondre aux questionnements qui ont été soulevés.

 

En effet, si personne ne lui demande de dénoncer son père, elle ne prend aucune distance avec les choix politiques de ce dernier, en particulier d’avoir vêtu à plusieurs reprises une tenue de déporté vers des camps d’extermination à des fins de mise en scène antisémite. De la même manière, l’autrice fait acte de complaisance envers Dieudonné sur les réseaux sociaux, en invitant les fans de ce triste personnage à acheter ses propres livres. Cela ne relève pas d’une "amitié ancienne" mais bien d’une rupture de digue avec l’une des mouvances de l’antisémitisme en/de France.

 

De plus, les extraits vidéos trouvés sur internet dont ses multiples passages sur une chaîne entretenue par le Kremlin et ouvertement pro-Russe, son passage sur une chaîne internet revendiquée nationaliste, son manque de mise à distance avec ces sphères politiques complotistes et racistes et ses appels confusionnistes dans le cadre des Gilets Jaunes sont contraires à nos valeurs.

 

De ce fait, le CRML dans son ensemble a décidé de ne plus publier Azelma Sigaux qui semble faire feu de tout bois. Nous attribuons cette attitude ambivalente à la priorité donnée à sa vie professionnelle - créer de la notoriété pour assurer la promotion de ses ouvrages - sur sa vie militante.

 

Si notre vigilance a pu être trompée, nous remercions celles et ceux qui ont pu nous adresser leurs remarques. Néanmoins, le passage par les "réseaux sociaux-commerciaux" n’est, ne nous semble-t-il, pas la meilleure des solutions. Contacter directement le Monde Libertaire ou la Fédération Anarchiste, via ses groupes ou son site internet, aurait été plus rapide et serein.

 

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

 

Un silence assourdissant !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_116

23-07-2019

Lors de la dispersion musclée d’un groupe de fêtard-e-s lors de la fête de la musique à Nantes par une charge policière et des gaz lacrymogènes, une quinzaine de personnes sont tombées dans la Loire.

Depuis ce moment-là personne n’a revu Steve Maia Caniço. Mais où est Steve ? L’utilisation des forces de l’ordre comme simple outil de répression et de violence est devenue plus qu’une habitude de la part d’un état qui se
veut tout puissant. Les violences policières ont toujours été l’outil préféré de l’Etat, même républicain, pour tenir tranquille la population.

Steve Maia Caniço a disparu, comme d’autres, et l’opacité règne depuis.

Le ministre fait son travail d’enfumage, les experts autoproclamés viennent dans les médias pour jeter l’opprobre sur celui qui ne peut répondre. Mais personne ne répond à cette simple question : où est Steve ?

La Fédération Anarchiste se porte aux côtés des proches de Steve, et partage leurs angoisses et leur peine.

Elle appelle à se joindre à tous les rassemblements et autres initiatives qui auront pour but la mise en lumière de la vérité.

Et nous condamnons avec la plus grande des fermetés cette nouvelle violence d’Etat ayant une fois de plus entrainée une disparition, plus que suspecte.

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Bure : soutien aux résistants expulsés de Bois Lejuc !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_115

22-07-2019

Le 18 juillet, un groupe de résistants à la folie nucléaire et au projet d’enfouissement des déchets sur Bure avait réinvesti le Bois Lejuc!

Comme le signifiaient ces résistants dans leur communiqué : "De nombreuses personnes ont réinvesti ce lieu au sol comme dans les arbres pour réaffirmer leur opposition au projet de centre d’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo, au nucléaire et à son monde, industriel, colonial, militaire. Les forces policières qui occupaient jusque-là ce lieu stratégique et protégeaient les intérêts de l’Andra ont été contraintes de quitter les lieux.
Nous appelons dès maintenant à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt."

Cet affront était de trop pour l’Etat, protecteur de la gabegie nucléaire, et un nombre impressionnant de policiers et gendarmes, accompagnés de pompiers, sont venus déloger les occupants dans les arbres. Mais cela ne s’est pas arrêté là : des contrôles routiers, des interdictions de circuler pour piétons et véhicules près du Bois Lejuc ont été mis en place. On notera aussi l’utilisation d’un hélicoptère, de drones, de chiens, de motocross...
Avec pour résultat l’expulsion de ceux qui rêvent un monde débarrassé du nucléaire.

C’est fort de ce contexte que la Fédération Anarchiste apporte son soutien aux anciens occupants du Bois Lejuc et qu’elle invite toutes celles et ceux qui le souhaitent à résister à leurs côtés.

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Soutien à Yannis Youlountas

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_114

14-06-2019


La Fédération anarchiste apporte son soutien plein et entier à Yannis Youlountas, lâchement agressé par des néo-nazis, dans la nuit de jeudi à vendredi 14 juin 2019, au Pirée, Grèce.
Même s’il est hors de danger, il a dû passer la nuit à l’hôpital.
Yannis semble avoir été suivi après être sorti du centre social autogéré Favela, alors que la nuit venait de tomber. Il portait un
tee-shirt au logo de Favela qu’on venait de lui offrir. Par chance les trois agresseurs ont été dérangés par l’arrivée d’un groupe de
personnes en provenance de la station de tram voisine. Yannis a aussitôt été emmené aux urgences.
La Fédération anarchiste souhaite un prompt rétablissement à Yannis et réaffirme son engagement antifasciste. No pasaran !

Fédération Anarchiste


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Suporte para Yannis Youlountas

A Federação Anarquista dá todo o seu apoio a Yannis Youlountas, cobardemente atacado por neonazis, durante a noite de quintafeira a sexta-feira, 14 de junho de 2019, no Pireu, Grécia.
Apesar de estar fora de perigo, teve de passar a noite no hospital.
Yannis parece ter sido seguido depois de deixar o centro social autogerido da Favela, quando a noite tinha acabado de cair. Ele
estava usando uma camiseta com o logo da Favela que tinha acabado de lhe ser dado. Felizmente, os três atacantes ficaram perturbados com a chegada de um grupo de pessoas da estação de bondes próxima. O Yannis foi imediatamente levado para as urgências.
A Fédération Anarchiste deseja a Yannis uma rápida recuperação e reafirma o seu compromisso antifascista. Nada de pasaran!

Federação Anarquista


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Support for Yannis Youlountas

The Anarchist Federation gives its full support to Yannis Youlountas, cowardly attacked by neo-Nazis, during the night of Thursday to Friday, June 14, 2019, in Piraeus, Greece.
Even though he’s out of danger, he had to spend the night in the hospital.
Yannis seems to have been followed after leaving the Favela selfmanaged social centre, when night had just fallen. He was wearing a T-shirt with Favela’s logo that had just been given to him.
Fortunately, the three attackers were disturbed by the arrival of a group of people from the nearby tram station. Yannis was immediately taken to the emergency room.
The Fédération Anarchiste wishes Yannis a speedy recovery and reaffirms its anti-fascist commitment. No pasaran!

Anarchist Federation


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Sostegno a Yannis Youlountas

La Federazione Anarchica dà il suo pieno appoggio a Yannis Youlountas, vigliaccamente attaccato dai neonazisti, nella notte tra giovedì e venerdì 14 giugno 2019, nel Pireo, in Grecia.
Anche se è fuori pericolo, ha dovuto passare la notte in ospedale.
Yannis sembra essere stato seguito dopo aver lasciato il centro sociale autogestito di Favela, quando la notte era appena passata.
Indossava una maglietta con il logo di Favela che gli era stato appena dato. Fortunatamente, i tre aggressori sono stati disturbati dall’arrivo di un gruppo di persone provenienti dalla vicina stazione dei tram. Yannis è stato immediatamente portato al pronto soccorso.
La Fédération Anarchiste augura a Yannis una pronta guarigione e ribadisce il suo impegno antifascista. Niente pasaran!

Federazione Anarchica


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Apoyo a Yannis Youlountas

La Federación Anarquista da todo su apoyo a Yannis Youlountas, cobardemente atacado por los neonazis, durante la noche del jueves al viernes 14 de junio de 2019, en el Pireo, Grecia.
Aunque está fuera de peligro, tuvo que pasar la noche en el hospital.
Yannis parece haber sido seguido después de salir del centro social autogestionado de la Favela, cuando la noche acababa de caer. Llevaba puesta una camiseta con el logo de Favela que le acababan de regalar. Afortunadamente, los tres atacantes se sintieron perturbados por la llegada de un grupo de personas de la cercana estación de tranvía. Yannis fue llevado inmediatamente a la sala de emergencias.
La Federación Anarquista desea a Yannis una pronta recuperación y reafirma su compromiso antifascista. ¡No pasaran!

Federación Anarquista

Déclaration commune Liberté d’expression

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_113

06-05-2019

Paris, le 6 mai 2019


Au lendemain du 1 er mai, un compagnon anarchiste a été violemment attaqué
à coups de couteau au siège du Monde Libertaire, de Radio Libertaire,
et des Editions du Monde Libertaire dans la librairie Publico (Paris XI ème ).
Une enquête pour tentative de meurtre est en cours.


Cette librairie est clairement identifiée comme un lieu culturel anarchiste. C’est un
endroit où l’on peut trouver des ouvrages, des écrits, de la presse, des musiques, des
films différents et engagés. Ce lieu permet aussi des rencontres, des expressions, des
projets libres, alternatifs. En somme un espace militant au service des luttes sociales, un
porte-voix autant national qu’international de l’expression du mouvement libertaire et au
delà.


Ce lieu ouvert enrichit la pensée, l’expression, la diffusion, la communication des
valeurs pour l’émancipation, pour la dignité humaine, l’information libre, réelle et partagée.


C’est dans un contexte de violences publiques contre la liberté d’expression, un
contexte de lutte et de mise en lumière plus forte des idées libertaires et de résistance à
toute forme de soumission et d’obscurantisme, que cet acte odieux s’est produit.


C’est en faisant face ensemble pour affirmer notre présence et nos valeurs que nous
les ferons progresser, dans le respect de notre diversité mais dans l’unité face à ceux qui
veulent nous faire taire.


«La liberté est toujours la liberté de penser autrement.»
Rosa Luxemburg


Plus que jamais conscients de cette absolue nécessité, nous manifestons notre
soutien et notre solidarité avec la librairie Publico et le compagnon agressé.


Le chemin vers la Liberté ne nous autorise pas à renoncer.


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Premières signataires (Organisations, Collectifs, Groupes, Individus) :

La Fédération Anarchiste
Alternative Libertaire
ATTAC France
la CGA - Coordination des Groupes Anarchistes
Le collectif GERA - Grupo Erva Rebelde Anarquista de Porto
Le Comité de Vigilance Antifasciste 66
La Coopérative Politique Ecologie sociale
C.S.A. A Gralha (Portugal)
Émancipation
Fédération des C.I.R.C - Collectifs d’Information et de Recherche Cannabique
Gr. libertaire Jules Durand
L’Association internationale de la Libre Pensée
La Fédération Nationale de la Libre Pensée
La Fédération des Comités Syndicalistes Révolutionnaires CSR
Malik Salemkour, Pt de la Ligue des Droits de l’Homme
Nouveau parti anticapitaliste - NPA
L’Organisation Anarchiste
Union Antifasciste Toulousaine - UAT
L’Union Pacifiste
La Horde
Les animateurs et animatrices de Radio Libertaire
Respublica
La Révolution prolétarienne – revue
Voce Libertaria - périodique anarchiste, Suisse Italienne
Radical Education Department (USA)
La Confédération Nationale du Travail CNT
L’Union Départementale CGT de Paris
L’Union Syndicale Solidaires
Yves VEYRIER - SG de la Conf. CGT FORCE OUVRIERE
Atelier de création libertaire, Lyon
Les compas de l’Atelier libertaire de La Havane
Circolo « Carlo Vanza » - Bibli. Anar. Bellinzona, Suisse
Les Culottés du Bocal
Éditions syndicalistes
Genepi
Hobo Diffusion
Nada éditions
Les Editions Libertaires
Editions Libertalia
Les Éditions de La Pigne
Quilombo - la librairie
Rue des Cascades – Maisons d’Editions
Clémentine Autain, députée La France insoumise
Olivier Besancenot, NPA
Philippe Aubert de Molay – scénariste
Didier Bonneton - syndicaliste bourg en bresse 01
Judith Butler - philosophe, University of California,
Berkeley, USA
Dominique Cabrera - cinéaste
Christophe Chiclet - historien, journaliste, membre du
Comité de rédaction de Confluences Méditerranée
Monica Cerutti Giorgi - Bellinzona, Suisse Italienne
Philippe Corcuff - politiste, IEP de Lyon
Eric B. Coulaud - Ephéméride Anarchiste et Cartoliste
Didier DAENINCKX - écrivain
Jean-Marc Delpech - historien
Josiane et Didier DETTORI-CABOT - Pts enf. de Giovanni
Antioco DETTORI Anarchiste Sarde Mort à Teruel 1937 (Brigade DURRUTI)
Francis Dupuis-Déri - science politique, Université du
Québec à Montréal, Canada
Nicolas Eprendre - réalisateur documentariste
Didier Eribon - philosophe
David Graeber - anthropologue, London School of
Economics, Grande-Bretagne
Jean-Jacques GANDINI - VP et coordonnateur Légal Team
section Montpellier
Philippe GUILLONNEAU – syndicaliste
Samuel Hayat - politiste, CNRS
Pierre Khalfa - économiste
Geoffroy Lagasnerie - philosophe et sociologue
Sandra Laugier - philosophe, Université Paris 1
Pierre Lemaitre – écrivain
Yves Letort — Auteur
Edouard Louis – écrivain
Valérie lotti - LP63
Michael Löwy - sociologue, CNRS
Roger Martelli - directeur de la publication du journal
Regards
Lilian Mathieu - sociologue, CNRS
Michel Mathurin - Réalisateur
Gérard Mordillat - écrivain, cinéaste
Michel Onfray - philosophe
Jacques Pater - acteur
Irène Pereira - philosophe et sociologue
Philippe Poutou - ouvrier syndicaliste et NPA
Ernest Pignon-Ernest - artiste
Jérôme Prieur - Ecrivain, cinéaste
Tancrède Ramonet – réalisateur
Gabriel Rockhill - philosophe, Villanova University, USA
Stéphane Sangral -philosophe et écrivain
James C. Scott - anthropologue, Yale University, USA
Pierre-Yves Ruff - Écrivain, éditeur et conférencier Théolib,
Jesse S. Cohn - professeur, département d’anglais,
Purdue University Northwest, USA
Azelma Sigaux - écrivain
François Vantrou - assistant réalisateur
Yannis YOULOUNTAS - réalisateur

Tentative d'assassinat au siège du Monde Libertaire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_112

03-05-2019

Paris, le 3 mai 2019

Un compagnon anarchiste a été violemment attaqué à coups de couteau dans la librairie Publico hier après-midi. A priori, rien ne montre qu'il s'agisse de le viser spécifiquement mais plutôt l'organisation dans laquelle il milite : la Fédération Anarchiste.

Nous ne nous laisserons pas impunément menacer, intimider ou violenter. Nous continuerons à lutter et à porter, même en ces temps d'obscurantisme, haut et clair, nos messages politiques, qui sans doute dérangent en ces temps de lutte. Nous continuons le combat contre cette société qu'on nous impose.

Solidarité avec notre compagnon, Solidarité avec Publico,

Vive l'anarchie

Communiqué Gilets jaunes

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_111

09-12-2018

 

Un mouvement de colère comme on n’en a pas vu depuis longtemps en France est apparu il y a plusieurs semaines, désorientant totalement le pouvoir étatique. Il est compréhensible et légitime face à la violence sociale subie; la diversité de ses acteurs est le symptôme du degré de ras-le-bol auquel ont mené les politiques successives d’austérité plus ou moins maquillée. Cette révolte, même si elle est spectaculaire, ne fait que s’ajouter aux derniers mouvements sociaux en cours ici et là : hôpitaux, SNCF, facs, lycées, etc.

 

La principale caractéristique de ce mouvement est son rejet de la représentation politicienne et a fortiori des leaders autoproclamés. Sur les ronds-points occupés s’inventent de nouveaux modes de socialisation.

 

Les anarchistes ne peuvent qu’approuver une attitude qui est la leur depuis toujours. Cependant, la révolte est vaine si elle n’est suivie de propositions. Celles-ci existent, comme par exemple à Saint-Nazaire ou Commercy, et même si elles ne satisfont pas pleinement des anarchistes, elles méritent d’être soutenues tant qu’elles vont dans le sens de l’émancipation.

 

Nous tenons à dénoncer et condamner les très nombreuses violences répressives de l’État (arrestations arbitraires, comparutions immédiates, mutilations dues aux tirs de flash-ball et d’autres armes offensives policières, etc) comme seules réponses aux contestations.

 

La victoire de ce mouvement ne sera pas la dissolution de l’Assemblée nationale (surtout pour y installer des démagogues/populistes et/ou nationalistes qui eux-mêmes ne tolèreraient pas de telles manifestations) mais sa mise hors d’état de nuire par l’instauration de l’autogestion et du fédéralisme libertaire.

 

 

 

Fédération Anarchiste

 

Communiqué en soutien à Yannis YOULOUNTAS et Jean Jacques RUE

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_110

27-11-2018

 

 

DANGER POUR NOTRE AVENIR

 

 

 

Quand les juges s’immiscent dans les luttes politiques, les militants et les personnes qui luttent sont en danger et par delà ceux-ci les hommes et les femmes qui sont ou seront les cibles des partis ou organisations totalitaires.

 

Affirmer qu’une organisation politique est totalitaire en précisant qu’elle est nazie, fasciste ou stalinienne, est-ce une insulte, une diffamation que des juges peuvent sanctionner ou bien un moyen d’attirer l’attention sur les dangers dont cette organisation est porteuse et donc amener à lutter contre ses nuisances futures ?

 

Affirmer que les membres de ces organisations sont de par leurs propos, leurs attitudes (salut fasciste ou nazi, voire apparenté), leur tenue vestimentaire, portant des brassards de sinistre mémoire, leur actes, des nazis, des fascistes ou des staliniens, est-ce une insulte, une diffamation ou bien encore alerter des nuisances dont ils sont porteurs ?

 

De quel droit des juges peuvent-ils s’opposer à la lutte contre des totalitaires ?

 

Est-ce à eux de s’arroger le droit de décider ce que des militants contre les totalitarismes peuvent dire ou non ?

 

Leur laisser le terrain libre parce qu’ils sont les représentants de la justice c’est accepter que demain les partis fascistes et nazis qui se parent de l’attribut d’extrême droite pour tromper leur monde puissent un jour accéder au pouvoir en donnant l’impression qu’ils sont légitimes jouant le jeu de la démocratie qui par sa tolérance de l’intolérable joue contre nous.

 

Laisser les juges dire le droit dans ce domaine c’est accepter que demain l’Histoire se répète et que des dictateurs sanguinaires se donnent à nouveau les moyens d’exclure, voire d’exterminer d’autre êtres humains au nom de leur idéologie mortifère, nommant à nouveau des juges spéciaux comme ceux de la sinistre Section Spéciale qui sous couvert de la justice condamneront à mort les opposants à ces régimes, ou les relègueront dans des camps.

 

 

 

Penser que les atrocités que nous avons connues en 33-45 ne se répèteront pas c’est faire preuve d’un optimisme béat qui ne veut pas voir que le pire est toujours possible quand on laisse libre les dictateurs.

 

Fédération Anarchiste

 

 

Communiqué de la Fédération Anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_109

21-11-2018

 

 

Deux émissions de Radio Libertaire, oeuvre de la Fédération Anarchiste, ont été déprogrammées récemment pour non respect de ses principes de base, leurs animateurs ayant publié un dessin et un visuel à caractère antisémite.
Cette décision a été prise après plusieurs tentatives de concertation qui n’ont pu aboutir. Par bassesse, pour trouver des soutiens, certains essaient de faire croire que ces émissions ont été déprogrammées du fait qu’elles parlaient de la Palestine, or il n’en est rien.
Plus grave, des personnes en viennent à menacer certains mandatés de la radio ainsi que des animateurs membres ou non de la Fédération Anarchiste jusque dans leurs réseaux professionnels. Nous ne pouvons accepter cela, nous condamnons ces intimidations et ces menaces et nous apportons tout notre soutien à Radio Libertaire ainsi qu’à ces mandatés, qui ont pris une décision juste et aux animateurs qui sont à leurs côtés. On ne peut tolérer qu’une idéologie antisémite soit propagée par le biais de notre radio, nous l’avons toujours combattu et cela continuera.


Fédération Anarchiste

 

 

Nicolas Hulot : « J’ai un peu d’influence, je n’ai pas de pouvoir »

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_108

28-08-2018

 

Nicolas Hulot, pourtant « capitalo-écologiste », ne se retrouve même plus dans les valeurs ultra libérales de macron et prend la fuite, l’écologie pour le gouvernement se résumant à une politique répressive à Bure et Notre Dame des Landes répondant aux lobbys de nucléocrates fous de l’atome et industriels agricoles.

 

En déclarant : « J’ai un peu d’influence, je n’ai pas de pouvoir », il nous rappelle le fameux « il n’y a pas d’alternative » du credo neolibéral. Le pouvoir est du côté du capital qui décide et influence les réglementations que les gouvernements font voter.

 

 

Même si on peut juger que les convictions écologistes de Nicolas Hulot sont fort limitées, elles sont excessives pour les néoliberaux. Le successeur de Nicolas Hulot, sous le nom d’écologie, fera la promotion d’un capitalisme vert dont on sait bien qu’il n’est pas écologique.

 

 

La recherche du pouvoir pour changer le monde est un leurre. C’est donc toujours et encore par des luttes de terrain que l’on pourra entraver la fuite en avant imposée par le capitalisme.

 

Fédération Anarchiste

 

Même plus beoisn d’être flic pour tabasser

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_107

23-07-2018

 

Les bavures et autres intimidations de la part des forces de « l’ordre » sont déjà plus que fréquentes, on voit maintenant un membre de la garde rapprochée du président Macron en la personne d’A. Benalla jouer au flic en paradant avec le brassard « police » lors 1er mai à Paris. Puis arborant un casque de CRS, il passe à l’arrestations de personnes et au tabassage d’un manifestant devant des CRS et bacceux complices. V. Crase, ami et membre du service de protection de « en marche » est lui aussi pris en flagrant délit d’usurpation d’identité.

 

L’Etat, à grand renfort de médias, nous a expliqué des semaines durant qu’il fallait condamner la violence des manifestant-e-s et particulièrement des black bloc, par contre celles de la garde rapprochée de Macron doivent être étouffées et minimisées. Il aura fallu 2 mois et demi pour que les vidéos soient rendues publiques et qu’A. Benalla et son comparse V. Crase, gendarme réserviste, soient démasqués. Sous la pression publique, l’Etat, dos au mur, a engagé une procédure de licenciement contre A. Benalla qui a été mis en garde à vue puis mis en examen avec son comparse.

 

A l’inverse, combien d’arrestations dites préventives avant des manifs ? combien d’heures de garde à vue immédiate pour avoir porté du noir en manif, occupé un lycée ou une fac ? Combien de jours de prison pour avoir jeté un pétard ou cassée une vitrine ? L’Etat se croit tout puissant avec la violence et la répression comme seuls discours, les bavures policières comme celle de l’entourage présidentiel se déroulent en toute impunité.

 

Comme le disaient si ironiquement les Bérurier Noir, « aux mains de l’Etat, la force s’appelle droit, aux mains de l’individu, elle se nomme crime », combien de temps allons-nous accepter cela ?

 

La Fédération Anarchiste apporte tout son soutien aux proches et aux victimes d’un Etat toujours plus violent et meurtrier.

 

 

 

Fédération Anarchiste

 

Appel à mobilisation contre le camp d’été du Bastion Social à Avallon !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_106

25-06-2018

 Les 29, 30 juin et 1er juillet devrait se tenir près d’Avallon (89) le « camp d’été » de « Bastion Social », une organisation néofasciste proche des italiens de CasaPound. Impossible de les laisser faire ça tranquillement !

 

Les 29, 30 juin et 1er juillet doit se tenir, près d’Avallon (89), le camp d’été du Bastion Social.

Comme son nom ne l’indique pas, Bastion Social est une organisation d’extrême droite radicale.

Bastion Social, GUD, Génération Identitaire, Action Française… la montée en puissance de ces groupes fascistes et la façon dont ils agissent deviennent de plus en plus inquiétantes.

Ils procèdent toujours de la même manière : ils profitent d’un ras le bol légitime contre les institutions pour se présenter comme une solution honorable. Pour eux, toujours les mêmes boucs émissaires : l’étranger, la différence.

Il est toujours plus facile pour ces néofascistes de s’attaquer au migrant(e) qui quitte son pays et passe les frontières au péril de sa vie que de s’en prendre aux puissants.

Dresser des pauvres contre des pauvres n’est pas une solution acceptable.

Ces réactionnaires pensent pouvoir se faire passer pour des défenseurs des acquis sociaux, mais jamais le fascisme partout où il réussit à arriver n’a été synonyme d’avancées sociales.

Malgré leurs discours volontairement confus invoquant la "justice sociale", leurs quelques ridicules actions d’ouverture de "centres sociaux" réservés aux Blanc·hes ou leurs cantines (au porc), ils ne nous feront pas oublier leur vraie nature et leurs actions violentes : ratonnades, attaques de lieux LGTB-friendly, têtes de sangliers à l’entrée de mosquées, couteaux dans le dos...
Ils sont racistes, fascistes, antisémites, homophobes et ils ne pourront jamais être une réponse aux injustices que nous subissons.

Pour leur université d’été qu’ils comptent tenir à Avallon, Bastion Social a nommé sa promo « François Duprat », du nom d’un fasciste revendiqué, antisémite assumé membre fondateur du FN.

Pour nous c’est un affront à ce que représente le Morvan : le Morvan a été une terre du maquis avec plus d’une trentaine de groupe organisés pour combattre le nazisme et ses idées qu’aujourd’hui ils veulent nous ramener.

Il est hors de question de tolérer cet affront, il est hors de question de tolérer ces fachos, ici ou ailleurs.

Nous ferons donc tout pour empêcher la tenue de leur camp et appelons

 

le 30 juin à 12H sur la place du marché/place du Général de Gaulle à Avallon

 
près de la mairie, à un pique-nique tiré du sac et manifestation festive qui prouvera que le Morvan est avant tout une terre d’accueil.

Que chacun·e passe un appel à la mairie, à la sous-préfecture ou à l’endroit qui va loger ces fachos, pour dire notre colère face à ce rassemblement !

Sous-Préfecture : 03 86 34 92 00

Préfecture : 03 86 72 79 89

 

P.-S.

Il va sans dire que cet événement nécessite la plus grande vigilance de la part de toutes et tous : il n’est pas rare que ces groupuscules, galvanisés par leur lâcheté, traînent les rues pour « ratonner » les personnes seules ou en infériorité. Sous leurs apparences « sociales », ils continuent à agresser, allant parfois jusqu’à poignarder.

 

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Communiqué de la Fédération Anarchiste

 

Convergence Antifascite à Avallon!

 

La Fédération Anarchiste se joint à l’appel ci dessus de divers syndicats, associations, organisations politiques et collectifs antifascistes à se mobiliser le 30 juin à 12H sur la place du marché à Avallon (89) contre le camp d’été de « Bastion Social » fondé par les ex GUDards, organisation néofasciste proche des italiens de CasaPound. Nous ne pouvons tolérer que de tels groupes organisent en toute impunité des camps d’entrainements politiques et semi militaires.

Pas de quartiers pour les fascistes pas de fascistes dans nos campagnes !!

 

25/06/2018

Fédération Anarchiste

 

 

Après Tarnac, Bure !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_105

24-06-2018

 

 

Mercredi 20 juin a eu lieu une grosse opération répressive contre le milieu des opposant-e-s au projet Cigéo* d’enfouissements de déchets radioactifs de Bure. Au total 14 lieux de vie (collectifs ou non) à Bure et aux alentours ainsi qu’à Paris (domicile/cabinet d’un avocat qui assistait nombre de militant-e-s), Toulouse et en Isère ont été perquisitionnés et une dizaine de personnes mises en garde à vue, qui depuis ont été relâchées, à noter que 2 (dont l’avocat) ont été placées sous le statut de témoin assisté et 5 mises en examens sous contrôle judiciaire.

 

L’Etat et ses amis « nucléarisants » cherchent à discréditer, museler et criminaliser toute contestation en mettant en examen des opposant-e-s sous des chefs d’accusation plus que fantasques tels qu’association de malfaiteurs, violence en réunion, accusation d’avoir « dirigé le black block » au G20 de Hambourg, … le grand retour de l’ennemi intérieur d’ultra-gauche/anarchiste.

 

Après « l’affaire de Tarnac », l’état macronien passe à un stade supérieur en perquisitionnant chez un avocat, loin d’être un fait anodin cela change la nature d’une démocratie. A l’avenir, alors que la répression est de plus en plus violente et massive à tous les niveaux de la société, les opposant-e-s trouveront-ils/elles encore des défenseurs et jusqu’à quand ?

 

La Fédération Anarchiste apporte tout son soutien aux camarades interpellé-e-s et à la lutte qui se joue chaque jour contre le lobby nucléaire à Bure et ailleurs dans le monde.

 

 

 

24/06/2018

 

Fédération Anarchiste

 

 

 

 

* Cigéo : Centre industriel de stockage géologique

 

Projet d’enfouissement des déchets radioactifs HA-VL (Haute activité -Vie longue) et MA-VL (Moyenne activité – Vie longue) en Meuse / Haute-Marne

 

 

 

 

 

 

Non au Salon de l’armement Eurosatory, antichambre de la mort !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_104

10-06-2018

 « Les confits militaires à travers le monde, les tensions régionales, les menaces et agressions (notamment nucléaires, chimiques...) restent le mode privilègié des relations entre les Etats, le tout au profit des lobbys militaro-industriels », extrait de la motion « Maudite soit la guerre » adopté au récent Congrès de la Fédération anarchiste.

 

Du 11 au 15 juin se tient à Villepinte le plus important Salon de l’armement au monde, où 1 600 entreprises d’armement (dont 70 start-up) viennent exposer, promouvoir, vendre et se fournir en technologies de pointe de guerre et de surveillance.

 

Les armes sont promues au Salon comme « efficaces sur le terrain ».

 

Des « démonstrations dynamiques » seront réalisées par l’Armée de Terre, la Préfecture de Police, le Commandement des opérations spéciales, le GIGN, les Brigades de recherche et d’intervention...

La France, troisième marchand de mort mondial, dote le ministère des Armées (appelé plus clairement ministère de la Guerre jusqu’en 1974) d’un budget 26 fois plus élevé que celui de la Santé.

 

Dans le cadre de sa campagne antimilitariste et antinationaliste, la Fédération anarchiste soutient les initiatives qui se multiplient contre ce Salon, antichambre de la mort.

 

 

 

Fédération Anarchiste

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Le gouvernement se radicalise, radicalisons nos solidarités avec les luttes !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_102

17-05-2018

Depuis plusieurs semaines maintenant, les cheminots ont engagé un rapport de force historique avec le gouvernement et la Direction de la SNCF contre le projet qui vise à achever ce qu’il reste du service public ferroviaire tout en passant au crible le statut cheminot. Et la mobilisation est loin de faiblir! Pourtant, la classe politique au pouvoir ne s’embarrasse même plus de son image pseudoprogressiste, attachée au dialogue social et vient de réaffirmer sa détermination à passer en force sur cette réforme. Il faut dire qu’au cours de cette première année de présidence macronienne, les coups n’ont cessé de pleuvoir sur les travailleurs comme sur les plus précaires: Ordonnances de la loi Travail, réforme de l’assurance chômage, baisse des APL, réforme de l’ISF, loi ORE, casse du système public ferroviaire, la liste a de quoi donner des sueurs froides à quiconque connaît la dure réalité du système capitaliste.

 

Malgré tout, des foyers de lutte existent et doivent être soutenus. Bien sûr chez les cheminots.

La tactique éculée de stigmatisation de ces derniers peine à prendre, et ce au grand dam des politiques et des patrons. Au contraire, la solidarité prend forme! Des caisses de grève se sont multipliées et ont atteint des sommes astronomiques, signe d’une détermination fleurissante chez les travailleurs et travailleuses à stopper un gouvernement embarqué, depuis son arrivée au pouvoir, dans une frénésie libérale de casse sociale. À la Poste, nombre de secteurs sont également entrés dans la lutte. La contestation gagne également les lycées et les universités contre la loi ORE, bien qu’étudiants et professeurs subissent la répression violente de l’État.

 

Récemment, les médias n’ont pas manqué de monter en épingle certaines "violences" qui ont émaillées la manifestation du 1er Mai. S’il apparaît difficile de soutenir une violence tous azimuts et systématique dans les cortèges, surtout lorsque celle-ci se fait au détriment des autres formes de mobilisation, ne nous y trompons pas : elle n’est qu’à l’image d’une violence plus quotidienne et insidieuse, une violence économique, politique et sociale, structurée et entretenue, main dans la main par les systèmes étatique et capitaliste. C’est la violence des mesures gouvernementales qui rognent un par un tous les acquis sociaux des travailleurs, celle des licenciements qui se succèdent au nom de la "compétitivité", celle des forces policières qui protègent les intérêts du patronat à coup de matraques, celle d’un gouvernement qui, au fil des réformes conduites et annoncées, se radicalise, réprimant à tout va et passant systématiquement en force ses mesures.

 

Aujourd’hui, il nous faut organiser et ancrer les luttes là où elles émergent et sont prêtes à grandir. Nos victoires locales pourront servir de modèles à d’autres, pour se déployer avec le concours de toutes celles et tous ceux prêts à se battre. Il nous faut soutenir les luttes en cours, à la hauteur de nos moyens individuels ou de nos organisations ; entretenir et développer nos liens de solidarité. Ainsi, nous pourrons favoriser la prise de conscience de ce système d’exploitation capitaliste. Ainsi nous pourrons contrer ce système politique centralisateur et autoritaire. De là pourront se créer les nouvelles institutions, par la maîtrise des travailleurs à la base.

 

Notre première ambition doit être la suivante : nous réapproprier les services publics pour les rendre accessibles à toutes et tous : ces services doivent être de qualité, tendre à la gratuité ; il faut que leur gestion passe aux mains des collectifs des travailleurs regroupés en syndicats ou structures de classe, seuls capables de contrôler et d’organiser la production avec les usagers des secteurs concernés, et ce à la hauteur des besoins de tous et de chacun. Par extension, la gestion d’un quartier, d’une commune, doit se faire sur une base égalitaire et doit permettre à toutes et tous de bénéficier des services municipaux indispensables.

 

17/05/2018

Fédération Anarchiste

Tract issu du groupe Salvador Ségui de la Fédération Anarchiste

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NDDL, contre la nouvelle vague d’expulsion, solidarité !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_103

17-05-2018

Après avoir envoyé les CRS contre les étudiant-e-s en lutte, contre les cheminot-e-s qui tentaient d’occuper les gares, l’Etat montre, une fois de plus, avec l’attaque contre le bocage à grands coups de matraques, grenades et bulldozers que son seul langage est la violence et la répression.

Car la zad est un lieu de ré-appropriation et de cultures de la terre, de création d’alternatives, ... nous condamnons cette nouvelle vague d’expulsion, nous nous joignons donc aux appels à la résistance et aux actions émis par les habitant-e-s de la ZAD :

 

/// Converger immédiatement sur place pour ceux et celles qui le peuvent

 

/// A un rassemblement devant la préfecture à Nantes à 18h suite à une journée d’expulsion

 

/// A des rassemblements et occupations sur les places des villes et devant les mairies et préfectures. Les comités de soutien peuvent signaler leurs rendez-vous et actions au site zad.nadir afin qu’ils soient relayés

 

/// A une manifestation le samedi après une semaine d’expulsion à Nantes

 

/// A une convergence sur la zad le dimanche après une semaine d’expulsion

 

Contre cette nouvelle vague d’expulsion, de destruction de la ZAD, actions, solidarité et résistance !

 

17/05/2018

La Fédération Anarchiste

 

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Tract " Vive la grève ! "

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_101

29-04-2018

Depuis quelques semaines maintenant, les cheminots ont engagé un rapport de force historique avec le gouvernement et la Direction de la SNCF contre le projet de casse du service public ferroviaire et de destruction du statut cheminot ; et la mobilisation est visiblement loin de faiblir. Au contraire, l’heure est à l’ancrage et à la multiplication des foyers de lutte.

 

Tout a commencé le 22 mars dernier : premier coup de semonce à l’adresse du gouvernement.

Plus de 400 000 cheminots et fonctionnaires défilaient dans la toute la France. Rien qu’à Paris, ils étaient 50 000. Au lendemain de la grève des cheminots les 3 et 4 avril, c’est la Direction de la SNCF qui cherchait à minimiser la participation des grévistes. Rien n’y a fait : tous personnels confondus, un salarié sur deux était en grève. Depuis, les effectifs des travailleurs mobilisés restent au beau fixe.

Du côté des cheminots, le combat s’annonce long et dur, face à des ennemis de classe prêts à tous les coups bas. D’un côté, la Direction de la SNCF s’emploie autant qu’elle le peut à briser la grève : gilets rouges, remplacement d’agents de conduite par des cadres peu formés et d’agents d’un technicentre par des travailleurs anglais, comptage illégal des jours de grève, etc. De l’autre, un gouvernement qui brouille les pistes pour faire passer sa réforme en force : faire mine de reculer en abandonnant le recours aux ordonnances, puis écriture en catimini d’amendements pour éviter discussion et contradiction à l’Assemblée nationale.

Parallèlement, la tactique éculée de stigmatisation des fonctionnaires et cheminots peine à prendre dans la population, et ce, au grand dam des politiques et des patrons. Au contraire, la solidarité en acte, elle, est bel et bien là ! Des caisses de grève se multiplient et atteignent des sommes astronomiques, signe d’une détermination ?eurissante chez les travailleurs et travailleuses à stopper un gouvernement embarqué, depuis son arrivée au pouvoir, dans une frénésie libérale de casse sociale, qui après s’en être pris au code du travail veut désormais sacrifier ce qu’il reste des services publics sur l’autel d’une rentabilité économique toujours plus assoi?ée. Face à ce mouvement de solidarité, gouvernants, patronat et médias bourgeois se voient bien obligés de revoir leur discours dessinant une population systématiquement opposée aux travailleurs en grève.

 

D’autres corps professionnels sont aussi engagés dans la lutte.

 

En effet, l’heure est à la généralisation des grèves : déjà les cheminots sont rejoints dans de nombreuses villes par les éboueurs, les salariés de La Poste, de l’Énergie (électricité et gaz), d’Air France, les étudiants de Tolbiac et d’ailleurs Par ailleurs la grogne n’est pas éteinte du côté des personnels hospitaliers, des retraités ...

Chez les postiers le mouvement prend de l’ampleur. Il faut dire que ceux-ci subissent la privatisation promise à la SNCF, ainsi que la précarité, les licenciements et la répression antisyndicale. Dans chaque bureau, dans chaque service, ce n’est que restructurations, réorganisations, imposées par les Directions. Alors le personnel s’organise et les grèves s’étendent : notamment à Rennes et dans l’Ille-et-Vilaine. Les facteurs et factrice de Bordeaux et du département connaissent les mêmes problèmes que leurs collègues rennais et y répondent de la même manière : la grève. Depuis mars, la mobilisation est également là à Bordeaux : vingt bureaux y sont en lutte. C’est aussi la grève chez les postières et postiers du 92 qui ont ainsi apporté leur soutien à Gaël Quirante, syndicaliste de SUD—PTT, licencié pour son engagement syndical par la Direction de la Poste et la ministre du Travail, contre l’avis de l’Inspection du Travail.

Les lycées et les universités ont également rejoint le mouvement. Ils sont mobilisés contre le projet de réforme du Baccalauréat et pour l‘abrogation de la loi ORE (pour l’Orientation et Réussite des Etudiants). Ces réformes sont en passe d’aggraver les inégalités sociales déjé générées par l’école, d’une part en accentuant Ia di?érentiation des offres de formation selon les établissements (fin des filiéres et choix des options a la carte. Faut-il encore que les établissements puissent disposer des enseignants pour proposer ces options), et de l’autre en instaurant une sélection fa l‘entrée à l‘université.

A l‘université et dans Ie secondaire, Ia contestation a gagné de nombreux enseignants, qui se refusent fa effectuer Ia sélection des candidats. Mais ce sont surtout les étudiants qui se sont mobilisés et qui constituent Ie fer de lance de la contestation : les mouvements d‘occupation des locaux se multiplient et sont soutenus bien plus largement en dehors des murs de l’université. Les facs deviennent des lieux de discussion et d‘organisation du mouvement étudiant, mais permettent aussi d‘expérimenter des « cours alternatifs » et des rencontres avec d‘autres secteurs en lutte.

La mobilisation prend chaque jour plus d‘ampleur, et ce, malgré les assauts de la police et des nervis fascistes, enhardis par la complaisance des présidents d’universités et des parlementaires de la droite la plus dure comme de la majorité présidentielle.

 

Que voulons-nous ?

 

Face aux mesures autoritaires d’un gouvernement aux services des possédants, nous prénons le fédéralisme libertaire ou les principes de la liberté d’association, l’autogestion et la socialisation des moyens de production doivent présider à l’organisation de la société.

Pour l’heure, il nous faut tout d’abord nous réapproprier les services publics pour les rendre accessibles à toutes et tous : ces services doivent étre de qualité, tendre à la gratuité ; il faut que leur gestion passe aux mains des collectifs des travailleurs regroupés en syndicat ou structure de classe, seuls capables de contréler et d’organiser la production avec les usagers des secteurs concernés, à la hauteur des besoins de tous et de chacun. Par extension, la gestion d’un quartier, d’une commune, doit se faire sur une base égalitaire et doit permettre à toutes et a tous de bénéficier des services municipaux indispensables (logements, poste et télécommunications, médiathéques, santé, transports, etc.).

Aujourd’hui, il nous faut organiser et ancrer les luttes là où elles émergent et sont prétes à se déployer. Nos victoires locales, pourront servir de modéles à d’autres, pour se déployer avec le concours de toutes celles et tous ceux préts à se battre. Ainsi, nous pourrons favoriser la prise de conscience de ce systéme d’exploitation capitaliste. Ainsi, nous pourrons contrer ce systéme politique centralisateur a son service et toujours prét fa I’imposer ou qu’il puisse s’étendre. De la pourront se créer les nouvelles institutions par la matrise des travailleurs à la base.

 

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Affiche et tract pour la journée d’actions et de grèves du 19 avril

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_98

16-04-2018

 

Pour télécharger l’affiche c’est là

 

Tract  :

 

Le gouvernement, après avoir mis en place par le 49.3 les ordonnances démantelant le code du travail, s’attaque à la fonction publique au travers du plan « Action Publique 2022 » lancé en octobre. Il prévoit un recours accru aux contractuels, la rémunération au mérite, un renforcement de l’autorité hiérarchique, la suppression d’un grand nombre de postes de titulaires chaque année (120 000 sur 5 ans), une révision des instances de « dialogue social », une révision du régime des retraites et en toile de fond l’attaque du statut général des fonctionnaires et à terme la fin possible de certaines fonctions publiques.

 

Cela fait des années que les gouvernements successifs s’attèlent à ce démantèlement, non remplacement des départs en retraites donc suppression de postes et dégradations des conditions de travail, gel de la valeur du point d’indice de 2010 à 2016, et de nouveau en 2017, recours à une main d’œuvre contractuelle malléable, interchangeable et jetable, sous-traitance de certaines tâches aux secteurs privés (utilisation de main d’œuvre sous payée et à temps partiel remplaçant des temps pleins), exigence d’économie chaque année sous peine de sanctions (1,2 milliards pour les hôpitaux en 2018), privatisation totale ou partielle de certains secteurs (France télécom, la poste, le fret, …), … le seul but étant la rentabilité à tout prix au détriment des usagers/patient-e-s. Macron veut donc finaliser ces années d’attaques par une mise à mort du secteur public.

 

L’État a ouvert les hostilités en s’attaquant au statut des cheminots et en annonçant l’ouverture à la concurrence du transport de passagers/ères d’ici quelques années. Pour ne pas faire trop de remous le gouvernement annonce que le changement de statut ne s’appliquera qu’aux nouveaux/elles embauché-e-s mais on voit bel et bien qu’à terme le statut spécifique des cheminots va disparaitre et une partie du transport ferroviaire privatisé purement et simplement. Le passage envisagé du statut de la SNCF en société anonyme est un premier pas vers la privatisation. Rappelons que 29 ans après la privatisation de British Rail, deux Britanniques sur trois souhaitent une renationalisation complète : hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés, réduction continue des personnels...

 

La SNCF n’est pas la seule dans la ligne de mire, tous les secteurs de la fonction publique sont concernés. Les plus durement touchés sont déjà entrés dans la lutte depuis quelques semaines, grèves dans les EHPAD, les urgences des hôpitaux, à Météo France, à la SNCF à partir du 3 avril, …

 

Pour le gouvernement, allié du capitalisme, seuls la rentabilité et le profit importent. Les cheminots et les usagers ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts communs et imposer un véritable service public autogéré.

 

La Fédération Anarchiste dénonce et combat cette société où, depuis sa création, l’État est au service d’une classe sociale, celle des puissants et de l’argent roi au détriment des individu-e-s.

 

C’est pourquoi nous sommes pour un changement radical de société par la lutte des classes, qui serait basée sur l’égalité sociale et économique, la démocratie directe et le fédéralisme libertaire.

 

Ils ont besoin de nous, nous n’avons pas besoin d’eux !

 

Fédération Anarchiste

 

Pour télécharger le tract en PDF

 

Notre-Dame-Des-Landes, face à la vengeance étatique, solidarité, action !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_96

09-04-2018

 

Le gouvernement l’avait promis lors de son annonce d’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes en janvier dernier, sa vengeance viendra en avril avec l’expulsion de la ZAD.

 

C’est donc cette nuit à 3h du matin que l’opération a été lancée avec 2500 gendarmes accompagnés de blindés, l’objectif étant d’expulser environ 100 personnes et la destruction d’une quarantaine de bâtisses dites « illégales ». Des barricades enflammées ont été érigées sur la « route des chicanes » où se concentre la résistance des Zadistes face aux forces du désordre.

 

Nous dénonçons cette énième tentative d’expulsion par la violence et nous nous joignons à l’appel des occupant-e-s de la ZAD :

 

  • les rejoindre dès que possible pour mener la résistance

  • participer aux rassemblements ce soir à 18h dans tout l’hexagone organisés par les comités de soutien (environ 80 villes pour l’instant)

  • participer à la manifestation de samedi à Nantes

 

Face aux expulsions, aux violences policières et à un Etat qui veut sa vengeance, contre leur monde, la solidarité est notre arme, soutien à tous les occupant-e-s de la ZAD !!!

 

 

 

09/04/2018

 

Fédération Anarchiste

 

Télécharger le communiqué en PDF

 

Pour rappel la Fédération Anarchiste avait publié un dossier spécial NDDL des origines à l’abandon du projet d’aéroport en janvier 2018, pour télécharger le dossier en version PDF format A4, 104 pages :

http://www.mediafire.com/file/cw50xfkah1xtcq5/Dossier+FA+-+sp%C3%A9cial+NDDL+version+A4.pdf

 

 

                  

 

Tract et affiche contre le projet de loi asile-immigration

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_95

03-04-2018

Lors de la coordination hexagonale qui s’est tenue à Lyon les 24 et 25 mars contre les politiques anti-migratoires et en solidarité avec les exilé-e-s , sans papiers et migrant.e.s, la trentaine de collectifs présents (Caen, Paris, Villeurbanne, Bourges, Briançon, Grenoble, Aubenas, Avignon, Bourg-en Bresse, Lille, Calais, Veynes, le Mans, Turin, Tours) investis dans des luttes spécifiques sur tout le territoire : réquisition de logement, collectifs anti-expulsion, travailleur-se-s et étudiant-e-s, sans papiers, accompagnement des mineur-e-s isolé-e-s, passeur-se-s solidaires, collectifs de solidarités….  appellent à la mobilisation contre la loi asile-immigration :

" Le 7 avril, en prévision de l’évaluation du projet de loi par les député-e-s, manifestons partout en France. Prenons les rues, exigeons l’abandon du texte et déployons notre solidarité autour des mots d’ordre et des revendications partagés.

Tandis que le texte sera voté à l’Assemblée, la semaine du 16 au 20 avril doit être particulièrement combative. Nous appelons à cibler tous les acteurs de cette politique répressive et régressive : institutions, responsables, gestionnaires, exécutants, entreprises complices par leurs investissements dans les dispositifs de contrôle et d’enfermement et de déportation…."

 

La Fédération Anarchiste se joint à cet appel :

 

 

Télécharger Affiche

 

Non au projet de loi asile-immigration !
 
Le gouvernement, au travers de son ministre de l’intérieur G. Collomb, a lancé son grand plan anti-migrants et sans papiers dès le 12 décembre 2017 en publiant la nauséabonde circulaire autorisant le « recensement » des personnes étrangères dans les centres de d’hébergement d’urgence par des « équipes mobiles » de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Ces équipes seront composées d’au moins un agent de préfecture compétent en droit des étrangers et d’agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, auxquels peuvent s’ajouter «des personnels compétents en matière de veille ou d’évaluation sociale» elles ont pour but de «s’entretenir avec les personnes étrangères» pour «procéder à l’évaluation administrative» de leur situation.
Sous couvert de pouvoir mieux les « orienter en fonction de leur situation », comme le disent très bien les associations d’aide aux migrant-e-s, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une logique «de recensement, d’étiquetage et de triage» qui va conduire à instaurer un contrôle généralisé des personnes étrangères. Cette mesure n’aboutira qu’à augmenter la précarisation, le passage à une certaine forme de clandestinité des personnes et enfants en les éloignant des centres d’accueil, les renvoyant de fait dans la rue, impliquant déscolarisation, rupture de soins, …
On peut craindre aussi des sanctions financières envers les associations qui s’opposeraient à cette circulaire, sachant que pour la plupart elles dépendent d’aides publiques.
Le juge des référés du conseil d’Etat a été saisi par des associations d’aides aux migrant-e-s pour en demander la suspension, le ministre de l’Intérieur a assuré qu’elle serait maintenue qu’elle qu’en soit la décision.
 
 
Le projet de loi « asile-immigration » présenté en conseil des ministres le 21 février, s’inscrit dans la continuité des lois anti immigré-e-s qui se sont succédées ces vingt dernières années. Le président la présente comme une loi « d’humanité et de fermeté », mais n’est en fait qu’une loi anti-migrant-e-s et sans papiers, compliquant les démarches administratives, facilitant les mises en rétention et les expulsions, qu’ils appellent maintenant avec sobriété « éloignement ».
Pour faire croire à son « humanité » et donc nous la « vendre », le gouvernement annonce que cette nouvelle loi va améliorer, faciliter le traitement des demandes d’asile. Ce traitement passerait de 1 an à moins de six mois, en regardant de plus près, toutes les mesures ne sont faites que pour, au contraire, compliquer la dépose de dossiers par les migrant-e-s, voir même les dissuader et augmente par contre les possibilités de fichage et facilite les expulsions. On pourra noter l’absurdité qu’entre le dépôt et la réponse de demande, les personnes ne sont pas considérées comme des demandeuses d’asile et peuvent donc avoir des difficultés à obtenir un hébergement d’urgence, voir même être placées en en centre de rétention.
 
Plus précisément dans le projet de loi concernant la demande d’asile :
 
  • Le délai pour déposer un dossier de demande d’asile passe de 120 à 90 jours
  • Pour déposer un recours en cas de refus de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), la personne n’aura plus que 2 semaines à la place d’un mois actuellement, sachant qu’il faut environ 30 jours pour avoir un rendez-vous en préfecture
  • Le budget 2018 prévoit 150 postes supplé-mentaires en préfectures, mais ils ne sont pas uniquement alloués au traitement des demandes d’asile donc comment cela impactera la vitesse de traitement des dossiers ?
  • Création de 200 places en centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) dans chaque région, soit plus de 2 600 places sur l’ensemble du territoire. 1 300 places seraient opérationnelles depuis le 31 janvier. Avec ces centres, l’Etat développe des structures couplant accueil et contrôle administratif afin de mieux parquer/surveiller et faciliter les expulsions
  • Restriction des conditions d’accès au titre de séjour «étranger malade» alors que dans le même temps il y a la création d’un "passeport santé" pour la patientèle solvable des hôpitaux
 
 
En ce qui concerne les sans-papiers :
  • Passage de 6 à 24 h pour la durée de retenue administrative pour vérification du droit au séjour
  • augmentation du délai maximum de rétention, il passe de 45 à 90 jours avec prolongation possible de 15 jours si la personne fait obstacle à son éloignement
  • Maintient en rétention dans le délai courant entre l’ordonnance de libération prononcée par le juge et l’appel du préfet.
  • 400 places de plus pour la rétention admi-nistrative
  • Possibilité de recourir à l’assignation à résidence pendant le délai de départ volontaire
  • Renforcement du régime de l’assignation à résidence avec obligation de demeurer au domicile pendant une plage horaire
  • Possibilité de placer en rétention un demandeur d’asile présentant une « menace grave pour l’ordre public » (arrêté d’expulsion, interdiction du territoire)
 
Le gouvernement se félicite d’avoir augmenté les expulsions de 14 % en 2017 et de 100% celles concernant les « dublinés » (personnes ayant fait des demandes d’asiles dans plusieurs pays européens), pourtant Emmanuel Macron annonçait encore le 5 septembre 2017 : "Nous reconduisons beaucoup trop peu" d’où cette nouvelle loi asile-immigration qui va plus loin dans le fichage, le parcage et les expulsions. Car ne soyons pas dupe, quand le président parle « d’humanité » dans cette loi c’est avant tout pour une immigration choisie, des mesures « en faveur de l’attractivité et de l’accueil des talents et compétences » en passant par notamment l’extension du "passeport talent" à de nouvelles catégories, la directive facilitant l’installation en France des étudiants chercheurs, … Cela se retrouve même dans le domaine de la santé où bientôt seul-e-s les patient-e-s étrangers/ères riches auront accès au soin, le président ré-affirmant que les migrants économiques n’ont pas vocation, selon lui, à rester sur le territoire. On voit clairement la politique anti-migrant-e-s mise en place par ce gouvernement, en organisant le recensement, le fichage, le parcage, la rétention, l’expulsion des demandeurs/euses d’asile et des sans papiers qui ne seraient « pas assez bien pour la France ».
 
La fédération anarchiste s’est opposée et s’opposera toujours aux lois racistes, anti-immigré-e-s et contre les sans papiers des gouvernements en défendant la liberté de circulation, d’installation par l’abolition des frontières et des nations.
 
 1er Arvil 2018
La Fédération Anarchiste
 
Télécharger le PDF : http://www.mediafire.com/file/fepbrpr6uf2av92/TRACT+loi+asile+immigration.pdf

Tract : "Facs en lutte entre répression policière et attaques fascistes"

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_94

02-04-2018

 1 - Répression étatique

 

Depuis plusieurs semaines les mouvements sociaux s’enchainent en réponses aux multiples attaques gouvernementales, plan « action publique 2022 » qui a pour but de démanteler les services publics par des privatisations, plus de précarisation, suppression de postes de titulaires de la fonction publique, changement de statut des cheminots, …, réforme du bac et des lycées, loi Vidal. En réaction une grande journée de mobilisation a eu lieu le 22 mars qui a abouti dans certaines villes par des occupations d’amphithéâtres, le gouvernement ne voulant pas « se refaire un mai 68 » n’a pas hésité à faire intervenir les forces de « l’ordre » pour réprimer toutes formes de contestation en amont de la journée d’action mais aussi dans les heures et les jours qui ont suivi pour qu’elle ne s’enracine pas dans la durée..

 

  • Strasbourg

Au soir du 22 mars, environ 150 étudiant-e-s ont investi et voté l’occupation d’un des amphithéâtres du Palais universitaire, en réponse, plusieurs dizaines de CRS ont pénétré et encerclé les étudiant-e-s avec des gaz lacrymogènes et les ont expulsé-e-s manu-militari.

 

  • Caen

Une AG interprofessionnelle à l’auditorium du musée des Beaux-Arts devait avoir lieu pour donner suite au mouvement de contestation, les forces de « l’ordre » ont fait usage de tirs de gaz lacrymogènes, de tirs de grenades de désencerclement ainsi que de tirs de LBD 40 (Flashball). Bilan trois hospitalisations, 3 arrestations

 

  • Bordeaux

Agression par la police lors d’une charge du journaliste de kedistan Sadik Celik qui couvrait le mouvement des étudiant-e-s bordelais. Malgré la présentation de sa carte de presse son téléphone a été confisqué et a reçu un violent coup à la tête, lors de cette charge, des étudiant-e-s ont également été blessé-e-s et ont vu leurs portables confisqués.

 

La répression policière du mouvement étudiant a touché d’autres villes comme Dijon (étudiant-e-s poursuivis dans les couloirs par plusieurs dizaines de policiers), Grenoble et surement bien d’autres.

 

 

2 - Attaques fascistes

 

Dans le climat de ces derniers mois où des lois contre les migrant-e-s et les sans-papiers, des lois liberticides inscrites dans le droit commun sont votées ou en passent de l’être, où les déclarations de certain-e-s politicien-ne-s et de plusieurs partis politiques encensent la haines des autres, le racisme, le retour des valeurs patriotiques, de la défense de la nation contre des supposé-e-s envahisseur-e-s, …, l’extrême droite nationaliste et la droite déjà « décomplexé-e-s » dans leurs discours n’hésitent plus à passer à l’attaque.

 

  • Montpellier

Un amphithéâtre occupé par quelques dizaines d’étudiant-e-s a été attaqué par une dizaine d’hommes armés de bâtons et de tasers. Le doyen de la fac est fortement suspecté d’avoir permis l’intrusion de ces nervis d’extrême droite voulant « récupérer » la fac, l’attaque a eu lieu sous le regard des gardes et service de sécurité incendie qui ne sont intervenu que pour faire sortir les étudiant-e-s grévistes mais en aucun cas pour s’interposer et les défendre face à ce défoulement de haine. Plusieurs étudiant-e-s ont été passé-e-s à tabac, la direction de son côté a vite fermé les grilles non pas pour protéger les étudiant-e-s de l’attaque mais bel et bien pour plus qu’elle-il-s ne reviennent. Les agresseurs fascistes restés dans la fac fermée ont été applaudis par une partie du personnel de l’établissement. Plus grave dans cette affaire, des professeurs ont été reconnus comme faisant partie des agresseurs, l’un d’entre eux se vente même d’y avoir participé. Le doyen, peut de temps après les fait, interrogé par France 3, a même déclaré « Les étudiants en droit qui étaient là, ils étaient tous contre l’occupation […] Je suis assez fier de mes étudiants. Je les approuve totalement », voyant l’affaire grossir médiatiquement, le gouvernement ne voulant pas que cela soit l’étincelle qui embrase les facs a mis un peu la pression pour diligenter une enquête et à pousser le doyen à démissionner de ces fonctions. Ne nous y trompons pas, il n’a démissionné que de son titre honorifique mais reste bien professeur de cette même faculté. Quelques jours plus tard un groupe d’étudiant-e-s opposé-e-s au blocage étaient accompagné-e-s par des membres du groupe d’extrême droite la « Ligue du Midi » devant la fac.

 

  • Lilles

Il y a quelques jours une vingtaine de fasciste, armés de bâtons et de matraques ont tenté d’attaquer les étudiant-e-s de Lilles 2 qui occupaient leurs locaux. Ces criminels ont bénéficié du privilège d’être escorter par la police pour se rendre sur les lieux de l’attaque et ont été protégé, par la police, dans leur retraite après que les étudiant-e-s les aient refoulé.

 

  • Strasbourg

Dans la soirée du 28 mars, une vingtaines de fascistes du bastion social local (ex GUD), venant de recouvrir la fac de leur propagande raciste, se sont mis en embuscade avec guetteur et ont passé à tabac 6 étudiant-e-s sous les insultes misogynes, homophobes et racistes.

 

  • Paris

Le 16 mars une dizaine d’individus se revendiquant du GUD a fait irruption dans la cour du Lycée Autogéré de Paris (LAP) armés de barre de fer en proférant les insultes haineuses habituelles, accompagnés de saluts nazis, de jet de projectiles, bilan 2 lycéen-ne-s blessé-e-s. Ce n’est pas la première fois que des criminels d’extrême droite s’en prennent à membres de ce lycée, ils ont très violemment agressé plusieurs élèves et professeur-e-s durant ces dernières années et en décembre 2017 l ont tenté une incursion violente dans l’enceinte de l’établissement.

 

Le 29 mars, une dizaine de militants de la Cocarde étudiante, groupe étudiant d’extrême droite ont tenté de perturber une AG à Tolbiac, antenne de Paris 1, occupée depuis le 26. Après un échange de coups, ils ont été refoulés, bilan 1 blessé du côté étudiant. A noter que dans la nuit du 27, le local de l’Union des étudiant-e-s juifs/juives de France a été saccagé, il ne fait nul doute sur le caractère antisémite de cet acte dans le climat actuel où les attaques d’extrême droite se multiplient.

 

 

Le déroulement de ces événements montrent bien que le gouvernement, avec son bras armé policier, essaie de faire taire tous les mouvements contestataires progressistes et ne veut surtout pas qu’ils perdurent dans le temps. Les groupes d’extrême droite nationaliste, trop contents de cette situation et toujours plus virulents, en profitent pour agresser, en toute impunité, les étudiant-e-s mobilisé-e-s contre les réformes en cours.

 

Nous soutenons les personnes blessées et arrêtées lors de ces attaques policières et fascistes, ainsi que le Lycée Autogéré de Paris qui met en pratique des valeurs que nous défendons.

Nous serons toujours des combats contre l’extrême droite et ses idées nauséabondes diffuses dans la société ainsi qu’aux côtés de celles et ceux qui combattent l’Etat, son pouvoir répressif, ses lois antisociales, racistes et liberticides.

Nous soutenons et soutiendrons toujours les mouvements contestataires de par les grèves, les occupations, les ré appropriations, les manifs, les actions directes ou pas, les alternatives basées sur l’autogestion, …

 

Ne l’oublions jamais, ils ont besoin de nous, nous n’avons pas besoin d’eux !

Que crève leur ancien/nouveau monde !

 

1er Avril 2018

Fédération Anarchiste

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Solidarité avec la CNT de Lyon attaquée par des fascistes

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_89

01-04-2018

 

Dans la nuit du 30 au 31 mars le local de nos camarades de la CNT Lyon a été attaqué par des fascistes, grille arrachée, vitre brisée, vol de matériels militants, tentative de destruction du rideau de fer. Depuis de nombreux mois les agressions et les attaques fascistes se succèdent dans les rues de Lyon dans une impunité totale, la CNT de par son engagement contre l’extrême droite et notamment pour la fermeture du local fasciste, bastion social, se retrouve à son tour attaqué. Il y a quelques mois, c’était le local de la CGA, quelques centaines de mètres plus loin, qui en faisait les frais.

Nous apportons tout notre soutien à la CNT lyonnaise et condamnons fermement cette énième attaque fasciste.

Face aux nervis d’extrême droite et leurs idées nauséabondes, ripostons !

 

01/04/2018

Fédération Anarchiste

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Marcher ne suffira pas

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_88

30-03-2018

 Si nous étions présentes et présents à plusieurs rassemblements en France en hommage à Mireille Knoll, tuée à l’âge de 85 ans parce que vue comme juive, nous savons en tant que militantes et militants anarchistes qu’une marche ne suffira pas.

L’antisémitisme, jamais réellement éteint, prend aujourd’hui de nouveaux visages. Tous liés à des fantasmes et des préjugés, au complotisme et à la bêtise. Que celui-ci soit le fait d’une extrême droite nationaliste ou fascisante,des extrêmes droites religieuses ou de pseudo progressistes perdus il empoisonne nos vies.

Il n’y a aucune excuse possible à cette haine larvée qui se réveille par moments dans la violence et la mort. Il ne peut suffire de crier sa colère pour que les choses aillent mieux.

Ni le repli communautaire, ni l’indifférence des soi-disant « non-concernés » ne feront avancer les choses. C’est bien toutes et tous ensemble que nous devons combattre politiquement et pied à pied l’antisémitisme.

Aucun recul, aucun relativisme.

 

30/03/2018

Fédération Anarchiste

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MOBILISATION DE SOUTIEN AUX SOLIDAIRES PAR-DELÀ LES FRONTIÈRES YANNIS YOULOUNTAS ET JEAN-JACQUES RUE POURSUIVIS PAR LES IDENTITAIRES DE DEFEND EUROPE

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_93

24-03-2018


Durant l’été 2017, une expédition raciste a tenté d’entraver le sauvetage en mer des migrants en mer Méditerranée par les ONG. Telle une milice fasciste, les principaux dirigeants identitaires européens ont affrété le navire C-Star contre les associations humanitaires et les personnes qui fuient la guerre et la misère, parmi lesquelles des enfants.

Heureusement, sur l’une et l’autre rive, des centaines de militants antiracistes et antifascistes se sont mis en réseau pour les en empêcher. Dès lors, la débâcle de l’expédition « Defend Europe » a été retentissante : première alerte en Egypte, blocage du bateau à Chypre, abandon du projet d’escale en Crète, manifestations en Sicile, nouvel abandon en Tunisie, panne au large de la Libye et, enfin, capitulation au large de Malte suivie de la fuite des chefs identitaires européens.

Quelques mois après cet échec total, Defend Europe contre-attaque en Justice pour se venger.

Les chefs identitaires allemand, français et italien de Defend Europe poursuivent Yannis Youlountas, seul membre visible du réseau antifasciste Defend Mediterranea, opposé à l’action de Defend Europe, pour « diffamation » et « injures publiques », principalement pour l’utilisation du mot « nazi » dans plusieurs communiqués tels que : « Les nazillons toujours coincés sur leur bateau », « La croisière nazie s’amuse », « Un navire d’aide aux migrants envoyé au secours des nazillons en panne » ou encore « Décidément, le bateau nazi au pavillon mongol nous fait beaucoup rire ».

Ils poursuivent également Jean-Jacques Rue, journaliste satirique et ami de Yannis, pour avoir partagé et commenté, avec beaucoup de colère, de verve et non sans humour, l’une des publications de ce dernier.

Ils leur demandent à tous les deux des sommes colossales (plusieurs dizaines de milliers d’euros chacun) non seulement dans le but de gagner beaucoup d’argent, mais aussi de mettre en grandes difficultés ces deux militants aux revenus modestes. Jean-Jacques Rue risque même jusqu’à 3 ans de prison pour un soi-disant « appel au meurtre », alors que c’est, au contraire, le fait de vouloir gêner les actions de sauvetage en mer qui est à l’évidence une mise en danger de la vie d’autrui.

Le procès aura lieu le mardi 27 mars 2018 à 13h30 au Tribunal correctionnel de Nice (Palais de Justice).

Nous vous invitons à venir soutenir et rencontrer Yannis Youlountas et Jean-Jacques Rue durant trois moments de discussion, de partage, de convergence de luttes et de solidarité par-delà les frontières :

LUNDI 26 MARS À ANTIBES au cinéma Le Casino (av. du 24 août)
18h30 Projection de Sur la route d’Exarcheia, récit d’un convoi solidaire en Utopie de Eloïse Lebourg / 19h30 Rencontre avec Yannis Youlountas et Jean-Jacques Rue / 20h30 Projection de L’Amour et la Révolution de Yannis Youlountas / 21h50 repas

MARDI 27 MARS À NICE devant le Palais de Justice
A partir de 13h00 RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN FACE A LA XENOPHOBIE (avant et pendant le procès de Yannis et Jean-Jacques) à la salle de FSGT (27, rue Smollet)
Accueil et rencontre, dès la fin du procès / 19h30 Projection de Sur la route d’Exarcheia, récit d’un convoi solidaire en Utopie de Eloïse Lebourg / 20h30 débat « Construction de la solidarité par-delà les frontières », puis repas partagé et musique !

 

Contact comité de soutien de Yannis et Jean-Jacques : yetjj@youlountas.net ou 06 18 26 84 95
Pot commun « Solidarité avec Yannis et Jean-Jacques » :
https://www.lepotcommun.fr/pot/hvfshv5n

Signataires : Liste en cours, contacter à l’adresse courriel ci-dessus (collectifs, organisations et associations uniquement)


Comité de soutien de Yannis et Jean-Jacques, SOlidarité MIgrant.e.s COllectif 06 (Artisans du monde 06, ATTAC France, Citoyens solidaires 06, Défends Ta Citoyenneté !, FCPE, FSU 06, LDH section de Nice, Ligue des Droits de l’Homme Paca, Mouvement de la Paix, MRAP 06, Planning familial 06, RESF 06, Roya Citoyenne, Solidaires 06, Solidaires étudiant.e.s Nice, Syndicat des Avocats de France, Vallées solidaires 06), Navires de Sauvetage en Méditerranée PROACTIVA-OPENS ARMS, Réseau antifasciste DEFEND MEDITERRANEA, Collectif d’Action contre le C-Star Chypre, Groupe antifasciste de Crète, Action Antifasciste Marseille, Groupe ROUVIKONAS Athènes, Collectif artistique et solidaire ANEPOS, Groupe ELAFF 81, Site antifasciste LA HORDE, Union syndicale SOLIDAIRES, Sud Santé Sociaux, Collectif Solidarité France-Grèce pour la Santé, Union Juive Française pour la Paix, Cuisines Sociales L’AUTRE HUMAIN Grèce, CADTM France, Réseau École Buissonnière Pédagogie Freinet Grèce, Alternatives et Autogestion, La Cimade Figeac, Collectif Justice et Libertés, RESF 48, RESF 63, Collectif AGIR, SNMD-CGT de la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration, Collectif Migrants 83, Tous migrants, NOTARA 26 Athènes, Emancipation Tendance intersyndicale, section SNMD-CGT de la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration, la Fédération Anarchiste …

Affiche et tract de la Fédération Anarchiste pour la mobilisation du 22 mars contre le plan "action publique 2022"

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_99

20-03-2018

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Tract  :

Le gouvernement, après avoir mis en place par le 49.3 les ordonnances démantelant le code du travail, s’attaque à la fonction publique au travers du plan « Action Publique 2022 » lancé en octobre. Il prévoit un recours accru aux contractuels, la rémunération au mérite, un renforcement de l’autorité hiérarchique, la suppression d’un grand nombre de postes de titulaires chaque année (120 000 sur 5 ans), une révision des instances de « dialogue social », une révision du régime des retraites et en toile de fond l’attaque du statut général des fonctionnaires et à terme la fin possible de certaines fonctions publiques.

 

Cela fait des années que les gouvernements successifs s’attèlent à ce démantèlement, non remplacement des départs en retraites donc suppression de postes et dégradations des conditions de travail, gel de la valeur du point d’indice de 2010 à 2016, et de nouveau en 2017, recours à une main d’œuvre contractuelle malléable, interchangeable et jetable, sous-traitance de certaines tâches aux secteurs privés (utilisation de main d’œuvre sous payée et à temps partiel remplaçant des temps pleins), exigence d’économie chaque année sous peine de sanctions (1,2 milliards pour les hôpitaux en 2018), privatisation totale ou partielle de certains secteurs (France télécom, la poste, le fret, …), … le seul but étant la rentabilité à tout prix au détriment des usagers/patient-e-s. Macron veut donc finaliser ces années d’attaques par une mise à mort du secteur public.

L’État a ouvert les hostilités en s’attaquant au statut des cheminots et en annonçant l’ouverture à la concurrence du transport de passagers/ères d’ici quelques années. Pour ne pas faire trop de remous le gouvernement annonce que le changement de statut ne s’appliquera qu’aux nouveaux/elles embauché-e-s mais on voit bel et bien qu’à terme le statut spécifique des cheminots va disparaitre et une partie du transport ferroviaire privatisé purement et simplement. Le passage envisagé du statut de la SNCF en société anonyme est un premier pas vers la privatisation. Rappelons que 29 ans après la privatisation de British Rail, deux Britanniques sur trois souhaitent une renationalisation complète : hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés, réduction continue des personnels...

La SNCF n’est pas la seule dans la ligne de mire, tous les secteurs de la fonction publique sont concernés. Les plus durement touchés sont déjà entrés dans la lutte depuis quelques semaines, grèves dans les EHPAD, les urgences des hôpitaux, à Météo France, à la SNCF à partir du 3 avril, …

Pour le gouvernement, allié du capitalisme, seuls la rentabilité et le profit importent. Les cheminots et les usagers ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts communs et imposer un véritable service public autogéré.

La Fédération Anarchiste dénonce et combat cette société où, depuis sa création, l’État est au service d’une classe sociale, celle des puissants et de l’argent roi au détriment des individu-e-s.

C’est pourquoi nous sommes pour un changement radical de société par la lutte des classes, qui serait basée sur l’égalité sociale et économique, la démocratie directe et le fédéralisme libertaire.

 

Ils ont besoin de nous, nous n’avons pas besoin d’eux !

 

Fédération Anarchiste - Mars 2018

 

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Bure : État nucléarisé – État policier

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_87

22-02-2018

 

Ce matin à 6h15, le gouvernement a lancé l’évacuation, à l’aide de son bras armé de 500 gendarmes mobiles, du Bois Lejus et de la Maison de la résistance près de Bure abritant les militant-e-s contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires.

 

 

 

Lors de l’abandon du projet Notre-Dame-Des-Landes, le gouvernement avait promis de se « venger » en évacuant toutes les soi-disante ZAD de France (mais en fait tous les lieux de résistance qui combattent pour un autre monde), Bure en est la première victime. Cette violence d’État se situe dans une logique d’agressivité permanente : surveillance, contrôles, procès...

 

 

 

S’attendant à cette intervention, les opposant-e-s avaient récemment annoncé : « S’ils nous expulsent, nous reviendrons, plus nombreux. Nous n’avons jamais été aussi forts ». Les 3 et 4 mars prochains un « week-end de renforcement de l’occupation » était déjà prévu. Nous soutenons ces résistances qui ont un enjeu essentiel pour toutes et tous : stopper toute la filière nucléaire, industrie annoncée « propre, gérable et peu coûteuse », aujourd’hui au bord du gouffre.

 

 

 

Nous, Fédération Anarchiste, appelons toutes les bonnes volontés à converger sur Bure dès que possible, à créer/rejoindre des comités de soutien et à participer aux rassemblements prévus ce soir à 18h devant les préfectures pour dénoncer cette expulsion, la répression, mais aussi la connivence entre État et industrie nucléaire toute puissante.

 

 

22/02/2018

 

La Fédération Anarchiste

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Solidarité avec Fabien de l’Organisation Anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_86

18-02-2018

 

La fédération Anarchiste apporte tout son soutien à Fabien G. militant anarchiste au groupe  "Nosotros" de l’Organisation Anarchiste qui a refusé de donner son ADN et se retrouve devant le Tribunal d’Instance. Le 16 novembre 2017, il avait été arrêté lors d’une table d’information sur le compteur Linky puis  placé  en garde-à-vue  au  commissariat  de St-Gaudens  durant  7  heures dans l’unique but de ficher son ADN. Nous appelons à aller le soutenir lors de sa comparution devant le Tribunal d’Instance de Saint-Gaudens (en Haute-Garonne), le 1er mars 2018,à partir de 14h. Nous ré-affirmons notre opposition à ces méthodes de fichage liberticide quelles qu’elles soient, notamment le fichage ADN et demandons la relaxe pour Fabien G.

 

Pour le soutenir financièrement une caisse  de  solidarité  afin  de répondre  aux  dépenses  afférentes  à cette affaire a été mise en place :

 

Cercle d’Etudes Sociales au CCM Perpignan-Castillet 10278 08962 00022006141 48

 

18/02/2018

La fédération Anarchiste

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Dossier Fédération Anarchiste spécail Notre-Dame-Des-Landes, symbole de résistance !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_91

08-02-2018

Nous avons voulu, au travers de ce dossier, revenir sur les années de luttes à Notre-Dame-Des-Landes, des joies, des peines, des doutes, des victoires …, de 1964 à 2018.
Il se compose de 3 parties, la première étant une chronologie non exhaustive des décisions et actes tactiques/policiers/des tribunaux/des bétonneurs, et des résistances aux travers de divers événements. La deuxième se compose de témoignages glanés ici et là sur des sites mais aussi de témoignages de camarades s’y étant rendus, pour lutter et/ou habiter sur place. Et enfin la troisième partie regroupe différents communiqués fédéraux ou de groupes de notre organisation.

 

 

Avant propos
Le 17 janvier 2018, le gouvernement décide l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes après plus de 40 ans de lutte. Malgré les pressions étatiques, les harcèlements policiers, les arrestations, les condamnations, les menaces et intimidations des milices de Vinci, les menaces de mort de chasseurs alcooliques, les expropriations, les destructions de fermes/bâtiments/cabanes..., des paysan-ne-s, nouveaux/elles, ancien-ne-s habitant-e-s, naturalistes, activistes anticapitalistes, écologistes radicaux/cales, associations, groupes politiques radicaux, groupes autonomes, comités de soutien, simples individu-e-s, … se sont mobilisé-e-s au travers de manifestations, rassemblements, actions pacifistes et directes, mise en place d’alternatives, occupations de terres en semant et récoltant ,... et ont fini par remporter cette grande victoire. Mais il ne faut pas pour autant abandonner la lutte car un autre combat a commencé depuis l’annonce du premier ministre et surtout de son ultimatum (jusqu’au 30 mars pour évacuer la zone). La ZAD doit continuer à vivre !

Pour le télécharger en version PDF format A4, 104 pages :
http://www.mediafire.com/file/cw50xfkah1xtcq5/Dossier+FA+-+sp%C3%A9cial+NDDL+version+A4.pdf

Tirons l’anarchiste Soheil Arabi des pattes de la théocrature iranienne !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_84

01-02-2018

 En Iran, pendant une dizaine de jours à partir du jeudi 28 décembre, la « révolte des va-nu-pieds » s’est diffusée, sans leader ni mots d’ordre, dans 142 villes de l’ensemble des 31 provinces.

Parmi les participants, beaucoup de jeunes, de femmes, de personnes pauvres, protestant contre leur misère économique, mais aussi contre l’emprise étouffante de la théocrature régnante.

Alors que le précédent mouvement de 2009 plaçait ses espoirs dans l’élection d’un président « réformateur », cette fois les slogans s’attaquaient à toutes les factions qui se partagent le pouvoir : « À bas la dictature ! ». Ainsi voitures de police, bâtiments publics, centres religieux, sièges des Bassidjis (milices islamiques) ont été attaqués et parfois incendiés.

Les réformateurs du président Hassan Rohani et les ultra-conservateurs du « Guide suprême » Ali Khamenei, ont défendu la survie de ce régime corrompu par une violente répression contre les « fauteurs de troubles en guerre contre Dieu », faisant officiellement 21 morts et un millier d’arrestations, certainement beaucoup plus.

Des groupes anarchistes étaient présents dans ces événements, notamment le « Cercle Libre de Téhéran ». Mais le journaliste anarchiste Soheil Arabi, s’il a pu envoyer un texte pour soutenir les révolté-e-s et les encourager à renverser le régime, n’y a pas participé directement puisqu’il est derrière les barreaux de la prison d’Evin depuis novembre 2013. Il a été accusé de « propagande contre l’État », « apostasie », « blasphème contre le Prophète et insulte à la sainteté », pour avoir publié des photos du soulèvement de 2009, caricaturé Khamenei, et posté des articles sur internet.

Condamné à mort par la Cour criminelle de Téhéran, sa peine à été commuée en sept ans et demi d’incarcération. Le 23 septembre 2017, il a entamé une grève de la faim : « Ici, énoncer la vérité est interdit mais je suis un anarchiste et, pour moi, il est interdit d’interdire. Ne me demandez pas de garder le silence alors que le silence est la plus grande des trahisons. Je veux être la voix de tous les libres penseurs enfermés : Mahmoud Behshti-Langeroudi, Ali Shariati, Youssof Emadi, Arasch Manouchehr, Mohamad-Ali Sadeghi, Sowada Aghasar et les autres amis enchaînés au bloc 7. »

Le 24 janvier, Soheil a entamé une seconde grève de la faim en solidarité avec deux prisonnières politiques Aténa Daémi et Golrokh Ebrahimi. Ses geôliers l’ont transporté à la prison du Grand-Téhéran. Dès son arrivée, il a reçu des coups de bottes et matraques sur le dos, le visage et les pieds : «  Ici ce n’est pas Evin. C’est le bout du monde, l’enfer. Ta grève de la faim ne sert à rien et personne ne t’entendra ».

La Fédération anarchiste l’a entendu et utilisera ses moyens, tels Le Monde Libertaire et Radio Libertaire, pour que Soheil Arabi et plus largement les prisonniers en Iran, soient soutenus et libérés.

 

01/02/2018

 

La Fédération Anarchiste

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Face à l’antisémitisme, solidarité et action

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_85

01-02-2018

 

Après l’incendie de l’Hypercacher de  Créteil, 3 ans jour pour jour après l’attentat de l’Hypercaher de la porte de Vincennes, avec toute la symbolique haineuse que cela porte, l’agression d’un enfant de 8 ans portant une kippa à Sarcelles et d’une jeune femme portant l’uniforme d’une école privée juive s’ajoutent à une continuité d’actes antisémites intolérables et toujours aussi virulent commis enFrance depuis bon nombre d’années.
Si nous combattons les pouvoirs oppresseurs des religions, nous ne laisserons pas passer des actes basés sur le racisme ou l’antisémitisme, sur la haine d’une appartenance religieuse réelle ou supposée. Il ne s’agit pas simplement de relent du passé, car nous savons que l’antisémitisme n’a jamais totalement disparu et se décomplexe de plus en plus ces dernières années. Il est attisé par les discours identitaires, fondamentalistes, intégristes, nationalistes,conspirationnistes, confusionnistes qui prolifèrent au grand bonheur des extrêmes droites.

 

Nous luttons et lutterons encore contre tout mouvement ou parti qui aurait l’envie de se servir de ces faits pour monter les supposées « communautés » les unes contre les autres ou stigmatiser qui que ce soit d’autre que les agresseurs. L’antiracisme en tant que composante des idéaux émancipateurs récuse tout essentialisme.

 

Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes intolérables. Nous serons de tous les combats contre les haines.

 


01/02/2018

 

La Fédération Anarchiste

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Non aux bombardements turcs sur le canton d’Afrîn !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_83

29-01-2018

 Depuis plus d’une semaine, l’armée turque ainsi que son aviation pilonnent le canton d’Afrîn, géré par les Kurdes, de la Fédération démocratique de Syrie du Nord faisant partie du Rojava. Après avoir promis de raser cette région, Erdogan n’hésite pas à employer des mercenaires et s’appuyer sur des groupes considérés comme terrorsites par la coalition internationale tel que « Hayat Ahrar al-Sharm » pour arriver à ses fins alors qu’Afrîn est une zone de refuge qui a accueilli près de 400 000 personnes fuyant la guerre civile en Syrie.

Nous dénonçons et condamnons ces attaques turques contre les peuples d’Afrîn, nous condamnons aussi le silence assourdissant des « grandes puissances » ainsi que la collaboration de l’Etat allemand fournisseur d’armes de la Turquie.

La Fédération Anarchiste apporte tout son soutien aux peuples d’Afrîn et à toutes celles et ceux qui résistent à l’oppression étatique en Turquie, au Kurdistan et ailleurs.

Que vive Afrîn, vive le Rojava !

29/01/2018

La Fédération Anarchiste

 

L’aéroport NDDL est mort, vive la ZAD !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_82

17-01-2018

Le gouvernement abandonne le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, ce qui est une grande victoire. Il n’en reste pas moins que le recours à la force publique est bel et bien toujours d’actualité, le premier ministre, Edouard Philippe, ayant donné comme ultimatum jusqu’au 30 mars aux occupants « illégaux » pour quitter les lieux. Donc ne tombons pas dans l’euphorie générale en applaudissant des deux mains cette décision et ré-affirmons notre soutien aux occupant-e-s de la ZAD et leurs revendications :

 

-La nécessité pour les paysan-ne-s et habitant-e-s expropriés de pouvoir recouvrer pleinement leurs droits au plus vite.

 

-Le refus de toute expulsion de celles et ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y vivre ainsi qu’à en prendre en soin.

 

-Une volonté de prise en charge à long terme des terres de la zad par le mouvement dans toute sa diversité - paysans, naturalistes, riverains, associations, anciens et nouveaux habitants.

 

Fédération Anarchiste

17/01/2018

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Communiqué en PDF

Dossier de la Fédération Anarchiste spécial ordonnances

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_90

12-01-2018

Il a été réalisé à partir de l’émission "Trous noirs", spéciale ordonnances, de radio libertaire du 2 octobre 2017 avec comme invitée C. du groupe La Sociale de la Fédération Anarchiste.
L’émission est ré-écoutable sur :
http://trousnoirs-radio-libertaire.org/

 

Le dossier est téléchargeable en 2 versions :
Format A4 :
http://www.mediafire.com/file/qs3p8vszjk9oyq6/Dossier+ordonnances+version+A4.pdf
Format brochure :
http://www.mediafire.com/file/nb0vhaknxjqfqna/Dossier+ordonnances+brochure.pdf

Contre les lois répressives, liberticides et autoritaires, organisons-nous et luttons !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_81

20-10-2017

Après seulement deux mois entre l’écriture, la présentation et les « négociations » entre député-e-s et sénateurs/trices, la loi « anti-terroriste » a été adoptée définitivement ce mercredi 18 octobre par le Sénat suite à son adoption par l’Assemblée nationale le 11, pour une entrée en vigueur le 1er novembre et la fin du régime d’exception de l’état d’urgence. Concrètement, les mesures liberticides et autoritaires contenues dans ce dernier passent dans le droit commun. On n’aura jamais vu un gouvernement aller aussi vite pour faire voter une loi attentant autant aux libertés individuelles : perquisitions administratives, assignations à domicile, agrandissement des zones frontalières pour augmenter les contrôles sans l’approbation d’un juge, instauration d’un périmètre de protection, écoutes des communications hertziennes (en plus des numériques), mises sous surveillance facilitée, mise en place du fichier des passagers aériens. On notera que la plupart de ces mesures seront prises sous l’autorité des préfets ou du ministre de l’intérieur, tous nommés par l’État, et non plus sous la tutelle des juges.


Après 2 ans sous le régime d’exception de l’état d’urgence et un bilan plus que mitigé, le gouvernement utilise encore et toujours la peur pour entraver les libertés des personnes. Ainsi, alors que ces mesures n’ont nullement empêché de nouveaux actes terroristes, elles ont, à l’inverse, permis à l’ État d’accentuer sa répression, et de fait, son autoritarisme, contre les mouvements contestataires (anti-cop21, contre la loi El Kohmri, contre la loi travail 2...).


L’État, ayant, par ailleurs, bien retenu la leçon des précédentes tentatives de lois répressives, a instauré une « clause d’autodestruction » de sa nouvelle loi « anti-terroriste » (date de fin prévue le 3 décembre 2020, si le gouvernement ne trouve plus les mesures « nécessaires »). En vertu de cette même clause, ces mesures prennent un caractère expérimental et n’ont donc plus besoin d’être présentées devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier, rappelons-le, avait interdit certaines des mesures de la loi instituant en 2015 l’état d’urgence jugées contraire aux libertés publiques.


Ce sont donc ces mesures interdites, qui sont réintroduites dans la nouvelle loi et se retrouvent, de fait, dans le droit commun sans recours possible. On ne peut malheureusement pas douter que l’État trouvera toujours une bonne « raison » pour renouveler tout son petit arsenal autoritaire et liberticide dès l’approche de la date butoir d’autodestruction.


Dans le même temps, le gouvernement multiplie les attaques sociales (déconstruction/destruction du Code du travail facilitant les licenciements, la précarité et la suppression des CHSCT -Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail- dans le secteur privé, plafonnement des indemnités de licenciements, baisse des aides aux logements, gel des salaires des fonctionnaires, augmentation de la CSG - Contribution Sociale Généralisée - pour les retraité-e-s et les fonctionnaires ...), engendrant une grogne grandissante de la population et nombre de mouvements sociaux, et se protège par la mise en oeuvre de mesures particulièrement autoritaires et liberticides pour mater et museler toute opposition à un État exerçant sa toute puissance au service des plus riches.
Contre les lois répressives, liberticides et autoritaires, organisons-nous et luttons !

 

Fédération Anarchiste

20 octobre 2017

Nouvelle vague de répression à Bure

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_80

23-08-2017

La Fédération Anarchiste soutient les initiatives prises depuis longtemps à Bure contre l’enfouissement, dans des conditions inopérantes pour des dizaines de milliers d’années, de déchets nucléaires en « couche profonde ».

Depuis toujours, la Fédération Anarchiste dénonce la société nucléarisée, qui nécessite un système autoritaire, opaque et militarisé. Imposée aux populations par des États désirant posséder la bombe atomique, l’énergie nucléaire entraine désastres financiers et catastrophes humaines et laisse à des milliers de générations la gestion de déchets radioactifs mortifères

Le week-end du 15 août a été l’occasion d’un rassemblement militant contre la mise en place de ce puits de la mort. Assez rapidement, les affrontements sur les lieux ont éclaté, suite aux provocations des forces du désordre au service d’un État policier, trop contentes de pouvoir user de leurs armes : les lanceurs de grenades assourdissantes. Qui, nous le savons, se transforment rapidement en outils de mutilation.

Lors de ces affrontements, Robin, militant, a été blessé au pied par une de ces grenades. Blessure très grave comme il en témoigne lui-même : « Mon pied est dans un sale état, la grenade l’a creusé sur une profondeur de 3 cm et un diamètre de 13 cm. Les os sont pour la plupart brisés. Certains ont même disparus, pulvérisés. La chaussure a été explosée, le plastique a fondu et s’est engouffré dans la plaie, si bien qu’une infection est probable, ce qui nécessiterait l’amputation des 5 orteils » (1)

La Fédération Anarchiste apporte tout son soutien à Robin dans cette épreuve, et plus largement à toutes celles et ceux qui luttent contre l’état et son monde nucléaire.

 

 

Fédération Anarchiste
23 août 2017
(1) Source : https://nantes.indymedia.org/articles/38357

Charlottesville, l’extrême droite tue … une fois de plus

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_79

14-08-2017

Une fois de plus, l’extrême droite nous montre son vrai visage de haine.

Samedi 12 août 2017 à Charlottesville, aux États-Unis, une voiture conduite par un participant à la « marche des suprémacistes blancs » a foncé sur la manifestation anti-raciste, tuant Heather Heyer, 32 ans, et blessant 34 personnes.

La veille au soir, déjà, lors d’une marche au flambeau rassemblant au cours de laquelle s’étaient rassemblés des groupuscules néonazis, identitaires, suprématistes blancs sur le campus de la ville,ils avaient ouvert les hostilités en attaquant étudiant-e-s et habitant-e-s de la ville qui s’opposaient à ce rassemblement.

Le 12 au matin, plusieurs centaines d’extrémistes de droite se sont rassemblés pour protester contre le déboulonnement prévu d’une statue glorifiant un général esclavagiste sudiste. Certains d’entre eux, pour l’occasion, étaient habillés en tenue paramilitaire, armes semi-automatiques en bandoulière, d’autres étaient armés de boucliers et matraques en tout genre. Des affrontements ont éclaté un peu partout autour du lieu du rassemblement avant même son commencement entre extrémistes de droite et militant-e-s anti-racistes. Suite à cela, ce même rassemblement fut enfin interdit et évacué. C’est peu de temps après l’annonce de l’annulation que l’extrémiste de droite a décidé de foncer délibérément sur la foule anti-raciste.

Aux USA, comme en France, les groupuscules d’extrême droite décomplexés se sentent tout-puissants grâce notamment aux victoires électorales, n’hésitant plus à attaquer et tuer des militants anti-racistes.

Rappelons que Trump a été élu grâce à cette Amérique blanche raciste des États du Sud. On peut noter qu’à l’annonce de l’assassinat la première allocution de Trump visait à condamner la violence qu’il y avait eu de part et d’autre, sans faire mention de l’assassinat et tentative de meurtre volontaire sur les manifestants anti-racistes, comme si la défense des libertés était du même ressort que son attaque.

Ce n’est que deux jours plus tard et sous la pression populaire et internationale, que Trump décide à contre- cœur de condamner cet acte et de sembler reconnaître que « le racisme, c’est mal ». Mais encore deux jours plus tard, le 15 aout, Trump ré-affirme sa première vision des choses, rejetant dos à dos les nervis d’extrême droite et les anti-racistes, joutant même qu’un des deux camps (celui des fachos) était venu manifester pacifiquement. La nouvelle intervention du président des États-Unis a été aussitôt saluée par un ancien responsable du Ku Klux Klan, David Duke, qui a vanté son "courage" pour avoir mis en cause selon lui "le terrorisme gauchiste" du mouvement Black Lives Matter né en réaction contre les violences policières subies par les Afro-Américains. On voit nettement où vont les préférences du nationaliste raciste Trump.

Le gouverneur de l’Etat (la Virginie), le démocrate Terry McAuliffe a condamné en revanche clairement et immédiatement l’attentat, déclarant les suprématistes indésirables : « Nous ne voulons pas de vous ici. « Vous n’êtes pas les bienvenus dans ce grand État. Vous êtes la honte. » Il avait déjà appelé à ne pas participer à ce rassemblement Unite The Right aux idées "abjectes". Même ce catho de droite, qui le 7 juillet dernier a refusé la grâce à William Morva malgré sa soi-disante conviction contre la peine de mort, a fait mieux que la classe politique française dans son ensemble dont on notera sans surprise le silence assourdissant s’agissant de condamner cet acte clairement raciste et attentatoire à la liberté.

La Fédération anarchiste tient a apporter tout son soutien aux victimes et aux familles de cet acte raciste, barbare et rappelle que la lutte contre tous les racismes doit continuer plus que jamais partout dans le monde.

Solidarité anti-raciste internationale !

 

 

 

Fédération Anarchiste

14-08-2017

SECOND TOUR DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES - Changer le monde ne passe pas par le changement des dirigeants

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_76

27-04-2017

Plus de 8 millions d’électeurs se sont exprimés en faveur d’une politique libérale floue et démagogique ; plus de 7 millions ont plébiscité un programme basé sur la xénophobie et le mensonge ; 7 millions ont fait confiance à un voleur réactionnaire ; près de 7 millions ont opté pour l’aventure d’un populisme de gauche, et beaucoup se sont contentés d’être fidèles à de vieilles convictions...


La Fédération anarchiste n’attendra pas de progrès social à l’issue du second tour des présidentielles, quel que soit le vainqueur, même s’il est aussi permis de faire le pronostic que cette issue n’est pas forcément équivalente quant aux libertés individuelles et collectives dans une époque où de plus en plus de dictateurs sont élus.


Nous savons cependant qu’il n’y aura d’émancipation que grâce aux luttes sociales et environnementales et aux constructions d’alternatives.


Les années qui viennent seront encore des années de luttes contre la xénophobie, contre les reculs sociaux partout où le patronat, avec l’aide du prochain gouvernement, tentera toujours d’imposer sa volonté, et contre toutes les mesures liberticides qui s’accumulent depuis trop longtemps.


Changer le monde ne passe pas par le changement des dirigeants.


27 avril 2017

Fédération anarchiste

Viol policier

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_75

12-02-2017

Halte aux violences policières

 

À la suite du viol de Théo par un policier avec sa matraque, qui s’enchaîne aux nombreuses agressions policières arbitraires et fréquemment à caractère raciste, la police des polices a cru bon de communiquer beaucoup plus rapidement qu’à son habitude pour affirmer qu’il s’agissait d’un «accident».


Cette affirmation dans la précipitation ne peut être comprise que comme une provocation — idéale pour provoquer des émeutes. Elle intervient dans un contexte de campagne électorale où la question de l’identité française est le prétexte de l’idéologie xénophobe pour conquérir le pouvoir.


La Fédération anarchiste, tout en dénonçant non seulement les bavures mais aussi le fait que l’État les assume froidement, entend ne pas être dupe d’une
manœuvre qui fait dégringoler la «démocratie» toujours plus bas.


Fédération anarchiste
12 février 2017

Soutien aux camarades de « La plume noire »

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_74

20-11-2016

 

Ce samedi 19 novembre 2016, aux alentours de 18h, la librairie libertaire « La plume noire » à Lyon a subi une attaque en règle en marge d’une manifestation d’extrême-droite. Un commando d’une quinzaine de nervis casqués ont brisé la devanture et blessé, fort heureusement légèrement, quelques personnes qui ont eu le malheur de se trouver là.

 

La Fédération anarchiste tient à dénoncer ces violences contre un lieu de culture. Il s’agit là d’exactions clairement préméditées pour terroriser, à l’identique des fous de dieu qui sévissent aujourd’hui et des nazis des années 1930-40, ceux  et celles qui ont à coeur la solidarité internationale et la lutte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression.

 

La Fédération anarchiste tient à assurer de son entière solidarité les personnes qui ont été victimes de ces violences ainsi que les animateurs et animatrices de la librairie La Plume noire. Nous invitions tous ceux et celles pour qui la liberté d’expression n’est pas un vain mot, à participer aux mobilisations de soutien qui auront lieu dans les jours qui viennent.

 

 

No pasaran

A propos du 28 octobre

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_73

11-11-2016

Le 28 octobre était organisé au local militant « Mille Bâbords » à Marseille   un débat sur le racialisme qui a été perturbé par un groupe de militant-e-s opposé-e-s à son 
déroulement. Il s’en est suivi un déchaînement de violence inouïe (vitrine cassée, militant.es  jeté.es au sol ...).


Il est inadmissible que des actes de violence et d’intimidation empêchent de débattre sur un sujet qui interroge l’ensemble du mouvement social.

Une discussion critique sereine sur l’articulation du racialisme et de la lutte des classes est nécessaire puisque ce débat traverse les milieux libertaires et révolutionnaires.

 

La fédération anarchiste apporte son soutien à l’équipe de Mille Bâbords qui est un lieu accueillant des débats et des événements engagés dans une critique et  une lutte contre les différentes formes d’exploitation, d’oppression, d’injustice, d’aliénation physique et morale.

Vers un état d’urgence permanent ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_72

24-07-2016

Vers un état d’urgence permanent ?

 

Suite à la tuerie de Nice et pour la quatrième fois, l’état d’urgence est prolongé. Pourtant ce massacre prouve, hélas, son inefficacité à protéger la population. La classe politique, déjà engagée dans une surenchère sécuritaire depuis de nombreux mois, n’ayant en tête que l’ouverture du cirque électoral présidentiel.

Le parlement a décidé le prolongement de 6 mois de l’Etat d’urgence, annonçant :

- le retour des perquisitions administratives

- le droit, lors de ces dernières, pour la police de copier toutes les données informatiques (ordinateurs, disques durs, téléphones portables, ...). Un acte jugé jusqu’alors illégal par le conseil constitutionnel.

- le droit pour les forces de l’ordre de fouiller les bagages et voitures sans approbation d’un procureur.

 

En réalité, l’état d’urgence mis en place contre le terrorisme, sert  au gouvernement à faire taire et réprimer les quartiers populaires et toute contestation.

 

Le gouvernement de son propre aveu en janvier, et après plus de 3000 perquisitions, a comptabilisé 25 infractions directement liées au terrorisme, la majorité concernant des délits d’apologie du terrorisme (discours de François Hollande à l’occasion de ses vœux aux forces de sécurité le 7 janvier 2016).

 

Cependant, certains parlementaires voudraient aller au-delà de cet état d’urgence en mettant en place un "état de siège". Au lieu de répliquer aux terroristes en protégeant nos libertés, ils vont dans le sens de ce que veut DAECH : des sociétés sécuritaires, divisées et liberticides.

 

Nous ne pouvons que nous opposer à la nouvelle prolongation de cet état d’urgence inefficace, toujours plus répressif et sécuritaire, n’ayant comme réel but que de faciliter les opérations répressives de l’État.

 

Face à l’état d’urgence et ses lois sécuritaires, ne lâchons rien, soyons unis et ripostons !

 

 

Fédération Anarchiste

Au service de l’Etat, la police réprime, opprime !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_78

16-06-2016

Depuis le début du mouvement social contre la loi El Khomri dite « loi travail », nous assistons à une provocation systématique des forces de l’ordre, non seulement à Paris mais dans toutes les grandes villes. Les scénarios sont toujours les mêmes, les cortèges démarrent, la police provoque, lance quelques grenades lacrymogènes et/ou de désencerclement et donne quelques coups de matraques. Les manifestants répliquent et nos braves journalistes au cœur de l’action ne retiennent que les affrontements entre méchants manifestants et gentille police dans leur journal (pouvions nous attendre autre chose de leur part ??? non).

 

Le pouvoir – car ne nous voilons pas la face, ce n’est pas la police qui attaque de son propre chef les manifestations – mise sur une impopularité des grèves, déclenchant à chaque mouvement social des heurts et de fait essaie de criminaliser les manifestants en ne retenant que les attaques faites contre la police. Nos chers journalistes en mal d’image à sensation n’en rate pas une miette et servent sur un plateau au pouvoir une image bien sombre des manifestants. Mais, problème, la « loi travail » continue d’être impopulaire, pourtant le gouvernement à tenté bien des choses en remettant sur le tapis le fameux discours selon lequel les grévistes prennent en otages les braves gens qui travaillent, se retrouvant sans essence, sans train, … (rappelons-nous quand même que l’expression de « prise en otage de la population par les grévistes » a été sortie pour la première fois par le F-haine pour les grèves de 1995).

 

A coté de cela, le gouvernement envoie des CRS pour tabasser les piquets de grève devant les raffineries. Mais là, Ô magie ! les journalistes n’était pas présents pour voir les travailleur-e-s en grève se prendre de gros coups de matraque, hé oui, comment justifier le tabassage de personnes lambda en grève devant l’opinion publique ?

 

On a pu aussi avoir la mauvaise surprise de revoir l’apparition des Voltigeurs (sur Paris, Toulouse et Lyon) pourtant interdits depuis qu’ils ont tué Malik Oussekine le 6 décembre 1986. Mais la police a aussi profité de ces mouvements sociaux pour essayer tous ces nouveaux jouets de répression, le Flashball étant dans les mois à venir destiné à disparaître car trop dangereux. On a pu voir donc l’apparition progressive d’armes encore plus dangereuses ces dernières années (surtout utilisées par les forces de l’ordre depuis le début du mouvement social) comme le « LBD » (LANCEUR DE BALLES DE DÉFENSE), que la police affectionne particulièrement en tir tendu, et les grenades de désencerclement (DBD : DISPOSITIF BALISTIQUE DE DISPERSION). A elles deux, ces armes offensives sont responsables de la plupart des blessé-e-s.

 

A cela on peut ajouter l’utilisation massive de lacrymogènes et de la matraque « traditionnelle » et télescopique. Depuis peu, un nouveau genre d’arme apparaît (Paris, Nantes et Lyon), le fameux riot-gun Penn Arms « lance-grenades multi-coups » ou « à répétition » qui peut envoyer 6 projectiles d’affilée (balle en caoutchouc ou lacrymo).

 

 

 

La liste des blessé-e-s durant les manifestations ne cesse de s’allonger, même les médics deviennent des cibles (Paris, Lyon), arrestations, tabassages, confiscation de matériel médical. Mais les seuls chiffres pour les journaleux et les politiques qui comptent sont ceux de ces pauvres policiers blessés bien que suréquipés.

 

Lors de la manifestation massive du 14 juin à Paris, la police n’a pas boudé son plaisir dans la répression à grande échelle, ainsi on a pu assister à des tabassages/arrestations faites sur des personnes avant même la manifestation. Une fois de plus, la police a rapidement inondé la tête de cortège dans des nuages de fumigènes et joué de la matraque tous azimuts. On a pu constater aussi le stratagème mis en place devant l’hôpital Necker par les autorités afin que des affrontements se produisent à cet endroit précis : pour cela le gros bataillon de crs déployé sur place a chargé la tête du cortège dès son arrivée. Les manifestants étant bloqués à ce carrefour, d’un coté par un canon à eau et de l’autre par les crs, les affrontements étaient inéluctables.

 

Certes, certaines vitres de l’hôpital ont été brisées par des projectiles mais l’établissement n’était pas la cible des manifestants, on peut en dire que c’était une connerie, des erreurs de trajectoires de projectiles… Quoi qu’il en soit, le responsable dans cette histoire est le pouvoir d’avoir choisi ce lieu (devant un hôpital public pour enfants) pour organiser et concentrer des affrontements. Tout cela dans le but de pouvoir l’utiliser contre les manifestants qui luttent contre la « loi travail » depuis 3 mois.

 

Ainsi depuis le 14 juin, les politiques se succèdent sur les plateau TV et inondent les ondes de communiqués, d’interviews visant à dénoncer la prétendue attaque d’un hôpital pour enfants par de méchants casseurs. Ils iront même jusqu’à instrumentaliser les enfants malades (et notamment l’enfant des 2 policiers abattus la veille) et leurs familles pour criminaliser le mouvement social. Provocation systématique de la police : attaquer, tabasser, blesser, arrêter les manifestants, dire que les grévistes prennent en otage la brave populace qui, elle, travaille (car c’est vrai que les grévistes ne sont pas des travailleur-e-s, c’est bien connu), utiliser l’état d’urgence pour ficher, assigner à résidence des militants, utiliser des armes offensives contre les manifestants, mettre en place des guet-apens, poster des crs devant un hôpital afin d’y faire éclater des affrontements, voilà comment l’Etat répond à la légitime contestation de cette loi dite « travail » qui n’a pour but que la fin du code du travail et des syndicats.

 

Nous ne pouvons qu’être solidaires avec les camarades blessé-es, interpellé-e-s et toutes les personnes se mobilisant contre cette loi, quelle que soit leur stratégie de contestation (grèves, blocages, piquet de grèves, occupations, manifestations sauvages et déclarées) en passant par l’autodéfense contre les forces de répression étatiques.

 

Toutes et tous unis dans l’action contre la loi travail, contre l’Etat et le capital !
A bas le salariat.

Fédération Anarchiste
16-06-2016 -

Lille : Saccage d’un local syndical par la police

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_70

21-04-2016

Alors que la mobilisation contre le gouvernement et son projet de loi Travail ne désarme pas, la répression n’a de cesse de s’intensifier. Ce mercredi 20 avril 2016, les forces de police ont forcé l’entrée, puis saccagé le local de l’Union locale des syndicats CNT de Lille avant d’interpeller deux camarades. La Fédération anarchiste affirme sa solidarité et son soutien plein et entier à la CNT et aux syndicalistes victimes de ce nouveau coup de force d’un État acculé par un mouvement social qui s’amplifie.

Fédération anarchiste

Communiqué de la Fédération anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_69

09-04-2016

La Fédération anarchiste dénonce les violences commises par les forces de police lors des manifestations tenues aujourd’hui notamment à Rennes, Nantes et Paris.

Ces violences policières renouvelées ne doivent rien au hasard. Elles répondent aux ordres donnés au plus haut niveau de l’Etat pour réprimer la mobilisation légitime contre la loi Travail et plus globalement contre l’injustice sociale grandissante.

Cette répression ordonnée politiquement n’y arrivera pas. Elle ne fait que rendre, toujours et encore, plus visible l’action d’un gouvernement aux abois, qui n’a aujourd’hui que la violence pour imposer toujours plus de régression sociale, toujours plus de profits pour les patrons, toujours plus d’injustice.

Aujourd’hui comme hier, l’Etat est le bras armé du capital.
Aujourd’hui comme hier, le mouvement social affronte l’un et l’autre.

Fédération anarchiste

NOUVEAU MONDE LIBERTAIRE EN LIGNE !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_68

16-03-2016

http://monde-libertaire.net

 

Nouvelle maquette, nouveau logo, nouveau découpage éditorial, nouveaux types de contenus... nous vous avions annoncée l’arrivée prochaine d’un Monde libertaire en ligne, le voici !

 

Et ce que vous découvrirez sur le net, ce n’est pas, comme auparavant, la version électronique du journal papier. C’est un journal spécifique proposant, avec la même liberté de ton, la même ouverture d’esprit et la même exigence critique, des contenus différents du journal papier répartis en fonction des rythmes différents d’information, pour mieux répondre à nos nouvelles pratiques de lecture de la presse.

 

Vous le savez, l’évolution des conditions de diffusion de la presse a mis en difficulté beaucoup de journaux militants ces deux dernières années. Nous n’avions pas échappé à la règle : mal diffusés au gré des caprices des messageries privilégiant les grands groupes de presse, et ce pour un prix exorbitant absorbant la totalité du produit des ventes en kiosques, nos journaux étaient mis à mal ; et il était temps d’envisager un changement.

 

Après avoir retiré l’hebdo des kiosques pour une distribution aux seuls abonnés (mais perdu, du même coup, la visibilité qui était la principale raison d’être du journal), nous n’avons pas voulu changer de périodicité sur un coup de tête, pour "sortir quelque chose à tout prix ", mais au contraire prendre le temps de la réflexion pour bâtir un projet tout à la fois pérenne et évolutif, qui tienne compte tout autant de la réalité de nos moyens humains et financiers que de notre ambition à être présents sur tous les terrains de l’information et de la militance.

 

Le trimestre dernier a donc été une période charnière, durant laquelle seul le Hors-série, plus quelques numéros spéciaux gratuits, ont été édités, ce qui nous a permis de bâtir les bases d’un projet dont ce Monde libertaire en ligne dévoilé aujourd’hui n’est que la première étape.

 

Très bientôt, il trouvera une première complémentarité avec un magazine papier nouvelle formule, à découvrir en kiosques dès le printemps, relooké, plus étoffé, plus ouvert... celui-ci vous sera bien sûr présenté en détails dès sa sortie.

 

Mais quoi de neuf sur ce Monde libertaire en ligne ?

 

Côté contenu, il nous offre évidemment, mieux encore qu’un hebdo, la possibilité de coller à l’actualité "chaude" et d’être plus réactifs sur les luttes en cours, sans délaisser pour autant notre souci de conserver un regard analytique et une critique construite sur le recul par rapport aux événements.

 

Côté organisation, les militants mobilisés avec le CRML autour du site pour animer les rubriques et coordonner l’information ont d’ores et déjà renforcé notre équipe, y compris pour la réalisation du magazine papier, ce qui nous ouvre de nouvelles perspectives pour mener notre projet à bien.

 

Côté pratique, le site est réalisé en responsive design : c’est à dire que la maquette s’adapte automatiquement à tous les supports de lecture, fixes et mobiles. Et pas selon un modèle tout préparé-prémâché avec des CMS automatiques – et limitatifs – qui font que tous les journaux récemment se ressemblent, et ressemblent à des blogs... Nous avons usé nos dix doigts pour tout coder à la main, et pour intégrer les fonctionnalités les plus malignes sans s’astreindre aux carcans de modes... qui trop souvent dictent un mode d’utilisation unique pour tous.

 

Par exemple, nous avons créé

 

les "Unes hebdomadaires" du Monde libertaire en ligne.

Oui, vous avez bien lu, des "unes" hebdomadaires. Nous sommes d’incorrigibles sentimentaux : nous accordons de la valeur à l’écrit, et nous avons donc voulu proposer une formule où les articles ne disparaissent pas dans les poubelles de l’oubli sitôt remplacés par d’autres, transformant l’actualité en flux continu où, tout défilant au même rythme, plus rien n’a d’importance.

Nous avons donc décidé de vous offrir la possibilité d’une périodicité sur le web, comme sur un vrai journal : chaque semaine nous réalisons une "une" à partir d’une sélection d’articles, véritable point de repère hebdomadaire fixe dans le flot des nouveautés. Comme la "une" d’un hebdo papier, quoi.

C’est la page d’accueil sur laquelle vous arrivez lorsque vous vous connectez.

 

Et dans la colonne de droite, dans le chapitre Fouiller autrement, vous avez accès aux précédentes "unes" réalisées, classées par date : une "time-machine" qui vous permettra, d’un clic, de retrouver le contexte sociétal global de la période de votre choix.

 

Cela dit, évidemment, vous avez aussi la possibilité d’accéder en un clic [note] à l’ensemble des nouveaux articles au fur et à mesure de leur mise en ligne... comme sur le site d’un journal d’information standard, quoi.

 

Dans la même logique, nous avons imaginé



des dossiers thématiques évolutifs

Sur le modèle des dossiers du désormais « ex » Monde libertaire Hors-Série, nous avons imaginé des dossiers de fond permettant de fouiller les différents aspects d’une thématique donnée.

 

A la différence du papier, ces dossiers seront, grâce au web, évolutifs. Ils s’enrichiront de nouveaux articles au fil des évolutions sociétales, conjoncturelles, de l’apport de nouvelles analyses... de quoi constituer, nous l’espérons, une véritable mémoire de l’épistémée libertaire sur les thématiques abordées.

 

Et puis, nous avons également voulu



Des clefs d’accès multiples
 

Le Monde libertaire en ligne propose un contenu articulé selon deux logiques de consultation : vous choisissez votre clef de lecture pour explorer le journal hors de l’actualité immédiate...

 

- La première logique de consultation est le classement par grandes rubriques reflétant les différents champs d’action de la militance révolutionnaire : détruire l’existant, expérimenter pour bâtir une société nouvelle, se cultiver pour s’émanciper, réfléchir et remettre en cause... Notre monde – libertaire évidemment – est donc ainsi composé de terrains de combat, de zones de chantiers, de domaines cultivés, de secteurs à explorer ... espaces dans lesquels nous agissons selon les différentes sensibilités de notre militance...

 

- La seconde logique de consultation est liée au traitement journaliste du contenu : entretiens, brèves, dossiers, chroniques, éditoriaux...

 

Ajoutons à cela

un moteur de recherche qui explore en un temps record jusque dans les recoins des archives du journal (plus de 60 ans d’articles !), la possibilité de retrouver les articles par auteur...

 

… Ah, oui, mais peut-être vous demandez-vous pourquoi nous n’avons pas intégré tous les gadgets "modernes" de liens avec les réseaux sociaux "modernes" et autres moteurs "modernes" d’indexation de contenus ? Là encore, c’est un parti pris... je vous invite à lire la page de nos conventions de confidentialité pour comprendre notre point de vue à ce sujet.

 

Cela dit, si vous avez des questions, des remarques, des suggestions, les commentaires sont ouverts sur le site du ML en Ligne : http://monde-libertaire.net

Loi El Khomri : Les prolétaires peuvent bien crever, l’Etat les digère

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_67

04-03-2016

Les principales mesures du projet de loi de la ministre du travail, Myriam El Khomri

- Durée du temps de temps de travail fixée au sein de l’entreprise soit par accord des syndicats majoritaires, soit par tenu d’un référendum

- Maximum légal du temps de travail: 60h par semaines et 12h par jours (contre 10h aujourd’hui)

- Limitation des possibilité de recours au Prud’hommes en cas de licenciement économique

- Division par 2 du montant maximum des indemnités de licenciement (15 mois de salaires, pour les personnes ayant plus de vingt ans d’ancienneté).

- Possibilité pour les directions d’entreprise de moduler le temps de travail et les salaires durant cinq ans. Si refus des salariés, ils pourront être licenciés « pour causes réelles et sérieuses » (moins avantageux que pour cause économique).


Voilà la nouvelle salve du gouvernement contre les prolétaires. C’est ainsi donc que se pose les choses : l’Etat est là pour garantir aux plus riches de le rester, et que celles et ceux qui bossent le fassent toujours plus, pour toujours moins, et avec le sourire !
Il semble qu’il n’y ait pas mieux que la gauche pour mener une politique de droite ! Elle fait en tout cas aujourd’hui de lit de sa petite sœur d’hémicycle. Préparant le terrain pour l’avenir.
La contre révolution violente que nous subissons aujourd’hui n’est pas nouvelle, mais le manque de réponse sociale en face fait que les petits laquais des possédant.e.s s’en donnent à cœur joie.
Dans le monde entier les quelques nantis dictent leurs lois, demandent de faire plier les plus pauvres. Cette guerre n’est pas un petit phénomène national, mais c’est bien une guerre internationale contre les plus démunis qui est lancée depuis des années !


En ce moment, en France,  patronat exige, les ministres exécutent ! 60 heures par semaines ? Oui oui oui crie El Khomri ! Des journées de 12 h ? Encore oui ! Des apprentis qui remplacent des emplois ? Ho que oui ! Des conditions de travails qui se dégradent ? Mais oui mon bon patron ! Des licenciements encore facilités ? Oui, cent fois oui !


Soyons clairs : si la Fédération Anarchiste est pour l’abolition du salariat et du travail, elle n’en reste pas moins convaincue que les avancées, même soumises à ce statut, sont importantes et doivent être conquises !
La réaction face à cette contre révolution ne peut être la passivité. Tout ce que nous avions gagné par le passé, nous sommes allé.e.s le chercher par la lutte, la grève, l’insurrection. Et dans l’union la plus large possible des prolétaires.
Ne laissons pas les nantis et leurs affiliés (états, religions, nationalistes, etc…) jouer encore avec nos vies.


La seule réponse qui vaille aujourd’hui est la même qu’hier : l’unité face aux nantis, l’unité dans la grève et l’action. Une utopie ? Peut-être. Une nécessité ? Sans aucun doute possible ! Et ce jusqu’à la mort du salariat ! Et que vive l’autogestion !


Fédération Anarchiste

Appel à mobilisation générale sur la ZAD de Notre Dame Des Landes le 27 Février !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_66

22-02-2016

Le 25 Janvier le tribunal a ordonné l’expulsion des habitants dits « historiques » de la ZAD de NDDL et leur a donné deux mois pour quitter leurs maisons ou exploitations agricoles. L’État veut expulser la ZAD alors que certains recours juridiques, notamment ceux relatifs à la loi sur l’Eau et les Espèces Protégées, sont encore en appel. Dès début janvier, dans la perspective de ce procès, de nombreuses actions directes (ralentissements de circulation routière, rassemblements de rue, construction de cabanes sur la voie publique, engins de travaux publics incendiés, inscriptions murales...) se sont déroulées dans toute la France et même au-delà. Le 11 Février, le chef de l’État, toujours aussi retors, a déclaré vouloir un référendum local. Mesure à double tranchant qui évacue la question de fond : quelle société voulons-nous ? Car c’est bien ce sujet central qui anime la plupart des composantes de la lutte... mais aussi les pro-aéroport !


Face aux différentes menaces d’expulsion qui pèsent sur la ZAD de NDDL, un grand appel à mobilisation a été lancé afin de montrer à la puissance publique (gouvernement, conseils départementaux et régionaux...), ainsi qu’à la multinationale Vinci et à une partie du patronat régional, que l’aéroport ne se fera jamais, et que la ZAD perdurera.


De nombreuses personnes s’organisent sur la ZAD mais aussi partout en France de manière anti-autoritaire, horizontale et collective, montrant que la lutte se fait bien contre l’aéroport et SON MONDE : le système économique et politique qui impose SON aménagement de nos territoires et de nos vies. La ZAD, lieu d’expérimentations sociales, politiques, écologiques en autogestion, nous a montré qu’il était possible d’agir collectivement pour vivre autrement et reprendre nos vies en main ! Au sein de la Zad de NDDL, comme de celle de Roybon, commence à se remarquer la référence à la Commune de Paris (1871), comme imaginaire d’émancipation : aux valeurs d’autonomie et de fédéralisme s’ajoute l’internationalisme, une partie des zadistes provenant de différents pays.


Un rassemblement le 27 février en fin de matinée aura lieu là où doivent débuter les travaux, afin de montrer au Pouvoir notre capacité à le bloquer, puis nous convergerons vers une grande fête pour l’avenir de la ZAD.


Dans le contexte actuel où l’État veut affirmer son autorité, et ayant utilisé des moyens décuplés de forces sécuritaires grâce à l’état d’urgence, nous devons nous montrer déterminé-e-s à défendre cette zone où un changement radical de société est créé et en cours d’expérimentation. Il faut que le gouvernement comprenne que les actions de blocages et de mobilisations qui ont eu lieu avant le procès du 25 Janvier, sur Nantes et dans toute la France, n’étaient qu’une mise en bouche. S’ils ne veulent pas nous laisser rêver, nous les empêcherons de dormir ! Nous devons montrer à tous les pro-aéroport, dans les institutions et dans les conseils d’administration, que nous sommes nombreuses et nombreux et prêt-e-s à nous organiser afin d’empêcher toute évacuation de la ZAD.


La Fédération Anarchiste, dont certains groupes et militant-e-s sont impliqué-e-s dans les collectifs locaux, soutient cet appel et participera à la mobilisation. Rendez-vous sur la ZAD de NDDL le 27 février, afin d’enterrer définitivement tout projet d’aéroport et d’évacuation de la ZAD !

La ZAD vivra ! La ZAD vaincra ! ZAD Partout !


Des anarchistes demandent officiellement au président de la république française d’être déchus de la nationalité française

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_65

24-01-2016

À l’initiative de quelques militants de la Fédération Anarchiste, au vu des derniers tripatouillages politicards d’un gouvernement qui joue avec les allumettes de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité, une dizaine de personnes demandent à être déchues de la nationalité française et se réclament d’une citoyenneté du monde.
La Fédération Anarchiste qui est, par essence, internationaliste et a-nationaliste, soutient cette initiative et appelle à l’amplifier.
Ci dessous le texte de l’appel.
À l’heure de la mondialisation économique capitaliste, une autre mondialisation est possible. Mieux, elle est nécessaire !

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F.T.P. (Francs tireurs Partisans d’une citoyenneté mondiale)
35 allée de l’Angle
Chaucre                                                                                                 le 22 janvier 2016
17190 St Georges d’Oléron
Tel : 05 46 76 73 10
Adresse électronique : editionslibertaires@wanadoo.fr


Objet : Demande de déchéance de la nationalité française



À Mr le président de la république française.



Mr le Président, nous vous faisons une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps.
Nous sommes nés dans ce pays, la France, par hasard. Nous n’avons choisi ni de naître, ni de naître en France. Il en va ainsi de tous les êtres humains.
Jusqu’à présent, ce non-choix ne nous posait pas de trop gros problèmes. Nous aurions pu tomber plus mal.
Depuis déjà quelque temps, cependant, entre Notre-Dame-des-Landes et la condamnation de syndicalistes à de la prison ferme, nous avions quelques doutes sur votre capacité à faire rêver d’une France dite pays des droits de l’homme. Vous nous accorderez de ne même pas parler de socialisme.
Avec votre dernier tripatouillage politicard à propos de la déchéance du droit de nationalité, les choses sont claires. Vous jouez avec les allumettes. Vous savez que les terroristes se moquent comme de leur première chemise d’être déchus ou non de… Et pourtant, vous êtes en train de mettre en place un arsenal juridique démagogue qui assigne aujourd’hui à résidence des écolos et des syndicalistes  et qui, demain, se retournera contre vous..
Rappelez-vous, Martin Niemöller. Libéré des camps par la chute du régime nazi, en 1945. Il est l’auteur de Quand ils sont venus chercher… faussement attribué à Bertold Brecht. Il disait : « Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit,… je n’étais pas communiste. Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit,… je n’étais pas syndicaliste. Lorsqu’ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit,… je n’étais pas juif. Lorsqu’ils sont venus me chercher, …il ne restait plus personne pour protester. »
Monsieur le Président, demain, quand ceux que vous prétendez combattre seront au pouvoir, ils se contenteront d’appliquer vos lois. Comment ne comprenez-vous pas cela ?
Par voie de conséquence, comme nous le permet encore la Constitution, nous nous déclarons en situation d’insurrection.
Par la présente, veuillez recevoir notre demande de déchéance de la nationalité française. Pourquoi ?
Nous autres, Français de hasard, ne voulons plus être français tant que vous incarnerez cette idée de la France.
Par la présente, nous vous informons également de notre volonté de créer dans les plus brefs délais une carte d’identité et un passeport de citoyen du monde.
Monsieur le président, prévenez vos gens d’armes, que nous serons lourdement armés de ces armes de destruction massive que sont l’intelligence, la non-violence, l’honneur et… l’humour. Et que nous n’hésiterons pas à tirer ! Avec ces armes là !

Jean-Marc Raynaud, Dominique Lestrat, Yannick Thébault, Stephane Troplain, Paul Boino, Annie Arroyo, Laurent Conduché, Thyde Rosell, Claudie Annereau, Thierry Sassi

Goodyear :L’État au secours du capital

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_64

17-01-2016

C’est l’histoire de 1 300 salariés d’une multinationale, qui se battent depuis sept ans pour ne pas perdre leur emploi. Parce qu’un conglomérat d’actionnaires avait mandaté leurs sbires pour fermer l’usine, deux d’entre eux ont été séquestrés 30 heures. Fallait bien essayer de leur faire entendre raison ; juste séquestrés, pas violentés ; même s’ils mettaient le feu à la vie de plus de mille salariés. Que de retenue !

Après ces faits, une plainte est déposée par la direction et les séquestrés. L’accord de fin de conflit imposant l’abandon de toutes les poursuites judiciaires, elle est retirée. Mais l’État, dans son rôle habituel de protecteur des puissants, représenté par le Procureur de la République, a maintenu sa plainte. Et voilà donc huit des prolétaires dont on a détruit la vie qui se retrouvent face à une peine de 9 mois de prison ferme. Uniquement pour avoir défendu leur droit de vivre dignement. Il s’agit bien là d’un choix politique puisque précédemment le ministère du travail a autorisé le licenciement de délégués syndicaux Goodyear, refusé par l’inspecteur du travail.

F. Hollande, alors candidat, avait promis aux Goodyear de faire voter une « loi contre les licenciements économiquement injustifiés ». Une fois élu, son seul geste sera de s’en remettre à Morry Taylor, patron américain du groupe Titan, pour sauvegarder quelques 300 emplois. Pour imposer ses conditions celui-ci avait déclaré : « Les ouvriers français sont très bien payés et ne travaillent que 3 heures par jour, passant le reste du temps devant la machine à café. Je peux installer mes usines en Inde ou en Chine, pour un salaire de moins d’un euro de l’heure et 10 à 12 heures de travail par jour ».

Depuis plusieurs années les luttes, notamment les plus radicales, Molex, Continental, Fralib, Florange... font face à la violence policière et patronale. À Goodyear une direction de combat n’a pas hésité à utiliser des vigiles et des hommes de main dans les ateliers. L’État fait le choix de museler le mouvement social en tentant d’étouffer toute initiative, en détruisant ceux qui luttent et en les jetant en prison. Comme le souligne la CGT Goodyear : « Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre pendant que le gouvernement propose la suppression de la moitié du Code du travail ».

Plus que jamais, la Fédération Anarchiste est aux côtés de ceux qui luttent contre les oppresseurs patronaux. Plus que jamais nous réaffirmons que la lutte sociale n’est qu’une juste réponse à la violence patronale.

Nous exigeons l’annulation de la condamnation des salariés, et nous mettrons tout en œuvre pour l’obtenir, notamment en participant au grand rassemblement solidaire « Nous sommes tous des Goodyear ».

Ni État, ni patron ! Autogestion à tous les étages ! Et que vive l’anarchie !

Fédération anarchiste

Communiqué de la Fédération anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_63

16-11-2015

Vendredi 13 novembre, au fil des événements, l’inquiétude grandissante a peu à peu laissé la place à la consternation la plus profonde et à la colère face au bilan sans cesse plus lourd des attentats qui ont eu lieu à Paris : un bain de sang inutile, atroce, nauséabond, rappelant les pires exactions dont l’humanité sait malheureusement se montrer capable.


Les adhérent.e.s et sympathisant.e.s de la Fédération anarchiste sont révolté.e.s contre ces actes de la barbarie. Nous adressons toute notre sympathie aux personnes qui ont subi ces violences, à leurs familles, à leurs ami.e.s, à ceux et celles qui y sont resté.e.s et à celles et ceux qui ont heureusement sauvé leur peau.


Des assassins intoxiqués par une idéologie délirante ont fait régner la terreur à Paris comme ils la font régner au Moyen-orient et en Afrique. Ils peuvent se réclamer d’un dieu ou de la souffrance des populations en Syrie, en Palestine ou ailleurs. Ils ne sont que des meurtriers qui tentent dérisoirement de donner une justification à leurs actes. Ils n’en ont aucune.


Nous rejetons tout autant les tentatives d’amalgames qui n’ont pas manqué d’apparaître. L’essentiel de ce que l’on catégorise comme des populations musulmanes, sont des individus comme les autres : certains pratiquants, d’autres seulement croyants, d’autres encore athées, tous voulant simplement vivre en paix. Nous en avons tous et toutes le droit légitime.


Nous ne cautionnerons pas davantage les accents guerriers que ces exactions ont instantanément suscités. L’état d’urgence en France, la tentation de soutenir Bacher El-Assad, de redoubler les bombardements sur des objectifs soi-disant ciblés mais qui font toujours plus de victimes parmi des populations civiles prises en otage, déplacées, dépecées. La guerre engendre toujours la guerre.


Nous veillerons enfin à la mesure de nos moyens à ce que les migrant.e.s ne subissent pas les conséquences des exactions commises par ces fous de dieu qu’ils et elles ont fui en quittant leur pays dans des conditions extrêmes. C’est la solidarité sans faille de tous ceux et celles qui subissent l’oppression, qui permet l’émancipation.


Ni dieu, ni maître !
Fédération Anarchiste

Agression contre une librairie de la Fédération anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_62

19-10-2015

 

Aujourd’hui c’est nous, mais demain... ?

Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2015, vers 2h du matin, un groupe de cinq personnes, identifiées comme appartenant à la mouvance fasciste locale, a attaqué la librairie L’Autodidacte (5 rue Marulaz, à Besançon). Ce lieu est un espace de rencontres et de débats ouvert à l’ensemble du mouvement libertaire de la ville. C’est aussi la librairie du groupe Proudhon de la Fédération anarchiste.
Depuis des années, cet espace culturel et politique reste ouvert sur le quartier et abrite des projets ou des structures (syndicat, Amap, associations...) qui se veulent des alternatives au capitalisme. La librairie alimente la vie locale avec des débats, des concerts, des projections. C’est un outil de culture, populaire, alternative, combative et libertaire. Et c’est pour cette raison que les partisans de l’ordre ultra-autoritaire s’en sont pris à cet outil d’émancipation sociale.
Les volets de protection et la porte vitrée ont été cassés, les agresseurs n’ont pas eu le temps de s’en prendre à l’intérieur de la librairie. La haine des assaillants a été courageusement stoppée par des personnes qui participaient à des rencontres d’Alternatiba et qui se sont interposées. Nous les en remercions.

Cette réaction est exactement ce qui doit nous guider. Lorsque les post-fascistes et leurs avatars s’en prennent à l’un-e d’entre nous, nous devons répondre collectivement sans attendre. C’est une forme d’autodéfense antifasciste qui doit devenir la règle, dans l’objectif de renvoyer les nostalgiques d’une « France de race blanche » aux poubelles de l’histoire. Les outils de la présence militante dans la rue, dans le mouvement social, le débat d’idées, la culture... sont autant de moyens pour ne pas laisser la violence brune s’imposer.

La police a interpellé deux des assaillants. Pour le moment, nous appelons le mouvement social à la vigilance, et suggérons l’entraide et la solidarité comme moyens d’autodéfense.

La Fédération anarchiste salue ses camarades de la Librairie l’Autodidacte de Besançon et les assure de son soutien le plus entier.

Paris le 19 octobre 2015

Air France : les habits neufs de l’empereur

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_61

18-10-2015

 

À Air France on annonce 2 900 suppressions d’emplois (300 pilotes, 900 hôtesses et stewards, 1 700 personnels au sol), 5 000 disparaîtraient après les élections de 2017. Une provocation.
 

Depuis la nomination de Xavier Broseta au poste de DRH en 2012, 5 500 postes ont déjà été supprimés afin d’augmenter la « productivité », ce qui a entraîné une hausse de 11 % des accidents du travail et met en danger les passagers et le personnel navigant. Ajoutons que les salaires sont bloqués depuis 4 ans.
 

Les images ont tournées en boucle. À 9h30, le lundi 5 octobre, le Comité central d’entreprise (CCE) débute. À 10h30 un cortège de manifestants rassemblant toutes les catégories de personnel solidaires et unies se tient devant le siège d’Air France. Le PDG Frédéric Gagey et le secrétaire de la CGC fuient par une porte dérobée. À 10h45, devant l’indifférence, les manifestants investissent le CCE en réclamant la démission du PDG d’Air France-KLM, Alexandre Juniac.
 

« On nous dit qu’il faut être transparents avec les clients mais vous est-ce que vous êtes transparents avec nous ? » interpelle une hôtesse avant d’ajouter : « On est pas venu chercher le conflit Messieurs, on est pas venu pour être violents, on est pas venu pour vous manquer de respect » mais pour « avoir le sentiment, l’impression d’être pris en considération, juste ça. Mais même ça vous ne pouvez pas nous le donner ! » La colère monte. Le DRH Xavier Broseta s’enfuit torse nu après s’être fait arracher sa chemise. La liquette de Pierre Plissonnier, numéro deux du long-courrier de la compagnie et son DRH à Roissy est aussi malmenée.
 

Va se déployer un concert de réactions politiques et syndicales autour du thème de la violence. La CFDT, fidèle « partenaire social », « condamne sans réserve et avec la plus grande fermeté les violences indignes ». Mais que dire du secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, déplorant les violences et rappelant que « c’est la négociation qui doit l’emporter », ou du secrétaire général adjoint de la CGT-Air France prévenant préalablement la direction afin qu’elle mette plus de vigiles, alors que certains de leurs militants ont emmené des morceaux de liquette en trophée !
 

Choc ! Horreur ! On a essayé de mettre le roi à nu. Mais qui est le roi ? : l’État (actionnaire à 17 %) et le Capital qui contrôlent la compagnie. Qu’est-ce qu’une chemise quand on supprime 2900 emplois ? Deux dirigeants, deux chefs dont le torse a été mis à nu sont ainsi ramenés à leur simple condition d’hommes par des travailleurs, des femmes et des hommes qu’ils « gèrent » en tant que « ressource ». Où est la véritable humiliation ? Les salariés d’Air France ont esquissé un geste dans la seule direction qui puisse apporter une transformation réelle de la société : l’action directe, la rupture de la paix sociale sans s’en remettre aux élites et dirigeants, quels qu’ils soient.
 

La Fédération anarchiste soutient l’ensemble des salariés en lutte contre la férocité de ceux qui les dirigent. Elle appelle à la solidarité face à la répression qui risque de s’ensuivre et souhaite une riposte massive des travailleurs.

 

 

Vers la grève générale ! Préparons la riposte sociale et syndicale !

 

Vers un renforcement des luttes anti-nucléaires ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_60

23-06-2015

Fin mai 2015 le réseau « Sortir du nucléaire » a reconnu la nullité de l’éviction du Conseil d’administration (CA) et du licenciement d’un ancien porte-parole du réseau, Stéphane Lhomme, survenus en 2010.
Pour bien comprendre l’enjeu, il est nécessaire de faire un bref rappel historique.



Le réseau fut fondé en 1997. Les objectifs étaient de mutualiser les moyens et amplifier les luttes. Pendant dix ans, le réseau a su créer une réelle dynamique contestataire, appuyée sur près de 1 000 groupes et 80 000 personnes.
C’est dans cette période que la Fédération anarchiste a décidé d’intégrer le réseau, d’autant plus que beaucoup de ses militants participaient à ces luttes, certains depuis les premières actions en France contre le nucléaire militaire et civil - centrale de Bugey (1970-1971), fûts radioactifs fissurés à Saclay (1972), Plogoff (1978-1981) - à une époque où la plupart des organisations politiques appuyaient le choix nucléariste de l’État gaulliste. 



Mais le réseau s’est peu à peu transformé en une structure centralisée, dotée de moyens importants et s’appuyant sur une équipe de 17 salariés. Cette professionnalisation de l’action militante a conduit à dénaturer les dispositifs démocratiques internes et les objectifs du réseau.
Cette grave dérive s’est concrétisée en décembre 2009 quand le directeur du réseau, appuyé par la majorité des salariés, a décidé de licencier Stéphane Lhomme. En effet, celui-ci remettait en cause la décision du CA de signer un texte intitulé « L’ultimatum climatique » envoyé à Nicolas Sarkozy, demandant à celui-ci de « prendre la tête du combat contre le dérèglement du climat » et dans lequel ne figurait aucun rejet de l’énergie nucléaire.
Début février 2010, le CA refusant ce licenciement, une AG extraordinaire « soigneusement » préparée par la direction du réseau décide de révoquer le CA pour le remplacer par un Conseil plus docile. Ce nouveau CA licenciera Stéphane Lhomme.
Deux procédures furent alors engagées, une par Stéphane Lhomme devant les prudhommes, une autre devant la justice civile par 3 des administrateurs révoqués.



De nombreux groupes et organisations, dont la Fédération anarchiste, ont alors quitté le réseau, ne pouvant accepter ni ce fonctionnement interne ni ce changement de cap concernant le nucléaire. En effet, pouvait-on encore parler d’organisation antinucléaire lorsque, sous prétexte de lutte contre le réchauffement climatique, on abandonnait ce pourquoi on existait en signant un document compatible avec la stratégie sarkozyste pour qui le nucléaire était une énergie propre ? De plus, les anarchistes pensent que la critique du nucléaire ne se limite pas aux seuls aspects énergétique et climatique. Elle doit remettre en cause aussi bien l’armement nucléaire que l’organisation même de la Société, ses structures verticales et sécuritaires, aggravées dans le cadre d’une société nucléarisée.



Très affaibli et en proie à de graves difficultés financières, le réseau s’est alors replacé comme une composante du mouvement pour une transition énergétique et pour un soi-disant développement durable, nouveau nom, politiquement correct, du capitalisme. Cette stratégie lui a permis de se positionner sur le même terrain que le gouvernement et une partie des écologistes, pour rechercher des politiques acceptables par le système actuel.



Tout en condamnant ce qui s’était passé, un certain nombre de groupes étaient restés dans le réseau.  Lors de l’assemblée générale de février 2015, ils ont finalement obtenu l’élection de 6 membres du CA (sur 9) sur une position alternative. Ce nouveau CA a reconnu que l’AG de février 2010 avait  utilisé des accusations infondées et des méthodes inacceptables. Un compromis a été passé avec les 3 administrateurs révoqués et avec Stéphane Lhomme, qui ont retiré leurs plaintes.



Les anarchistes ne peuvent que se réjouir de ce retournement de situation. Pour le nucléaire, comme dans les autres domaines, ils soutiennent la coordination des luttes anti-nucléaires et l’organisation entre les structures de base qui les mènent. Mais organisation ne signifie pas centralisme et hiérarchie. Le fédéralisme permet justement de respecter la participation égalitaire de chacun dans les initiatives et les réflexions. La cohérence entre les moyens et les objectifs proclamés par une organisation est un témoignage fort de sa sincérité et de son efficacité.
La Fédération anarchiste espère que ce changement au sein du réseau sera durable et permettra un renforcement du mouvement anti-nucléaire.



Fédération anarchiste

#occupy DGSI

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_59

16-06-2015

Après l’Assemblée nationale, la loi sur le renseignement a donc été validée par le Sénat à une forte majorité. Les lois scélérates sont toujours votées à de « larges majorités ». C’est quelques années plus tard que l’on s’avise de l’erreur commise. Quand il est trop tard. Quand le mal est fait, et entré dans les mœurs.

La loi sur le renseignement, c’est l’entrée dans l’après 11-Septembre avec quatorze ans de retard. Fort heureusement, nous avons pu voir ce que cela donnait, depuis le temps. Nous sommes déjà plus d’une décennie après la « loi sur le renseignement ».

Donner aux services de renseignement le pouvoir d’intercepter tout ce que bon leur semble, cela donne la NSA et donc Snowden, la NSA et le scandale de la NSA.
C’est un fait désormais établi : les milliards d’interceptions du programme PRISM ont permis en tout et pour tout de déjouer « peut-être un » attentat, et en réalité aucun. C’est donc que le but de la surveillance de masse n’est pas de déjouer des « attentats terroristes », mais la surveillance de masse elle-même ; le « terrorisme » sert de prétexte à une tout autre politique.

L’étrange raisonnement qui consiste à dire « puisque la police a telle ou telle pratique illégale, autant la légaliser » plutôt que d’en déduire, ce qui serait tout de même plus logique, qu’elle doit cesser d’avoir ces pratiques, relève d’une sidérante démission devant la souveraineté policière. Si la sous-direction antiterroriste se mettait à régulièrement torturer des suspects « afin de déjouer des attentats », « pour la bonne cause » en somme, dirait-on : « il n’y a qu’à légaliser la torture » ? Dire oui, c’est la guerre d’Algérie. Ou les extraordinary renditions de la CIA après le 11-Septembre, dont le Sénat américain a jugé à l’automne dernier que les États-Unis y avaient « perdu leurs valeurs ». C’est, à l’autre bout, la même logique devenue folle qui fait conclure à des parlementaires que pour éviter que des manifestants ne soient blessés par la police, il n’y a qu’à leur interdire de manifester.

Avant de donner un pouvoir sans contrepartie aux services de renseignement, avant de mettre la police antiterroriste à l’abri de tout contrôle et de tout recours, il n’est pas mauvais d’écouter ce que ces gens-là disent de leur « métier ». Ainsi cet Alain Chouet, qui dirigea le Service de renseignement de sécurité de la DGSE : « C’est ne rien comprendre que d’accuser les services secrets de faire « dans l’illégalité ». Bien sûr qu’ils font « dans l’illégalité ». Ils ne font même que cela. C’est leur vocation et leur raison d’être. Le renseignement se recueille en violant ou en faisant violer la loi des autres. (…) Considérant cette fin, il va de soi que les moyens mis en œuvre seront en rapport : manipulation, séduction, corruption, violence, menace, chantage, au terme d’un processus qui aura mis à nu toutes les facettes de l’objectif visé, pénétré son intimité, exploité toutes ses vulnérabilités ». Sommes-nous sûrs de vouloir faire un chèque en blanc à ce genre d’individu, comme le fait la loi sur le renseignement ?

Depuis que la DCRI existe, on n’a connu d’elle que des scandales, des ratages et des mensonges sur ses ratages. Elle a même dû se rebaptiser DGSI pour faire oublier la si mauvaise réputation qu’elle s’était faite en si peu d’années d’existence. La loi sur le renseignement est essentiellement faite pour que de futurs scandales à son sujet ne sortent pas, et pour verrouiller une situation sociale métastable, un contexte politique tendant vers l’ingouvernable. Le train de lois et de propositions de lois toujours plus féroces que le gouvernement multiplie depuis les attentats de janvier s’apparente à une offensive omnilatérale profitant de l’état de choc de la population. Une conseillère du ministre du Commerce britannique, n’écrivit-elle pas à ses collègues, dans l’heure qui suivit l’attentat du 11-Septembre : « C’est un très bon jour pour faire ressortir et passer en douce toutes les mesures que nous devons prendre » ?

Loi Macron, Rebsamen, sur le renseignement, réforme du droit d’asile, etc., font système. Elles sont autant de fronts ouverts simultanément dans une sorte de blitzkrieg social. Dans ce dispositif, la loi sur le renseignement fonctionne comme un verrou ; et puisque c’est la DGSI qui sera en charge de « gérer » les mouvements naissants, les dissidences potentielles et les futures interdictions de manifester, c’est devant ses locaux que nous proposons de manifester le jour de la fête de la musique. Allons voir où sont ceux qui nous surveillent ! Prenons la rue à ceux qui nous préfèrent chacun chez soi ! Faisons connaissance chez ceux qui nous connaissent si bien !

Nous appelons donc tous ceux qui luttent contre les nouvelles lois, et tous ceux qui refusent de simplement subir l’offensive gouvernementale actuelle, à se réunir pour un banquet et une vaste assemblée populaire au pied du siège de la DGSI (84, rue de Villiers, Levallois-Perret), de midi à 18 heures, le dimanche 21 juin.

N’hésitez pas à ramener de quoi partager un repas, et vos instruments de musique.

Confédération Paysanne
Solidaires
Syndicat de la magistrature
Ligue des droits de l’homme
Fédération anarchiste
Parti de gauche
Alternative libertaire
Syndicat des avocats de France
Syndicat national des journalistes

Fusillade à Charlie hebdo

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_58

07-01-2015

La Fédération anarchiste apprend avec horreur la tuerie perpétrée dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo, qui a laissé 12 morts et 11 blessés.

Nous partageons l’émoi, l’indignation, et la peine des familles, des amis, des collègues après ce crime odieux. Parmi les victimes, certains ont contribué un temps au Monde libertaire, et si nos positions ont pu diverger par la suite, ils resteront au souvenir de nombreux camarades.

Cet attentat doit nous rappeler que l’obscurantisme religieux comme politique est meurtrier.

Nous condamnons les assassins, mais nous restons également vigilants face aux réactions de l’extrême droite ou au dispositif policier de l’état.

Nous continuerons à combattre l’oppression, l’autoritarisme et l’intolérance, qu’ils se cachent derrière la religion, la nation ou l’ordre sécuritaire.



Fédération anarchiste, 07 janvier 2015

Décès d’André Devriendt

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_57

06-01-2015

La Fédération anarchiste a l’immense douleur de vous faire part du décès d’André Devriendt à l’âge de quatre vingt quatorze ans.

Militant anarchiste et syndicaliste il aura été depuis la Libération de tous les combats du mouvement social. A la reconstruction de la FA en 1954,  à la responsabilité du Monde libertaire et de Publico comme à la Mutuelle de la presse et au secrétariat du syndicat des correcteurs CGT.

A son épouse, à sa famille nous adressons nos plus sincères condoléances.

Le cynisme patronal n’a pas de limites

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_56

30-11-2014

            Du 1er au 5 décembre, le Medef, la CGPME et quelques autres organisations patronales appellent les entrepreneurs à se mobiliser dans la France entière pour « libérer l’entreprise ».

 

            Les patrons ont compris qu’ils pouvaient attendre beaucoup du gouvernement en place. Ils ne comptent pas se contenter des 30 milliards d’euros de cadeaux fiscaux déjà engrangés suite au crédit impôt compétitivité emploi (CICE) de 2012 et au pacte de responsabilité de 2014. Ni, d’ailleurs, des avantages qu’ils tirent déjà de la flexi-sécurité instaurée comme mode de gestion du marché du travail par l’accord national interprofessionnel de 2013 (faciliter les licenciements pour faciliter les embauches, disent-ils...). Ils réclament donc désormais d’aller plus loin, pour obtenir davantage de baisse de cotisations et une simplification du Code du travail (dernier rempart à leurs abus).

 

            Cette mobilisation d’ampleur s’inscrit plus largement dans une campagne politico-médiatique qui, depuis des mois, nous assène sur les ondes, les écrans et dans les journaux que les patrons seraient les victimes de l’injustice des lois sociales aujourd’hui en vigueur. Et tandis qu’ils geignent, trouvant des échos favorables dans les médias bourgeois, ils ne tiennent pas les promesses faites et maintes fois renouvelées, à savoir la création d’un million d’emplois en échange de ce qu’ils ont déjà obtenu en matière de cadeaux fiscaux. De fait, le chômage ne cesse d’augmenter, franchissant désormais le cap des 3 400 000 demandeurs d’emploi.

 

            Nous, anarchistes, ne croyons de toute façon pas en leur politique du plein-emploi, qui n’est jamais qu’un leurre, un mirage destiné à nous faire accepter les conditions de l’exploitation économique et l’oppressante morale basée sur le travail. Dans l’immédiat, nous considérons comme impératif de défendre les derniers acquis sociaux et de construire des luttes pour en obtenir de nouveaux. Rien n’est jamais acquis dans la lutte des classes ! Et elle demeurera tant que nous ne nous serons pas débarrassés des patrons parasites qui créent et administrent la misère sociale en captant les richesses produites par les travailleurs.

 

 

Fédération anarchiste

30 novembre 2014

La mort de Rémi Fraisse est un crime d’État

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_54

04-11-2014

Le 25 octobre, Rémi Fraisse mourait lors d’une manifestation d’opposition à un projet de barrage à Sivens, dans le Tarn. Il a succombé à l’explosion d’une grenade offensive lancée par la gendarmerie.

La Fédération anarchiste dénonce ici un assassinat. Les forces répressives de l’État et du Capital portent la responsabilité de la mort du jeune homme.

Dans ce sens, nous dénonçons les interventions politiques honteuses concernant cet événement. Le retournement effectué nie à Rémi Fraisse le statut de victime d’un crime policier en le posant coupable d’avoir participé à une manifestation jugée violente.

De plus, nous exprimons notre inquiétude vis à vis de cette situation inédite où le ministre de l’Intérieur assume cet assassinat, soutenu en cela par nombre de parlementaires. La prochaine victime des forces de l’ordre lors d’une manifestation, une grève, une expulsion, un contrôle d’identité,... sera-t-elle considérée comme responsable de sa propre mort pour sa potentielle participation à un acte illégal ?

A propos des mobilisations légitimes qui ont suivi l’événement, nous condamnons les provocations et intimidations étatiques, via le déploiement policier digne d’un état totalitaire, et la campagne mensongère menée dans les médias .

Contre l’impunité de la police

Contre les projets inutiles

Nous n’abandonnerons pas le combat

Fédération anarchiste, le 04/11/14

Contre le Medef et l’État, défendons notre droit à la santé et à la protection sociale

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_55

01-11-2014

En France, les patrons ont bien compris que le gouvernement de François Hollande était en mesure de répondre à tous leurs caprices. Et après près de 30 milliards d’euros de cadeaux fiscaux de la part du gouvernement en trois ans, le patronat entend désormais imposer ses vues en matière de réforme de la Sécurité sociale. Diminution ou suppression des allocations familiales, exonérations toujours plus importantes de cotisations sociales, individualisation de la protection, privatisation du système de santé, déremboursement des médicaments et capitalisation de la retraite : autant d’idées portées par le néolibéralisme pour boucher le fameux « trou » de la Sécu.

Des idées pour une réforme qui, une fois de plus, se fera au détriment des travailleurs, des plus pauvres et des plus précaires, alors même que les récentes largesses du gouvernement « socialiste » en faveur du patronat (pacte de responsabilité) amputent la Sécu de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Ces attaques contre ce système de protection sociale solidaire – certes insuffisant mais bien plus satisfaisant que ceux en vogue dans la plupart des autres pays – ne sont pas nouvelles. Mais à l’heure où l’Assemblée nationale débat du financement de la Sécu, il est plus que jamais nécessaire d’entrer dans la bataille idéologique pour dénoncer les tromperies (car c’est un fait : les réductions de cotisations sociales n’arrangent rien, et creusent même les déficits) et parer à toute attaque en la matière de la part d’un gouvernement aux bottes du Medef.

Pour nous, anarchistes, la question ne se réglera pas dans l’hémicycle avec un débat parlementaire, mais dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action directe. La riposte sociale est urgente, ne les laissons pas spéculer sur notre santé et notre bien-être.

Anarchiste et féministe, toujours !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_4

18-06-2014

Depuis les années 1990, la Fédération anarchiste intervient de façon assez régulière dans le champ des luttes féministes. Plusieurs brochures ont été publiées sur le sujet.
En 1992, lors de la Rencontre internationale anarcha-féministe à Paris, les féministes anarchistes réaffirmèrent leur combat, y compris dans le mouvement libertaire, et la nécessité de repenser le rapport au politique, de féminiser le mouvement libertaire et d’anarchiser les pratiques féministes.
En 2012, lors des Rencontres internationales de l’anarchisme de Saint-Imier (Suisse), des espaces de réflexions anarcha-féministes ont été systématiquement proposés et organisés. Des services de sérénité et des « safer space » ont également été expérimentés en vue de gérer les possibles situations de violence.
Si nous devons noter une progression positive de la prise en compte de ces thématiques par le mouvement anarchiste en général, ces expérimentations sont à poursuivre et à améliorer pour devenir une évidence, dans nos pratiques et nos mentalités. Par exemple, des attitudes virilistes lors des manifestations libertaires doivent être interrogées en vue de leur disparition. Le mouvement féministe, fort de sa capacité d’innovation face à l’adversité, a su développer une grande diversité de pratiques ; dérision, mise en scène, détournement, provocation, autodéfense, qui ne peuvent qu’enrichir notre militantisme.
Notre investissement politique se manifeste aussi au sein des organisations syndicales et associatives et nous y portons des analyses et des pratiques libertaires. Nous pouvons agir au sein de collectifs féministes larges, pour la défense de l’avortement par exemple ou contre le publisexisme. Nous dénonçons également le rôle et l’influence de toutes les religions, qui maintiennent et justifient l’oppression patriarcale et les violences sexistes.
Dans tous les cas, nous dénonçons aussi la croyance que l’État serait un instrument neutre. Si nous saluons les lois « progressistes » en termes d’égalité des droits, nous ne nous satisfaisons pas de cet état de fait.
L’exploitation et la violence au travail, dans la rue, au domicile sont le résultat d’une pression sociale, de fonctionnements patriarcaux, de discriminations sexistes, homophobes et transphobes. Il s’agit donc bien « d’anarchiser les pratiques féministes » tout en luttant au sein et/ou aux côtés des collectifs.
Nous affirmons notre engagement anarchiste, antipatriarcal et féministe dans les luttes :

  • Contre les violences, dont la culture du viol. L’écoute de la parole des victimes est fondamentale.
  • Contre le masculinisme.
  • Pour le droit à l’avortement et l’accès à la contraception, libres et gratuits.
  • Pour une société sans prostitution, sans prohibition ni répression, sans esclavage ni trafic d’êtres humains.
  • Contre l’ordre moral et le puritanisme.
  • Contre toutes les inégalités et les discriminations (origines ethniques, handicap…).
  • Pour l’intersectionnalité des luttes.


Sur cette base et en lien avec notre fédéralisme libertaire et la diversité de nos tactiques, nous sommes en capacité d’évoluer sur les questions portées par les luttes féministes.
Un monde sans dominations est possible. À nous de le faire vivre.


Motion adoptée lors du 72e congrès réuni à Saint-Imier les 7, 8 et 9 juin 2014.

Fédération anarchiste

Contre la machine libérale de la social-démocratie

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_13

17-06-2014

Loin de freiner les attaques antisociales entreprises par près de vingt ans de droite au pouvoir, l’arrivée du Parti socialiste à la présidence de la République, en 2012, les a même accélérées. Sans doute le patronat n’avait-il jamais été aussi bien servi depuis de longues années. Du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (2012) au pacte dit de « responsabilité » (2014), ce sont plusieurs dizaines de milliards d’euros de cadeaux fiscaux que le gouvernement socialiste a offert au capital.
Mais les largesses de François Hollande et sa clique ministérielle ne se sont pas limitées au seul porte-monnaie des exploiteurs. Répondant à quelques vieux désirs nourris par le Medef depuis des années, le nouveau gouvernement a entrepris de s’attaquer au Code du travail et à certains statuts salariés. Ainsi, l’accord national interprofessionnel (ANI) de janvier 2013 transposé en loi le 14 juin 2013 instaure-t-il la « flexisécurité » comme mode de gestion privilégié du marché du travail. En quoi cela consiste-t-il ? Rien moins qu’à faciliter considérablement les procédures de licenciement, au prétexte de rendre ainsi l’embauche plus aisée… Toujours des espérances et une confiance malsaine placée en Pierre Gattaz et ses affidés patronaux, qui n’en finissent plus de promettre en échange de mesures qu’ils obtiennent, eux, dès aujourd’hui. Il en va de même pour le statut des intermittents du spectacle, salement amoché depuis la signature, début 2014, de l’accord sur l’assurance chômage – lequel s’attaque aussi aux chômeurs, aux précaires et aux seniors pour financer le déficit de l’Unedic, tout en accordant au patronat 800 millions d’euros d’économies supplémentaires.
Ajoutons à cela : la poursuite de la destruction du statut de cheminot à travers la casse du service public ferroviaire ; les conséquences dramatiques de la libéralisation de la gestion de l’institution hospitalière (fermetures de structures, effondrement de la qualité de la prise en charge des patients par des personnels pressurisés et démunis) ; l’hypocrisie affichée à l’égard de l’industrie de la presse avec des aides exorbitantes offertes chaque année aux grands groupes pour financer des plans sociaux ; la volonté de supprimer les conseils de prud’hommes pour mettre encore plus de distance entre les salariés et le recours à la justice ; la remise en cause du droit à la formation (acquis en 1971) dans la loi du 5 mars 2014 par la suppression du 0,9 % alimentant le plan de formation, etc., et on se fera une idée de ce que signifie la social-démocratie au pouvoir pour les travailleurs et les travailleuses.
Cette série d’attaques en règle n’est pas du seul fait du gouvernement qui, seul, ne pourrait sans doute pas grand-chose. D’autres responsables sont à pointer du doigt, et en premier lieu la direction confédérale de la CFDT. Résolus à devenir le partenaire social numéro un du gouvernement « socialiste », les bureaucrates à la tête de cette centrale qui se réclamait jadis du projet autogestionnaire se sont montrés d’une servilité affligeante, disant « amen ! » à la plupart des projets évoqués ci-dessus. Mais les autres directions syndicales ne sont pas en reste. Bien qu’affichant une attitude de défiance à l’égard du locataire de l’Élysée, elles sont clairement coupables de n’avoir pas voulu organiser une conflictualité sociale digne de ce nom, préférant à la grève et aux stratégies de convergence quelques petites balades dans les rues (certaines allant même jusqu’à accompagner la CFDT dans la signature d’accords). Preuve, s’il en fallait encore, que nous n’avons pas grand-chose à attendre des bureaucraties de tous poils, et que si l’investissement sur le terrain de la lutte des classes via les syndicats demeure une option (notamment sur le terrain interprofessionnel), celui-ci doit se faire à la base et contre les stratégies des directions confédérales, en renouant avec les pratiques d’action directe (de la grève au sabotage).
Parallèlement, le gouvernement utilise son arsenal juridique et répressif pour écraser les mouvements sociaux déterminés (comme ceux de Notre-Dame-des-Landes et de la ferme des Mille Vaches) : violences policières, arrestations de militants et peines de prison ferme.
Face à cela, de manière générale, en investissant les syndicats ou en impulsant des comités de lutte, dans le monde du travail ou en dehors, dans les rues, il est primordial pour les anarchistes de se saisir de ces sujets et de participer à la construction d’une riposte sociale radicale. En ces temps électoraux de récupération partidaire des revendications légitimes du prolétariat, la réaffirmation de l’autonomie du mouvement social, qui doit se faire contre les partis politiques, est plus que jamais de mise, sans quoi nos révoltes auront leurs strapontins parlementaires pour tombeaux. Ne lâchons rien !


Motion adoptée lors du 72e congrès réuni à Saint-Imier les 7, 8 et 9 juin 2014.

Fédération anarchiste

Questionner le monde

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_41

16-06-2014

Les 7, 8 et 9 juin, la Fédération anarchiste a tenu son 72e congrès à Saint-Imier (Suisse). Un congrès de vérités fussent-elles dérangeantes, fussent-elles incomplètes mais où il a été a minima tenté de regarder les enjeux qui se posent à nous non pas au prisme d’une doxa confortable mais dans leur réalité et nécessairement dès lors dans leur complexité. Un congrès de mise en débat jamais totalement aboutie mais où ont pu s’exprimer, voire s’écouter et parfois se conjuguer les analyses et les propositions ainsi que les doutes et les interrogations de délégués unis par un même idéal mais également riches d’expériences sociales, territoriales, professionnelles ou encore militantes différentes. Un congrès de perspectives qui marque moins l’aboutissement d’une année militante qu’un jalon dans un processus d’élaboration de pensées et de pratiques collectives que nous aurons à poursuivre, à renforcer et à approfondir dans les semaines et les mois qui viennent avec tous ceux et toutes celles qui nous rejoindront en chemin.

Du développement protéiforme des populismes et autres identitarismes, en allant à la diversité d’origines, de pratiques et de revendications des mouvements qui se réclament désormais du féminisme ; de la montée de l’abstention et le rejet relatif de la classe politique et de la démocratie représentative que cela traduit à la situation économique et sociale, ses luttes salariales mais aussi le développement de mouvements interclassistes comme celui des Bonnets rouges ; ce sont à ces enjeux sociaux, économiques, politiques et environnementaux que notre congrès s’est attaché sinon à répondre du moins à traiter sans détour. Il en fut de même de la question de la pertinence et de la viabilité de notre projet politique, de nos modalités d’organisation et de nos outils comme notre journal et notre librairie par exemple.

De fait, ce congrès n’a pas débouché sur des analyses parfaitement abouties, ni des décisions entièrement stabilisées. Son apport est ailleurs, plus méthodologique que substantielle, plus humain et collectif qu’idéologique ou programmatique. En délaissant dans l’ensemble la langue de bois, les discours convenus et les anathèmes faciles, il a été la réaffirmation d’une Fédération anarchiste en mouvement, capable de questionner le monde dans lequel elle se situe mais aussi ses fondements et ses fonctionnements ; d’un collectif humain, pluraliste et uni, situé de plain-pied dans le monde réel non pour s’en satisfaire mais pour le changer ; d’une organisation générale des libertaires, qui ne prétend à aucun monopole, ni ne s’érige en avant-garde ou en gardien du temple, mais qui entend contribuer au développement d’une réponse concrète et plausible, aux désastres où nous entraînent le capitalisme et les États et cela non pas seul mais avec toutes les forces et tous les individus qui veulent eux aussi lutter pour l’émancipation sociale. Ce n’est pas une mince réussite pour un congrès que de nous placer de la sorte et de nous inventer à la suite à poursuivre et amplifier cette démarche.

Que nos camarades de la Fédération libertaire des montagnes, qui ont rendu matériellement possible ce congrès, les anciens mandatés qui l’ont organisé ainsi que l’ensemble des congressistes qui l’ont fait vivre en soient fraternellement remerciés. La nouvelle équipe de mandatés s’attachera à faire vivre et prospérer cet élan.
Fédération anarchiste

Non aux violences staliniennes dans les manifestations et ailleurs !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_35

20-03-2013

Vendredi 8 mars, le cortège libertaire formé lors de la manifestation antisexiste – composée surtout de membres de la Fédération anarchiste – a été violemment pris à partie par le service d’ordre du Parti communiste français.

Alors que notre bloc, comme il était prévu, emboîtait le pas au cortège du 9e collectif des sans-papiers, le service d’ordre du Parti communiste s’est brutalement intercalé. Tout comme nous, le 9e collectif a alors protesté, proposant même aux membres du PCF de les laisser passer devant eux. Rien n’y fit : la manœuvre consistait, selon toute vraisemblance, à nous empêcher de marcher à la suite des sans-papiers, avec lesquels nous avons des liens. S’ensuivit une bousculade, quelques échanges de coups et des jets de gaz lacrymogène que plusieurs de nos compagnons reçurent en plein visage. Des insultes fusèrent, et quelques doigts d’honneur nous furent également adressés, de la part de ces « communistes » venus pourtant manifester à l’occasion de la journée des droits des femmes...

La Fédération anarchiste dénonce avec la plus grande fermeté ces pratiques dignes d’un autre âge. Elle exige, de la part des dirigeants du Parti communiste français, qu’à l’avenir, il tienne leurs chiens de garde en laisse !

Fédération anarchiste

Crise économique : toujours moins pour les salariés toujours plus pour le patronat

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_15

06-03-2013

La politique économique du gouvernement s’inscrit dans une continuité libérale. Tout d’abord, le gouvernement n’a pas de marge de manœuvre du fait du jeu des marchés, de ses liens avec le patronat et du faux fédéralisme qu’est l’Union européenne, qui place le pays en situation de contrainte, dominé par la direction allemande, représentée par la chancelière Merkel.
De plus, le gouvernement, dans ce contexte, applique une politique d’austérité. Il cherche à réduire les remboursements de la Sécurité sociale. Son plan de lutte contre la pauvreté sonne comme une insulte, une aumône : le RSA est augmenté de moins de 10 euros par mois et le smic a été augmenté de 3 à 4 euros par mois ! Mais il accorde 20 milliards d’euros au patronat et baisse ses charges sociales sur trois ans.
Ce gouvernement annonce une nouvelle réforme de la retraite qui réduira encore le pouvoir d’achat des retraités ou prolongera de quelques années l’obligation de travailler pour obtenir une retraite, parfois indécente. Hollande nous avait promis des sauvetages en nombre des entreprises en faillite. Que de promesses non tenues…
Que dire de la remise en cause du Code du travail visant à favoriser une flexibilité qui rend tout salaire aléatoire, qui instaure les baisses de revenus, rend obligatoire la mobilité, facilite les licenciements en cas de restructuration ? Drôle de gauche ! Mais rien de surprenant pour nous, anarchistes, qui n’avons aucune illusion sur la social-démocratie incarnée par le gouvernement Ayrault, ni sur l’État, bras droit du patronat.
Cette politique bénéficie de la complicité des directions syndicales – et surtout de la CFDT qui, depuis des années, entérine les lois rognant les acquis des salariés.
L’accord sur la « flexisécurité », c’est la généralisation d’une complémentaire santé misérable, une limitation bien faible du temps partiel. À cela s’ajoutent des droits « rechargeables » à l’assurance chômage, le patronat concédant une dérisoire augmentation des cotisations correspondantes. Nous soulignons que cette petite concession patronale n’est rien si l’on considère la masse financière des défiscalisations accumulées ces dernières décennies. Ces droits rechargeables seront surtout l’occasion de permettre aux patrons de payer encore moins les salariés à l’embauche, sous prétexte qu’ils continueront de percevoir des allocations.
L’État envisage un projet de loi fondé sur cet accord scélérat élaboré par la CFDT et le patronat sur la « flexisécurité » et validé aussi grâce à la CFE-CGC et la CFTC. Allons-nous rester les bras croisés ?
De son côté, la Fédération anarchiste soutiendra ceux qui se battent contre ce sabotage des droits acquis par les salariés, au prix d’âpres luttes, et qui annonce un salariat à la botte du patronat et une aggravation généralisée des conditions de vie du plus grand nombre.
De ce point de vue, sans se faire d’illusion sur les intérêts et manœuvres d’appareil, la Fédération anarchiste est attentive au rapprochement entre la CGT et FO (non signataires), auxquelles pourraient se joindre la FSU, Solidaires et la CNT. En effet, une telle évolution permettrait d’ouvrir une perspective pour les salariés et les chômeurs, à la base, afin d’imposer une véritable résistance sociale sans laquelle tout espoir de changement réel est vain.
Alors que le gouvernement se vante de vouloir réduire les dépenses publiques, pourquoi ne commence-t-il pas par attribuer les allocations familiales en fonction des revenus ? Ce gouvernement, dit de gauche, préfère, au nom de la compétitivité, s’en prendre à ceux qui sont déjà exploités.
La Fédération anarchiste appelle à la lutte contre ce gouvernement et sa politique économique, qui n’a de socialiste que le nom.
Non à la collusion entre des syndicats et le Medef ! Non à une politique d’austérité qui plonge dans la misère ceux qui sont, déjà, en grande difficulté !

Fédération anarchiste

M. Harlem Désir, un peu d’histoire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_30

01-02-2013

Ignorance de l’histoire ou déni de l’histoire, les propos de Harlem Désir, le 21 janvier 2013, dans « Mots croisés », sur France 2, à propos de l’accueil réservé aux réfugiés espagnols en 1939, sont inacceptables. Comment oser dire que ces Espagnols étaient fiers de la solidarité de la France ?
Comparant la gratitude qui serait celle de Maliens de 2013 envers la France à une présupposée gratitude des Espagnols républicains de 1939 à l’adresse du même pays qui aurait été accueillant pour eux, Harlem Désir a tenu ces propos : « Juste avant cette émission, j’étais à Montreuil où nous organisions une réunion de solidarité avec le peuple malien et j’ai vu des hommes et des femmes, beaucoup de Maliens de France, qui étaient à la fois inquiets, pour leur pays, comme ont pu l’être des réfugiés, vous savez, des Espagnols ou autres qui ont été accueillis en France au moment où leur pays traversait des drames et des guerres, et qui en même temps étaient fiers de la solidarité de la France, qui étaient soulagés, qui étaient reconnaissants. »
Or, même si en 1936 et 1937, il y eut une petite solidarité envers les Républicains espagnols en guerre civile, celle-ci a vite été interrompue par le gouvernement de gauche.
La Fédération anarchiste tient à rappeler que, parmi les 500 000 réfugiés espagnols fuyant le franquisme, après avoir, pour nombre d’entre eux, mené un âpre combat contre les forces franquistes, mais aussi contre ses alliés nazis et les supplétifs de Salazar, au moins 330 000 se sont retrouvés dans des camps de concentration (appellation officielle).
La solidarité n’était pas de mise, sauf chez certains militants de gauche, des anarchistes et quelques entités caritatives. En métropole et au Sahara colonisé, le gouvernement recevait ces Espagnols antifascistes, sans l’avoir anticipé – alors que les événements présageaient une arrivée massive – dans les camps de la honte du sud du pays. Plus de 17 000 personnes y périrent, ne parvenant pas à lutter contre le vent froid, la pluie, l’insalubrité, le manque d’eau potable, l’insuffisance des équipements sanitaires, la typhoïde, la tuberculose, le paludisme, le désespoir. Au Sahara, les conditions de vie étaient encore pires et certains y croupirent jusqu’en 1942. Rappelons aussi que les révoltes étaient punies d’emprisonnement dans des espaces disciplinaires et que les punitions brutales pouvaient semer la mort.
Là, il est question de l’attitude du gouvernement républicain jusqu’en 1940. Quant à celui de Vichy, il a livré des Espagnols au régime franquiste et aux nazis qui les ont déportés dans les camps d’extermination.
Pour rendre la monnaie de la pièce de la solidarité à la France, nombre d’Espagnols exilés, dont de nombreux anarchistes, se sont battus contre l’occupation nazie, rejoignant la Résistance ou les Forces libres : les hommes de la 2e division blindée de Leclerc, commandée par le capitaine Raymond Dronne, la Nueve, qui, comme son nom l’indique, était composée en majorité d’Espagnols, ont été les premiers à entrer dans Paris, le 24 août 1944, au soir.
Aussi, M. Harlem Désir, la Fédération anarchiste vous invite à revisiter votre histoire de France, l’histoire de ces républiques et celle du comportement de ses représentants.
Fédération anarchiste

Une guerre mensongère de plus : terrorisme d’État et pillage des ressources au Mali

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_52

30-01-2013

Nous sommes mis en demeure de choisir notre camp. D’un côté des religieux armés qui rêvent d’établir le royaume de Dieu sur terre, de l’autre des forces armées techno-capitalistes qui déclarent venir rétablir les droits de l’homme et, au milieu, une population désarmée. C’est d’elle que nous nous sentons solidaires. Il n’existe pas de guerre juste ni de guerre propre. L’union sacrée autour du président va-t-en-guerre François Hollande, l’empressement de l’opération offensive et les discours médiatiques contrôlés, le renforcement du plan Vigipirate, le climat national anti terroriste, visent à nous bourrer le crâne sur le caractère inévitable de cette guerre et à la légitimer. En réalité les intérêts économiques aux relents colonialistes priment de loin sur les vies des populations locales. Les djihadistes ont été très utiles au pouvoir français pour intervenir le 11 janvier 2013.
La classe dirigeante malienne corrompue jusqu’à l’os, la France, l’Union européenne, les instances financières internationales (FMI, Banque mondiale, OMC) ne se sont pas souciées du profond délaissement économique, social et culturel de la population laissant place maintenant à l’urgence militariste. Pendant de longs mois ce fut la porte ouverte aux recrutements en nombre par les jihadistes au Nord-Mali par nécessité économique (jeunes chômeurs, voire des enfants). Il n’est pas exclu que l’intervention de la France, ancien pays colonisateur, renforce les groupes djihadistes par le biais d’une mobilisation et de recrutements qui prendraient une dimension emblématique de lutte contre l’Occident. À trop jouer la « croisade contre le terrorisme international » le boomerang islamiste intégriste n’est jamais loin. L’expérience de l’enlisement de la guerre en Afghanistan n’a pas servi de leçon bien que la France y ait participé.
La coopération militaire avec la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et les deux bases militaires d’Abidjan et de N’Djamena prouvent s’il en est besoin que la France n’a jamais voulu quitter cette région. Les troupes stationnées en Afrique n’y sont pas pour maintenir la paix mais bien pour intervenir rapidement et garantir les intérêts de grandes entreprises françaises de premier plan (Areva et son uranium, Total et son pétrole, Bouygues et Bolloré et leurs travaux publics, leur mainmise sur les ports et les bois précieux, Orange et ses infrastructures de télécommunication). Le gouvernement français, appuyé par l’Union européenne, semble décidément ne pas vouloir se défaire de ses réflexes colonialistes, ni des avantages que cette politique procure aux industriels français. Se draper de valeurs démocrates pacificatrices et de défense des droits des peuples d’Afrique… et on atteint le comble du cynisme néocolonialiste. Le secteur industriel de l’armement rapporte bien plus que n’importe quel autre (plus que le pétrole ou même le nucléaire). Le marché du nucléaire est autant un marché civil que militaire. Les groupes marchands d’armes comme Lagardère ou Dassault sont propriétaires d’une grande partie de la presse d’opinion française… on comprend mieux pourquoi le discours antimilitariste n’a que peu droit au chapitre dans nos médias.
Après plus d’une semaine d’intervention, près de 200 000 réfugiés fuient les zones de guerre en direction des pays voisins tandis que le Programme alimentaire mondial estime que, dans le contexte actuel de sécheresse et de famine, 5 à 7 millions d’habitants du Sahel auraient besoin d’une assistance immédiate. 230 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays. Face aux attaques des armées malienne et française au sol, les forces djihadistes adaptent leur stratégie et se cachent dans les villages. Au milieu, les populations vulnérables seront tôt ou tard les véritables victimes de ces conflits et en particulier les femmes et les enfants. Les risques de conflits larvés entre les communautés sont grands… la division, la stigmatisation sont à l’œuvre. Comment seront traités la majorité de touaregs n’ayant pas pris les armes ? et les Peuls qui n’ont pas intégré le Mujao ?
La guerre va coûter cher et durer longtemps. L’intervention militaire française est estimée à environ 400 000 euros par jour. La Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui va arriver coûtera 240 millions de dollars par an. Alors que la misère règne, les cordons de la bourse se relâchent quand il s’agit d’aller tuer avec des armes. De telles sommes trouveraient une légitimité dans l’amélioration des structures sanitaires et sociales dans la région du Nord-Mali. Cela serait la preuve d’une volonté de reconstruire à partir de l’existant. Seule la population malienne peut le faire sur la durée. Ce conflit armé d’envergure ne fera que repousser l’espoir d’un retour à un équilibre et d’une amélioration de la situation.
Pour continuer à exister en Afrique, le terrorisme d’État français fait la guerre au Mali et peu importe le nombre de victimes directes ou indirectes (37 otages tués, 29 assaillants abattus à In Amenas en Algérie). Les populations manquent cruellement de politiques sociales, éducatives et culturelles responsables mais au lieu de ça les classes dirigeantes là-bas et ici se lancent dans un conflit à l’issue plus qu’incertaine. Les pays européens emboîtent le pas et suivent la cadence. Ni les Maliens ni les habitants des autres pays africains ne pourront s’émanciper par eux-mêmes tant que le statu quo sous tutelle colonialiste sera la règle. Qui va reconstruire le pays une fois le conflit terminé ? Gageons que les entreprises françaises se tailleront la part du lion… Nous refusons que cette guerre soit menée en notre nom.
Solidarité avec les populations victimes de cette guerre ! Paix immédiate au Mali et dégage la Françafrique !
Fédération anarchiste

Halte à la discrimination des homosexuels et des lesbiennes

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_21

15-01-2013

La proposition de loi du gouvernement sur le mariage des homosexuels et des lesbiennes a conduit les homophobes de tous bords à s’exprimer, en déversant leurs propos haineux et sexistes. L’homophobie reste d’actualité en France où elle est loin d’être un phénomène marginal ; pour preuve, le taux de suicide des jeunes homosexuels est nettement supérieur à celui des hétérosexuels. Certains font l’objet de « viols correctifs », essuient des insultes et subissent le rejet de leur entourage.
Les homophobes confondent souvent, délibérément ou non, homosexualité et pédophilie. En première ligne, bien sûr, s’agitent les intégristes de toutes les religions et les sbires de l’extrême droite dont la vision simplifiée de la sexualité est uniquement la complémentarité entre hommes et femmes en vue de la reproduction. En parallèle, leur conception des rapports entre les sexes est souvent ancrée dans une division des rôles selon le sexe biologique. Or, nous, anarchistes, savons que le genre est une construction sociale qui attribue des rôles normés à chaque sexe, eux-mêmes fondés sur le modèle patriarcal.
Concernant le mariage, quoi que l’on pense de cette institution, il est surtout question ici d’égalité de droits. Nous ne parlons pas du mariage religieux – dont nous n’avons que faire –, mais du mariage civil, dont les représentants officiels – ou autoproclamés – des religions n’ont pas à se mêler.
Quand des personnes ne jouissent pas des mêmes droits que d’autres, il s’agit de discrimination. Depuis trop longtemps dans ce pays, les personnes d’une autre orientation sexuelle que la majorité sont la cible de discrimination.
La qualité de l’éducation et l’affection dont les enfants ont besoin ne dépendent pas du sexe biologique. Des études montrent que les enfants ne sont pas perturbés parce qu’ils vivent avec des parents du même sexe.
Faire un lien entre des perturbations d’enfants et le fait de grandir auprès des couples homosexuels ou lesbiens relève de la prise de position idéologique. La plupart du temps, cette opinion est fondée sur des dogmes religieux. D’ailleurs, ce qui peut nuire à l’épanouissement d’un individu est de grandir dans un milieu fermé, replié sur lui-même, quels que soient ses parents.
L’égalité entre les individus est le moins qu’on puisse exiger. Elle sera un vecteur d’évolution des mentalités pour qu’enfin tous les reliquats du patriarcat, sources de domination et de violence, disparaissent. Le mariage pour tous, le droit à l’adoption pour les homosexuels et à la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes seraient des progrès, et ceci même si l’institution du mariage est en soi facteur de reproduction d’un modèle patriarcal.
Loi ou non, sans les luttes contre l’homophobie, les mentalités rétrogrades peuvent encore gagner du terrain. Ce n’est qu’en exprimant notre solidarité et en condamnant tout discours et tout acte dévalorisants que nous pourrons les faire disparaître.
Nous dénonçons tous les propos qui hiérarchisent les individus selon leur genre ou leur orientation sexuelle.
Nous exigeons l’égalité des droits pour tous les humains, ici et de par le monde.

Fédération anarchiste

À Notre-Dame-des-Landes, la lutte continue

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_2

10-12-2012

Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes, les occupants de la ZAD (zone à défendre), depuis presque cinq?ans pour certains, avaient déjà donné un visage particulier à la lutte contre le projet d’aéroport et contre le monde qu’il représente. Au-delà des analyses sur les répercussions écologiques et les dommages sociaux du projet, au-delà de la contestation d’une forme d’aménagement du territoire et d’une manière de décider (l’autoritarisme déguisé en une pseudo démocratie), c’est une leçon de vivre ensemble qui se construit sur ces terres. Là, a été adoptée une forme de vie autogestionnaire. Elle est fondée sur des assemblées générales souveraines, et donc la prise de décision est collective pour tous les aspects de la lutte comme pour la gestion du quotidien (production et partage de nourriture, habitat, moyens de transport, culture…).
Cet îlot de résistance et de vie autrement a été considéré par le pouvoir (politique et économique) comme une alternative potentiellement subversive, à plus large échelle, un « kyste », pour le ministre de l’Intérieur. C’est ce qui explique le déploiement hallucinant de forces de l’ordre pour qui tout doit disparaître et le plus vite possible. Elles n’ont pas rechigné à la violence et n’ont pas hésité à détruire des lieux de vie ainsi que des biens (vélos, lits…) des habitants.
Les zadistes (terme générique recouvrant de multiples individualités aux visions diverses) ont su tisser des liens avec leurs voisins et construire un réseau de personnes concernées alentour. Aussi, dès que la répression a commencé, la résistance s’est organisée et a bénéficié de soutiens de plus en plus larges. La détermination des zadistes face aux forces de l’ordre et le modèle alternatif qu’ils montrent ont séduit, bien au-delà des clivages politiques actuels.
Malgré certaines manœuvres, les partis politiques n’ont pas de prise sur ces personnes et ils n’apparaissent qu’en renfort. Le gouvernement tente toujours – en vain – de séparer les bons opposants des méchants « anarcho autonomes », « spécialistes de la guérilla urbaine » Alors que, de fait, l’ensemble des contestataires fait front commun.
Le succès de la manifestation du 17 novembre en témoigne. Au-delà du nombre (plus de 40 000 manifestants), c’est la créativité de l’événement qui a marqué : nombreux panneaux de personnages aux messages poético-politiques, innombrables chansons et slogans conçus pour l’occasion. Surtout, il y a eu la construction collective, en autogestion, des maisons et abris en bois et paille.
Le fonctionnement autogestionnaire mis en place par les zadistes bouleverse la donne politique. Nous rencontrons de plus en plus de personnes, initialement méfiantes quant aux capacités autogestionnaires des humains, qui reconsidèrent leur point de vue. Elles s’enthousiasment même pour cette forme de vie collective, respectueuse de l’individualité, dans laquelle chacun participe selon ses moyens et envies.
De fait, les collectifs de soutien se sont multipliés dans toute la France, et même au-delà, chacun prenant des initiatives autonomes, sans attendre les consignes d’un centre quelconque. La ZAD, par son mode d’existence et sa résistance, a transfiguré les conditions de la lutte. Ceux qui se battaient isolés dans leur coin voient affluer de partout de nombreux soutiens.
Même au-delà des soutiens actifs, une bonne partie de la population qui ne suit que de loin ce qui se passe sympathise avec cette lutte. En effet, la destruction de terres agricoles, de bocages, et surtout les partenariats public-privé qui illustrent parfaitement l’entourloupe capitaliste permettant au privé d’obtenir des profits alors que la prise en charge des pertes est assurée par les collectivités publiques, ont de plus en plus de mal à passer dans l’opinion publique.
Le combat autogestionnaire à la ZAD avec l’entraide qui y est développée montre que l’on peut coordonner des activités, assurer une certaine justice sans avoir recours à l’État.
La répression policière et gendarmesque menée par l’État pour défendre les intérêts du groupe privé Vinci, constructeur et concessionnaire de l’aéroport, confirme, s’il était besoin, le slogan « gendarmerie et police nationales = milices du Capital ».
Le Premier ministre de l’État français, Jean-Marc Ayrault a pu déclarer : « Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre » façon de dire qu’il voudrait nous dicter la sienne ! De fait, nous ne partageons pas la même vision du monde. Nous ne voulons pas du monde de l’exploitation et du profit, de la destruction de la nature et des animaux. Nous voulons construire un monde sans hiérarchies fondé sur l’entraide, où il fait bon vivre.
La Fédération anarchiste dénonce, évidemment, la violence étatique et soutient l’opposition à l’aéroport, telle qu’elle est engagée par la ZAD et ses amis. Utilisant tous ses réseaux (ses groupes de militants, sa radio, sa presse), la Fédération anarchiste appuie pleinement la lutte en cours et se fera toujours l’écho des alternatives autogestionnaires mises en place ici, à la ZAD, et partout ailleurs, en France et dans le monde.
La Fédération anarchiste appelle à rejoindre la lutte sur le terrain, à participer partout aux initiatives de soutien ou à en créer là où il n’y en a pas encore.
Fédération anarchiste

Notre-Dame-des-Landes, zone à défendre

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_37

04-11-2012

L’information circulait depuis quelques jours : le gouvernement socialo-écologiste mobilisait des troupes de gardes mobiles et de CRS (plusieurs centaines), des tractopelles pour déloger les occupants et occupantes installés, un peu partout, sur la zone d’aménagement différé, faite de bocages, de terres agricoles, destinée à construire le futur aéroport international de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique.
Si, pour le moment, ne sont visés que les occupants considérés comme illégaux par les tribunaux, les procédures sont en cours pour expulser les propriétaires, les locataires et paysans concernés de la zone.
Cet endroit avait été rebaptisé Zone à défendre (ZAD) par les résistants et résistantes opposés à l’aménagement capitaliste du territoire, à un projet ruineux qui ne répond pas aux besoins de la population, mais à des ambitions politico-financières, et qui saccagerait l’environnement. Il y a quarante ans que ce projet existe et que les premières expropriations ont débuté.
Cette zone à défendre appartient, légalement, à la multinationale Vinci, chargée de construire et gérer ensuite cet aéroport, dans le cadre d’un partenariat public-privé, très avantageux pour le groupe financier. En effet, les collectivités locales s’engagent à compenser les éventuelles pertes qui pourraient survenir… durant cinquante-cinq ans !
Mais cette ZAD est aussi devenue, depuis plus de trois ans, le lieu d’expériences alternatives et autogérées très intéressantes pour plus d’une centaine de personnes y résidant et pour les milliers qui y sont passées, appréciant la créativité : terres maraîchères défrichées collectivement, construction de cabanes, de fours à pain, cuisines collectives, rencontres, échanges de savoir (de la sérigraphie à la découverte des plantes sauvages comestibles), concerts à prix libre, radio locale (Radio Klaxon), revue (Lèse béton), etc.
Ce projet d’aéroport est porté, en particulier, par l’actuel Premier ministre Jean-Marc Ayrault (ex-maire de Nantes et ex-député, conseiller municipal de Nantes et conseiller communautaire de Nantes Métropole depuis le 21 juin 2012), qui en fait une affaire personnelle, sans doute afin de laisser son nom glorieux dans l’histoire des « grands chantiers ». Nul ne peut donc être surpris du déploiement massif de forces de l’ordre pour satisfaire les intérêts d’un potentat local, des partis politiques alliés officiellement dans cette affaire (PS et UMP) et de ceux qui le sont, de fait, comme EELV, en tant que cogestionnaire au gouvernement et au Parlement. Les soi-disant écologistes de EELV, une fois de plus, retournent leur veste – malgré leurs rodomontades préélectorales contre l’aéroport – pour le confort de quelques ministères.
Ainsi, mardi 16 octobre, les forces de l’État ont commencé, tôt le matin, à déloger des habitants de la ZAD, détruisant des habitations, en murant d’autres. Bien prétentieux et décalé, le préfet annonçait, dès 10 h 30, que la mission était accomplie. Or, si certains lieux d’habitation ont été démolis, fermés, la résistance continue de plus belle et reçoit de plus en plus de soutiens !
La Fédération anarchiste se déclare entièrement solidaire de la lutte des résistants et résistantes à l’aéroport et au monde glacé du Capital et de l’État. En un mot : au pouvoir. La Fédération anarchiste apportera toute l’aide qu’elle peut, à la mesure de ses moyens, pour que ceux et celles qui y habitent puissent continuer à faire vivre cette zone à défendre.

Secrétariat aux relations extérieures

Fédération anarchiste

Soutien aux anarchistes turcs

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_48

12-06-2012

Suite à l’arrestation massive de 60 anarchistes le 14 mai à Istanbul, sous prétexte de dégradations lors de la manifestation du 1er mai, la Fédération anarchiste tient à assurer les camarades de Turquie de son soutien et de sa solidarité.

Nous tenons à rappeler que, pour nous anarchistes, le 1er mai est l’occasion d’une journée de mobilisation contre le salariat et contre toutes les formes d’oppression, lors de laquelle les diverses actions de résistance ont pleinement leur place.

Nous condamnons fermement les méthodes répressives mises en place par l’État turc à l’encontre des militants anarchistes et du mouvement social. La stratégie bien connue d’assimilation des militants anarchistes au terrorisme cherche à légitimer une répression ciblée : actes de violences sur les militants, arrestations massives, perquisitions à domicile, sans autres charges que des discussions entre militants de sensibilités anarchistes sur internet.

Elles relèvent clairement d’une stigmatisation ayant pour but d’intimider et de décrédibiliser toute forme de résistance et de lutte sociale. La condamnation et l’emprisonnement de 9 camarades visent à faire pression et à briser l’anarchisme et les anarchistes qui luttent. La Fédération anarchiste mettra tout en œuvre pour apporter son soutien de manière concrète aux anarchistes turcs.
Fédération anarchiste

Répression tous azimuts

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_44

11-03-2012

1664PlaymobilLe 8 mars 2012 au soir, quatre militantes et militants de la Fédération anarchiste, ainsi que sept autres camarades d’Action antifasciste, du NPA et d’Alternative libertaire ont été arrêtés à Paris et placés en garde à vue. Il leur est reproché de s’être livrés à des dégradations en réunion. En réalité, leur action était un collage destiné à refuser la banalisation de l’extrême droite et à informer sur la tenue des « Assises nationales de la nationalité, de la citoyenneté et de l’identité », prévues pour le samedi 10 mars. Cette manifestation, à visée prétendument citoyenne, est déjà la deuxième du genre.?Elle véhicule ouvertement, pour le compte du Bloc identitaire, les prises de position xénophobes et racistes les plus abjectes.
Dans cette affaire, les forces de répression de l’État ont clairement indiqué quel était leur camp naturel. La garde à vue a été prolongée jusqu’au samedi 10 mars à 22 heures, l’emprisonnement a duré jusqu’au dimanche 11 dans l’après-midi, sans aucun fondement juridique aux termes du droit bourgeois. Les rassemblements organisés en soutien ont été neutralisés avec l’efficacité qu’on connaît à la police de ce pays quand il s’agit d’écraser les luttes sociales. De toute évidence, le pouvoir d’État a décidé de frapper fort et d’envoyer un message d’encouragement aux fascistes de tout poil. Mise en relation avec les déclarations récentes du ministre de l’Intérieur et la tonalité générale de la campagne électorale, cette série de gardes à vue prouve, s’il en était besoin, que l’extrémisme de droite est un rouage essentiel à la stabilité du capitalisme et de l’État et qu’on ne s’en débarrassera définitivement qu’en détruisant le système économique et politique qui lui accorde sa protection.
La Fédération anarchiste soutient l’action des militants arrêtés et exige l’arrêt des poursuites engagées contre eux. Elle dénonce une atteinte à la liberté d’expression et le caractère inédit des mesures de garde à vue suivie de détention pour collage d’affiches. La Fédération anarchiste remercie l’ensemble des personnes qui ont manifesté leur soutien immédiat sans céder aux intimidations policières. D’ores et déjà, la solidarité s’organise : une souscription est ouverte. Il suffit, pour cela, d’envoyer un chèque à l’adresse suivante : Publico, 145, rue Amelot, 75 011 Paris, à l’ordre de « Publications libertaires », en rajoutant la mention « Solidarité 8 mars » au dos. Les informations sur les différentes initiatives de soutien à venir seront communiquées au fur et à mesure.

Dimanche 11 mars

Fédération anarchiste

Ils intimident, ils incendient... Ne les laissons plus faire !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_22

07-11-2011

Plus les violences du capitalisme se font précises, et plus la chasse aux prétendus responsables de la crise prend le visage de l’intolérance et du fascisme : on en veut pour preuve trois faits d’actualité. Le premier n’a pas fait la une des média, et pourtant l’incendie aux cocktails Molotov de la Maison des Roms, le 24 octobre (163, rue des Pyrénées à Paris), a causé la mort de Ion Salagean, qui n’avait commis d’autre crime que de fuir la misère et le racisme dont souffrent les Roms. Le second est la mobilisation de la mouvance catholique (Civitas)?– pour qui la proximité de l’extrême-droite tombe sous le sens – contre la pièce de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, taxée de « christianophobe », terme calqué sur celui d’« islamophobe », vocable forgé par les Frères mususulmans pour faire passer pour opprimés ceux dont le but n’est autre que de contrôler chaque instant de la vie humaine, dans le carcan du rite religieux. Il est à noter que, lorsqu’il s’agit de pratiquer l’intolérance et de détruire la liberté de création artistique, les religions concurrentes s’entendent comme larrons en foire pour crier au blasphème, puisqu’aux côtés de la soutane, on a pu voir barbus et femmes intégralement voilées. Le troisième est l’incendie, à l’aide de cocktails Molotov, de la rédaction de Charlie Hebdo au moment même où il se «?baptisait?» provisoirement Charia Hebdo et prenait, comme rédacteur en chef, un individu qu’on n’est pas sensé pouvoir représenter. Pour la Fédération anarchiste, ces récents événements montrent que les violences fascistes et religieuses prospèrent sur le terreau de l’exploitation capitaliste, et qu’on ne peut espérer les voir disparaître sans s’attaquer aux racines du problème. Tant qu’un modèle économique inégalitaire sera protégé par un modèle politique étatique et délégataire, les solidarités de classe, celles qui transcendent les frontières, et les libertés individuelles, y compris, et surtout, celle de blasphémer, seront menacées par les religions, fanatiques par définition, et par le fascisme.

Fédération anarchiste

La dette, c’est le vol !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_23

01-11-2011

Face à la vaste entreprise de conditionnement que subissent les exploités ces dernières semaines, la Fédération anarchiste dénonce le règne de la pensée unique et appelle à pratiquer l’autodéfense intellectuelle.
Asséner sans sourciller que payer une dette est un devoir impérieux revient à passer sous silence que, comme la propriété privée des moyens de production et de distribution, la dette est un vol. Le même vol que celui qui consiste à empocher à la place des exploités la plus-value créée par le travail lui-même ; lorsqu’un prêteur accorde une somme donnée, il sait que c’est par le travail de l’emprunteur qu’il pourra recouvrer les intérêts dans un premier temps, le capital en second lieu. C’est la preuve incontestable que l’intérêt financier est un prélèvement de plus sur la force de travail. C’est sur ce principe qu’a pu se construire et se complexifier le système du crédit, jusqu’à aboutir en 2008 à la crise dite des subprimes : des millions d’Américains se retrouvent jetés à la rue parce que la variabilité de leur taux d’intérêt est en faveur des organismes de prêt, et qu’ils ne peuvent faire face à des engagements intenables. On n’insistera jamais trop sur le rôle de contrôle social que joue l’emprunt dans l’économie capitaliste : quand le prolétaire paye son logement, il y réfléchit à deux fois avant de faire grève, avant de se syndiquer, avant d’être solidaire de ceux qui luttent autour de lui ; pour les possédants, le système n’a donc que des avantages !
Concernant la dette dite publique, contractée par l’État et ses déclinaisons locales que sont les régions et les départements, on cherche à nous faire croire que l’argent emprunté le serait pour une bonne cause : assurer à chacun l’accès aux services publics qui caractérisent l’État-providence ; c’est oublier que, si l’on prend l’exemple de la sécurité sociale, ce n’est pas l’État qui finance les caisses, mais les salariés, qui payent à la fois pour eux et pour le patronat (dont les cotisations, on ne le rappellera jamais assez, proviennent de la plus-value dégagée par le travail). C’est oublier que l’indemnisation du chômage n’est pas davantage payée par l’État, que les entreprises dites « publiques », rapportent davantage qu’elles ne coûtent, et que les salariés des trois fonctions publiques font les frais de la rigueur salariale depuis qu’en 1983 le gouvernement Fabius a montré par la désindexation des salaires par rapport à l’inflation le vrai visage du socialisme de gouvernement, qui change la vie, mais au seul profit de la bourgeoisie…
Que fait l’État de l’argent qu’il ventile dans son budget, si ça n’est pas, comme voudraient nous le faire croire les bien-pensants de la gauche réformiste, pour redistribuer les richesses ? Réponse : il attribue le premier poste au service de sa dette, il rembourse du capital, un peu, mais, surtout, il paye les intérêts des intérêts de tout ce qu’il a pu emprunter depuis que le monde est monde… Ainsi, pour 2010, l’État français a dû rajouter à un déficit budgétaire de 149,7 milliards d’euros (dont 42,5 milliards d’euros d’intérêts), les « amortissements » des dettes à moyen et long terme arrivant à échéance en 2010 pour un montant de 83 milliards d’euros. Les intérêts à payer représentent 96 % des engagements financiers. En 2010, ce sont 125,5 milliards d’euros (83 de capital + 42,5 d’intérêts) que l’État nous fait rembourser, prix d’une austérité bien réelle, mais qui ne dit pas son nom. En 1995, le stock de la dette publique s’élevait à 431 milliards d’euros. Fin 2011, le total cumulé des intérêts servis et des capitaux remboursés s’élèvera lui, à 2 013 milliards d’euros, soit 4,6 fois plus qu’en 1995 ! Dans le même temps, la dette aura été élevée à 1 333 milliards d’euros, soit plus de 3 fois le montant de 1995. Les intérêts payés (658 milliards d’euros) représenteront plus du double du total des dépenses du budget général (285,7 milliards d’euros pour 2011). La dette publique représente 37 % des dépenses publiques !
De tels chiffres peuvent donner le vertige à tous ceux qui survivent avec leur RSA : ainsi, ce dont ont peur les marchés, c’est la simple perspective qu’une partie infime de la dette d’un État puisse ne pas être remboursée, et c’est là que le système dévoile toute sa perversité : les organismes financiers ont tout intérêt à maintenir leurs débiteurs en état de dépendance, autrement dit, ils pratiquent avec les États le plus grand credit revolving du monde, ils prêtent pour rendre possible le remboursement de ce qu’ils ont déjà prêté parce que l’État est une sorte de super-huissier qui possède tous les moyens coercitifs : loi, police, armée, pour persuader la classe laborieuse de payer toujours plus…
La grande originalité de la situation qui se dessine en cet automne 2011, c’est qu’elle révèle à ceux qui ne veulent pas l’admettre l’extrême similitude des problèmes qui se posent au prolétariat où qu’il soit dans le monde : les exploités, salariés ou sans emploi, des pays dits « développés » connaissent à leur tour les difficultés que vivent depuis des dizaines d’années leurs camarades du tiers-monde, écrasés sous la dette dans l’indifférence générale. En Grèce, en Italie, en Islande, en Espagne, au Royaume-Uni, aux USA, en France, le couperet est financier, mais c’est toujours un couperet, comme celui qui naît du renchérissement des matières premières agricoles, et qui a poussé dans la rue l’ensemble des travailleurs d’Afrique du Nord.
Face à cette avalanche de mauvais coups, il est impératif de réagir. Qu’on ne compte pas sur la Fédération anarchiste pour bêler avec ceux, de gauche ou d’extrême-gauche, qui, tout en déplorant la lourdeur de la dette, ne remettent pas en cause le vol caractérisé qu’elle constitue ; qu’on ne compte pas sur la Fédération anarchiste pour souscrire à une déclaration de collaboration de classe comme celle qu’a publiée le 18 août 2011 l’intersyndicale nationale, qui, en appelant aux journées d’action machines-à-perdre, s’affirme soucieuse de sauver l’Europe et de réduire les déficits publics, ou pour exonérer de leurs responsabilités les organisations syndicales qui n’en font pas partie. Le seul mot d’ordre pour réagir au chaos capitaliste, c’est : « Faut pas payer ! » Cela suppose, dans le cadre d’une grève générale expropriatrice et gestionnaire, l’effacement pur et simple de toutes les dettes : privées pour soustraire les salariés à la mainmise de la classe possédante, publique par destruction de l’État en tant que structuration politique destinée à faire perdurer le capitalisme. Une phase transitoire avant la disparition de l’économie monétariste pourrait consister en la mise en place d’un service public autogéré de crédit gratuit sur la base des principes proposés par Proudhon. On comprend dans ces conditions qu’il est encore plus illusoire que jamais d’attendre un quelconque changement des élections à venir.

Fédération anarchiste

Pour l’autogestion de l’énergie. Contre le nucléaire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_39

01-11-2011

La question de la production et de l’accès à l’énergie est un enjeu essentiel pour le capitalisme globalisé, pour les États modernes autant que pour les collectivités humaines. L’épuisement annoncé des énergies fossiles et nucléaires, les évolutions technologiques, la pression exercée par la catastrophe écologique de l’effet de serre, la nécessité de décroissance de la consommation, les évolutions politiques des États qui régionalisent dans une optique économique libérale, la fin des monopoles d’État du secteur énergétique… amènent une situation nouvelle sur ces questions. En France, la privatisation forcée des compagnies EDF, GDF et RTE, les aides octroyées par l’État, la marche forcée de l’Europe vers un bouquet énergétique sans dégagement de CO2, le potentiel de déconcentration des productions énergétiques… encouragent la spéculation qui fait de la production des énergies renouvelables un nouveau filon grâce à l’instauration de la taxe carbone. Petits producteurs ou firmes multinationales, pétrolifères ou nucléocrates, françaises ou étrangères, tout ce petit monde transforme le rêve de l’énergie naturelle gratuite des premiers mouvements écologistes en nouvel eldorado spéculatif et politiquement correct. Le vent, le soleil, le méthane, ne sont plus gratuits. On encourage les particuliers à alléger leurs propres crédits en produisant et revendant de l’énergie renouvelable. Chacun, à la plus petite échelle, est donc encouragé à spéculer sur une énergie pourtant patrimoine de l’humanité, au même titre que l’eau : il s’agit là d’une véritable marchandisation de ce qui est un bien commun et inaliénable. Cette évolution contradictoire sur les énergies renouvelables doit être l’opportunité d’innover politiquement en faveur d’une production énergétique sans nucléaire, non polluante, déconcentrée, accessible à tous et autogérée sous la forme d’un service public où usagers (individus et collectivités) et travailleurs de ces filières seraient associés. Déjà, outre le secteur de l’eau, on voit des collectivités s’organiser en régies pour produire une partie au moins de l’énergie consommée. De nombreuses associations œuvrent en faveur d’une production d’énergie décentralisée, au plus près des lieux de consommation, et l’opinion publique semble sensible à ces questions qui sont autant politiques que techniques. L’autonomie semble être un objectif en matière de production et de consommation d’énergies, mais elle n’est pas toujours possible, ni souhaitable. Outre que les conditions climatiques rendent les collectivités humaines inégales, l’autogestion ne peut pas s’exprimer autrement qu’à travers la solidarité, la complémentarité, et à un niveau de production qui permette d’apporter des réponses collectives d’échelle, sans interdire les réponses techniques à petite échelle. On peut produire localement, sans État qui centralise et contrôle et sans patrons qui s’approprient ce qui nous appartient, mais il faut aussi construire et fournir un réseau solidaire de dimension régionale voire au-delà. Le réseau privatisé Réseau transport d’électricité peut ainsi devenir le réseau de service public d’une fédération d’unités de production d’énergie renouvelable. Ces unités de production, gérées par les collectivités, à travers régies ou coopératives de service public – entreprises sans buts lucratifs –, doivent associer travailleurs, usagers (particuliers ou entreprises) et collectivités pour devenir un service public de l’énergie sans nucléaire, et autogéré. Sa proximité des lieux de consommation devrait pouvoir réduire les coûts et les pertes liées au transport d’énergie sur longue distance, faciliter la sensibilisation aux économies d’énergies et à la décroissance de leur consommation, et faciliter l’intérêt des populations pour sa gestion associée. Dans ce combat, les personnels des services de l’énergie autant que les réseaux d’associations antinucléaires devront être informés et sollicités. Les enjeux sont essentiels et reposent sur trois pistes :
  1. Création d’un service public de production et de distribution autogéré sans nucléaire, de proximité ;
  2. Empêcher la marchandisation et le caractère spéculatif de la production énergétique renouvelable ;
  3. Procéder à l’expropriation des firmes privées de ce secteur pour imposer des productions sous formes de régies ou de coopératives de production autogérées, sans but lucratif. Sans une forte pression de l’opinion publique dans cette direction, la lutte contre les nouvelles constructions de centrales nucléaires et pour le démantèlement de celles qui sont vétustes, quelle que soit sa radicalité, n’a quasiment aucune chance d’aboutir.
Fédération anarchiste

Répression contre le mouvement social en Grèce

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_42

26-05-2011

Le 11 mai, un appel à la grève générale a été lancé en Grèce. La manifestation a été brutalement réprimée à Athènes. Cette attaque policière survient dans un climat de tension : inculpation de trois militants pour des faits qui se sont passés le 5 mai dernier (mort de trois employés de banque dans un incendie suite à une manifestation contre la crise et les mesures d’austérité), attaque par les fascistes des lieux occupés. Lorsque la manifestation, regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes, a débuté, la police a attaqué violemment le cortège libertaire et les syndicats de base. Il y a eu plusieurs blessés et des dizaines d’arrestations. Un manifestant est entre la vie et la mort. Le gouvernement grec est accusé de tentative de meurtre par les manifestants. La Fédération anarchiste apporte son soutien aux manifestants, aux mouvements sociaux et aux groupes anarchistes impliqués dans la lutte contre les mesures de régression sociale imposées par le gouvernement grec et le FMI. Nous condamnons la répression policière et la violence étatique. Nous soutenons le mouvement anarchiste grec qui, comme dans d’autres pays, construit les nouvelles formes de résistance sociale.
Fédération anarchiste

Arrêt immédiat du nucléaire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_7

30-03-2011

Depuis la spoliation par Areva de ressources naturelles dont les habitants de pays comme le Niger ne tirent aucun bien-être jusqu’à la répression policière des actions contre les trains de déchets, en passant par la culture du secret qui avait fait s’arrêter le nuage de Tchernobyl à la frontière de l’État français, le nucléaire illustre de façon sinistre les relations incestueuses entre capital et État.
Comme si les conséquences du séisme qui vient de causer la mort de dizaines de milliers de personnes au Japon ne suffisaient pas, l’horreur nucléaire vient se surajouter à la désolation. Comme leurs homologues après les catastrophes de Three Mile Island, de Tchernobyl, les autorités japonaises ont choisi de minimiser l’importance du danger, sacrifiant ainsi aux intérêts présents du lobby nucléaire la santé des générations futures. Combien d’autres événements du même ordre devront-ils se reproduire pour que cessent les mensonges ? Combien de cancers de la thyroïde tueront-ils les irradiés de mars 2011, et ceux qui les suivront ? Combien d’hectares de terres agricoles seront-ils contaminés pour des milliers d’années ? Combien de personnes devra-t-on déplacer, combien d’autres, trop pauvres, mourront-elles à petit feu sur place ? Ainsi, les populations japonaises expérimentent les deux faces de la nocivité de l’énergie atomique : le traumatisme causé par le nucléaire militaire américain à la fin de la Seconde Guerre mondiale égale en horreur celui des conséquences prévisibles de l’accident de la centrale civile de Fukushima. Pour la Fédération anarchiste, le nucléaire génère des sociétés fondées sur l’autoritarisme policier et dessaisit les populations du libre choix de leur mode de vie, de leur façon de produire et d’utiliser l’énergie. Les Japonais y sont hostiles, tout comme une immense majorité des opinions publiques mondiales, il est donc plus que temps que s’étende à l’échelle globale la lutte contre les apprentis sorciers qui imposent l’atome à ceux qui n’en veulent pas. Les problèmes énergétiques ne peuvent se résoudre que par la disparition du système économique qui les engendre, qui fait que certains gaspillent l’énergie alors que d’autres en manquent cruellement. Seule une révolution sociale peut faire disparaître Areva et ses protecteurs étatiques, seule une révolution sociale peut créer les conditions d’une utilisation autogérée plus rationnelle et plus sobre des ressources naturelles. La Fédération anarchiste continuera à œuvrer en ce sens.

Fédération anarchiste

Libye : pour la révolution, contre l’intervention militaire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_29

28-03-2011

La Fédération anarchiste condamne l’intervention des forces aériennes britannique, états-unienne et française en Libye, sans pour autant soutenir la dictature de Kadhafi. Pour elle, l’attachement des belligérants à la liberté des libyens est en effet plus que suspect, il ressemble davantage à un souci très terre à terre de pouvoir continuer les affaires avec les successeurs de l’actuel régime, et de pouvoir se garantir l’approvisionnement en pétrole libyen en virant Kadhafi sans toucher aux autres dictatures pétrolières où la révolte gronde aussi mais où les potentats sont plus sûrs et/ou mieux contrôlés.
Est-il besoin de rappeler que ceux qui ont vendu les armes dont se sont servis les miliciens du tyran libyen sont les mêmes que ceux qui font parler la poudre depuis le 19 mars 2011 ? Faut-il rappeler que la France, s’agissant de la révolution tunisienne offrait récemment ses services répressifs à Ben Ali ?

Ce sont ceux qui se font passer pour des libérateurs qui ont contribué des années durant au maintien de Kadhafi au pouvoir, qui lui ont confié la gestion des flux migratoires en direction de l’Europe, ce dont il s’est acquitté avec zèle, qui ont d’autant plus commercé avec lui qu’il était devenu plus fréquentable après avoir renoncé à son programme nucléaire. Ce sont les mêmes qui, au prétexte de frapper l’ennemi, allongeront l’interminable liste des bavures militaires, pudiquement rebaptisées « dégâts collatéraux », les travailleurs libyens n’ont pas besoin d’eux !
Arrêt immédiat de l’intervention !
Solidarité internationale avec tous les révoltés !
Fédération anarchiste

Tunisie : la jeunesse se lève

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_51

18-01-2011

Depuis plusieurs semaines, la révolte gronde et s’exprime dans les rues de Tunisie, mais aussi en Algérie. Ces émeutes ont pris une ampleur plus particulière suite à la mort de Mohamed Bouazizi qui s’est immolé pour protester contre la hargne des flics et de l’administration à son endroit. Son cas est révélateur de l’extrême précarité dans laquelle vit la population, et les jeunes notamment. En Algérie, au Maroc, en Tunisie, la jeunesse diplômée est au chômage condamnée à de petits boulots, à vivre entre la corruption et la violence policière. La jeunesse, et avec elle la population entière, est donc descendue dans la rue pour crier son malaise, sa souffrance et son rejet de cette politique corrompue. Le gouvernement, lui, utilise la seule réponse qu’il connaisse : la répression violente, faisant plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés. Cette répression se passe dans l’indifférence des États occidentaux, dont la France. Ces derniers sont les soutiens des gouvernements autocratiques du Maghreb, qui se targuent de faire rempart à la menace islamiste, tout en asservissant les populations auxquelles ils dénient le droit de vivre libres et dignes. L’avenir de la jeunesse tunisienne, mais aussi des populations du Maghreb, doivent se construire contre le pouvoir étatique et religieux. La Fédération anarchiste apporte tout son soutien aux manifestants et condamne avec la plus vive détermination les violences policières, la corruption et le silence assassin des « démocraties » bourgeoises. Partout dans le monde, la jeunesse se met en mouvement contre la pauvreté et la limitation des libertés. Ensemble, nous n’avons plus peur !
Fédération anarchiste

Retraites : y a-t-il d’autre solution que la grève ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_45

14-09-2010

Communiqué de la Fédération anarchiste.
1604GrevesAprès une journée de manifestations massives le 7 septembre, les directions syndicales ont tout fait pour que le mouvement social ne puisse pousser l’avantage, résultat des courses : seize longs jours au cours desquels il ne doit pas – c’est du moins ce qu’elles espèrent – se passer grand-chose, et surtout pas la seule chose qui pourrait faire plier le gouvernement, à savoir le blocage du pays par la grève générale. Ainsi, elles laissent le champ libre au jeu parlementaire et se comportent davantage en supplétifs de la social-démocratie qu’en organisations de défense des intérêts matériels et moraux de la classe ouvrière et du salariat dans son ensemble. En agissant de cette manière, elles œuvrent non seulement à la démoralisation de leurs propres troupes, à qui elles voudraient bien faire gober qu’il est trop tard et que tout est bouclé, mais elles assurent également leurs arrières, prises qu’elles sont dans le bourbier de la loi Chérèque-Thibaut-MEDEF du 21 août 2008 sur la représentativité des « partenaires sociaux » qui réserve des pactoles d’argent public à ceux qui oublieraient définitivement la lutte pour se lancer dans la cogestion et l’écriture des textes scélérats. Ce qui se passe actuellement n’est rien d’autre que bonne vieille méthode qui a fait ses preuves depuis 2003, celles des temps forts qui encadrent des temps morts et qui, sans qu’on s’en aperçoive, trimbale le pays jusqu’à la trêve estivale ; dégueu mais efficace…

Pour la Fédération anarchiste, il est bien sûr capital d’obtenir d’abord et avant tout le retrait du projet gouvernemental : en premier lieu parce qu’il constituerait un premier coup d’arrêt à la longue série de revers qu’a essuyés le mouvement social ces dernières années, mais aussi parce qu’il permettrait d’éviter l’aggravation prévisible de la contre-réforme de 2010 : Fillon n’a rien annoncé d’autre le 9 septembre en confiant à l’antenne de France 2 : « il faudra forcément réaliser des adaptations au cours de la mise en œuvre de cette réforme. Il n’y aura jamais de réforme définitive ». Nous voilà donc prévenu-e-s ! Ce sera donc, graduellement, 63, 65,70,80 ans pour l’âge de départ avec 42, 45, 50, 60 annuités de cotisation, le tout jusqu’à ce que mort s’ensuive à se faire exploiter au travail ! Patronat et gouvernement nous préparent la retraite des morts sous le regard passif et bienveillant des roitelets syndicaux et nous ne serions pas en grève ?

Cependant, obtenir le retrait sans remettre en cause radicalement le lien des conditions de ressources avec le travail reviendrait à s’arrêter au milieu du gué. Pour nous, anarchistes, qui militons pour l’égalité sociale, conditionner le confort d’une fin de vie à la durée de l’aliénation au travail équivaut à prolonger tout au long de l’existence les injustices dues à l’écart des salaires dont se sert le patronat pour asseoir sa domination sur le monde du travail. Nous sommes donc partisans d’une société d’où auraient disparu les parasites les plus nuisibles qu’ait connus l’humanité : le capitalisme et le relais politique chargé de le protéger des mouvements révolutionnaires, à savoir l’État flanqué d’une démocratie parlementaire. En ce sens, on peut dire que l’abolition du salariat sera la fin des injustices de l’actuel fonctionnement de la retraite. Par la gestion directe de ce qu’il produit, l’homme sera le mieux à même de mettre en place des systèmes de solidarité tout au long de la vie, et pas seulement lors de la vieillesse, qui consisteront à socialiser la part des richesses produites nécessaires à ce qu’aucun sur la planète ne crève de faim, ne manque d’un toit, ne soit emporté par la maladie faute d’un système de santé, c’est-à-dire exactement l’inverse de ce que réussit à faire le capitalisme…
Mais parvenir à ce résultat suppose que la bataille commence enfin, que la lutte s’organise par la base, selon les modalités de l’autonomie du mouvement social, sur le principe des assemblées générales souveraines et du mandat impératif et révocable ; la question la plus importante n’est donc pas de savoir combien de personnes seront dans la rue le 23, mais combien ne reprendront pas le travail le 24.
Fédération anarchiste

Balayons les affameurs, sortons de l’impasse suicidaire du capitalisme

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_9

01-06-2010

En France comme ailleurs, les grands patrons ne s’en cachent même plus : ils mènent une véritable guerre de classe contre le monde du travail et mettent tout en œuvre pour la gagner avec la complicité active des États.
Ils font payer aux salarié-e-s, chômeur-se-s, jeunes, retraité-e-s, etc., l’addition de la crise de leur système économique et financier, le système capitaliste, liquidant ainsi un siècle de conquêtes sociales. Ils affirment leur volonté de maintenir et d’augmenter sans cesse leurs profits et de récupérer ce qu’ils ont été obligés de céder.
À les entendre, il n’y aurait plus d’argent pour le service public, les retraites, les aides sociales, alors même que des milliards d’euros ont été trouvés pour les banques et certains secteurs du capitalisme ; et que 30 milliards d’exonération sont accordés par an aux patrons, au prix du pillage de notre Sécurité sociale, fondée sur nos salaires directs et différés.
La propagande gouvernementale et le matraquage médiatique ne changeront pas les faits : la spéculation et les profits explosent alors que parallèlement la pauvreté, la précarité, l’exploitation forcenée se développent partout et que les tentatives de résistance sont criminalisées (lutte des sans-papiers, grévistes soi-disant preneurs d’otages, etc.).
Aucune solution ne viendra des combinaisons politiciennes. L’abstention massive aux dernières élections, notamment dans les quartiers populaires, montre que les exploité-e-s n’espèrent rien de ce qui constitue, pour les anarchistes, une impasse.
Dans le même temps, les bureaucraties syndicales mènent un véritable travail de sape, d’émiettement (journées d’action sans perspective) et d’anesthésie des luttes sociales et accompagnent plus ou moins directement les contre-réformes en cours ou en projet, comme celle des retraites. L’unité d’action absolument nécessaire n’a de sens que sur des bases décidées et organisées par ceux et celles qui luttent.
Face au consensus politico-syndical qui tente de tout verrouiller, face à la résignation entretenue par l’idée fausse que le capitalisme est indépassable, les militants et militantes de la Fédération anarchiste s’engagent résolument dans la bagarre avec tous ceux et celles qui veulent se réapproprier leurs luttes ou faire vivre les alternatives en actes, notamment avec les luttes sur les transports gratuits, la réappropriation des logements, l’éducation populaire… Ils opposent à la résignation la volonté de comprendre et d’agir.
Nous décidons d’expliquer notre point de vue le plus largement possible, avec d’autres organisations lorsque les conditions le permettent.
Nos analyses, nos propositions, notre projet de société seront présentés et débattus lors de réunions, débats, meetings, qui seront organisés partout en France et diffusés avec tous les moyens d’information dont la Fédération anarchiste dispose (Le Monde libertaire, Radio libertaire, etc.).

Fédération anarchiste
Motion adoptée au 67e congrès de la Fédération anarchiste réuni à Rennes les 22, 23 et 24 mai 2010.

Ni religion, ni racisme, ni xénophobie

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_34

01-06-2010

La lutte antireligieuse est plus que jamais à mener face au retour en force des communautarismes religieux, à la revendication d’une « laïcité ouverte » ou « laïcité positive », où hiérarchies et appareils religieux interviendraient directement dans les institutions, face aux attaques contre le droit à l’avortement orchestrées par des lobbys religieux, aux financements publics des institutions religieuses notamment dans l’Éducation, etc.
De plus, le gouvernement utilise le combat pour la laïcité, celle qui retire aux religieux leur droit d’action obscurantiste et irrationnel, notamment contre les plus jeunes, afin de faire des amalgames xénophobes contre certaines personnes, de confessions et plus généralement de cultures différentes.
D’une part, l’État instrumentalise les fondamentalismes religieux afin d’instaurer sa politique sécuritaire, d’autre part, il veut faire croire que ces mêmes religions dans leurs versions « soft » seraient nécessaires à la société. Selon nous, le retour du religieux révèle surtout de l’exclusion croissante d’une part importante de la société.

En conséquence la Fédération anarchiste rappelle :
  • qu’elle combat, a combattu et combattra toujours toutes les religions quelles qu’elles soient ;
  • que les religions n’ont jamais, ne sont pas et ne seront jamais des facteurs d’émancipation : qu’elles instaurent un rapport de domination politique, sexuelle, économique et nationaliste.


Pour cette même raison :

  • nous refusons tout amalgame entre les religions et les origines ;
  • nous affirmons que les interdictions et répressions perpétrées par l’État contre certaines religions, qui sont souvent le prétexte à des politiques xénophobes, ne peuvent être un moyen souhaitable de combattre la religion ;
  • nous affirmons que ceux qui, sous couvert d’un nécessaire combat antireligieux, véhiculent des idées racistes, xénophobes et nauséabondes, seront toujours les ennemis de la Fédération anarchiste.
Fédération anarchiste
Motion adoptée au 67e congrès de la Fédération anarchiste réuni à Rennes les 22, 23 et 24 mai 2010.

Succès antifasciste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_49

20-05-2010

Ce 9 mai 2010, à l’appel d’une quinzaine d’organisations, plus de 700 antifascistes ont défilé à travers Paris, de Belleville à la place du Châtelet. La marche a débuté par un vibrant hommage aux FTP-MOI, accompagné de portraits des fusillés de l’Affiche rouge. À République, une intervention a rappelé la raison de notre présence dans la rue. Depuis de trop nombreuses années, l’extrême droite radicale tente, avec plus ou moins de succès, de se réunir le 9 mai dans les rues de Paris, au prétexte de la mort d’un de ses militants en 1994. Depuis sept ans, nous nous mobilisons contre cette présence dans la rue. Aujourd’hui, nous nous sommes à nouveau mobilisés pour ne pas leur laisser le champ libre et pour rappeler que ces fascistes sont les mêmes qui attaquent et agressent, en supplétifs du gouvernement, les jeunes, les étrangers, les sans-papiers et le mouvement social.

À proximité du métro Arts-et-Métiers, le collectif d’organisations souhaitait rappeler qu’actuellement l’extrême droite électorale et radicale prospère sur la crise économique. Les plans de licenciements, la précarité ou le chômage de masse imposent au mouvement antifasciste de construire une riposte anticapitaliste. Avant de se disperser, les manifestants ont été invités à jeter 200 roses dans la Seine en souvenir des victimes de l’État français du 17 octobre 1961.

Notre manifestation était la conclusion d’un week-end de mobilisation contre l’extrême droite et ses idées. La veille, plus de 120 personnes ont participé au débat « Comment lutter contre l’extrême droite sur le terrain social » organisé au Salon du livre libertaire. Ce débat fut l’occasion pour un public de tout âge d’échanger sur la situation de l’extrême droite française, de discuter de la manière dont nous pouvons articuler la lutte antifasciste avec les luttes sociales. Karim Chafi, acteur associatif de Chauny, en a profité pour revenir sur les agressions racistes menées par des nazi-skins dans sa ville, tandis que Didier Bernard, syndicaliste à Continental, a saisi cette occasion pour dénoncer les tentatives de récupération des luttes ouvrières par l’extrême droite.
Les forces antifascistes mobilisées ce week-end à Paris n’en resteront pas là !
Fédération anarchiste

Répression contre les indiens du Mexique

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_43

06-05-2010

Nous venons d’apprendre que des compagnons de VOCAL (Voix oaxaquègnes construisant l’autonomie et la liberté) participant, avec des membres de l’APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca), à une caravane de solidarité au peuple triqui harcelé par des paramilitaires, ont été agressés par armes à feu. Il y a eu deux morts, plusieurs blessés et trois de nos compagnons ont disparu (dont David Venegas, un des fondateurs de VOCAL), ce qui fait craindre le pire.

La caravane humanitaire se dirigeait vers le village autonome de San Juan Copala. Celui-ci vit actuellement une situation d’isolement organisée par des paramilitaires dont tout porte à croire qu’ils sont téléguidés par le PRI (Parti révolutionnaire institutionnel, conservateur).
La Fédération anarchiste tient à exprimer sa solidarité avec ceux qui luttent pour leur autonomie face à un gouvernement dont la fonction évidente est de favoriser l’essor de multinationales, et appelle tous ceux qui ont compris l’importance de cette lutte à rejoindre les manifestations de solidarités. Nous resterons vigilants et continuerons à dénoncer tous les actes d’agressions dont sont victimes ceux qui résistent à la colonisation bourgeoise.
Fédération anarchiste

Antifascistes dans la rue

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_6

19-11-2009

Le lundi 9 novembre 2009, une action initiée par la Fédération anarchiste a eu lieu à Paris. Nous avons momentanément, sans violence mais avec détermination, effectué une distribution de tracts, déroulé une banderole et lancé des slogans.
Nous avions ainsi choisi de nous inscrire dans la journée européenne d’action antifasciste. Le lieu choisi, la maison de l’Europe, était un lieu choisi pour donner une dimension symbolique à notre intervention.
Cette action s’inscrivait dans cette lutte antifasciste internationale, mais aussi dans la campagne internationale contre les centres de rétention menée par l’Internationale des Fédérations anarchistes.
À tous et à toutes, salutations antifascistes et anarchistes !
Voilà le communiqué qui a été distribué :
« Aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs, solidarité antifasciste !
Aujourd’hui, lundi 9 novembre 2009, la Fédération anarchiste est dans les locaux de la Maison de l’Europe, à Paris.
Le 9 novembre, car il y a 20 ans tombait le mur de Berlin.
Le 9 novembre, car il y a 71 ans c’était la nuit de Cristal.
Le 9 novembre, car, dans toute l’Europe, en ce jour symbolique, les antifascistes se mobilisent pour que jamais une telle tragédie ne puisse se reproduire.
Des années après ces événements, peu de chose a réellement changé. Si les frontières à l’intérieur de l’Europe sont officiellement ouvertes, elles sont plus que jamais fermées à celles et ceux qui viennent de pays plus pauvres.
Elles sont également réactivées lorsque les mouvements sociaux veulent s’unir au-delà des nations pour lutter contre ceux qui les oppressent.
Si le régime nazi est relégué aux poubelles de l’histoire, il existe encore des partis et des mouvements s’en réclamant. Dans certains pays européens, les antifascistes risquent et parfois perdent la vie en luttant contre eux.
Le fascisme n’est plus une marionnette grotesque que l’on remue pour effrayer la population: ses idées sont désormais en passe d’être intégrées aux rouages de l’État qui n’a plus besoin de se revendiquer de cet héritage pour mettre en place ses politiques racistes et xénophobes. Si le mur de Berlin est tombé, bien des frontières se sont construites autour du continent alors même qu’à l’intérieur les sans-papiers sont traqués, placés en CRA et expulsés.
En France, les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, poursuivent cette politique et expulsent à tour de bras, promulguant des lois sécuritaires et faisant un amalgame malsain entre immigration et délinquance : les récents propos du ministre de l’Intérieur le prouvent une fois de plus.
Aujourd’hui, en ce jour de mémoire, la Fédération anarchiste rappelle à tous que nous serons toujours présents pour lutter contre le fascisme et le racisme, qu’ils soient dans la rue ou dans les hautes sphères de l’État.
Aujourd’hui, nous saluons nos camarades antifascistes du monde entier. Et nous rappelons à celles et ceux qui subissent de plein fouet les politiques racistes et xénophobes que nous serons toujours à leurs côtés.
Ici comme ailleurs, aujourd’hui comme hier, combattons le fascisme et le racisme !

Fédération anarchiste

Non à l’EPR !, non à la société nucléaire !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_36

01-04-2006

mobilisation antinucléaire des 15 et 16 avril 2006 à Cherbourg

L’EPR, réacteur européen à eau sous pression, est le résultat d’une alliance franco-allemande. L’objectif est de remplacer le parc électro-nucléaire français, et d’exporter le réacteur au moment où la crise énergétique affole les opinions publiques.

Entériné au cours du pseudo-débat sur l’énergie (2003) et de la loi d’orientation sur l’énergie votée le 1er juin 2004 à l’Assemblée, Villepin annonce en octobre 2005 « qu’au vu des conclusions du débat public en cours, EDF construira le premier réacteur EPR à Flamanville (Manche) ». Pourtant, EDF avait déjà lancé des appels d’offre et le « débat public sur l’EPR » débutait le... 3 novembre 2005 !

L’EPR soulève de nombreuses critiques. Avec son rendement faible (33%), un rendement au kilowatt-heure supérieur de 10% à peine par rapport à ses aînés, il reste émetteur de chaleur (effet de serre) et gros consommateur d’eau, et surtout, il génère des déchets radioactifs dont on ne sait toujours que faire, dangereux pour des milliers d’années. Ajoutons à cela que son caractère indestructible est douteux depuis l’attentat des Twin towers, et que ce projet n’a jamais été soumis à une contre expertise technique et financière. Il coûterait 3 milliards d’euros, et viendrait conforter la surproduction électronucléaire française alors qu’aucune tranche supplémentaire n’est nécessaire avant quinze ans. Alors pourquoi ce passage en force ?

L’EPR, au service de qui ?

Les vraies raisons de l’adhésion des politiques et des industriels à l’EPR sont ailleurs. En réalité, selon un rapport d’EDF, ce projet EPR est rendu nécessaire pour assurer le maintien industriel et intellectuel des filières industrielle et scientifique liées au nucléaire. Le secteur industriel est mis à mal par l’absence de nouvelle construction, l’entretien des installations ne lui suffisant pas. EPR viendrait à point nommé (s’il ne tarde pas trop !) pour relancer aussi la recherche, assurer l’entretien du niveau des connaissances acquises et surtout le recrutement de chercheurs qui emprunteraient une filière qui se tarit (départs en retraite), et qui ne jouit pas d’une bonne image dans l’opinion publique, car considérée sans avenir et dangereuse. Enfin, les exploitants allemands se voyant interdire toute construction de tranche nucléaire dans leur pays, resteraient présents sur ce marché, mais en France, en attendant que l’État allemand change d’opinion.

Une politique globale de destruction

À y bien regarder, donc, l’EPR nous est imposé pour des raisons qui sont propres aux maîtres d’œuvre de cette industrie dangereuse, et qui n’a rien à voir avec des besoins réels, ou une aspiration librement exprimée et partagée. À ce titre, il convient de mettre en perspective cet épisode EPR avec le sort des populations et le respect des ressources naturelles dans le développement incontrôlable de l’organisation capitaliste. En prédateur forcené, le système basé sur la recherche de profits croissants fait main basse sur des ressources qui appartiennent pourtant à tous et toutes, pour les piller, puis les rejeter lorsque la courbe des bénéfices devient descendante, sans autre planification que celle des comptes en banque des actionnaires privés ou d’État. La gabegie, l’incitation à la consommation outrancière et déresponsabilisante, la pollution, le mensonge, la collusion avec les pouvoirs politiques, les mauvais traitements infligés aux salarié-es et aux populations gênantes et à leur cadre de vie... sont monnaies courantes dans le secteur du nucléaire, comme des énergies en général. Et l’on pourrait évoquer aussi le sujet des OGM, de l’amiante, de la déforestation des pays du Sud, l’industrialisation sauvage, etc.

Puisque l’État, encore au service des intérêts privés, cherche à nous imposer EPR, comme il nous a imposé la filière nucléaire, civile et militaire, il nous revient d’exprimer un refus indépendant des politiciens verts[[D. Voynet a récemment déclaré que la fibre antinucléaire n’était pas dans sa culture écologiste. Les élus régionaux Verts de Basse Normandie se sont abstenus lors de la décision d’implanter EPR dans la Manche. Enfin, Verts, Alternatifs et LCR s’associent aux très nucléocrates PC et PS sans y voir d’incompatibilité des moyens de faire de la politique...]] et autres courants voisins -- qui sont « au service de » et soumis à la logique de cet État.

S’opposer au nucléaire, pourquoi ?

Le nucléaire a ses soutiens... et ses opposantEs. Pour les premiers, c’est une énergie « propre » car sans effet de serre, seule à même de garantir le confort d’une société développée moderne et l’indépendance nationale. Pour les autres, dont nous sommes, un regard critique est nécessaire sur de tels enjeux de société.

La plupart des médias ont relayé l’idée que le nucléaire était une énergie sans dangers. Bon exemple, l’an passé, l’emballement suscité dans toute la presse devant le projet pharaonique ITER, gouffre financier aux risques énormes (dont la prolifération de tritium, composant clé des bombes atomiques). Ceci est révélateur de l’absence d’expression critique dans les médias, verrouillés par leurs liens financier avec le lobby nucléaire ou leur idéologie scientiste.

Le nucléaire et la liberté

Produire de l’électricité nucléaire implique un pouvoir centralisé et un contrôle policier, voire militaire (contre les risques terroristes entre autres). Avec les attentats du 11 septembre 2001, nous avons pu apprendre que l’éventualité d’un crash de gros avions sur une centrale n’avait pas été envisagée. Qui peut se vanter de tout prévoir ? Aucun système n’est infaillible. Dans cette logique, la concentration d’une source énergétique dangereuse et sa haute technicité éloignent toute possibilité de contrôle direct par la population, rendent dépendantes et fragiles des régions entières qui restent sous le joug de l’État central.

Plus grave, trop mis en sourdine, le risque de catastrophe en cas d’accident est bien réel et de plus en plus accentué avec le vieillissement des centrales.. Un accident nucléaire grave, c’est une région inhabitable pendant des milliers d’années et d’innombrables victimes. Il n’y a actuellement pas de remèdes... C’est pourquoi les Autorités travaillent... sur la gestion des turbulences sociales potentielles qui pourraient en résulter, c’est-à-dire la colère et la panique des habitants !

De plus, la dissémination de pollution (rejets liquides, gazeux, transports, pollutions accidentelles, déchets ferreux refondus et mis en circulation..). ne peut pas ne pas avoir d’effets sur la santé et l’environnement. La question des déchets est toujours sans solution. Ainsi si le nucléaire produit peu de gaz à effet de serre directement, il contamine la terre et produit des déchets pour des milliers d’années.

Logiques de pouvoir et de guerres

Nucléaire civil et militaire sont intimement liés. Le nucléaire civil permet en effet de créer les matières nécessaires à la production des bombes atomiques. C’est d’ailleurs pour cette raison que les choix énergétiques français n’ont fait l’objet d’aucun débat réel dans la population. Qui dit militaire, dit culture du secret ! L’armée étant le bras armé de l’État, le personnel politique n’a guère eu de remords à toutes et tous nous engager dans cette production à risques... Le classement « secret défense » des informations relatives au nucléaire, promulgué en 2003 n’est donc pas étonnant mais cohérent avec la politique de l’État, quelle que ce soit la couleur du gouvernement à ses manettes. Le Président de la République, Jacques Chirac, après avoir brillé en 1995 en autorisant la reprise des essais nucléaires au mépris des populations de Moruroa, a déclaré lors de son voyage en janvier 2006 à l’Ile Longue près de Brest, que la force de frappe nucléaire pouvait être utilisée contre des villes ou des régions abritant des groupes pratiquant le terrorisme. Le Parti Socialiste a acquiescé. En extrapolant et en appliquant cette logique : en 1985, après l’attentat du Rainbow Warrior, aurait-il fallu que le gouvernement Néo Zélandais détruise la France ?

Le nucléaire prépare l’avenir ?

Après les crises pétrolières des années 70, les défenseurs du nucléaire ont avancé l’indépendance nationale comme critère de choix en faveur de cette énergie. Tordons le cou à ce mythe : les principales mines d’uranium ne sont pas en France ! La « culture du risque », chère aux idéologues libéraux, les travailleurs des mines d’uranium au Niger, exposés à la radioactivité et aux conditions de travail pénibles, connaissent... De plus, le secteur du transport, principal responsable de l’effet de serre et pilier de l’activité économique dépend toujours du pétrole.

Nucléaire et corruption

Les stratégies des nucléocrates face à l’opposition au nucléaire s’affinent. Tirant le bilan de l’opposition frontale rencontrée parfois en imposant des décisions qui engagent pour des années, l’État et les industriels du nucléaire organisent désormais des consultations... qui donnent l’illusion de participer à un processus démocratique. Or, un-e opposant-e au nucléaire conséquent-e ne saurait intégrer ces pseudos concertations car ces combines, même si elles peuvent séduire ?! ? en donnant l’impression qu’un avis ou vote peut avoir de l’importance, ne restent qu’une façade légaliste de plus aux magouilles. Il est évident que l’échelle des investissements et de la logistique industrielle du nucléaire -- qui implique des plans à 50 ans voire plus -- ne sauraient être modifiés en fonction de consultations. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, les décisions sont déja prises avant d’être passées en « débat ».

Il y a en outre à interroger le syndicalisme quand il sort de la défense des intérêts matériels des travailleurs. S’il est important que les employés d’EDF aient un bon statut, que dire du soutien voire de l’adhésion des directions syndicales au développement nucléaire ? La caution syndicale verrouille le lien qui devrait être tracé entre mouvements écologistes et mouvement social. Pourtant la jonction est possible autour de la défense d’un service public des énergies : mutualisation des coûts, absence de recherche de profits, accès pour tous...

L’électricité nucléaire est en réalité très chère quand on prend en compte l’ensemble de ses coûts : recherche publique, construction et démantèlement des centrales, gestion des déchets... Raison pour laquelle du personnel intérimaire, peu formé, est de plus en plus utilisé comme main d’œuvre. De plus, l’énergie nucléaire accapare la majorité du budget recherche, limitant d’autant le développement potentiel des énergies renouvelables.

Le nucléaire et la sécurité

Le nucléaire ce n’est grave que si l’on a peur de mourir. Faut il en déduire qu’il ne faut pas confier le nucléaire à des militaires ? À des élites politiques disposant de bunkers en cas d’attaque ?

En tous cas, si l’on considère l’état du monde aujourd’hui, les prévisibles conflits à venir autour de la gestion des pénuries énergétiques, en eau potable voire alimentaires, on ne peut rêver pire cauchemar pour le futur que l’extension des connaissances dans le domaine nucléaire à l’ensemble des états de la planète.

Or il est évident que si la France crée l’EPR c’est pour le vendre. Considérons le peu d’intelligence dont l’État français a fait preuve pour le moment dans ce domaine (usines ou réacteurs en Israël, en Inde, Afrique du sud, Irak...) , l’action antinucléaire ne saurait se borner à réclamer plus de transparence ou un nucléaire sous contrôle citoyen. Ce qui nous a en partie protégés pour le moment c’est que la conception des armes et centrales nucléaires nécessite un rapport un minimum rationnel et athée à l’environnement. Elle nécessite un minimum de libertés publiques pour que les « cerveaux » puissent imaginer, se soutenir, créer des choses nouvelles hors d’une société de répétition, de traditions, de religion et de dogmes.

Si il s’est toujours trouvé des fous dans les pays nucléaires (comme le général Mac Arthur lors de la guerre USA/Corée, ou Jacques Chirac dernièrement!) pour vouloir employer les bombes atomiques à une échelle tactique, les conditions sociales et politiques nécessaires pour créer les technologies nucléaires ont heureusement pour le moment contenu l’usage catastrophique que l’on peut imaginer de ces armes.

Cependant, si la France continue d’exporter ses technologies d’enrichissement et de retraitement d’uranium celles ci vont à l’avenir passer dans les mains de sociétés dont le champ politique se limite à un dialogue avec dieu, à la pérennité de systèmes féodaux et racistes millénaires, à l’extension d’empires et qui ne gèreront ces technologies que comme un outil de plus pour poursuivre leurs traditions de guerre ou pour verrouiller leurs populations...

Dans ce cadre, nous le savons, les traités de non prolifération nucléaire des années 70 ne sont pas suffisants. Les pays sur le point d’acquérir la bombe -- tout comme l’état français d’ailleurs-- ne les ont jamais signés malgré les alternances politiques, la fin de la guerre froide et autres prétextes... Et pour cause! L’imbrication entre les lobbys militaro-nucléaires et l’État Français est totale, lutter contre le nucléaire c’est lutter contre l’État.

Lutter contre le nucléaire, comment ?

Dans le domaine uniquement nucléaire, il est évident que continuer sur les formes de luttes antinucléaires légalistes et passant par les élections n’est absolument pas à la hauteur de tels enjeux. Relevons que l’ex-ministre de l’environnement du gouvernement Jospin, la Verte D. Voynet, a elle même tiré un bilan très mitigé de son action sur le dossier du nucléaire. Notons que les seules régions Françaises sans réacteurs comme la Bretagne sont celles où historiquement l’action directe antinucléaire a été pratiquée régulièrement, violement, massivement et à grande échelle par la population (même si cette population est loin d’être composée uniquement d’anarchistes).

Se passer du nucléaire, civil et militaire, réellement et en totalité implique de remettre en cause le Pouvoir. Des pays pourtant capitalistes, par définition énergivores et de gaspillage, ont une faible part de nucléaire comme source énergétique. La consommation de masse moderne n’est donc pas le critère majeur du maintien du nucléaire. C’est la recherche de puissance qui motive cette fuite en avant.

Les minorités gestionnaires, qu’elles soient politiques, économiques ou technocratiques, n’ont pas l’intention de se laisser dépouiller de leurs privilèges. Ils/elles ne pourraient plus décider pour nous !

Passer aujourd’hui par les partis politiques pour espérer contenir le nucléaire continue d’être risible tant les moyens de l’État et particulièrement de l’armée ont traditionnellement été odieux sur ces sujets. Tant il est évident qu’on ne peut sortir du nucléaire en France sans bouleverser intégralement et irréversiblement le fonctionnement de l’économie. La seule attitude morale et durable que nous pouvons concevoir est de changer globalement de logique et de priorités dans le domaine économique. C’est une logique révolutionnaire qui ne saurait se borner à influer sur quelques points isolés de l’organisation sociale actuelle.

Alors quoi ? promettre de détruire des pans entiers de l’économie en stoppant la filière nucléaire mais néanmoins oublier de faire des projets pour vivre autrement qu’avec de la croissance et des enjeux militaires à tous les étages. Qui peut considérer sérieusement les courants politiques qui agitent de tels objectifs ?

Nucléaire et avenir énergétique

La question de l’énergie nucléaire, une nécessité absolue selon l’État, ne peut se poser que dans une société capitaliste où prime la consommation et les profits sur le bien-être de la population. Le débat des « mérites versus dangers » du nucléaire est faux car ancré dans un système qui refuse de remettre en cause notre relation avec les ressources de la planète.

Sans surprise, le gouvernement nous présente son projet nucléaire de façon trompeuse, sans aller au fond du problème sociétal qui fonde nos besoins énergétiques. La croissance énergétique aujourd’hui n’est plus justifiée par le bien être de l’individu, mais par le profit et le pouvoir : une société de production qui pousse à toujours plus de consommation. Nous n’avons pas besoin du nucléaire ; nous avons besoin de repenser nos relations à l’énergie. Notre planète arrivera au bout de ses capacités et nous devons impérativement nous pencher sur une décroissance énergétique qui envisage non pas une énergie nucléaire malhonnêtement dite « propre », mais plutôt une réorientation vers les énergies renouvelables, réellement propres et des économies.

Les alternatives énergétiques

Des alternatives concrètes existent, sont largement exploitables, et permettent d’équilibrer sur le long terme nos besoins en énergie avec les ressources de la planète. Aujourd’hui les énergies renouvelables ne couvrent que 20% de la consommation mondiale d’énergie, mais le potentiel de ces énergies est énorme car ce sont des ressources inépuisables telles la chaleur de la terre, le soleil, le vent, l’eau, les marées, et la croissance des végétaux ; celles-ci n’engendrant pas ou peu de déchets et d’émissions polluantes. Il n’y a pas mystère lorsque nous comparons ces énergies de « flux » aux énergies « stocks » avec leurs gisements limités de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz, uranium) et les nombreuses guerres économiques et physiques qui ont été menées en leur nom ! Il n’y a pas mystère que derrière ces énergies stocks l’état et les multinationales ont trop investi pour pouvoir lâcher ces énergies polluantes et gaspilleuses en faveur d’énergies saines et renouvelables.

Concrètement, il faut envisager une décroissance énergétique et une adoption des énergies renouvelables d’un côté et de l’autre la fermeture des centrales nucléaires et l’abandon des centrales thermiques fonctionnant aux fioul et charbon. S’ajoutent à ceci un maintien du grand hydraulique (eau) à son niveau actuel et une augmentation modérée de la micro-hydraulique, envisageant un doublement de production par 2050. Le potentiel éolien (vent) pourrait augmenter par dix d’ici 2050 et dans cette même période la biomasse (végétaux, biocombustibles, déchets organiques) pourrait être multipliée par cinq. Le potentiel photovoltaïque (soleil) ne cesse d’augmenter avec la mise au point de technologies toujours plus efficaces de stockage, d’injection, ou d’utilisation directe. Tandis que l’énergie géothermique (terre) peut déjà être adoptée comme moyen de chauffage d’habitation, climatisation, et électricité injectée dans le réseau, son potentiel estimé est de 100 TWh par an.

La décroissance économique

Pour éviter d’aller droit dans le mur, nous devons exiger une décroissance énergétique, qui peut bien sûr commencer par nous, mais qui doit surtout aller au-delà du consommateur particulier et viser les entreprises et les états qui nous imposent leur capital au détriment de notre bien être physique et sociétal. Seule une stratégie de rupture avec le profit et la concentration capitalistes peut ouvrir des perspectives.

La destruction du capitalisme

La consommation mondiale d’énergie peut être réduite de moitié simplement en faisant des économies d’énergie, en changeant nos habitudes de transport, de construction... Hors comment changer ces habitudes en conservant l’organisation de la concurence guerrière propre au système capitaliste ?

La peur du chômage, les carrières basées sur l’argent, le système de formation/spécialisation professionnelle et le manque de temps libre conduisent à la multiplication des déplacements polluants. Comment réduire les transports quotidiens de personnes sans changer l’organisation actuelle du travail ? Comment réduire les transports internationaux tant que la logique de spécialisation des productions de l’économie est à l’œuvre ? Comment sortir l’architecture contemporaine des bâtiments publics de ses délires de verre et d’aluminium climatisés ? Comment réduire les transports de marchandises tant que la production est guidée par une logique de profit : Produits non durables, changés souvent, vendus « pas chers », souvent dans le cadre de besoins crées par la pub pour soutenir la croissance ? Nous en venons aujourd’hui à considérer qu’il est normal d’avoir chaud l’hiver et froid l’été... comment sortir de ces logiques sans casser une certaine idée du productivisme et l’idéologie scientiste de toute puissance sur l’environnement que l’ensemble des médias véhicule ? Comment changer nos modes de construction de logements tant que les populations qui ont le plus besoin de se loger sont celles qui ont le moins d’argent ? Tant que l’accès coûteux et dangereux au crédit privilégie de fait les économies à la construction sur les économies à l’usage ? Comment responsabiliser à l’environnement tant que les différences de capital financier autorisent à une « élite » une mobilité mondiale en cas de problème environnemental ?

Le débat ne porte pas sur les modalités de la technique, mais sur les conditions sociopolitiques, c’est-à-dire sur la maturité des populations, leur capacité à définir leurs propres besoins et à mettre en œuvre une organisation sociale apte à satisfaire...sans compromettre ceux des générations futures.

Le combat antinucléaire est un combat politique, jamais facile mais bien nécessaire, pour un projet de société opposé au productivisme et au capitalisme. La réappropriation de ce qui serait aux capitalistes et aux cliques d’État est la seule à même de nous permettre un développement technologique en lien réel avec nos besoins, notre cadre de vie, nos libertés. Au Nord comme au Sud de l’hémisphère, cette réappropriation passe entre autre par des actions concertées et coordonnées contre EPR et le nucléaire civil et militaire, tout en visant l’autonomie, l’autogestion, le fédéralisme, vers un projet social et écologique égalitaire, donc libertaire.

Militons pour l’abolition des armées, gouffres énormes en matières d’énergie et de matières premières, dont les dépenses mondiales dépassaient les 1 000 milliards de dollars en 2004.

Sortons du centralisme qui éloigne la production énergétique de ses consommateurs et au lieu produisons le plus localement possible des énergies renouvelables.

Il est temps de participer toutes et tous aux choix énergétiques qui nous concernent, de devenir gestionnaires de nos ressources et des décisions qui nous affectent ! Il est temps de rompre avec la passivité : reprenons nos vies des mains des entreprises et de l’état qui nous exploitent.

Décroissance énergétique et autogestion avant qu’il ne soit trop tard !

Fédération anarchiste

Le Sexisme, violence quotidienne

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_27

08-11-2004

Des constats communs

Dans le monde entier, bien qu’à des échelles différentes et sous des formes très diverses, les femmes vivent une oppression spécifique liée au seul fait d’être femmes. Cette situation résulte d’un système social archaïque et pourtant encore en vigueur qui organise la domination politique, économique, culturelle, sexuelle et sociale des hommes sur les femmes : le patriarcat. Initialement défini comme un régime social dans lequel le pouvoir est transmis de père en fils et où l’autorité du père est prépondérante dans la famille, le patriarcat se manifeste à travers les rapports entre individus d’une société par des pratiques de domination légitimées dont le but est de soumettre les femmes. Le patriarcat est omniprésent, il impose son ordre et ses normes.

Les actes de violence à l’encontre des femmes sont des conséquences de l’inégalité liée au patriarcat. Ces violences sont multiformes : coups, sévices sexuels, mutilations génitales, mariages forcés, menaces, chantages, violences domestiques, incestes, harcèlements sexuels et moraux, exploitation et marchandisation des corps (publicité, prostitution, pornographie), contraception interdite, inaccessible ou imposée, stérilisations et IVG forcées, meurtres.

Non à l’exploitation de l’homme par l’homme, non à l’exploitation des femmes par des hommes !

Le patriarcat ne connaît pas de frontières

La marchandisation du corps des femmes et des fillettes liée à la prostitution et au tourisme sexuel rapporte plus que le trafic de drogue ou d’armes !

La mondialisation du patriarcat, c’est aussi le travail des femmes dans les « sweatshops », hangars immenses voués à l’industrie, où les femmes gagnent des salaires de misère dans des conditions de travail proche de l’esclavagisme.

On retrouve aussi ses conséquences dans les infanticides perpétrés dans certains pays où il est considéré comme une vraie malédiction d’avoir un enfant de sexe féminin.

Dans d’autres pays, pour exercer un contrôle terrifiant sur le corps des femmes, on pratique l’infibulation et/ou l’ablation du clitoris qui a pour conséquence de rendre extrêmement douloureux tout rapport sexuel pour les femmes.

Le patriarcat est présent dans toutes les sphères et toutes les classes sociales et le capitalisme s’en sert sans vergogne !

En France, les femmes sont payées 19,5 % de moins que les hommes dont 13 % ne sont justifiés par aucune autre différence que le sexe.

Les femmes représentent 60 % des chômeurs et 80 % des travailleurs à temps partiel, et souvent ne l’ont pas choisi.

Dans les hôpitaux, il est encore difficile de pratiquer une IVG, entre moyens insuffisants, regards suspicieux et commandos fascistes.

Une grande part des violences faites aux femmes et aux filles l’est dans la sphère familiale ou proche. En France, 41% des viols sont commis sur des filles de moins de quinze ans, et 74% d’entre elles connaissent leur agresseur. Ce dernier n’est majoritairement pas un marginal dégénéré mais un homme ordinaire, parfaitement intégré à la société.

Au moins deux millions d’hommes en France battent leur compagne et, chaque année, 300 à 400 d’entre elles sont assassinées ; 48 000 viols sont aussi déclarés chaque année ; combien sont tus ?

L’État réprime et les religions oppriment !

Les lois étatiques imposent le mariage comme condition du droit au séjour ou d’une régularisation.

L’exigence du maintien de la vie commune pour la délivrance ou le renouvellement des titres de séjour pose des problèmes en cas de séparation, de violence conjugale, permet des abus de la part du mari et place les femmes en situation de dépendance.

Les lois religieuses dépossèdent les femmes d’elles-mêmes : elles imposent selon les religions, de se voiler, de rester vierge, de ne pas avorter, de ne pas avoir de rapports sexuels extra-conjugaux, elles condamnent de manière permanente l’IVG et la contraception, justifient la lapidation des femmes adultères, ou imposent la charia interdisant toutes pratiques culturelles, toutes relations affectives en public, toute vie sociale et politique. Le voile islamique (comme la mantille ou le chapeau il n’y a pas si longtemps dans les églises catholiques) est utilisé comme objet symbolique de la soumission des femmes ; l’excision, comme mutilation définitive, en est l’expression la plus irréversible et la plus violente.

De la nécessité d’une transformation libertaire et révolutionnaire de la société

Une loi ne servira à rien si les bases morales et économiques de la société qui génèrent et justifient l’oppression et la violence patriarcale ne sont pas renversées.

On ne peut que regretter l’évolution d’une partie du mouvement des femmes vers un féminisme institutionnel, réclamant aux puissants des lois illusoires comme la parité, l’égalité professionnelle, et être dubitatif devant l’application insatisfaisante des lois sur l’avortement ou la contraception.

C’est par la réalisation de la véritable égalité économique et sociale de tous les individus, que pourront régresser les violences machistes.

Ces objectifs ne pourront aboutir que si dans les milieux associatif, syndical, familial et professionnel, nous savons reconnaître et lutter contre toutes les formes d’inégalité.

C’est par la construction de rapports humains, individuels et collectifs, reposant sur le respect de chaque personne, quels que soient sa situation familiale ou matrimoniale et ses choix liés à la sexualité.

Seule la construction d’un rapport de force, s’appuyant sur des pratiques d’autogestion des luttes, d’action directe, de grève générale, de modes d’organisation alternatifs, etc., et non dans les parlements et les tribunaux, qu’une véritable alternative crédible au système capitaliste, patriarcal, religieux et étatique pourra voir le jour.

Pour une véritable égalité sociale et économique entre les individus, luttons contre le patriarcat et le capitalisme !

Fédération anarchiste

Censure déguisée

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_10

12-10-2004

Le FBI vient de museler une vingtaine de sites Indymédia de part le monde. En effet, le FBI vient d’émettre une injonction au bureau américain de Rackspace, un des fournisseurs d’accès Internet qui héberge de nombreux sites Indymédia, lui commandant de remettre les disques durs des serveurs Indymédia localisés dans les bureaux de Rackspace à Londres. Cette injonction des autorités US contre le fournisseur d’accès Internet et non pas contre Indymédia a été exécuté sans préavis et sans la moindre justification, ce qui a entraîné la fermeture immédiate d’une vingtaine de sites Indymédia. Rappelons que le réseau Indymédia (ou IMC pour Independant Media Center) qui recense plus d’une centaine de sites locaux de par le monde dont six en France (Paris, Lille, Marseille, Toulouse, Nice et Nantes) est né durant les manifestations de Seattle en 1999 contre le sommet de l’OMC sur la volonté de créer un réseau de collectifs indépendants, décentralisé et autonome, dont l’objectif déclaré est d’assurer à tous la liberté de créer et de diffuser de l’information, sans contrainte ni censure (publication libre).

Cet événement s’inscrit dans le cadre des nombreuses attaques qui ont été dirigées ces derniers mois contre les médias alternatifs et indépendants par le gouvernement fédéral des USA. En août, les services secrets ont employé une injonction afin d’essayer de perturber l’IMC New York City avant la Convention républicaine. Le mois dernier la Commission fédérale des communications US a fermé les stations radio communautaires à travers les USA. Il y a deux semaines, le FBI a demandé qu’Indymédia supprime un article sur IMC Nantes qui contenait une photo de policiers suisses démasqués, et des bénévoles d’IMC Seattle ont reçu la visite du FBI au même sujet.

Après de nombreuses intimidations, la censure contre l’expression libre et non marchande et les médias libres se manifeste à nouveau, la Fédération anarchiste s’insurge contre ces procédés totalitaires et dénonce la censure dont est aujourd’hui la cible le réseau Indymédia. Nous rappelons l’importance des médias libres et indépendants pour le développement de la conscience politique et de la capacité critique chez les individus, condition indispensable à la transformation sociale et morale de ce monde. Ceci est d’autant plus important à l’heure où les médias serviles se glorifient de fournir du temps de cerveau disponible pour la publicité. La Fédération anarchiste affirme son entière solidarité aux sites Indymédia bâillonnés et contribuera de toute ses forces à la défense de la liberté d’expression sur le net et ailleurs.

Fédération anarchiste

Du développement à la décroissance

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_18

07-06-2004

Motion du 61e congrès de la Fédération anarchiste

Le développement des forces « productives », conçu par le capitalisme comme la finalité de l’histoire, a engendré une nouvelle religion, celle de la croissance économique. Selon les promesses de l’idéologie libérale, le bonheur devait se mesurer à l’aune du PNB.

Après un demi-siècle de « progrès », le vaste chantier des « modernistes » prend des allures de ruines. L’homme est atteint dans sa chair et dans sa dignité : aliénation par le travail, chômage, précarité, stress, solitude, mal-être, etc. Les inégalités sociales, tant entre pays riches et pays pauvres qu’à l’intérieur de chaque nation, n’ont jamais été aussi fortes. Allumés et entretenus essentiellement pour des enjeux stratégiques, les conflits armés germent sur tous les continents.

Mais, surtout, parce qu’il met gravement en péril les générations futures, le bilan lié à l’environnement s’avère proprement désastreux. L’empreinte écologique globale de l’humanité (c’est-à-dire le niveau d’épuisement des ressources et de perturbation des mécanismes régulateurs) dépasse d’ores et déjà de 20% les capacités biologiques de la Terre. À plus ou moins long terme, si l’on maintenait les tendances actuelles, il nous faudrait des ressources équivalant à plusieurs planètes. La croissance n’est plus possible.

Pour remédier à cette situation, le « développement durable » est désigné par les détenteurs du pouvoir (politique, économique, médiatique, etc.), ainsi que par la fraction altermondialiste qui rêve d’« humaniser » le capitalisme, comme la panacée. Mais la supercherie ne résiste pas à une réflexion un peu sérieuse. L’ambiguïté même du terme en assure le succès : elle masque le problème en donnant l’impression de le résoudre. Pis, elle déplace un problème pour en créer un autre, plus épineux. Pour les bénéficiaires de la « mondialisation », il ne s’agit nullement de remettre en cause le principe d’économie libérale, mais de faire accepter les règles de l’Organisation mondiale du commerce, avec la perspective, pour quelques centaines de multinationales, de privatiser un peu plus des domaines vitaux comme l’eau, l’alimentation, la santé. Le marché est chargé de remédier à la destruction de la planète infligée par... le marché, la seule concession consistant à en atténuer les dégâts les plus visibles, pour autant que subsistent les profits.

Puisque l’impact écologique met en évidence un « sur-régime » par rapport aux ressources de la planète, il faut s’orienter vers une décroissance physique, c’est-à-dire réduire progressivement la quantité de matières premières et d’énergie mise enjeu. La décroissance n’est pas un choix idéologique ; elle est une nécessité absolue.

Si aucune société n’est écologiquement innocente, c’est-à-dire si le développement de l’humanité s’accompagne toujours d’une transformation du milieu, c’est bien la course au profit, à l’accumulation, avec la création continue de besoins artificiels, qui produit une accélération fulgurante de la dégradation des écosystèmes. Le préalable à la mise en œuvre de cette décroissance est donc la disparition du capitalisme. Parce que ce système a besoin d’une croissance pour survivre, parce que sa logique propre est une dynamique suicidaire, il ne peut accomplir cette décroissance... sauf à supprimer massivement les populations pauvres, c’est-à-dire à perpétrer des génocides.

La deuxième condition est la suppression de l’État, dans la mesure où cette dynamique capitaliste ne s’accélère qu’avec la collaboration des différents gouvernements : multiples subventions, mise en place d’infrastructures, prise en charge par la puissance publique de la formation, de la recherche, des coûts environnementaux, des pertes financières, cadre juridique sur mesure... Ne pas s’atteler à la disparition de l’État reviendrait à épargner un pilier fondamental du système et un adversaire redoutable, et donc à rendre impossible la transformation profonde de la société.

Toute solution qui ferait l’économie d’une redistribution des richesses serait fatalement vouée à l’échec. Pour que la décroissance puisse être maîtrisée par les différentes populations, pour qu’elle n’ouvre pas la voie à la barbarie des conflits pour l’appropriation des ressources ou aux mesures draconiennes d’un totalitarisme, le problème doit impérativement être posé dans une perspective d’égalité économique et sociale, la gratuité des services publics pouvant constituer un levier essentiel dans cette construction.

Si la démarche individuelle de simplicité volontaire, c’est-à-dire l’adoption d’un mode de vie différent peut représenter la base « philosophique » d’une société soucieuse des générations futures, il est clair que la somme des comportements individuels écologiquement « responsables » ne saurait suffire, loin s’en faut, à édifier une société de décroissance. Ne serait-ce que parce que les domaines les plus dévoreurs d’énergie et de matières premières (complexe militaro-industriel, transports, agriculture, etc.) relèvent de politiques globales, et donc de décisions collectives. Il serait illusoire de penser que nous pourrions faire l’économie d’une révolution.

Parce que la maîtrise par chacun de sa propre existence, parce que la définition par chacun de ses propres besoins ne peuvent en aucun cas justifier une production boulimique, source d’un travail aliénant, seule une société fédéraliste, autogestionnaire peut assurer conjointement l’égalité économique, la justice sociale et la préservation des ressources naturelles.

Fédération anarchiste

Libérez-vous de toutes les religions !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_28

20-01-2004

Emboîtant le pas cadencé du sinistre Sarkozy et de tout son attirail répressif et liberticide, la vieille ganache bénite de Stasi commet un crime supplémentaire contre la raison en se fendant d’un rapport « pour la laïcité ». Soit dit en passant, le même Sarko met à mal ce nouvel épître de saint Faux-Cul en s’encanaillant un peu plus encore avec l’Office musulman de France ! Dans ce rapport-torchon réactionnaire sont énoncées des litanies à la « neutralité bienveillante de l’État », qui proscrit dans les établissements scolaires et les hôpitaux, tous signes ostensibles identifiant l’adhésion à une religion. Encore une fois, on ne veut que supprimer les manifestations extérieures du problème, sans s’attaquer à la cause : la religion elle-même.

Chirac, le grand bonimenteur aux paroles creuses, a refusé ce cadeau de donner un jour férié aux autres religions : il ne veut surtout pas déplaire à l’électorat catholique, majoritairement réactionnaire. Mais il ne faut pas s’y tromper : les seuls à être lésés dans cette histoire seront encore une fois les travailleurs.

Au moment où le duo Seillière-Raffarin massacre les derniers pans de la protection sociale, cloue sur une croix les intermittents du spectacle, envoie les chômeurs sur le bûcher des liquidités et des profits, voilà que le loup ancestral des croyances mortifères resurgit.

Et si Dieu existait, il faudrait s’en débarrasser !

Ce n’est pas aux croyantes et aux croyants de toute religion que les anarchistes s’opposent, mais à ce soi-disant message d’amour, de fraternité, baignant dans la contrition et la soumission à tous les ordres. Combien de guerres et de massacres au nom de ce message de « paix » ? C’est bien parce que nous respectons les êtres humains que nous nous battons pour leur réel affranchissement de tout pouvoir, physique, patriarcal, politique et supraterrestre.

Dieu, tu entends, nous te réduisons en poussière !

Par la voix de Jean-Paul la Bloblotte, l’Église catholique, mère bienheureuse de quelques pédophiles, condamne de manière permanente l’IVG, la contraception, la masturbation et autres voyages vers Sodome. La religion musulmane stigmatise l’écrasement des identités culturelles, pointe du doigt la colonisation sioniste, pour les retourner à son profit et cloîtrer les fidèles dans une prison hermétique : lapidation des femmes pour adultère, charia interdisant aux femmes toute pratique culturelle, toute relation affective en public, toute vie sociale et politique. Le judaïsme enserre ses pratiquantes et pratiquants dans un corset autoritaire, condamnant même parfois les mariages en dehors de la communauté juive, prêchant toute une Torah d’interdits et d’inhibitions mentales. Pour couronner le tout, les trois religions monothéistes et les sectes sont solidaires sur la question du voile : selon eux, il vaut mieux voir une femme voilée plutôt qu’en minijupe... ou en string. Mais pourquoi les curés, pasteurs, chamans, gourous, bonzes, mouftis et rabbins se préoccuperaient-ils de l’émancipation des femmes, alors que certains préfèrent mutiler filles et garçons (excision, circoncision) ?

Le voile, objet de soumission des femmes, ainsi que les autres signes religieux n’ont pas leur place à l’école. Même si elle est loin d’être neutre, car elle maintient en place le système dominant et la reproduction des inégalités sociales, l’école laïque est néanmoins un progrès sur le chemin de la libération des individus vis-à-vis de l’oppression religieuse.

Contre l’aliénation, pour la liberté

Il est insupportable de constater cette agonie des consciences. Rien n’est au-dessus de l’être humain : ni chef, ni patron, ni député, ni président de la République, ni religieux, ni dieu. Les seules frontières sont celles du corps, ses limites sont celles de l’esprit et de l’intelligence que seule une instruction indépendante de tout autoritarisme peut éclairer.

Toutes les découvertes avancées et les progrès sont dus à la recherche et aux travaux humains. Rien n’est dû à des forces surnaturelles, à un esprit soi-disant suprahumain. L’ignorance est le ferment où se développent les croyances, divines ou de supermarché. C’est uniquement pour courber l’être humain, l’humilier, le contrôler, au nom d’une théologie croisée avec des pouvoirs et intérêts terrestres, que ces superstitions ont été inventées. Le programme de ce carcan tombé du ciel ? Refuser la souveraineté de la femme et de l’homme, leur volonté de s’affranchir de toute loi, leur développement potentiel illimité.

Le projet anarchiste s’inscrit contre tout cela. Il réaffirme que les êtres humains doivent être absolument libres. Ils sont à libérer d’urgence de tous les jougs qu’ils subissent.

A-t-on froid sans religion ?

Alors, quand nous en aurons fini avec les croyances de tous types, que nous aurons traqué Dieu dans la stratosphère, nous changerons radicalement de société et la débarrasserons de tout système d’exploitation, de tout ordre moral, du pouvoir des hommes sur les femmes. De tous les pouvoirs pour une société sans Dieu ni foulards, pour une société d’êtres libres, égaux économiquement et socialement, pour une société enfin fraternelle, car libérée de tout ce qui l’entrave actuellement : religions, État, patrons, flics, religieux de tous poils, frontières et nationalismes.

Fédération anarchiste

Anarchistes contre le mur

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_5

12-01-2004

Israël

La Fédération anarchiste dénonce les tirs à balles réelles de l’armée israélienne contre nos camarades du « mouvement anarchiste contre le mur » qui ont organisé un camp international d’action contre le mur actuellement construit en Cisjordanie. Ces tirs ont fait deux blessés graves, un anarchiste israélien, Gil Naamati et un autre de ses camarades. Cet acte vient s’allonger à la longue liste de Palestiniens, d’Israéliens pacifistes et internationalistes et d’internationaux solidaires tués ou blessés dans l’indifférence internationale et médiatique, pour maintenir un cadre étatique et colonial qui ensanglante la région, en divisant les travailleurs et les travailleuses israélien.ne.s, palestinien.ne.s et arabes sur une base nationale, pour le plus grand profit des classes dirigeantes des États de la région.

Ce mouvement réunissant Palestiniens et Israéliens dans une action internationaliste contre le colonialisme israélien et contre les nationalismes et chauvinismes palestiniens et israéliens contribue à tracer avec les missions civiles en Palestine les jalons d’une réelle solidarité internationale entre les peuples, hors du cadre des États et du capitalisme, et d’une solution de paix, passant par l’abolition des États dans la région et la libre fédération des communes, la coexistence des populations quelles que soient leurs origines, avec pour condition l’abandon des logiques nationalistes, coloniales, militaristes et religieuses.

La Fédération anarchiste soutient toutes les initiatives internationalistes et laïques, israéliennes et palestiniennes, qui remettent en cause le colonialisme et le nationalisme et donnent ses lettres de noblesse à la solidarité entre les peuples, à travers les frontières et les murs que les chauvinismes et les États veulent dresser entre les peuples. Le mouvement des « anarchistes contre le mur », qui réunit Israéliens et Palestiniens dans une même action contre l’oppression, en est l’une des expressions les plus porteuses d’espoir. Nous lui assurons notre solidarité.

relations-exterieures@federation-anarchiste.org

État italien complice !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_20

25-03-2003

Fascistes assassins

La Fédération anarchiste dénonce avec révolte l’assassinat de notre camarade antifasciste italien des centres sociaux Davide Cesari par une bande de skinheads néo-nazi lors d’une agression au cours de laquelle un autre camarade a également été blessé gravement à coup de couteau.

Nous dénonçons aussi l’incroyable répression dont ont fait l’objet la cinquantaine de camarades, et amis du centre social18 O.R.So, via Gola 16 Milano, dont le groupe parmi lequel se trouvait les deux victimes sortaient au moment de l’agression. La cinquantaine de personne rassemblée pour dénoncer la violence fasciste a ainsi été chargée par la police et violemment frappée (une personne a plus de 40 points de suture) à l’intérieur même du centre de secours, l’hôpital San Paolo, ce qui a entraîné l’intervention du personnel choqué par une telle violence, exercée contre les antifascistes alors même que leurs compagnons étaient entre la vie et la mort. Plusieurs personnes ont été grièvement blessées.

Nous dénonçons la violence fasciste, tout comme la complicité de l’État italien qui tout en tentant de vider cette affaire de son aspect politique en invoquant une « rixe entre jeunes », réprime les antifascistes avec des méthodes dignes des plus sombres heures de la stratégie de la tension et des événements de Gênes. Nous exprimons notre solidarité à nos camarades antifascistes italien(ne)s

Fédération anarchiste

Agir, Désobéir

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_3

24-03-2003

Contre les armées et le nationalisme

La Fédération anarchiste appelle à la mobilisation totale contre la guerre et à la désertion des postes guerriers ; sans quoi une fois de plus, le monde et les intérêts économiques et politiques des financiers et chefs d’États vont gagner en cynisme meurtrier ce que tous et toutes nous allons perdre en humanité.

Plus personne ne se leurre sur les motivations réelles des soi-disant « libérateurs », en Irak, Côte-d’Ivoire, Tchétchénie ou ailleurs. Comme toujours, ce sont les peuples qui font les frais des rivalités entre puissances : le monde qu’ils nous préparent fait bien peu cas des vies civiles, en temps de guerre comme de ce qu’ils appellent paix, et qui n’est que la paix de leurs intérêts.

Les marches pour la paix, aussi sincères qu’elles puissent être, ne pourront jamais empêcher les guerres et n’auront aucun effet sur celle qui écrase aujourd’hui l’Irak : à quoi cela sert-il « marcher tous ensemble pour refuser l’horreur de la guerre ! », sans proposer de remettre en question la société qui la produit ?

En appeler au pacifisme pour enrayer cette déferlante guerrière n’a pas plus de sens que de promouvoir la régulation ou le contrôle d’un système qui produit ses propres dérèglements. Une fois de plus, derrière la guerre, derrière toutes les guerres se cachent toujours les intérêts économiques, les prétentions impérialistes et les appétits militaristes. Il n’existe pas de guerre juste, ni de guerre humanitaire, pas plus que les « frappes chirurgicales » n’épargneront les civils. C’est un avenir de mort et de misère qui s’offre à tous les peuples opprimés.

Nous n’avons jamais encouragé la guerre entre les peuples. Les anarchistes ne cesseront jamais de dénoncer et de lutter contre les marchands de canons, les armées, les nationalistes, les États et les systèmes économiques générateurs d’oppression et de logique guerrière !

Fédération anarchiste

Contre toutes les guerres, contre toutes les armées

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_14

10-02-2003

Le peuple irakien subit depuis près de trois décennies l’une des dictatures les plus brutales. Saddam a déjà utilisé des armes chimiques contre son peuple, il a envoyé se faire tuer plus d’un million d’Irakiens dans une guerre sans vainqueur ni vaincu contre l’Iran. Il avait alors la bénédiction des États-Unis et de l’Occident qui cautionnaient son régime militaire et se servaient de lui pour faire barrage à la révolution islamique. La France, quant à elle, ne manquant jamais une occasion de faire tourner ses usines d’armement, armait les deux camps.

Il a massacré le peuple kurde et s’apprête aujourd’hui à utiliser la population irakienne comme bouclier humain.

Depuis la fin de la guerre du Golfe, les États-Unis et la Grande Bretagne n’ont jamais cessé les bombardements sur l’Irak. L’embargo imposé au peuple irakien depuis douze ans est responsable de plus d’un million et demi de victimes, surtout des enfants morts de malnutrition et d’absence de médicaments.

Saddam Hussein, seul tyran, seul responsable du sort subi par son peuple en a-t-il souffert ? Souffrira-t-il d’une invasion militaire des États-Unis et de leurs serviteurs ?

Non ! Seul le peuple irakien sera écrasé par des tonnes de bombes, tomahawks, missiles et pleurera ses morts au milieu des sacs de blé largués par avions, entre chaque bombardement.

Le sort des populations et leur émancipation n’a jamais été le souci des gouvernants, qu’ils soient américains ou européens, c’est de géopolitique, d’intérêts économiques et militaires dont les impérialistes sont investis.

Comme le disait le secrétaire d’État américain et prix Nobel de la paix Kissinger au début des années soixante-dix : « Le pétrole est une chose trop importante pour être laissé aux Arabes. » Ainsi, comme il y a un an, où le prétexte de vouloir libérer le peuple afghan a permis l’installation durable des armées occidentales et des sociétés pétrolières, un renversement du pouvoir en Irak permettrait de contrôler la quasi-totalité des réserves d’hydrocarbures dans le monde. Qui ignore l’appartenance des dirigeants politiques américains aux conseils d’administration des compagnies pétrolières ?

Bush, dont les attentats du 11 septembre lui ont été servis sur un plateau, s’arroge le droit de régner, d’imposer la force militaire en tout lieu et à tout moment. Que compte-t-il faire contre les dirigeants d’Israël qui depuis cinquante ans bafouent le droit du peuple palestinien et ce, en contradiction avec les résolutions de l’Onu ? Comme quoi l’Onu n’est utile, et ses résolutions suivies à la lettre, que lorsqu’elles rejoignent l’intérêt des impérialistes.

Un impérialisme peut en cacher un autre

Dans la guerre ethnique et économique opposant Laurent Gbagbo (père de « l’ivoirité », fumisterie raciste) aux « faux Ivoiriens », l’armée française, une fois de plus, cédant à ses vieux penchants colonialistes, débarque massivement pour rétablir l’ordre et la sécurité de ses ressortissants et de ses investissements. Gageons que les intérêts économiques de nos bourgeois néo-colonisateurs seront bien gardés, le cacao et les richesses minières ayant autrement plus d’importance aux yeux des petits roitelets et de leurs gendarmes français que les exactions racistes et xénophobes qui ensanglantent le pays comme en témoigne la découverte de charniers.

Le capitalisme, c’est la guerre permanente de tous contre tous

Une fois de plus, derrière la guerre, derrière toutes les guerres se cachent toujours les intérêts économiques, les prétentions impérialistes et les appétits militaristes. La conquête par la force armée du pouvoir et des richesses s’inscrit dans la logique et dans la continuation de la domination et de l’exploitation capitaliste sur le monde. Il n’existe pas de guerre juste ni de guerre humanitaire, pas plus que les « frappes chirurgicales » n’épargneront les civils. C’est un avenir de mort et de misère qui s’offre à tous les peuples opprimés.

La classe politique comme les médias et les « intellectuels » s’évertueront à nous faire accepter l’inacceptable. Nous n’avons jamais encouragé la guerre entre les peuples. Les anarchistes ne cesseront jamais de dénoncer et de lutter contre les marchands de canons, les armées, les nationalistes, les États et les systèmes économiques générateurs d’oppression et de logique guerrière !

Fédération anarchiste

Yves Peirat est libre

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_53

23-01-2003

La Fédération anarchiste se réjouit de la libération d’Yves Peirat, militant qui avait entre 1995 et 1999, avec le groupe Franc-Tireur Partisan (FTP), organisé une demi-douzaine d’actions anti-fascistes, notamment contre des locaux du Front national à Marseille. Arrêté en 1999, Yves Peirat fut condamné en février 2001 à cinq ans d’emprisonnement et à plus de 700 000 francs de dommages et intérêts.

La Fédération anarchiste rappelle les sanctions qu’avaient prises à son encontre les autorités suite à sa participation à la diffusion d’un tract signé « des détenus du CDR de Salon », et qui dénonçait les conditions déplorables de détention, demandait l’application de la loi sur le droits des malades pour les détenus gravement malades et âgés (rappelons que Papon venait d’être libéré). Yves Peirat avait été sanctionné pour avoir exercé sa liberté d’expression et dénoncé les conditions de vie des personnes incarcérées : mise en quartier d’isolement, sanctions injustes prises à son encontre et celle des « détenus du CDR » ?

À l’heure où il est démontré que la fonction politique de la prison est surtout liée aux conditions sociales (précarité, criminalisation des actes militants et de la pauvreté par des lois iniques) des prévenus ou condamnés, plus que jamais, abattons les murs des prisons.

Secrétariat aux relations extérieures

Fédération anarchiste

Concernant les violences commises à Gênes lors des manifestations anti-G8

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_12

16-09-2001

La Fédération anarchiste n’est pas restée inactive, en France, pendant les événements. Hors du terrain proprement médiatique, les libertaires ont protesté vigoureusement dans la rue, qui est notre terrain de prédilection, contre les violences policières commises à Gênes, en particulier l’assassinat le 20 juillet vers 17 h 30 de Carlo Giuliani. A Lille, à Clermont-Ferrand, Bordeaux, Strasbourg, à Lyon, et dans d’autres villes, les militants libertaires se sont mobilisés, seuls ou avec d’autres. Ils étaient près de 200 à Montpellier, 300 à Toulouse, 200 d’abord, puis 1 500 à Paris sous une pluie diluvienne. Dans le monde entier, des protestations ont eu lieu : Buenos Aires, Goettingen, Montréal, Hambourg, Sao Paulo, Barcelone, Madrid… Nous reproduisons ci-après un communiqué de presse, sorti « à chaud ». Notons que les médias français, si rapides à dénoncer les « anarchistes » comme responsables de tous les affrontements, et de tous les dégâts, ne se sont pas empressés de relayer notre réponse.

Face à des informations de la presse sur les violences commises à Gênes et qui tendent à décrédibiliser le mouvement anti-mondialisation, et particulièrement sa composante anarchiste, aux yeux de l’opinion publique, la Fédération anarchiste (France, Belgique) tient à exprimer sa position.
Tout d’abord, nous condamnons fermement l’ensemble des méthodes policières mises en œuvre pour contrôler les militants anti-mondialisation et en particulier, pour criminaliser les militants anarchistes. Les gouvernements ont visiblement choisi la stratégie de la tension et du harcèlement, avant le sommet (militants refoulés à la frontière, locaux anarchistes génois perquisitionnés plusieurs fois…), celui de la terreur et des armes à feu, pendant les journées de Gênes. Cette stratégie s’est révélée meurtrière. Ce sont bien les forces de l’ordre qui ont tiré à bout portant et à hauteur d’hommes, pour tuer. Pas les manifestants.
Pourtant, une partie de la presse désigne à l’opinion publique les anarchistes comme les responsables d’une telle situation, sans preuves. Cet amalgame douteux (la police tue, et ce seraient les anarchistes les responsables ?) a pour objet de diviser les protestataires entre eux.
En réalité, la première des provocations a été celle des États du G8 en convoquant un sommet de plus, alors que les précédents ont atteint des records de protestations et déjà fait une victime, en juin, à Göteborg. Le choix de l’Italie était particulièrement discutable puisque le mouvement anti-mondialisation y est très développé, laissant augurer les dizaines de milliers de protestataires au rendez-vous.
La police a tué un manifestant, un garçon de 20 ans. D’autres personnes sont grièvement blessées : tout ceci démontre pour la énième fois à qui appartient l’idéologie de la violence et la volonté de réprimer jusqu’à la mort. L’Etat italien, par l’intermédiaire de ses propres forces armées, entend assumer son rôle de casseur des conflits sociaux que le capitalisme mondial génère en Italie comme dans le reste du monde.
Dans la série de mobilisations entreprises par la plate-forme « anarchistes contre le G8 » par exemple et dont nous sommes signataires, il convient de préciser que le 16 juin, une manifestation à Gênes contre le G8, de 3 000 personnes, s’est déroulée sans aucun incident. Que la participation de 3 000 à 4 000 anarchistes dans la manifestation de jeudi à Gênes, en soutien aux immigrés sans papiers d’Europe, s’est faite sans le moindre problème. Que celle de vendredi après midi, appelée par les syndicats autogestionnaires italiens avec la participation d’un millier d’anarchistes fédéré(e)s, s’est déroulée sans incidents. Ces mobilisations anarchistes s’insèrent pleinement dans le cadre des mobilisations populaires, politiques et syndicales contre la tenue du Sommet du G8. Elles prouvent, s’il en était besoin, que nous n’appelons pas aux violences dont nous sommes accusés. Et nous déclarons qu’il y a d’autres violences bien plus condamnables que ces actions de rue : la misère sociale et économique dans toutes les régions du monde, la faim et l’asservissement des pays pauvres, les violations par les États des droits fondamentaux (circulation, logement…), la chasse et l’expulsion des étrangers sans papiers et la marchandisation de nos vies. Ces réalités quotidiennes sont vécues comme des violences sur la vie de millions de personnes, et elles sont les résultats des politiques mises en place lors de ces grandes réunions internationales. Et ce sont les anarchistes que l’on accuse de violences ?
Nous militons sur divers terrains, seuls, ou aux côtés d’autres structures (associations, syndicats…), mais toujours au grand jour. Ceux qui nous côtoient savent que l’on ne peut accuser « les anarchistes » de tous les incidents qui ont lieu à « Gênes » comme ailleurs.
Cette tactique du bouc émissaire vise à diviser le mouvement anti-mondialisation pour l’affaiblir. Les manifestations contre ces sommets ne datent pas de Seattle. Nous appelions déjà à manifester contre le sommet du G7 à Lyon en 1996. Aujourd’hui, la contestation s’est amplifiée et les gouvernements veulent détruire ce mouvement, par la répression, la criminalisation et la division. Cette réussite marquerait la fin d’un mouvement anticapitaliste renaissant, fort et international.
La Fédération anarchiste réfute les propos tendant à associer anarchistes à violent et qui tend à décrédibiliser tous les membres du mouvement libertaire.

Fédération anarchiste

La Justice contre la liberté d’expression ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_25

12-10-1998

«Le Monde libertaire» attaqué en justice par un maire socialiste

Après Le Pen qui n’aime pas nos dessins, après Debré qui n’aime pas nos commentaires sur la police, c’est au tour de Michel Pajon, maire et député PS de Noisy-le-Grand (en Seine-Saint-Denis), qui n’aime pas nos informations, de traîner Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, devant les juges. C’est pourtant un fait, ce député-maire socialo a laissé l’extrême droite intégriste construire une chapelle dans sa commune, sans doute pour diviser la droite et conserver son trône de député-maire ! Préférant certainement organiser secrètement ces petites magouilles personnelles, Pajon s’estime diffamé. PS, extrême droite : mêmes méthodes ? Pour avoir dénoncé sa complaisance vis-à-vis de l’extrême droite, le Monde libertaire se voit une nouvelle fois menacé d’étouffement. Ce n’est en effet rien moins que 130 000 francs que Pajon réclame en guise de dommages et intérêts. Qui disait que la liberté d’expression n’a pas de prix ? On sait que sortir du consensus bien-pensant est un sport à risques pour la presse. L’acharnement judiciaire et donc la censure économique menacent en permanence les derniers journaux libres. L’extrême droite se fait un devoir de traîner Charlie-Hebdo de procès en procès, mais d’autres revues sont régulièrement visées, d’autant plus facilement qu’elles sont moins connues. Plus grave encore : ce garottage soft, mais efficace, des voix indésirables, fait des émules. Il y a eu les astreintes astronomiques contre un livre dénonçant les magouilles des chambres de commerces, il y a les biographies qu’on renonce à publier de peur de déplaire, il y a ce livre de photographies qu’un intégriste de la même secte que celle séjournant à Noisy-le-Grand a fait retirer de la vue des clients pas forcément choqués par les photos mais davantage peut-être par l’intégrisme, il y a désormais les élus locaux qui ne supportent pas la contestation chez eux. Non à la censure socialiste ! Radio libertaire, coupable d’exister en dépit de la déferlante des radios-fric. Quinze ans après cet épisode glorieux de socialisme responsable, Radio libertaire continue à faire entendre sa voix sans maître en région parisienne (et l’Administration pénitentiaire lui intente un procès, un de plus, pour la lecture d’une déplaisante lettre de détenu). Que les choses soient claires. Sur ce sujet, le PS aurait bien tort de s’illusionner. Même s’il peut croire que la sale intervention d’un Pajon coûte moins que celle de CRS en termes d’image et de sondages, nous n’avons aucunement l’intention de laisser notre hebdomadaire, Le Monde libertaire, qui défend depuis plus d’un siècle les idées, les analyses et les propositions anarchistes, sombrer sous la censure hypocrite de l’institution judiciaire sans réagir. Ne serait-ce qu’en dénonçant vivement les sales coups des socialistes contre la liberté d’expression. Audience le 19 octobre à 13 h 30 à la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de Paris.
Fédération anarchiste

Monsieur Pajon, il est interdit d’interdire

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_33

10-06-1998

Michel Pajon, député-maire PS de Noisy-le-Grand, a porté plainte contre l’hebdomadaire Le Monde libertaire. L’article poursuivi rappelait son refus de faire nettoyer les inscriptions racistes des murs de «sa» ville et son rôle dans la construction d’une chapelle intégriste.

Se réfugiant sous l’autorité de la ville, M. Pajon demande 130 000 F de dommages et intérêts, il tend ainsi à compromettre l’existence d’un journal d’opinion créé il y a plus de cent ans.

Tous ceux qui sont attachés à la liberté d’expression ne peuvent admettre aujourd’hui que l’on puisse au moyen de l’argent refuser le débat d’idées en tuant la parole libre (cf. les dernières décisions de justice visant à asphyxier les éditeurs).

La Fédération anarchiste réunie en congrès condamne sans réserve cette atteinte à la liberté d’expression, ne se laissera pas bâillonner, et organise la riposte.

Fédération anarchiste

La France accueille le monde ! la gauche expulse ! tout le monde ?

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_24

01-06-1998

Coupe du Monde 1998

La France accueille la Coupe du monde 1998. À cette occasion, des équipes, des supporters de tous les pays afflueront dans les villes organisatrices. Cet événement de dimension planétaire symbolise officiellement, l’espace d’un mois «la fraternité entre les peuples» au pays des droits de l’homme. Parallèlement, le gouvernement de la gauche plurielle, continue d’expulser des sans-papiers.

1998, les institutions fêtent le cent cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Dans le même temps, des Africains, des Maghrébins sont bâillonnés, enchaînés dans les trains, les avions, les bateaux que les supporters emprunteront eux aussi ! Si la coupe remplira les stades, la gauche remplit les charters !

Aux clameurs des enceintes sportives bondées répondront les plaintes et le désespoir des expulsé(e)s dans les tribunaux administratifs et les centres de rétention. Pour la Fédération anarchiste, la Fraternité ne se réduit pas à un carré de pelouse. Cette «manifestation», déjà décrédibilisée par l’argent et le nationalisme exacerbé, ne sera en aucune manière une trêve.

Pendant ou après la coupe :


  • nous dénonçons le nationalisme, le mythe de l’identité nationale ;
  • nous condamnons la République qui s’accommode d’une égalité et d’une liberté démenties par les faits et les actes de ses gouvernements ;
  • nous revendiquons pour tous, la liberté de circulation et d’installation sans considération de frontière ;
  • nous continuerons les actions contre les expulsions de sans-papiers.

Fédération anarchiste

Si la misère favorise le racisme, ce sont les politiciens (de droite comme de gauche) qui engraissent le FN

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_46

02-04-1998

Comment ne pas dénoncer la droite et la gauche qui ont tout fait pour mettre le FN au centre de la «vie» politicienne ? Comment croire aux «indignations» contre l’élection de Jean-Pierre Soisson, alors que celui-ci a été le ministre de Mitterrand ? Comment croire au combat de Chirac contre le FN, alors qu’il y a peu, il dénonçait «le bruit et les odeurs dans les HLM» ?

Comment ne pas être enragé par un gouvernement qui tentait encore cette semaine d’expulser les boat-people de Nouméa ou des maliens dans un charter «déguisé» ? Si une partie de la droite collabore avec le FN, la gauche nous prend pour des cons.

Ils prétendent tous combattre le FN, alors que dans leur commune, leur département ou leur région ils appliquent déjà des idées de Jean-Marie Le Pen.

En votant les lois Pasqua-Debré-Chevènement ; en refoulant et en expulsant les sans-papiers ; en criminalisant le mouvement des chômeurs précaires ; la Gauche plurielle fait plus que renier ses promesses (ce qui était prévisible), elle prend à son compte une partie des idées véhiculées par la droite et l’extrême droite.

Pouvait-il en être autrement ?

Quand la loi Jospin-Chevènement désigne une fois de plus les immigrés comme responsables du chômage, c’est bien là toute la propagande du FN qui est crédibilisée et renforcée par l’action du gouvernement.

Comme pour les privatisations, les licenciements dans les grands groupes, les 35 heures, Jospin et son gouvernement n’ont pas «trahi». Il gère (avec tout le réalisme qui convient) un système qui ne lui permet pas de proposer une alternative aux logiques économiques du capitalisme. En acceptant le jeu du parlementarisme, la gauche accepte aussi les lois de «l’économie de marché». Ce gouvernement -- comme les autres -- est incapable d’enrayer la progression de la misère et de réduire le chômage. Il a donc besoin d’un bouc émissaire : l’immigration clandestine et d’un épouvantail électoral : le Front national.

Pour éliminer le FN combattons les racines du mal : le capitalisme

La misère engraisse le racisme et ceux qui en vivent. Pour faire reculer le fascisme, il faut combattre les logiques d’exploitation, de profits et amorcer une rupture fondamentale avec les politiques précédentes. Il est clair que nous n’avons rien à attendre d’un gouvernement, quel qu’il soit. C’est ce qu’ont compris les sans-papiers ou les chômeurs en restant maîtres de leur lutte. Pendant les manifestations les sans-papiers continueront de se battre contre l’arbitraire du gouvernement. Pour retrouver leur dignité, les chômeurs exigeront l’égalité sociale. Victimes de la course aux profits, d’autres lutteront contre leur licenciement, etc. C’est pourquoi les militants de la Fédération anarchiste n’entendent pas participer à une opération de propagande pro-gouvernementale. Dans nos quartiers, nos facs, sur notre lieu de travail, nous continuerons à développer des luttes, des pratiques débouchant sur plus de liberté et d’égalité pour les individus, plus de fraternité entre les peuples.

Fédération anarchiste

Déclaration de la Fédération anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_16

26-01-1998

Congrès de Ras l’front, Lyon, 17-18 janvier 1998

Combattre le fascisme, ce n’est pas seulement combattre le FN mais tout le fascisme, qu’il soit ouvert ou larvé, qu’il soit brun ou rouge.

Or les deux piliers théoriques du fascisme que sont le nationalisme et la défense du capitalisme sont partagés par l’ensemble de la classe politique. Les nuances qui peuvent exister ne doivent pas masquer ce consensus sur le fond. Le FN n’est pas au pouvoir mais ses thèmes et ses politiques sont largement partagés, et repris par beaucoup d’autres.

Des lois racistes et xénophobes, même si elles sont appliquées par la gauche, restent des lois racistes et xénophobes. Désigner les immigrés comme étant responsables d’un certain nombre de problèmes socio-économiques ne peut que favoriser un climat et des politiques xénophobes. Désigner l’immigré légal et intégré comme «bon» et le clandestin comme «mauvais» divise artificiellement la question sociale, attise les haines et ne donne aucune solution. Ce triste jeu ne peut que profiter aux plus radicaux, les fascistes.

Mais n’oublions pas que le fascisme n’est pas totalement lié au thème de l’immigration, comme le montre l’exemple de l’Italie où le MSI néo-fasciste et l’Alliance Nationale post-fasciste n’en font pas leur principal cheval de bataille. L’arrivée au pouvoir de l’AN dans le gouvernement Berlusconi n’a d’ailleurs pas entraîné de grandes ruptures sur ce plan.

Le fascisme, néo ou post, et son avatar, le national-socialisme, signifient donc autre chose. Historiquement, ils sont liés aux conséquences de la première guerre mondiale, à l’exacerbation nationaliste, à la peur de la révolution sociale puis à la crise économique. De «contre-révolution préventive», le fascisme est devenu gestionnaire du système capitaliste, mêlant mesures libérales puis mesures étatistes et planificatrices.

Aujourd’hui, le capitalisme néo-libéral a-t-il besoin du fascisme ? La situation des États-Unis et du Japon, les deux premières puissances industrielles où le fascisme organisé est électoralement faible, nous inciterait à dire non. La situation française nous dirait plutôt «pas encore». Il ne faut donc pas se tromper de combat : au-delà de quelques percées électorales, parfois facilitées par des attitudes débiles de la gauche comme à Vitrolles où elle a osé présenter un candidat tricart face au fasciste Mégret, le danger du F.N. ne doit être ni sous-estimé, ni surestimé. Sa surestimation profite à tous les politiciens éreintés par le bilan socio-économique désastreux des quatorze ans du pétainophile et bousquetophile Mitterrand, et qui cherchent à se refaire une vertu politique au nom du grand front électoral antifasciste. Nous ne tomberons pas dans le panneau.

Nous, anarchistes organisés, sommes partout où nous le pouvons dans le combat antifasciste, comme nous l’avons fait au cours des révolutions russe, espagnole ou chinoise, payant alors un lourd tribut. Nous restons convaincus que l’égalité économique et sociale ainsi que la liberté sont les seules armes à opposer au fascisme. Nous encouragerons toutes les initiatives allant dans ce sens dans les quartiers comme dans les entreprises : auto-organisation des luttes, prise de décision en assemblée générale, mandatement impératif et contrôle des mandats.

Le combat actuel des chômeurs et des précaires montre bien que la xénophobie disparaît de l’actualité lorsque les exploités luttent au coude à coude ! Et, comme pendant le mouvement de novembre-décembre 1995, le FN rase alors les murs.

La société actuelle, fondée sur l’exploitation économique, l’oppression sociale et la domination culturelle, sur la soumission à l’autorité, ne peut combattre le fascisme. Au-delà, c’est bien la question du pouvoir qui se pose. Seule une société libérée du joug de l’État et du capital peut garantir la prospérité, la liberté et l’épanouissement de toutes et de tous. Vive l’autogestion !

pour la Fédération anarchiste, Philippe Pelletier

Fédération anarchiste

Manifestation «anti-bleu-blanc-rouge»

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_32

01-10-1997

La Fédération anarchiste n’a pas participé à la manifestation «unitaire» du 27 septembre [[Cette dernière, compte tenu de la soixantaine d’organisations signataires, n’a donné lieu qu’a une faible mobilisation. L’opération «détournement du mécontentement» lancée par le PCF sur l’épouvantail F.N. semble ne pas avoir fait recette. Comble du ridicule, le PCF défilait avec ses drapeaux bleu blanc rouge !]]. Nous n’avons pas défilé avec ceux qui prétendent combattre le FN, alors qu’au gouvernement, ils appliquent des idées de Jean-Marie Le Pen !

En n’abrogeant pas les lois Pasqua-Debré ; en lâchant les sans-papiers, la gauche fait plus que renier ses promesses (ce qui était prévisible), elle prend à son compte une partie des idées véhiculées par la droite et l’extrême droite.

Avec le projet de loi Jospin-Chevènement, la gauche désigne une fois de plus les immigrés comme responsables du chômage. C’est bien là toute la propagande du F.N. qui est crédibilisée et renforcée par l’action du gouvernement. C’est bien contre cette logique que des milliers d’hommes et de femmes avaient protesté lors du vote de la loi Debré !

Pouvait-il en être autrement ?

Comme pour les privatisations, la fermeture de l’usine de Villevorde, les 35 heures, Jospin et son gouvernement n’ont pas «trahi». Ils gèrent (avec tout le réalisme qui convient) un système qui ne leur permet pas de proposer une alternative aux logiques économiques du capitalisme. En acceptant le jeu du parlementarisme, la gauche accepte aussi les lois de «l’économie de marché».

Ce gouvernement (comme les autres) est incapable d’enrayer la progression de la misère et de réduire le chômage. Il a donc besoin d’un bouc émissaire : l’immigration clandestine et d’un épouvantail : le Front national.

Pour éliminer le FN, combattons les racines du mal : le capitalisme

La misère engraisse le racisme et ceux qui en vivent. Pour faire reculer le fascisme, il faut combattre les logiques d’exploitation, de profit et amorcer une rupture fondamentale avec les politiques précédentes. Il est clair que nous n’avons rien à attendre d’un gouvernement. C’est ce qu’ont compris les sans-papiers en restant maître de leur lutte. C’est en partie ce que les manifestants «anti-loi Debré» avaient amorcé.

Pour leur part, les militants de la Fédération anarchiste n’entendent pas participer à une opération de propagande progouvernementale. Dans les quartiers, les facs, sur les lieux de travail, nous continuerons à développer des luttes, des pratiques débouchant sur plus de liberté et d’égalité pour les individus, plus de fraternité entre les peuples.

Fédération anarchiste

Des stratégies d’intervention de la Fédération anarchiste

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_17

26-05-1997

Pour notre organisation il s’agit de définir une stratégie politique adaptée d’une part aux principes fondamentaux qui marquent la spécificité et l’ancrage de l’anarchisme et, d’autre part, aux manifestations particulières et aux mécanismes sociétaires :

*perte de confiance vis-à-vis de l’alternative politique,
*montée des exclusions et de la misère : économiques, sociales...,
*chute du «communisme»,
*critique de l’idéologie.

Mais avant tout, nous devons répondre collectivement et de manière unanime, en tant que militant(e)s de l’organisation politique «Fédération anarchiste»[[... Et non Fédération «des» anarchistes.]] à la question : «Est-il nécessaire de mettre en place une quelconque stratégie globale ?»

En effet, la stratégie nous renvoie explicitement à la science ou l’art de combiner les forces qui sont les nôtres, forces qui se trouvent impliquées dans la lutte sociale, afin de (les) (nous) mener à des résultats positifs, voire même à la victoire... [[De quelle victoire peut-il s’agir ? Peut-être celle qui consisterait à aider les individus à se passer des «professionnels» de la politique...]]

La stratégie est donc : action conjuguée, réfléchie et menée collectivement afin de réaliser un but commun défini lui-même collectivement.

La confrontation sociétaire (quelle que soit la nature profonde de cette confrontation) passe par des étapes et des moments qu’il n’est pas bon de subir mais plutôt de maîtriser.

La stratégie aide à approcher cette maîtrise nécessaire au cœur de la confrontation.

La tactique, les tactiques devrions-nous écrire, représentent la configuration des moyens employés et des différentes propositions faites en vue d’obtenir le maximum d’efficacité et ce, afin d’ancrer totalement notre stratégie dans le réel.

Stratégie et tactique (à un degré moindre) semblent donc répondre plus à une nécessité qu’à un besoin marginal.

Sauf à vouloir n’être que des témoins de notre temps, aptes seulement à indiquer à partir de la marge la voie à suivre, nous nous devons de mettre en œuvre les grands axes d’une stratégie anarchiste de transformation de la société.

Appliquons-nous donc à débattre de certains axes stratégiques fondamentaux :

*stratégie anarchiste alternative à l’électoralisme,
*stratégie anarchiste de lutte contre le fascisme,
*stratégie de développement d’un anarchisme «ouvrier».

Face à l’électoralisme

Il ne s’agit pas ici de redéfinir les différentes propositions idéologiques, philosophiques et historiques de l’anarchisme en matière d’anti-étatisme, d’antipolitisme, d’anti-électoralisme ou d’antiparlementarisme. Elles représentent notre patrimoine idéologique commun. Elles sont connues de toutes et de tous dans notre organisation et dans les organisations libertaires et les mouvances anti-autoritaires amies.

En revanche, il paraît nécessaire d’axer nos efforts d’information vers l’extérieur :

*campagne vers le «grand public»,
*campagne vers les médias d’information (nationalement, régionalement et localement),
*meetings et conférences de presse... intégrant des personnalités qui nous sont proches.

Idéologiquement notre anti-électoralisme doit passer du stade du simple rejet (même explicité) d’un système (acte à connotation négative), au stade de la proposition alternative : développement des initiatives «citoyennes» multiples, diversifiées qui assument officiellement en leur sein ce rejet : «Nous pratiquons cette forme alternative de l’engagement car nous nous refusons à reproduire un acte d’abandon de souveraineté : en l’occurrence voter...»

Voter un peu c’est abdiquer beaucoup !... pourrait s’avérer être un slogan intéressant qui indiquerait que l’individu se réapproprie sa souveraineté et se remet à «bouger» au moment où il abandonne l’acte de voter, acte d’abandon par excellence.

Un second point mérite d’être abordé. La propagande diffusée par la classe politique, toutes tendances confondues à gauche, propagande relayée le plus souvent par les médias, voire même les associations dites «citoyennes», s’emploie à dénoncer notre abstentionnisme comme étant de nature à favoriser le Front national.

Il n’est nullement question d’abandonner la plus petite parcelle de nos convictions anarchistes en matière d’anti-électoralisme. Il est en revanche nécessaire de répondre à nos détracteurs au moyen d’arguments différents de ceux employés en matière de perte de souveraineté individuelle ou collective.

Il est bon de montrer et de démontrer qu’historiquement, sociologiquement et même culturellement l’électoralisme conduit, par le jeu des alliances et des rapports de force inhérents à ce système, à une impasse : l’avènement à terme du totalitarisme politique. Ajoutons que le fascisme, «les» fascismes, se nourrissent de l’arithmétique politicienne tout en s’appuyant sur les déséquilibres sociaux.

L’alternative sociale tant prônée par les anarchistes et par notre fédération doit trouver un ancrage stratégique fort autour d’un vaste regroupement, à notre initiative, d’individus et de groupes locaux, régionaux et européens qui proposent de nouvelles formes de vie, sociales et culturelles...

Des individus et des groupes qui se regroupent sur la base de revendications intégrant des dimensions de dignité, de solidarité et d’égalité tels que :

*le droit à l’usage d’un logement pour chaque individu,
*le droit de se déplacer sans tracasseries administratives et policières à l’intérieur et à l’extérieur de la C.E.E.,
*la possibilité offerte à chacun de s’informer et de se former tout au long de son existence,
*le respect des droits fondamentaux des êtres humains et... notamment des enfants,
*la possibilité, offerte à chaque individu, de subvenir à ses besoins physiologiques, psychologiques et culturels,
*la possibilité pour chaque individu de se coaliser dans des comités de quartiers, d’usines, de villages, ou dans des lieux culturels.

La fédération de ces comités représente la véritable alternative fonctionnelle à la gestion administrative social-démocrate actuelle.

Notre anti-fascisme

Notre organisation doit, dans les circonstances actuelles, offrir le cadre d’une perspective antifasciste rupturiste :

*à l’éruption «civique» et populaire qui se développe,
*au retour vers le «politique» paradoxalement méfiant à l’égard des «politiques»...

La stratégie de notre organisation en matière d’antifascisme doit, en tout état de cause :

#ne pas limiter l’affrontement au seul Front national. Ce parti s’appuie en effet sur des valeurs identitaires, de fierté d’appartenance nationale, sur des valeurs d’ordre et de sécurité, sur des valeurs de hiérarchie et de méritocratie, sur des idées inscrites dans la «culture nationale». Or, ces valeurs sont assez largement partagées par des individus, groupes et partis au-delà du Front national.
#Ne pas tomber dans la politique de l’amalgame (théorique et idéologique) qui tend à ranger sur un même plan par exemple, le FN et le PS. Le FN n’est ni le jouet, ni la «création» du Parti socialiste (de l’ère mitterrandienne) pas plus que l’épouvantail agité par une droite revancharde...
Aussi devons-nous dénoncer simultanément et de matière différenciée :
**le programme xénophobe et antisocial du parti de l’extrême-droite,
**la politique économique et sociale du gouvernement actuel,
**les perspectives (ou plutôt l’absence de perspectives) du changement sociétaire réel, dans les divers programmes et propositions de la social-démocratie, humaniste ou dite «révolutionnaire».
#Éviter de réduire la lutte antifasciste à la seule lutte anti-capitaliste. Le fascisme recouvre des réalités diverses, des types de société qui peuvent être différents, même si, fondamentalement, ils reproduisent des fonctionnements similaires au quotidien : ... notamment l’absence de libertés individuelles et l’absence de respect de la personne humaine...

Nous devons :

*combattre le fascisme sur le terrain de l’idéologie et du programme,
*affirmer d’autres valeurs,
*reconstituer autour de ces valeurs un courant d’opinion large,
*mettre en place des pratiques alternatives...

Il ne faut pas reconstituer un Front uni des démocrates contre Le Pen, récurrence dans l’histoire d’une tradition antifasciste qui n’a réussi au mieux qu’à faire reculer les échéances de prises du pouvoir, mais jamais n’a opéré un réel barrage à ce même fascisme, pas même à sa légitimation populaire...

Nous devons proposer la fédération du niveau local jusqu’au niveau européen d’une force antifasciste :

#autour d’une plate-forme définissant des objectifs concrets évitant ainsi l’écueil des collectifs «unitaires» dans lesquels la largesse des idées vaut surtout pour absence d’idées et le flou idéologique gomme toute idée sérieuse de changement...
#autour de l’affirmation de l’identité libertaire, de nos analyses, de nos pratiques permettant ainsi de développer et renforcer le courant antifasciste libertaire en même temps que de nouveaux lieux et espaces d’intervention,
#capable de fournir à tout un ensemble de personnes qui rejettent consciemment ou inconsciemment le fascisme, un cadre concret et militant favorisant ce rejet tout en renouant avec le «politique» et l’idée d’action collective, autour de valeurs d’égalité, de solidarité, d’entraide...
#œuvrant pour des conquêtes sociales et culturelles qui investissent divers lieux de vie : associations, concerts, circuits indépendants, quartiers, villages, entreprises... Cette reconquête doit passer par un travail à l’intérieur des structures syndicales existantes afin d’y mener le débat et la confrontation des points de vue...
#susceptible d’éviter la compromission politicienne favorisée par les autres opérations antifascistes déjà existantes ou qui vont se créer à l’approche des échéances électorales à venir...
**en ne leur prêtant pas plus d’importance qu’à de simples opérations à caractère ou à but politicien,
**en ne s’associant que de manière conjoncturelle avec ces autres composantes de «l’antifascisme» (ou plutôt anti-lepénisme) afin de sauvegarder à l’intérieur de la lutte sociale des espaces d’intervention, d’information et de lutte radicaux.

L’anarchisme ouvrier

Nous avons choisi à dessein ce titre afin de bien établir ce que représente l’intervention anarchiste dans le monde du travail dans un premier temps et dans le mouvement ouvrier dans un second temps.

Le monde du travail est une réalité socio-économique évolutive. En revanche cette réalité reproduit depuis l’origine quelques récurrences susceptibles de retenir toute notre attention :

#le monde du travail regroupe deux mondes qui s’opposent sur la base d’intérêts divergents et irréconciliables : les exploiteurs et les exploités.
#la lutte qui s’en suit et qui oppose ces deux mondes peut prendre un caractère révolutionnaire dès lors que la classe des dépossédés se donne comme but le renversement du pouvoir des possédants et la mise en place d’un système débarrassé de toutes références aux notions de propriété, de hiérarchie, d’exploitation et de pouvoir.

Le mouvement ouvrier réalise le second objectif et tend à regrouper la classe de celles et ceux qui subissent (à des degrés divers) le salariat, l’humiliation du lien de subordination et de l’exploitation capitaliste. À tous ceux-là il faut ajouter celles et ceux qui, privés de salaires (les exclus du travail), subissent l’exploitation et l’humiliation du capitalisme de manière indirecte et l’humiliation quotidienne de l’État, garant de la paix sociale bourgeoise.

Le regroupement en syndicats ou bien en collectifs de travailleurs a suscité dans l’histoire (et il en va de même aujourd’hui), l’intérêt des anarchistes quant à la forme de la lutte à mener contre l’exploitation, contre le capitalisme, contre l’aliénation et contre l’Etat.

Le syndicalisme révolutionnaire de la fin du XIXe siècle (jusqu’en 1902), représente l’apport idéologique et pratique de l’anarchisme au mouvement ouvrier révolutionnaire.

Les limites du modèle syndicaliste révolutionnaire sont apparues avec le dévoiement des idées d’origine.

«Tout le pouvoir aux syndicats» [[La Révolution prolétarienne n° 168 et 169 - février 1934]] a même remplacé un temps «Tout le pouvoir au parti» n’offrant ainsi aux travailleurs révolutionnaires qu’une seule perspective : débattre uniquement des rôles respectifs des uns et des autres mais ne permettant aucunement de résoudre la quadrature du cercle : la gestion d’une société communiste libertaire une fois la révolution en marche...

L’expérience historique est là pour nous rappeler, si besoin était, que la lutte contre l’influence anarchiste dans le mouvement ouvrier a profité aux étatistes (social-démocrates de tous ordres) et a été facilitée entre 1918 et 1926 [[Création par P. Besnard de la C.G.T.-S.R.]] (et même ultérieurement) par une fraction d’hommes se réclamant du syndicalisme révolutionnaire, mais peu enclins à défendre une société communiste libertaire, anarchiste...

Le communisme libertaire, qui s’intéresse aux divers aspects de la vie en société aborde de manière globale la lutte révolutionnaire.

#Le syndicat peut être l’un des organes de lutte et de gestion dans le secteur de la production.
#La commune est l’organe de lutte et de gestion dans les secteurs de la distribution, de l’administration, de la culture, etc.

La fédération intelligente et opérationnelle de ces deux entités étroitement imbriquées peut éviter les déviations auxquelles ont abouti la plupart des parenthèses «révolutionnaires» opérées par le haut : Russie, Cuba, Chine, etc. [[Il s’agit de pays ou de régions du monde dans lesquels le système a changé (ça ne concerne pas l’Ukraine de 1917-1921 ou l’Espagne de 1936-37).]]

À partir de ces éléments, la Fédération anarchiste doit développer une stratégie pluri-directionnelle d’investissement du mouvement ouvrier (travailleurs et chômeurs compris).

#Nous devons favoriser le développement de toutes les expériences :
**qui tendent à mettre en avant l’autonomie de réflexion et d’action des salariés,
**qui dépassent le cadre de la simple revendication corporatiste ou catégorielle afin d’intégrer celui de l’agencement sociétaire.
#Nous devons renforcer (quand ils existent), les syndicats se réclamant expressément de l’anarcho-syndicalisme et rejetant l’électoralisme bourgeois sans aucune réserve, ainsi que l’ensemble des organisations adhérant aux finalités et fonctionnements libertaires.
#Dans la mesure où le mouvement révolutionnaire ouvrier nous offre des espaces militants de réflexion et de lutte, nous devons les investir individuellement et collectivement en tant que F.A. sans jamais omettre que la révolution sociale recouvre une multitude de remises en cause, dont certaines n’ont aucun lien objectif avec la question de la production.

Les anarchistes ont de ce fait une place centrale dans le combat ouvrier !

Nous devons :

*favoriser l’émergence de tous les aspects de la contestation sociale...
*nous opposer à toute forme de recomposition de l’État une fois la révolution sociale entamée...

Fédération anarchiste

Si les députés pouvaient supprimer la misère, les inégalités, depuis le temps... ça se verrait !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_47

01-05-1997

Chirac avait à peine terminé son discours que les «guignols» se disputaient une future place au chaud à l’Assemblée. Rarement les hommes politiques n’ont donné une image plus caricaturale de leur inutilité. Les humoristes du Canard enchaîné, de Charlie Hebdo ou de Canal+ sont largement débordés par leurs modèles.

Rarement ces hommes et femmes n’auront paru si étrangers aux préoccupations réelles de ceux et celles qui en France se débattent avec la misère, les problèmes de logement, d’éducation, de qualité de vie, de liberté individuelle, de dignité humaine...

Rarement leurs chamailleries n’auront été si éloignées des revendications profondes révélées par les mouvements de novembre-décembre 1995, la lutte des sans-papiers, le rejet des lois Debré-Pasqua. Rarement la crédibilité de leur «programme» n’aura été si nulle aux yeux des citoyens. Notamment leur «volonté» de changer radicalement la politique économique et sociale qu’ils ont tous mise en œuvre depuis quinze ans. Par exemple : comment croire que la gauche fera reculer le chômage avec des mesures qui ont été votées en 1982 et/ou qu’elle n’a jamais mis en œuvre : les 35 heures de travail par semaine ? 700 000 emplois à créer ? Que penser d’écologistes ou de gauchistes qui signent un accord avec ceux qui ont saboté le Rainbow-Warrior, initié la guerre du Golfe, approuvé et développé la logique des lois Pasqua ? Comment croire encore à la réduction de la fracture sociale par ceux qui se sont vendus (au propre et au figuré) aux lois du libéralisme : privatisation des services publics, bradage de la sécu, licenciements massifs... Les députés n’ont cessé de réduire nos libertés, d’augmenter les profits et donc les inégalités sociales et, pour cacher leur échec, de désigner des boucs émissaires (les immigrés, les jeunes, les fonctionnaires, les femmes au travail).

Il faut agir au lieu d’élire

Il parait que ces élections constituent un choix de société. Si c’est le cas, il faut s’atteler aux causes réelles des problèmes. Il faut sans tarder démanteler les structures même de l’exploitation : le capitalisme et l’État. Si nous devons inverser les logiques qui nous ont conduit à cette situation catastrophique, c’est le système lui-même qu’il faut changer. Dans cette perspective, ces élections ne servent à rien car le capitalisme n’est pas réformable !

C’est pourquoi vous ne verrez pas les anarchistes s’agiter dans le cirque électoral pendant ces quelques semaines, mais vous nous trouverez à coup sûr aux côtés de tous ceux et celles qui luttent. Les combats à mener se trouvent ailleurs, là où nous travaillons, nous habitons, nous vivons. Nous n’avons pas besoins de prières ou d’élus, mais de luttes afin que plus personne ne décide à notre place, afin de construire dès maintenant une société développant la liberté des individus, l’égalité sociale et l’entraide entre les peuples. Certes, il y a du pain sur la planche, mais c’est le chemin le plus sûr pour nous débarrasser définitivement de ceux qui s’engraissent et vivent de la misère, de l’oppression.

Fédération anarchiste

Pour la paix, agir et désobéir

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_38

15-01-1991

Ça y est ! La logique de guerre a porté ses fruits : un conflit sanglant, dont nous ne pouvons pas encore prévoir toutes les conséquences a été enclenché.

Celte guerre, voulue et recherchée par les forces impérialistes occidentales, n’est pas celle du droit, mais du pétrole.

Une nouvelle fois, ce seront tout d’abord les populations civiles, qui feront les frais d’intérêts sordides.

Une nouvelle fois, les populations ont été placées au pied du mur : accepter le déclenchement de la guerre et s’en remettre au bon vouloir des autorités politiques et militaires, ou bien s’engager clairement et agir en conséquence contre le militarisme des États.

Plus que jamais l’unité d’action contre la guerre est nécessaire.

La simple pression sur les institutions de l’État n’est pas suffisante. Les députés de ce pays se sont prononcés pour le recours à la force. Plus que leur représentativité, c’est leur fonction qui est en cause.

L’action directe des travailleurs au -travers d’une mobilisation large- est aujourd’hui seule capable de mettre un terme aux hostilités.

La délégation de pouvoir est un danger constant pour les peuples. Ne faisons confiance qu’en nous-mêmes, par l’auto-organisation et l’autogestion.

La Fédération anarchiste appelle à se joindre à toutes les initiatives contre la guerre. L’agitation permanente et une présence constante dans les rues sont nécessaires, et elles doivent être les plus massives possibles. Par ailleurs, les travailleurs doivent se prononcer favorablement pour une cessation immédiate du travail et s’apprêter à déclencher par un vaste mouvement populaire la grève générale, dès que les conditions le permettront.

La Fédération anarchiste appelle à la création de comités anti-guerre... dans les quartiers et les entreprises, afin que s’impose la volonté réelle de l’opinion.

Nous exigeons le retrait immédiat des troupes françaises engagées dans le Golfe et la fin de l’agression impérialiste des USA.

Nous préconisons un règlement global des conflits de la région du Golfe ce qui ne saurait se produire sans l’action directe des populations elles-mêmes contre leur propre gouvernement.

La Fédération anarchiste se félicite de la décision de l’appel des 75 ainsi que de nombreuses organisations à soutenir tous les cas de désobéissance civile ou militaire.

Paris, le 17 janvier 1991
Fédération anarchiste

Projet Devaquet

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_11

04-12-1986

La lutte menée aujourd’hui par les étudiants en réaction au projet Devaquet trouve le soutien de la Fédération anarchiste, qui dénonce par là même cette scandaleuse sélection par l’argent et le caractère profondément élitiste de la formation universitaire à venir sous le gouvernement Chirac.
La réforme Chevènement faisait l’apologie de la mise en concurrence sauvage des établissements, de la productivité, de l’élitisme républicain, tentant de faire passer dans la population l’idéologie libérale. Aujourd’hui, avec la réforme Devaquet, c’est le libéralisme dans l’université qui est mis en place.
Le mouvement étudiant et lycéen qui, dans son écrasante majorité s’auto-organise de manière autonome, dépasse le cadre des organisations syndicales étudiantes dont les médias tentent de faire émerger des leaders fabriqués de toutes pièces. Derrière cette tentative, apparaît la volonté de certaines organisations de gauche de se refaire une virginité politique. La Fédération anarchiste dénonce cette manœuvre, soutient et soutiendra toute initiative du mouvement étudiant et lycéen pour s’y opposer.
Considérant que l’école et la formation doivent être au service exclusif des travailleurs et des enfants, la Fédération anarchiste appelle à résister à la mise en place de cette réforme.
La Fédération anarchiste réaffirme sa volonté de construire un système éducatif qui tend à la disparition de toute tutelle étatique, religieuse et bourgeoise, qui ne peut se réaliser qu’avec les parties concernées (enseignants, enseignés, parents) dans une société sans classe ni Etat.

Fédération anarchiste

Au peuple

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_8

01-05-1961

Faisant suite au remarquable verdict du procès des barricades un putsh militaire a eu lieu à Alger.

Ainsi que nous l’avons toujours dénoncé :

  • Le danger pour le pays c’est que le gouvernement paie et entretienne une armée, tremplin pour tous les apprentis dictateurs.
  • Le danger c’est qu’il fournit les hommes et l’argent grâce auquels elle tente de nous assassiner.
  • Le danger c’est qu’il engraisse des généraux par des soldes qui seraient mieux utilisées à l’amélioration de la condition sociale.

Travailleurs !

Le danger d’hier peut être celui de demain.

Pour en éviter le retour :

  • Imposez la Paix.
  • Exigez l’abrogation de la conscription.
  • Combattez pour la revalorisation des conditions sociales rendue possible par la fin de la stupide guerre qui a tué tant des vôtres et ruiné une économie qui dépend de vous.

La véritable sauvegarde du peuple c’est la vigilance du peuple lui-même.

Fédération anarchiste

La Rebellion de l’armée prend sa source dans la pourriture des cadres de l’État moderne

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_26

01-05-1961

une réforme des institutions ne suffira pas, seule une refonte complète de la société, la suppression de l’armée et la promotion du monde ouvrier mettront fin au danger fasciste

Nous vous ferons grâce d’un rappel historique d’événements que vous avez vécu comme nous. Il nous suffit de feuilleter l’histoire pour retrouver aux périodes de décadence des civilisations, ce climat de Bas-Empire qui annonce Byzance, l’Italie de la fin du Moyen-Âge, les soubresauts de l’empire Ottoman.

Le 13 mai, les janissaires avaient élu un roi. Le « 14 mai », c’est-à-dire deux ans et demi après, comme ces grenades qui au soleil d’Afrique murissent et déchirent brusquement l’écorce qui les enserrent, les mythes éculés, de la patrie, d’honneur militaire, de discipline, se sont déchirés laissant apparaitre le visage le plus repoussant du fascisme : celui des chefs de bande, des aventuriers, des prébandiers. Ce fut d’abord la stupeur. L’armée, la haute administration, la police, les corps vénérables de l’État, tout ce qu’on vous ordonne d’admirer, tout ce qu’on vous défend de discuter, tout ce que l’État chamarre d’hochets ridicules, se liquéfiait, se désagrégeait, passait à la dissidence ou pire encore et soulignant mieux la décadence, s’effaçait, disparaissait, attendant tapi dans l’ombre le jugment des combats pour se précipiter dans les bras du vainqueur avec la frénésie d’une catin que le « Jules » pousse sur le devant de la porte.

Et bien sur, cela n’est pas nouveau : au moment où du ciel d’orage une pluie de centurions risquait de crever, à l’appel angoissé de Debré, vous savez, ce Debré qui, quelques jours auparavant interdisait aux patrons d’augmenter les salaires, nous avons couru dans la nuit pour rassembler les hommes de cœur. Nous avons réclamé des armes, car la naïveté du peuple n’a d’égale que la canaillerie des hauts dignitaires, félons ou pleutres, nous avons jeté dans la balance le poids d’un monde du travail qui, dans les circonstances graves, conserve encore de « beaux restes ».

***

Dans cette bataille, notre Fédération anarchiste fut constamment pésente. Dès le premier jour de l’insurrection militaire, elle envoyait à la presse le communiqué que nous publions ci-après. Elle prenait les liaisons nécessaires avec les organisations syndicales, elle reconstituait autour d’elle le Comité de coordination, les organisations syndicalistes et libertaires, elle préparait une proclamation situant les responsabilités et appelant à la lutte pour la défense des libertés essentielles. Des permanences étaient ouvertes, une liaison avec nos camarades qui ayant une responsabilité syndicale restaient à leur poste, était assurée. Nous pouvons dire très tranquillement que dans le désarroi et la panique qui s’étaient emparés des esprits, les militants de notre Fédération, qu’entouraient un certain nombre de syndicalistes révolutionnaires et de militants de l’émigration antifasciste qui a trouvé sur notre sol un refuge, ont constitué une force certes réduite, mais des plus sure et des plus solidement organisée du monde du travail.

***

À Alger, la rébellion des généraux marquait le pas. Le pouvoir en la personne du général de Gaulle s’était enfin décidé à donner aux soldats du contingent l’ordre de désobéir que nous réclamions ici depuis le début de l’aventure militaire et qui, dès le treize mai, en isolant des officiers factieux le gros de l’armée issue du peuple, aurait rapidement mis fin aux espoirs nourris par les Bidault, les Soustelle, les Morice, et réduit l’aventure fasciste à des proportions négligeables. Ces hésitations du pouvoir nous les comprenons bien sur. Car cet ordre qui enfin a été donné, c’est le premier coup sérieux porté à la discipline imbécile sur laquelle depuis la révolution française sont bâties les armées permanentes. C’est l’aveu implicite que le militaire sous les drapeaux reste une conscience. Ce droit du refus reconnu, proclamé, encouragé, c’est le démantèlement d’une machine odieuse, inhumaine, contre nature.

Nous n’avons jamais dit autre chose ! Et c’est pour l’avoir crié que notre journal a été inculpé à trois reprises. En vérité, le seul reproche qu’à la lueur des événements le juge d’instruction soit en droit de nous faire, c’est d’avoir sous-estimé la pourriture qui avait gagné le coprs des officiers de l’armée d’Algérie.

Et, constatons-le, les proclamations qui ont suivi l’effondrement de la rébellion, par le porte-parole du gouvernement, qui se sont étendus sur l’armée « resté loyale », ont passé rapidement sur l’attitude du contingent ! Comme on les comprend ! « Crosses en l’air et rompons les rangs » résonne désagréablement aux oreilles des vainqueurs, partisans de la vieille armée archaïque et désuète qui viennent de l’emporter sur ceux qui avaient trop lu Mao Tsé-Toung.

Et cette volonté du contingent, comme la détermination de la population du pays ont été les facteurs psychologiques qui ont, nous ne dirons pas maintenu, mais ramené dans le devoir la grosse majorité des cadres qui aux premières heures avaient cédé à la tentation de la dissidence.

***

La rébellion militaire est écrasée, Challe est à la Santé, Salan, Zeller, Jouhaud sont en fuite ! Le gouvernement s’apprête à sévir. Et déjà le caractère des « petits bonhommes » qui passent pour de grands chefs se révèle sans véritable grandeur. (Gouraud qui fait dire qu’il est resté fidèle donne le ton !) Vous verrez que cette canaille fera école. Tous auront joué le double jeu, pour mieux tromper l’adversaire. Mais laissons-les régler ensemble leurs comptes avec ceux du gouvernement, ils sont comme ces familles turbulentes que des intérêts d’héritages opposent, mais qui savent bien recosntituer le clan lorsqu’il faut faire face à un danger tribal.

La première leçon qui se dégage de ce pronunciamento, c’est le caractère néfaste de cette guerre qui porte en elle-même tous les germes de pourrissement. Toutes les guerres portent en elles des relents de dictature. Mais celle-là plus particulièrement que les autres donne à ceux qui la font mauvaise conscience, car ils combattent chez l’adversaire un nationalisme qui est leur raison d’exister. Et seule la torture, la trique, le fracas parviennet à faire parler plus haut leur mythe. Si l’on veut que de telles aventures ne se renouvellent plus, il faut mettre fin à cette guerre.

Une seconde leçon se dégage qui pose nettement le problème de l’armée dans la société moderne, de sa discipline, des castes qui la dominent. Il faut le dire : l’armée aujourd’hui ne joue d’autre rôle dans la nation, que celui de force de police. Les techniques de destruction sont devenues telles que les petites guerres ne sont plus possibles qu’avec le consentement des « grands » et le monde étant divisé en deux blocs étroitement délimités, il ne reste plus guère d’espace pour que le sous-off’ de carrière conserve encore une chance de gagner ses galons d’adjudant-chef, presque officier (sic). Dans le pays, l’armée est inutile ! Il faut la supprimer. Même la bourgeoisie n’a plus d’intérêt à conserver une institution qui ne lui ouvre plus qu’une carrière déconsidérée et qui est allègrement en route pour s’aligner sur celle de Haïti ou de Saint-Dominique.

La troisième leçon s’adresse au peuple. Un fois de plus, on a fait appel à lui alors qu’il était lancé dans la bataille des salaires. Une fois de plus, le peuple a mis à l’écart ses intérêts particuliers pour se mêler à la querelle de ceux qui se disputent l’avantage de l’exploiter. Dans l’aventure, il perd plus encore, car le gouvernement en sort armé de pouvoirs étendus destinés à servir contre les généraux félons, mais qui, au cas échéant, pourraient bien, s’il n’y prend garde, se retourner contre lui-même.

La rébellion est écrasée, c’est bien ! Il faut maintenant rétablir les libertés, toutes les libertés, en octroyer d’autres puiqu’il s’avère qu’en dernier ressort, seul le peuple peut faire barrage, soit dans les casernes, soit dans les usines. Et tant qu’il existera des bandes factieuses, il faut laisser le peuple s’armer pour leur faire face.

Il faut également que le citoyen, rempart suprême de la société, partage équitablement et d’une façon égalitaire tous les revenus et toutes les ressources de la nation.

Oui, nous savons bien qu’aucun gouvernement ne donnera au peuple ce que nous réclamons pour lui ici. Nous ne sommes pas naïfs !

Alors , ce qu’on lui refuse, il faut que le peuple s’apprête à l’arracher.

Fédération anarchiste

Manifestation interdite

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_31

01-11-1960

La manifestation organisée par l’UNEF à la Bastille n’aura pas lieu. Le Parti Communiste, le Parti Socialiste, la CGT, pour une fois unis dans une même volonté de sabotage, ont poignardé la protestation de la jeunesse dressée contre la guerre d’Algérie.

La peur du communisme, la volonté de maintenir la protestation verbale dans l’enceinte décriée du Palais-Bourbon, ont poussé les socialistes et le bureau confédéral FO à abandonner la jeunesse des écoles et le monde du travail pour la première fois unis pour mettre fin au carnage.

Le Parti Communiste, qui sentait que le mouvement lui échappait, a montré à tous son vrai visage, entrainant dans son sillage une CGT domestiquée qui n’a pas hésité à renier la parole donnée aux organisateurs. Étrange destinée que celle de ce parti dont les tranches d’histoire sont encastrées dans les reniements et les trahisons.

Mais la lutte contre la guerre continue. Des forces neuves viennent de se dégager qui poursuivront l’action entreprise. De grosses organisations ont refusé de suivre les mots d’ordre de capitulation des capitulards : le syndicat des charpentiers en fer adhérant à la CGT, l’Union départementale Force Ouvrière, lé Fédération de l’Éducation nationale, etc.

La Fédération Anarchiste qui a été constamment présente dans toutes les luttes contre la guerre d’Algérie continuera le combat aurpès des travailleurs qui vont accentuer leur pression contre le colonialisme, l’armée et l’État.

Elle leur rappelle que les états-majors des partis politiques et des organisations syndicales n’ont plus d’autre ambition que de maitenir les bureaucrates, qui constituent leur appareil, dans leurs avantages ou de leur en gagner d’autres.

Seule l’union à la base des travailleurs contre les saboteurs, qui eux savent s’unir pour étrangler la protestation ouvrière, mettra non seulement fin à la guerre, mais aussi aux agissements de ceux qui la prolongent.

Fédération anarchiste

Protestation F.A.

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_40

19-07-1958

Une fois de plus, le Parti communiste a tué !

Imre Nagy porté au pouvoir par les travailleurs de Budapest, Pal Maleter l’animateur de l’insurrection ouvrière et nationale du peuple hongrois, et deux de leurs amis viennent d’être assassinés après une parodie de procès qui soulève le cœur de dégoût.
Le voile est déchiré, l’illusion tombe ! Le Parti de Khrouchtchev est resté le parti de Staline.

La Fédération Anarchiste dénonce le parti du mensonge, le parti de la délation, le parti des assassins, son mépris de la personne humaine étant la base de sa structure, et le caractère même de toutes les dictatures; de tous les fascismes !

La Fédération Anarchiste appelle les travailleurs à rompre tous contacts avec les dirigeants et leurs complices d’une des tyrannies les plus abominables de l’Histoire.

Paris, le 19 juin 1958.

Fédération anarchiste

En Grèce comme ailleurs, grève générale !

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_19

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Aujourd’hui, en 2010, la Grèce doit faire face à un endettement de plus de 120 % de son PIB et à un déficit budgétaire énorme. Si cette situation est le résultat des récentes crises financières et économiques mondiales, elle est aussi due aux mensonges et manipulations des classes dirigeantes grecques qui ont délibérément caché la réalité désastreuse de l’économie du pays. Concrètement, dans la vie sociale, cette crise se traduit par un chômage de plus de 10 % touchant principalement les jeunes (29 % d’entre eux sont aujourd’hui demandeurs d’emploi) et une inflation de plus de 2,8 %.
Pour surmonter cette crise, le gouvernement grec a passé un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union économique et monétaire (UEM) qui prévoient d’accorder à la Grèce un prêt de 110 milliards d’euros contre la garantie d’un engagement de l’État grec à appliquer un certain nombre de mesures d’austérité pour diminuer et limiter considérablement ses dépenses. Mais au lieu de taxer et de prendre l’argent dans les caisses bien remplies du patronat, c’est une fois encore les classes populaires qui subissent le contrecoup de la crise capitaliste : augmentation de la TVA (qui passe de 21 % à 23 %), augmentation de 10 % des taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac, gel des salaires et des retraites des fonctionnaires, et diminution considérable des aides sociales. Pour sauver le capital, c’est donc encore dans les poches du peuple que l’État va chercher les sous, et non dans celles des dirigeants politiques, des financiers et du patronat qui depuis des années s’enrichissent en exploitant le prolétariat et en spéculant à outrance sur les marchés.
Mais les Grecs n’entendent pas se laisser ainsi spolier et organisent une riposte sociale. Le 5 mai 2010, la grève générale est proclamée et paralyse le pays avec plus de 80 % de grévistes dans le secteur public et plus de 60 % dans le privé. Le jour même, plus de 50 000 Athéniens battaient le pavé de la capitale grecque pour protester contre les mesures d’austérité du gouvernement et appeler « les peuples d’Europe à se soulever ». Car la crise que connaît aujourd’hui la Grèce menace aussi les autres pays européens, notamment l’Espagne et le Portugal où les déficits budgétaires et les endettements sont aussi particulièrement conséquents. Nul doute que la réponse des gouvernements se traduira, là aussi, par une coupe dans les salaires et les retraites et par une augmentation considérable des impôts.
Pour mettre un terme à ces crises économiques chroniques et endémiques, nous devons sortir de ce qui les engendre et les porte, le système capitaliste. L’exemple grec nous a montré que l’État et les élus – de droite comme de gauche – n’auront pour seule préoccupation que de protéger les intérêts et les privilèges des riches et des puissants, en taxant et volant toujours plus les classes populaires. Pour nous sortir de ce système d’exploitation, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et sur les luttes que nous saurons construire et gérer collectivement.
La Fédération anarchiste soutient la révolte du peuple grec et appelle à la grève générale dans tous les autres pays du monde pour en finir avec le capitalisme et l’État qui, depuis trop longtemps, nous exploitent et nous oppriment.

Fédération anarchiste

Tous unis contre la criminalisation du mouvement social

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_50

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Face au G8 qui s’est déroulé à Évian du 31 mai au 2 juin, de nombreux collectifs, associations, organisations et individus ont décidé d’organiser plusieurs contre-sommets à Annemasse, Genève et Lausanne. Pendant toutes les manifestations, projections, débats et concerts, nous avons pu affirmer qu’un autre monde est non seulement possible, mais nécessaire.

Après six mois de préparation, une semaine d’actions du 28 mai au 3 juin, nous considérons notre apparition comme un succès. Effectivement, malgré toute la propagande policière annonçant que des hordes sauvages allaient déferler pendant le G8, nous avons côtoyé de nombreux Annemassiens heureux de nous rencontrer (un pique-nique gratuit a été organisé au Village alternatif, anticapitaliste et anti-guerre, le VAAAG, aux frais des manifestants, pour pouvoir discuter avec les habitants).

Toutefois, nous devons continuer à nous mobiliser pour dénoncer l’attitude des forces de l’ordre présentes (police nationale, gendarmerie, CRS et armée). Celles-ci, lors de manifestations pacifiques (sit-in, blocages, déambulations festives, etc.) n’ont pas hésité à répondre violemment aux manifestants (gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc, canons à eau, charges de CRS et matraquages ciblés). De plus, des policiers étaient infiltrés dans les rangs des manifestants pour provoquer la violence (Libération du 5 juin 2003).

Aujourd’hui, nous constatons plus d’une soixantaine d’arrestations, deux saisies importantes de matériel informatique, des contrôles de police musclés et arbitraires en retour de manifestation, l’interdiction arbitraire de trois manifestations à Lausanne et à Genève, mais aussi les pleins pouvoirs donnés à la police suisse par le maire de Genève dès le 3 juin vers 14 heures.

Plus de mille photographies et films disponibles sur le site central d’Indymedia montrent ces violences. De plus, lors d’un blocage à Lausanne, un manifestant anglais a fait une chute de 20 mètres depuis un pont. La police présente sur les lieux a reconnu avoir « malencontreusement » coupé la corde à laquelle il était suspendu (nous précisons qu’au départ elle niait tout en bloc). Il souffre actuellement d’une fracture ouverte à la jambe et de nombreuses contusions.

C’est pourquoi, nous demandons :

  • La relaxe de tous les manifestants, Blacks Blocks et casseurs arrêtés avant et pendant le contre-sommet,
  • L’abandon de toutes les poursuites engagées à leur encontre,
  • Aucune arrestation suite au contre-G8 d’Évian (contrairement à celui de Gênes),
  • Que toute la lumière soit faite quant à la chute du manifestant, bien que nous n’ayons aucune espérance en cette justice au service du capital.

Enfin, nous tenons à rappeler que lorsque plusieurs milliers de salariés se retrouvent au chômage, lorsque le gouvernement refuse d’écouter des grévistes de plus de deux mois, lorsqu’il nie leur droit de grève, lorsqu’il entretient une guerre en Côte d’Ivoire pour s’assurer de l’investissement de ses intérêts dans le cacao, lorsqu’il vend des armes à l’Irak, lorsque la police française est responsable de dizaines de bavures meurtrières chaque année, etc., c’est aussi de la violence. Et, contrairement aux casseurs, Blacks Blocks et autres, qui ne touchent qu’au matériel, l’État et les patrons n’hésitent pas à briser des individus, des espoirs, pour leurs seuls intérêts : les profits et le pouvoir.

Fédération anarchiste

Affiche et tract de la Fédération Anarchiste pour la mobilisation du 22 mars contre le plan "Action public 2022"

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_92

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Tract  :

Le gouvernement, après avoir mis en place par le 49.3 les ordonnances démantelant le code du travail, s’attaque à la fonction publique au travers du plan « Action Publique 2022 » lancé en octobre. Il prévoit un recours accru aux contractuels, la rémunération au mérite, un renforcement de l’autorité hiérarchique, la suppression d’un grand nombre de postes de titulaires chaque année (120 000 sur 5 ans), une révision des instances de « dialogue social », une révision du régime des retraites et en toile de fond l’attaque du statut général des fonctionnaires et à terme la fin possible de certaines fonctions publiques.

 

Cela fait des années que les gouvernements successifs s’attèlent à ce démantèlement, non remplacement des départs en retraites donc suppression de postes et dégradations des conditions de travail, gel de la valeur du point d’indice de 2010 à 2016, et de nouveau en 2017, recours à une main d’œuvre contractuelle malléable, interchangeable et jetable, sous-traitance de certaines tâches aux secteurs privés (utilisation de main d’œuvre sous payée et à temps partiel remplaçant des temps pleins), exigence d’économie chaque année sous peine de sanctions (1,2 milliards pour les hôpitaux en 2018), privatisation totale ou partielle de certains secteurs (France télécom, la poste, le fret, …), … le seul but étant la rentabilité à tout prix au détriment des usagers/patient-e-s. Macron veut donc finaliser ces années d’attaques par une mise à mort du secteur public.

L’État a ouvert les hostilités en s’attaquant au statut des cheminots et en annonçant l’ouverture à la concurrence du transport de passagers/ères d’ici quelques années. Pour ne pas faire trop de remous le gouvernement annonce que le changement de statut ne s’appliquera qu’aux nouveaux/elles embauché-e-s mais on voit bel et bien qu’à terme le statut spécifique des cheminots va disparaitre et une partie du transport ferroviaire privatisé purement et simplement. Le passage envisagé du statut de la SNCF en société anonyme est un premier pas vers la privatisation. Rappelons que 29 ans après la privatisation de British Rail, deux Britanniques sur trois souhaitent une renationalisation complète : hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés, réduction continue des personnels...

La SNCF n’est pas la seule dans la ligne de mire, tous les secteurs de la fonction publique sont concernés. Les plus durement touchés sont déjà entrés dans la lutte depuis quelques semaines, grèves dans les EHPAD, les urgences des hôpitaux, à Météo France, à la SNCF à partir du 3 avril, …

Pour le gouvernement, allié du capitalisme, seuls la rentabilité et le profit importent. Les cheminots et les usagers ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts communs et imposer un véritable service public autogéré.

La Fédération Anarchiste dénonce et combat cette société où, depuis sa création, l’État est au service d’une classe sociale, celle des puissants et de l’argent roi au détriment des individu-e-s.

C’est pourquoi nous sommes pour un changement radical de société par la lutte des classes, qui serait basée sur l’égalité sociale et économique, la démocratie directe et le fédéralisme libertaire.

 

Ils ont besoin de nous, nous n’avons pas besoin d’eux !

 

Fédération Anarchiste - Mars 2018

 

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Affiche et tract pour la journée d’actions et de grèves du 19 avril

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_97

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Pour télécharger l’affiche c’est là

 

Tract  :

 

Le gouvernement, après avoir mis en place par le 49.3 les ordonnances démantelant le code du travail, s’attaque à la fonction publique au travers du plan « Action Publique 2022 » lancé en octobre. Il prévoit un recours accru aux contractuels, la rémunération au mérite, un renforcement de l’autorité hiérarchique, la suppression d’un grand nombre de postes de titulaires chaque année (120 000 sur 5 ans), une révision des instances de « dialogue social », une révision du régime des retraites et en toile de fond l’attaque du statut général des fonctionnaires et à terme la fin possible de certaines fonctions publiques.

 

Cela fait des années que les gouvernements successifs s’attèlent à ce démantèlement, non remplacement des départs en retraites donc suppression de postes et dégradations des conditions de travail, gel de la valeur du point d’indice de 2010 à 2016, et de nouveau en 2017, recours à une main d’œuvre contractuelle malléable, interchangeable et jetable, sous-traitance de certaines tâches aux secteurs privés (utilisation de main d’œuvre sous payée et à temps partiel remplaçant des temps pleins), exigence d’économie chaque année sous peine de sanctions (1,2 milliards pour les hôpitaux en 2018), privatisation totale ou partielle de certains secteurs (France télécom, la poste, le fret, …), … le seul but étant la rentabilité à tout prix au détriment des usagers/patient-e-s. Macron veut donc finaliser ces années d’attaques par une mise à mort du secteur public.

 

L’État a ouvert les hostilités en s’attaquant au statut des cheminots et en annonçant l’ouverture à la concurrence du transport de passagers/ères d’ici quelques années. Pour ne pas faire trop de remous le gouvernement annonce que le changement de statut ne s’appliquera qu’aux nouveaux/elles embauché-e-s mais on voit bel et bien qu’à terme le statut spécifique des cheminots va disparaitre et une partie du transport ferroviaire privatisé purement et simplement. Le passage envisagé du statut de la SNCF en société anonyme est un premier pas vers la privatisation. Rappelons que 29 ans après la privatisation de British Rail, deux Britanniques sur trois souhaitent une renationalisation complète : hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés, réduction continue des personnels...

 

La SNCF n’est pas la seule dans la ligne de mire, tous les secteurs de la fonction publique sont concernés. Les plus durement touchés sont déjà entrés dans la lutte depuis quelques semaines, grèves dans les EHPAD, les urgences des hôpitaux, à Météo France, à la SNCF à partir du 3 avril, …

 

Pour le gouvernement, allié du capitalisme, seuls la rentabilité et le profit importent. Les cheminots et les usagers ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts communs et imposer un véritable service public autogéré.

 

La Fédération Anarchiste dénonce et combat cette société où, depuis sa création, l’État est au service d’une classe sociale, celle des puissants et de l’argent roi au détriment des individu-e-s.

 

C’est pourquoi nous sommes pour un changement radical de société par la lutte des classes, qui serait basée sur l’égalité sociale et économique, la démocratie directe et le fédéralisme libertaire.

 

 

 

Ils ont besoin de nous, nous n’avons pas besoin d’eux !

 

 

Fédération Anarchiste

Pour télécharger le tract en PDF

 

Tract

LIEN PERMANENT : https://federation-anarchiste.org/?g=Lien_Permanent&b=2_100

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Depuis quelques semaines maintenant, les cheminots ont engagé un rapport de force historique avec le gouvernement et la Direction de la SNCF contre le projet de casse du service public ferroviaire et de destruction du statut cheminot ; et la mobilisation est visiblement loin de faiblir. Au contraire, l’heure est à l’ancrage et à la multiplication des foyers de lutte.

 

Tout a commencé le 22 mars dernier : premier coup de semonce à l’adresse du gouvernement.

Plus de 400 000 cheminots et fonctionnaires défilaient dans la toute la France. Rien qu’à Paris, ils étaient 50 000. Au lendemain de la grève des cheminots les 3 et 4 avril, c’est la Direction de la SNCF qui cherchait à minimiser la participation des grévistes. Rien n’y a fait : tous personnels confondus, un salarié sur deux était en grève. Depuis, les effectifs des travailleurs mobilisés restent au beau fixe.

 

Du côté des cheminots, le combat s’annonce long et dur, face à des ennemis de classe prêts à tous les coups bas. D’un côté, la Direction de la SNCF s’emploie autant qu’elle le peut à briser la grève : gilets rouges, remplacement d’agents de conduite par des cadres peu formés et d’agents d’un technicentre par des travailleurs anglais, comptage illégal des jours de grève, etc. De l’autre, un gouvernement qui brouille les pistes pour faire passer sa réforme en force : faire mine de reculer en abandonnant le recours aux ordonnances, puis écriture en catimini d’amendements pour éviter discussion et contradiction à l’Assemblée nationale.

Parallèlement, la tactique éculée de stigmatisation des fonctionnaires et cheminots peine à prendre dans la population, et ce, au grand dam des politiques et des patrons. Au contraire, la solidarité en acte, elle, est bel et bien là ! Des caisses de grève se multiplient et atteignent des sommes astronomiques, signe d’une détermination ?eurissante chez les travailleurs et travailleuses à stopper un gouvernement embarqué, depuis son arrivée au pouvoir, dans une frénésie libérale de casse sociale, qui après s’en être pris au code du travail veut désormais sacrifier ce qu’il reste des services publics sur l’autel d’une rentabilité économique toujours plus assoi?ée. Face à ce mouvement de solidarité, gouvernants, patronat et médias bourgeois se voient bien obligés de revoir leur discours dessinant une population systématiquement opposée aux travailleurs en grève.

 

D’autres corps professionnels sont aussi engagés dans la lutte.

 

En effet, l’heure est à la généralisation des grèves : déjà les cheminots sont rejoints dans de nombreuses villes par les éboueurs, les salariés de La Poste, de l’Énergie (électricité et gaz), d’Air France, les étudiants de Tolbiac et d’ailleurs Par ailleurs la grogne n’est pas éteinte du côté des personnels hospitaliers, des retraités ...

Chez les postiers le mouvement prend de l’ampleur. Il faut dire que ceux-ci subissent la privatisation promise à la SNCF, ainsi que la précarité, les licenciements et la répression antisyndicale. Dans chaque bureau, dans chaque service, ce n’est que restructurations, réorganisations, imposées par les Directions. Alors le personnel s’organise et les grèves s’étendent : notamment à Rennes et dans l’Ille-et-Vilaine. Les facteurs et factrice de Bordeaux et du département connaissent les mêmes problèmes que leurs collègues rennais et y répondent de la même manière : la grève. Depuis mars, la mobilisation est également là à Bordeaux : vingt bureaux y sont en lutte. C’est aussi la grève chez les postières et postiers du 92 qui ont ainsi apporté leur soutien à Gaël Quirante, syndicaliste de SUD—PTT, licencié pour son engagement syndical par la Direction de la Poste et la ministre du Travail, contre l’avis de l’Inspection du Travail.

Les lycées et les universités ont également rejoint le mouvement. Ils sont mobilisés contre le projet de réforme du Baccalauréat et pour l‘abrogation de la loi ORE (pour l’Orientation et Réussite des Etudiants). Ces réformes sont en passe d’aggraver les inégalités sociales déjé générées par l’école, d’une part en accentuant Ia di?érentiation des offres de formation selon les établissements (fin des filiéres et choix des options a la carte. Faut-il encore que les établissements puissent disposer des enseignants pour proposer ces options), et de l’autre en instaurant une sélection fa l‘entrée à l‘université.

 

A l‘université et dans Ie secondaire, Ia contestation a gagné de nombreux enseignants, qui se refusent fa effectuer Ia sélection des candidats. Mais ce sont surtout les étudiants qui se sont mobilisés et qui constituent Ie fer de lance de la contestation : les mouvements d‘occupation des locaux se multiplient et sont soutenus bien plus largement en dehors des murs de l’université. Les facs deviennent des lieux de discussion et d‘organisation du mouvement étudiant, mais permettent aussi d‘expérimenter des « cours alternatifs » et des rencontres avec d‘autres secteurs en lutte.

La mobilisation prend chaque jour plus d‘ampleur, et ce, malgré les assauts de la police et des nervis fascistes, enhardis par la complaisance des présidents d’universités et des parlementaires de la droite la plus dure comme de la majorité présidentielle.

 

Que voulons-nous ?

 

Face aux mesures autoritaires d’un gouvernement aux services des possédants, nous prénons le fédéralisme libertaire ou les principes de la liberté d’association, l’autogestion et la socialisation des moyens de production doivent présider à l’organisation de la société.

Pour l’heure, il nous faut tout d’abord nous réapproprier les services publics pour les rendre accessibles à toutes et tous : ces services doivent étre de qualité, tendre à la gratuité ; il faut que leur gestion passe aux mains des collectifs des travailleurs regroupés en syndicat ou structure de classe, seuls capables de contréler et d’organiser la production avec les usagers des secteurs concernés, à la hauteur des besoins de tous et de chacun. Par extension, la gestion d’un quartier, d’une commune, doit se faire sur une base égalitaire et doit permettre à toutes et a tous de bénéficier des services municipaux indispensables (logements, poste et télécommunications, médiathéques, santé, transports, etc.).

Aujourd’hui, il nous faut organiser et ancrer les luttes là où elles émergent et sont prétes à se déployer. Nos victoires locales, pourront servir de modéles à d’autres, pour se déployer avec le concours de toutes celles et tous ceux préts à se battre. Ainsi, nous pourrons favoriser la prise de conscience de ce systéme d’exploitation capitaliste. Ainsi, nous pourrons contrer ce systéme politique centralisateur a son service et toujours prét fa I’imposer ou qu’il puisse s’étendre. De la pourront se créer les nouvelles institutions par la matrise des travailleurs à la base.

 

Fédération Anarchiste

 

 

 

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