Confiné ou non, c’est le 1er mai !

01-05-2020

Un 1er mai où nous sommes difficilement dans la rue, pas comme d’habitude... ou pas !
Pourtant le 1er mai n’est pas la fête du muguet : le 1er mai est et restera la journée
internationale des luttes des travailleurs et des travailleuses, des exploités.


Pour nous, anarchistes, il s’agit avant tout d’une journée de commémoration, de deuil. Nos
drapeaux noirs portent la souffrance fondatrice des syndicalistes et anarchistes arrêtés
arbitrairement à la fin d’une manifestation pour la journée de huit heures ayant été fortement
réprimée par la police, sur Haymarket Square, à Chicago, en 1886. Et la condamnation à mort
de certains après un procès bâclé.

Le 1er mai n’est pas le jour de celles et ceux qui aiment le travail et le salariat, qui défendent la
nation. Ne laissons personne se réapproprier nos luttes. Ce n’est pas parce que nous sommes
confinés que nous ne ferons pas entendre nos voix. Cette journée est la nôtre : celle de la lutte
pour l’abolition du salariat, la fin du travail et l’avènement d’une société débarrassée de tous les
pouvoirs !

La situation sanitaire mondiale exceptionnelle que nous traversons, et la façon dont elle est
gérée par les gouvernants de tous les pays, ne font qu’accentuer les raisons de lutter. Partout les
États, le patronat, défendent l’idée de relancer l’économie quelque soit le coût en vies humaines
sacrifiées sur l’autel du profit.

L’occasion est tentante pour les tenants de l’asservissement de mettre en place les outils
technologiques et humains pour mieux essayer de contrôler nos vies. Drones, logiciels de
traçages, télésurveillance ... Mais aussi de réinventer le travail pour qu’il s’immisce jusque dans
nos foyers, avec le fameux « télétravail » vanté comme solution à la poursuite de l’économie.


Confinée, cette journée revêt un goûts étrange. Mais, aujourd’hui comme hier, sachons être
inventifs et inventives pour faire entendre nos voix, peser nos idées !


Banderoles sur les balcons, manifestations déambulatoires qui respectent les distances de
sécurités, concerts engagés aux fenêtres, chants de luttes entre voisins, et que savons nous
encore ! Dans l’histoire, mille fois les États ont cherché à nous faire taire, mille fois le patronat
à nous asphyxier, mais nous sommes toujours là, portant l’idéal de la société libre de demain.


Alors, comme le dit la chansons « Debout ! Les damnés de la Terre » et créons les solidarités
qui seront les bases d’un meilleur lendemain.


Les relations extérieures de la Fédération Anarchiste