Chaleurs et feux, État complice du Capitalisme

23-07-2022

Les milliers d’hectares partis en fumées du fait des incendies d’une ampleur presque inédite en France ne sont pas le fruit du hasard ou de la mal chance.
Le fait qu’en France il n’y ait pas de morts ne cache pas qu’ailleurs dans le monde des personnes aient perdu la vie et qu’ici et ailleurs des milliers de personnes ont perdu des biens précieux, allant jusqu’à leurs domiciles.

Mais nous pouvons l’affirmer : c’est bien l’activité humaine, en particulier celle liée au Capitalisme qui est la cause de tout cela.

La gestion des forêts ne répond plus aujourd’hui à une logique de préservation mais bien de captation du bois pour un profit maximal pour les propriétaires et les sociétés de la filière bois. Elles sont plantées en dépit du bon sens, accumulant des essences d’arbres fortement inflammables, sans créer de zone tampon en cas d’incendie.

Les moyens de lutte contre les incendies ont été malmenés depuis des années par les politiques publiques tournées vers le tout rentable, au détriment de l’utile. Ainsi, les professionnels de la protection se retrouvent dans des métiers mal payés, non reconnus comme dangereux et fortement mis sous pression par les réformes des services publics. Ils sont secondés par des volontaires eux mêmes très mal indemnisés, au contours de mission flou et surexploités du fait d’un manque de professionnels.  La Fédération Anarchiste ne doute pas du dévouement de ces personnes, elle les remercie même de tenir malgré ces conditions terribles et inacceptables. Pour couronner cela, le matériel est souvent vétuste, les avions cloués au sol, faute de maintenance et d’investissement à temps. De quoi ajouter à la colère.

Les températures actuelles qui sont plus chaudes que jamais sont la conséquence d’un productivisme et d’un Capitalisme prédateur poussé à fond, qui ont entraîné  un dérèglement climatique dont nous subissons les premiers effets visibles. Nous ne pouvons rien attendre du Capitalisme, ni de l’Etat qui en est le complice assumé depuis des années, pour nous sortir de là.

C’est bien par une reprise en main de nos espaces, localement et collectivement, dans le respect des risques et des besoins, que nous pourrons changer la donne. C’est en sortant les productions nécessaires à l’humanité de toute forme de profit que nous pourrons avancer et certainement pas en nous tournant vers l’outil de gestion qui nous amené au gouffre, nous nommons le Capitalisme.

Réinventons vite un vivre ensemble collectif qui protège aussi bien la nature que les humains, dépassons la propriété privée pour ramener au collectif tout ce qui permet de vivre et faisons dès aujourd’hui les pas nécessaires vers un avenir plus souhaitable.

A bas le Capitalisme. Vive l’anarchie.

Fédération Anarchiste