Loi El Khomri : Les prolétaires peuvent bien crever, l’Etat les digère

04-03-2016

Les principales mesures du projet de loi de la ministre du travail, Myriam El Khomri

- Durée du temps de temps de travail fixée au sein de l’entreprise soit par accord des syndicats majoritaires, soit par tenu d’un référendum

- Maximum légal du temps de travail: 60h par semaines et 12h par jours (contre 10h aujourd’hui)

- Limitation des possibilité de recours au Prud’hommes en cas de licenciement économique

- Division par 2 du montant maximum des indemnités de licenciement (15 mois de salaires, pour les personnes ayant plus de vingt ans d’ancienneté).

- Possibilité pour les directions d’entreprise de moduler le temps de travail et les salaires durant cinq ans. Si refus des salariés, ils pourront être licenciés « pour causes réelles et sérieuses » (moins avantageux que pour cause économique).


Voilà la nouvelle salve du gouvernement contre les prolétaires. C’est ainsi donc que se pose les choses : l’Etat est là pour garantir aux plus riches de le rester, et que celles et ceux qui bossent le fassent toujours plus, pour toujours moins, et avec le sourire !
Il semble qu’il n’y ait pas mieux que la gauche pour mener une politique de droite ! Elle fait en tout cas aujourd’hui de lit de sa petite sœur d’hémicycle. Préparant le terrain pour l’avenir.
La contre révolution violente que nous subissons aujourd’hui n’est pas nouvelle, mais le manque de réponse sociale en face fait que les petits laquais des possédant.e.s s’en donnent à cœur joie.
Dans le monde entier les quelques nantis dictent leurs lois, demandent de faire plier les plus pauvres. Cette guerre n’est pas un petit phénomène national, mais c’est bien une guerre internationale contre les plus démunis qui est lancée depuis des années !


En ce moment, en France,  patronat exige, les ministres exécutent ! 60 heures par semaines ? Oui oui oui crie El Khomri ! Des journées de 12 h ? Encore oui ! Des apprentis qui remplacent des emplois ? Ho que oui ! Des conditions de travails qui se dégradent ? Mais oui mon bon patron ! Des licenciements encore facilités ? Oui, cent fois oui !


Soyons clairs : si la Fédération Anarchiste est pour l’abolition du salariat et du travail, elle n’en reste pas moins convaincue que les avancées, même soumises à ce statut, sont importantes et doivent être conquises !
La réaction face à cette contre révolution ne peut être la passivité. Tout ce que nous avions gagné par le passé, nous sommes allé.e.s le chercher par la lutte, la grève, l’insurrection. Et dans l’union la plus large possible des prolétaires.
Ne laissons pas les nantis et leurs affiliés (états, religions, nationalistes, etc…) jouer encore avec nos vies.


La seule réponse qui vaille aujourd’hui est la même qu’hier : l’unité face aux nantis, l’unité dans la grève et l’action. Une utopie ? Peut-être. Une nécessité ? Sans aucun doute possible ! Et ce jusqu’à la mort du salariat ! Et que vive l’autogestion !


Fédération Anarchiste