Communiqué en soutien à Yannis YOULOUNTAS et Jean Jacques RUE

27-11-2018

 

 

DANGER POUR NOTRE AVENIR

 

 

 

Quand les juges s’immiscent dans les luttes politiques, les militants et les personnes qui luttent sont en danger et par delà ceux-ci les hommes et les femmes qui sont ou seront les cibles des partis ou organisations totalitaires.

 

Affirmer qu’une organisation politique est totalitaire en précisant qu’elle est nazie, fasciste ou stalinienne, est-ce une insulte, une diffamation que des juges peuvent sanctionner ou bien un moyen d’attirer l’attention sur les dangers dont cette organisation est porteuse et donc amener à lutter contre ses nuisances futures ?

 

Affirmer que les membres de ces organisations sont de par leurs propos, leurs attitudes (salut fasciste ou nazi, voire apparenté), leur tenue vestimentaire, portant des brassards de sinistre mémoire, leur actes, des nazis, des fascistes ou des staliniens, est-ce une insulte, une diffamation ou bien encore alerter des nuisances dont ils sont porteurs ?

 

De quel droit des juges peuvent-ils s’opposer à la lutte contre des totalitaires ?

 

Est-ce à eux de s’arroger le droit de décider ce que des militants contre les totalitarismes peuvent dire ou non ?

 

Leur laisser le terrain libre parce qu’ils sont les représentants de la justice c’est accepter que demain les partis fascistes et nazis qui se parent de l’attribut d’extrême droite pour tromper leur monde puissent un jour accéder au pouvoir en donnant l’impression qu’ils sont légitimes jouant le jeu de la démocratie qui par sa tolérance de l’intolérable joue contre nous.

 

Laisser les juges dire le droit dans ce domaine c’est accepter que demain l’Histoire se répète et que des dictateurs sanguinaires se donnent à nouveau les moyens d’exclure, voire d’exterminer d’autre êtres humains au nom de leur idéologie mortifère, nommant à nouveau des juges spéciaux comme ceux de la sinistre Section Spéciale qui sous couvert de la justice condamneront à mort les opposants à ces régimes, ou les relègueront dans des camps.

 

 

 

Penser que les atrocités que nous avons connues en 33-45 ne se répèteront pas c’est faire preuve d’un optimisme béat qui ne veut pas voir que le pire est toujours possible quand on laisse libre les dictateurs.

 

Fédération Anarchiste