Vers un état d’urgence permanent ?

24-07-2016

Vers un état d’urgence permanent ?

 

Suite à la tuerie de Nice et pour la quatrième fois, l’état d’urgence est prolongé. Pourtant ce massacre prouve, hélas, son inefficacité à protéger la population. La classe politique, déjà engagée dans une surenchère sécuritaire depuis de nombreux mois, n’ayant en tête que l’ouverture du cirque électoral présidentiel.

Le parlement a décidé le prolongement de 6 mois de l’Etat d’urgence, annonçant :

- le retour des perquisitions administratives

- le droit, lors de ces dernières, pour la police de copier toutes les données informatiques (ordinateurs, disques durs, téléphones portables, ...). Un acte jugé jusqu’alors illégal par le conseil constitutionnel.

- le droit pour les forces de l’ordre de fouiller les bagages et voitures sans approbation d’un procureur.

 

En réalité, l’état d’urgence mis en place contre le terrorisme, sert  au gouvernement à faire taire et réprimer les quartiers populaires et toute contestation.

 

Le gouvernement de son propre aveu en janvier, et après plus de 3000 perquisitions, a comptabilisé 25 infractions directement liées au terrorisme, la majorité concernant des délits d’apologie du terrorisme (discours de François Hollande à l’occasion de ses vœux aux forces de sécurité le 7 janvier 2016).

 

Cependant, certains parlementaires voudraient aller au-delà de cet état d’urgence en mettant en place un "état de siège". Au lieu de répliquer aux terroristes en protégeant nos libertés, ils vont dans le sens de ce que veut DAECH : des sociétés sécuritaires, divisées et liberticides.

 

Nous ne pouvons que nous opposer à la nouvelle prolongation de cet état d’urgence inefficace, toujours plus répressif et sécuritaire, n’ayant comme réel but que de faciliter les opérations répressives de l’État.

 

Face à l’état d’urgence et ses lois sécuritaires, ne lâchons rien, soyons unis et ripostons !

 

 

Fédération Anarchiste