Non à la coopération policière ! Vive la solidarité internationale !

01-12-2013

Fin novembre 2013, la police française, les CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité), est allée entraîner les policiers du « Bataillon de choc » (Batalhão de Choque – BPCHq) de la police militaire de Rio de Janeiro suite aux manifestations qui ont eu lieu au Brésil, ces derniers mois.

 

Le but de l’échange entre les deux forces de police était d’échanger des informations sur la façon d’agir dans les émeutes, actes de vandalisme, de contrôler des groupes violents, et d’autres déprédations enregistrées en vue des événements lors de la Coupe du Monde de Foot et des Jeux Olympiques de 2016.

 

La police française est, paraît-il, spécialisée dans la gestion des mouvements de protestation et dans le contrôle des foules. Le gouvernement français a déjà prouvé par le passé sa célérité à apporter une aide répressive et militaire :

  • Lors de « l’opération Condor », qui a consisté à une contre-révolution préventive de la part des dictatures d’Amérique du Sud, dans les années 1970, conduisant à la mort et à la disparition des milliers d’opposants politiques. La police française a apporté son « savoir faire » (torture, techniques de contre-guérilla, quadrillage des quartiers) hérité de la guerre d’Algérie. Cela s’est traduit, notamment, par les actions des « escadrons de la mort ».
  • Plus récemment, le gouvernement français proposait ses services pour intervenir en Tunisie, au début de la révolution, pour aider le régime en place à réprimer les mouvements de contestation. La France a, par ailleurs, envoyé du matériel policier à Ben Ali.
  • En 2010, la police française est intervenue en Égypte auprès d’officiers des services d’ordre public et de la sécurité d’État, pour leur enseigner « la gestion des foules et des grands événements ».
  • Sans parler des interventions armées en Afrique et ailleurs...

 

Les États policiers mettront tout en place pour étouffer et réprimer les mouvements de contestations au Brésil, au Mexique, au Maghreb et ailleurs. Au Brésil, les sommes engagées dans les projets pharaoniques de Coupe du monde se heurtent à la réalité d’une population qui lutte pour ces droits, pour une plus grande égalité et justice sociale.

 

Notre réponse doit être la construction de solidarité concrète face à la répression policière, face à la misère et à l’exploitation.

 

Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces politiques répressives et invitons l’ensemble des organisations libertaires à se joindre à ces mouvements afin de leur apporter aide et soutien logistique et technique, de diffuser leurs actions et de mettre en place des réseaux de solidarité face à la répression policière.

 

Internationale des Fédérations Anarchistes, décembre 2013.